La Côte d’Ivoire va renforcer ses ambitions face aux changements climatiques

Le gouvernement ivoirien a décidé de renforcer les ambitions climatiques de la Côte d’Ivoire avec l’élaboration d’un nouveau plan d’action en vue de la protection de l’environnement et de la préservation de la biodiversité. Selon un communiqué présenté en conseil des ministres mercredi à Abidjan, la Côte d’Ivoire va élaborer « de nouvelles Contributions déterminées au niveau national (CDN) dénommées CDN 3.0 ». Ce nouveau plan d’action dont les détails n’ont pas été dévoilés devrait permettre de « contenir durablement les effets néfastes des changements climatiques et d’assurer la résilience des écosystèmes, des infrastructures et des populations ». Le gouvernement explique l’élaboration du nouveau plan d’action par l’état actuel de l’environnement qui montre que « le pays demeure fortement impacté » par les effets néfastes des changements climatiques « malgré le faible taux d’émission de gaz à effet de serre enregistré ». Le communiqué relève que la Côte d’Ivoire connaît ces dernières années une croissance économique et démographique qui induit une pression négative sur l’environnement. Le gouvernement avait élaboré un plan d’action révisé en 2022 pour rehausser son ambition de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28,25% à 30,41% à l’horizon 2030. Sur la base de ce document de politique nationale, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un cadre institutionnel et juridique de gestion de l’environnement adapté et a pris des mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et faire face aux effets néfastes des changements climatiques. « Concernant les mesures d’adaptation qui visent à réduire la vulnérabilité des écosystèmes, des populations et des infrastructures face aux effets néfastes des changements climatiques, 90 initiatives ont été engagées », indique le communiqué. La cartographie des initiatives fait ressortir également « 180 initiatives en matière d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre en cours de mise en œuvre ». Le gouvernement ivoirien a annoncé mardi avoir reçu un paiement carbone d’un montant de 15 millions de dollars de la Banque mondiale pour ses performances dans la réduction des émissions de gaz carbonique après une première enveloppe de 35 millions de dollars en juin 2024 pour la réduction de sept millions de tonnes de carbone. Ces « Crédits carbone » proviennent de la conservation et de la restauration des forêts ainsi que d’activités d’agroforesterie. A ce jour, 20 millions de tonnes de gaz carbonique ont été déjà payées dans le cadre de l’accord et dix millions de tonnes supplémentaires devraient l’être d’ici à novembre 2026. Xinhua
Médias: l’Afrique vue d’ailleurs (Revue de presse de la semaine du 01 au 08 Juin 2025)

Dimanche 08 Juin 2025. -RT FRANCE : Le groupe Wagner a annoncé sur son compte Telegram la fin officielle de sa mission au Mali, affirmant que ses combattants avaient rempli leurs objectifs et qu’ils rentraient désormais en Russie : « Toutes les capitales régionales du Mali sont revenues sous le contrôle des autorités. Nous avons aidé le Mali à construire une armée disciplinée et bien équipée. Le peuple et les autorités du pays sont reconnaissants à la SMP Wagner pour son travail. Nous avons accompli notre mission. Et nous rentrons chez nous. » -LA LIBRE BELGIQUE: Depuis deux coups d’Etat en 2020 et 2021 qui ont porté au pouvoir la junte dirigée par le général Assimi Goïta, le Mali a rompu l’alliance avec l’ancien colon français pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie. « Officiellement, Wagner arrête sa présence au Mali. Mais Africa Corps prend le relais », a indiqué une source diplomatique au Sahel à l’AFP dimanche. Samedi 07 Juin. RFI: -La Conférence des chefs d’État et gouvernement de la communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) a prolongé samedi d’une année supplémentaire la présidence du président de Guinée équatoriale sur fond de tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. -La Commission électorale juge impossible de réviser la liste des électeurs avant le scrutin du 25 octobre. Le porte-parole répète tout de même les demandes de l’opposition : « Nous devons maintenir la pression pour obtenir des élections inclusives, transparentes et démocratiques. Cela exige un audit de la liste électorale et la réinscription du président Tidjane Thiam de notre parti sur la liste électorale. » Vendredi 06 juin. DW: -Les forces de la RDC sont désormais installées à Beni, au nord de Goma, où la résistance contre la rébellion du M23 s’organise. Les dernières positions de l’armée se situent en territoire de Lubero, où l’armée se prépare à toute éventualité, tandis que les négociations se poursuivent à Doha et à Washington entre le gouvernement congolais et la coalition AFC-M23. -Martin Fayulu a plaidé pour un « dialogue social » et a appelé le président Tshisekedi à rencontrer les responsables religieux, porteurs d’une proposition de pacte social. Selon Martin Fayulu, le président Tshisekedi a promis de répondre rapidement à cette demande. LE POINT AFRIQUE: L’arrestation, en pleine nuit, du rappeur Tchalla Essowè Narcisse, alias Aamron, le 26 mai, n’en finit plus de secouer le Togo. Artiste engagé, critique acerbe du pouvoir, sa disparition brutale de la scène publique a mis le feu aux poudres. Depuis, les appels à sa libération se multiplient. Les autorités, elles, restent de marbre. FRANCE 24: En RD Congo, le président Félix Tshisekedi s’est entretenu avec l’opposant Martin Fayulu. Une rencontre qui intervient 72 heures après l’appel lancé par Martin Fayulu.. L’opposant avait tendu la main au chef de l’Etat pour tenter une sortie de crise et faire face à la menace d’explosion du pays. Jeudi 05 Juin. LEPOINT AFRIQUE: À moins de cinq mois du scrutin présidentiel, vingt-quatre partis d’opposition – réunis sous la bannière de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) – continuent de contester l’inéligibilité de certains de leurs leaders, plaidant en faveur d’une révision de la liste électorale. XINHUA: Cinq membres des Forces de défense et de sécurité du Bénin, dont deux policiers et trois militaires, ont perdu la vie mercredi soir lors d’une attaque contre le commissariat de police de Tanougou, dans la commune de Tanguiéta, située dans le nord-ouest du pays, ont rapporté jeudi les médias locaux. Mercredi 04 Juin -LEMONDE AFRIQUE : Les crises qui ravagent la RDC depuis plus de trente ans sont entretenues par une impunité enracinée et un silence mondial persistant, menant au conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale, que l’on peut estimer à 6 millions de vies perdues. Mardi 03 Juin. LA LIBRE BELGIQUE : Le procureur général près la Cour de cassation en République démocratique du Congo, Firmin Mvonde, ne connaît pas la crise. Moins d’une semaine après avoir obtenu la levée de l’immunité parlementaire du ministre de la Justice Constant Mutamba, il pourrait obtenir cette semaine le droit de poursuivre l’ex-tout-puissant ministre des Finances Nicolas Kazadi, redevenu député. Martin Kam
Santé : le mois de novembre prochain sera marqué par un forum à Abidjan portant sur les maladies tropicales négligées

COTE D’IVOIRE. En vue de l’organisation du forum annuel consacré aux médias, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) se propose d’instruire les journalistes de 35 pays africains sur la situation des maladies tropicales négligées en Afrique. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse le vendredi 30 mai à Abidjan. D’après le Président du conseil d’administration du REMAPSEN, M. Bamba Youssouf, « l’organisation de ce forum est une opportunité de sortir les MTN ne leur état de négligence et les placer au rang des sujets prioritaires dans le traitement de l’information par les médias en Afrique ». Placé sous le thème « Contribution des médias pour le positionnement de la lutte contre les maladies tropicales négligées en Afrique » les journalistes africains des pays francophones, anglophones, lusophones, hispanophones et arabophones se retrouveront à Abidjan du 25 au 27 novembre 2025 pour comprendre les enjeux et défis des maladies tropicales négligées. A en croire M. Coulibaly Zié Oumar, Directeur Exécutif du REMAPSEN « ce forum vise à briser le silence médiatique autour des MTN ». L’un des temps forts de cette conférence de presse de lancement du forum des médias 2025 a été la participation des Directeurs Coordonnateurs des programmes nationaux de lutte contre les MTN en Côte d’Ivoire. Tour à tour, le Docteur Djè Ngoran Norbert, Directeur Coordonnateur du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive et le Dr Dizoé, Directeur coordonnateur du programme national de l’élimination de la lèpre ont instruit les journalistes sur la situation des MTN en Côte d’ivoire avant de se féliciter du choix des MTN comme thème Central du prochain forum des médias. Ils ont tous reconnu le rôle important des médias dans la sensibilisation des communautés et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des partenaires avant de s’engager à faire du rendez-vous d’Abidjan, un véritable succès. Si le REMAPSEN peut organiser ce 4ème forum des médias, c’est grâce à l’appui technique et financier de ses partenaires dont certains ont renouvelé séance tenante leur soutien au REMAPSEN dans l’organisation de ce forum. Il ‘agit de Speak Up Africa et Sightsavers deux organisations fortement impliquées dans la lutte contre les maladies tropicales négligées et dont des déclarations d’appui et de soutien ont été lues au cours de la cérémonie. En marge de ce forum, le REMAPSEN organisera la 4ème édition des Awards dotés des prix Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union Africaine pour l’Agence du médicament.Dans un entretien vidéo, Madame Line Renée Batongué, Journaliste à la CRTV au Cameroun et Directrice des Awards a rappelé que ces prix récompensent chaque année, les efforts des meilleurs journalistes africains dans les domaines de la santé et de l’environnement ainsi que les pays les plus productifs dans la réalisation des programmes d’activités du REMAPSEN. Les Awards du REMAPSEN bénéficient chaque année de l’appui technique et financier de Brands on a mission dont le chef de mission Professeure Myriam Sidibé, s’est engagée encore cette année à soutenir le REMAPSEN. Dans son adresse, M. Yao Daniel, sous-Directeur chargé de la presse au District Autonome d’Abidjan s’est félicité du choix du M. Cissé Ibrahima Bacongo, Ministre Gouverneur du District Autonome d’Abidjan comme Président de la soirée des Awards du REMAPSEN qui aura lieu le jeudi 27 novembre 2025 à Abidjan. En terminant cette conférence de presse de lancement, M. Agnéro Alphonse Renaud, en charge des MTN à la Direction de la Communication du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la couverture maladie universelle et représentant le Directeur de la communication dudit Ministère, a dit toute la satisfaction du Ministre Pierre N’Gou Dimba, Président du forum des médias à accueillir les 70 journalistes étrangers à l’occasion du forum des médias sur les maladies tropicales négligées. Wilfrid Lawilla D.
Côte d’Ivoire. Déclaration N°008-2025 de Générations et Peuples Solidaires (GPS) relative à la vie de la Nation

TRIBUNE LIBRE. À l’occasion de sa réunion hebdomadaire du samedi 24 mai 2025, le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) a procédé à l’analyse de l’actualité socio-politique internationale et nationale en portant un intérêt tout particulier aux points suivants : 𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐄𝐃𝐄𝐀𝐎 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐄́𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐀𝐥𝐥𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐚𝐡𝐞𝐥 (𝐀𝐄𝐒) 𝐚̀ 𝐁𝐚𝐦𝐚𝐤𝐨 Une rencontre entre le Président de la Commission de la CEDEAO et les ministres des Affaires étrangères de l’AES s’est tenue à Bamako le 22 mai 2025. Ce sommet s’inscrivait dans le cadre de consultations préalables à l’ouverture officielle des négociations entre les deux entités. Malgré la rupture institutionnelle et les divergences passées, les délégations ont réaffirmé l’importance de préserver les acquis de l’intégration régionale, notamment la libre circulation des personnes et des biens et le droit d’établissement, ainsi que de privilégier l’intérêt supérieur des populations. Face à la menace terroriste, la rencontre a enregistré une volonté commune de renforcer la coopération. Cette rencontre marque à nos yeux l’échec des menaces proférées à l’encontre des Etats de l’AES et de leurs dirigeants. Elle induit la reconnaissance tacite de cette nouvelle organisation et de son caractère irréversible par la CEDEAO. En outre, l’on peut croire que l’angoisse de la situation sécuritaire qui devient intenable et cruciale s’impose désormais comme une préoccupation globale pour l’ensemble des Etats de la sous-région. GPS se réjouit qu’après l’échec d’un bras de fer inutile et sans fondement, le moment de la raison soit arrivé maintenant pour entamer, dans le respect mutuel, des pourparlers directs sur des problèmes de fond portant sur des questions d’intérêts communs. GPS exhorte les deux parties à travailler dans la perspective d’une solution durable à la situation sécuritaire et à privilégier l’intérêt supérieur des populations ouest-africaines en sauvegardant les acquis de l’intégration sous-régionale. 𝐃𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐝𝐢𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐚𝐬𝐭𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞́ 𝐏𝐞𝐭𝐢𝐭 𝐋𝐨𝐦𝐞́ 𝐝’𝐀𝐝𝐣𝐚𝐦𝐞́ Le jeudi 15 mai 2025, la ville d’Abidjan s’est réveillée avec un énième incendie de marché, celui du marché dit Petit Lomé d’Adjamé. Si les Ivoiriens sont coutumiers de tels incendies dont le modus operandi ne laisse plus de doute quant à leur origine criminelle, la société ivoirienne, les autorités municipales et l’Etat de Côte d’Ivoire sont interpellés, pour mettre fin à cette criminalité, à cette série d’incendies dans nos marchés. Les marchés, dans nos différents centres urbains, sont les poumons économiques qui alimentent les ménages en termes d’activités pour les uns et de consommation pour les autres. Il convient donc d’en assurer la protection et la pérennité. Il en est ainsi de celui d’Adjamé qui draine plus de 2 millions de personnes par jour. Le dynamisme de ce grand marché a un impact considérable sur les finances municipales. Le dernier incendie du marché d’Adjamé dit Petit Lomé, interpelle nos consciences. Alors qu’elles avaient fait le plein de leurs provisions en prévision de la fête de Tabaski prévue pour le 6 juin 2025, plus de 500 femmes ont vu leur fonds de commerce partir en feu une nuit, pour cause d’un éventuel accident, mais aussi en raison d’une violence politique dont le RHDP est coutumier. Notons que ces commerçantes rechignaient à quitter les lieux dans le cadre d’un projet de réhabilitation/rénovation dont le but inavoué est d’augmenter le coût des pas-de-porte et des loyers futurs. La conséquence d’un tel projet est de faire le lit à de nouveaux acquéreurs plus fortunés en accointance avec les pouvoirs publics et les autorités municipales. Cet incendie, probablement involontaire, mais certainement souhaité par les rénovateurs du marché Petit Lomé est un aveu d’échec des politiques économiques et sociales du RDR-RHDP. Car, à défaut de formaliser le secteur informel qui est un pan très important de l’économie ivoirienne, pour l’intégrer dans nos comptes publics, ce parti a choisi de réduire ces petits opérateurs économiques à la pauvreté absolue, pour ensuite leur distribuer des filets sociaux non productifs. Le pouvoir RHDP a dénié au peuple de Côte d’ivoire, tous ses droits, les droits politiques et syndicaux, les droits associatifs, et avec cet incendie criminel, ses droits économiques. GPS apporte son soutien aux commerçants du marché Petit Lomé, hommes comme femmes, et leur exprime sa compassion pour les énormes pertes subies. GPS apporte son soutien à ces braves dames dans la préservation de leurs droits, car elles ont contribué, par leurs activités, à la création de valeur de ce marché qui est une référence dans la sous-région ouest africaine. 𝐃𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐜𝐚𝐧𝐝𝐚𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐂𝐨𝐫𝐬𝐚𝐢𝐫 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐢𝐯𝐨𝐢𝐫𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 Le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) prend acte avec consternation de la signature, le 15 mai 2025, d’une convention de partenariat entre la compagnie aérienne française Corsair et plusieurs institutions publiques ivoiriennes : le Sénat, l’Assemblée nationale, l’Assemblée des Régions et Districts, l’Union des Villes et Communes, et le Conseil économique, social, environnemental et culturel. Ce partenariat, qui offre des réductions sur les vols Corsair ainsi qu’un accès préférentiel à l’Hôpital américain de Paris aux élus ivoiriens et à leurs familles, pour des voyages aussi bien professionnels que privés, est une insulte à la nation, un affront à la dignité du peuple ivoirien, et une nouvelle manifestation du divorce entre une élite dirigeante arrogante et la réalité quotidienne des citoyens. Ces institutions, censées œuvrer à l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des Ivoiriens, s’organisent désormais ouvertement pour garantir à leurs membres et à leurs proches un traitement de faveur dans des structures étrangères, aux frais indirects du contribuable. Ce cynisme institutionnalisé n’est rien d’autre qu’un mépris froid pour le peuple ivoirien. Alors que les hôpitaux publics ivoiriens sont en détresse chronique, que le peuple ivoirien, malmené par une politique sociale mal pensée caractérisée par des actes qui lui ôte sa dignité à travers la distribution de filets sociaux, que les cours des matières premières sont fixés au détriment des paysans, que certaines populations sont jetées à la rue suite à la mise en œuvre des politiques inhumaines de déguerpissement, les représentants de la République, pendant ce temps, s’offrent, par voie contractuelle, les services de l’Hôpital américain
Finance : Okina Elenga-Ngaporo a valorisé les progrès du Congo dans le domaine de la monnaie numérique et e-tax

Le directeur des systèmes information (DSI) au ministère des finances, du budget et du portefeuille public, M. Okina Elenga-Ngaporo, a participé, du 19 au 22 mai 2025, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a un atelier d’échanges sur la monnaie numérique dans les finances publiques, organisé par le Fonds Monétaire International (FMI) en collaboration avec AFRITAC de l’Ouest et le soutien financier du gouvernement japonais. Au cours de cette rencontre de quatre jours qui avait pour objectif la rationalisation des dépenses et la sécurisation des recettes. Sur le chantier du développement de la monnaie numérique appliquée à la finance publique, la République du Congo a fait figure de bon élève, selon plusieurs experts du domaine. Cette reconnaissance a été accordée à la suite de la présentation du système e-tax par M. Okina Elenga-Ngaporo, ainsi qu’aux progrès réalisés par le Congo dans le domaine de la monnaie numérique et des systèmes de paiement pour les opérations budgétaires. M. Abdoulahi Mfombouot, Conseiller au Fonds Monétaire International (FMI) a loué les avancées du Congo dans ce domaine : « la présentation du Congo avec le dispositif assez séduisant qu’ils sont en train de mettre en place. Moi, j’ai été bluffé par ce système totalement intégré, sur la dorsale budget, réserve. Donc, avec toutes les applications qu’elles devraient fédérer, y compris la gestion de la solde et la gestion de la dette, c’est quelque chose de très important pour nous au point où nous sommes aujourd’hui confiants de ce que désormais un ordonnateur au Congo assis dans son bureau et à partir de son système est en mesure de savoir quelle est la trajectoire du dossier et à quel moment le dossier a été payé. C’est formidable ! Et tout cela permet à l’État aujourd’hui non seulement la traçabilité, mais également de pouvoir maîtriser les flux de dépenses et même de contrôler la constitution des arriérés ». La délégation congolaise avec quelques choses dans sa gibecière La délégation congolaise, conduite par M. Okina Elenga-Ngaporo, directeur des systèmes information (DSI), s’est également imprégnée des expériences et des bonnes pratiques présentées par les autres pays participants en matière de développement de la monnaie numérique dans les finances publiques. « L’enrichissement que nous avons eu de la part de l’expérience des autres pays. C’est au niveau digitalisation du paiement et au niveau monnaie numérique. Et nous avons bien pris note, mais on n’oublie pas que nous appartenons à un espace communautaire qui est la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Et avec les décideurs, nous allons voir comment implémenter ces solutions-là tout en tenant compte des lois en vigueur, de la réglementation en vigueur au niveau national et au niveau communautaire. Nous avons vu l’exemple ivoirien, entre autres le trésor paie et le trésor monnaie. C’est un très bel outil et j’ai eu l’occasion d’assister à son utilisation. Et c’est pour nous un exemple à capitaliser au niveau de la République du Congo. Et au niveau ivoirien, c’est de dire, vous êtes sur la bonne voie », a renchéri M. Okina Elenga-Ngaporo Notons que cet atelier d’échanges entre pays a réuni des experts venus d’une vingtaine de pays, parmi lesquels la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée-Équatoriale, le Cameroun, le Mozambique, le Congo qui avait entre autres objectifs, moderniser les opérations budgétaires grâce à la monnaie numérique. Wilfrid Lawilla D.
Côte d’Ivoire : Conseil des Ministres du mercredi 07 mai 2025

Le mercredi 07 mai 2025, un Conseil des Ministres s’est tenu de 11h 00 à 13h15, au Palais de la Présidence de la République à Abidjan, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, Chef de l’Etat. Les délibérations du Conseil ont porté sur les points suivants : A/-Mesures Générales, Projets de loi et d’ordonnance Projets de décrets B/-Mesure Individuelle C/-Communications D/-Divers A/– MESURES GENERALES PROJETS DE LOI ET D’ORDONNANCE 1- Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur ; Le Conseil a adopté un projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, relatif aux droits des personnes handicapées en Afrique. Adopté en janvier 2018 lors de la 30e session ordinaire de la Conférence de l’Union, ce Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, est le premier Traité africain relatif aux droits de l’Homme qui aborde les formes spécifiques de discrimination touchant les personnes handicapées sur le continent, telles que les pratiques, les croyances et les superstitions inappropriées, à l’encontre de ces personnes vulnérables. La ratification de cette convention permettra de réaffirmer l’engagement de notre pays exprimé dans la Constitution, de promouvoir et de protéger toutes les catégories de Droits de l’Homme, et de consolider spécifiquement les droits des personnes handicapées sur l’ensemble du territoire national. 2- Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ; Le Conseil a adopté une ordonnance portant modification de l’article 51 du Code électoral, et le projet de loi de ratification y afférent. Le Code Electoral, en son article 51, fait obligation à chaque candidat à l’élection du Président de la République de produire une liste d’électeurs consentant à accorder leur parrainage à la candidature, soit un pour cent (01%) de l’électorat local, dans au moins cinquante pour cent (50%) des Districts autonomes et régions. Sur proposition de la Commission Electorale Indépendante (CEI), cette ordonnance précise que l’électorat local concerné par le parrainage est celui des trente-et-une (31) régions et des deux (02) Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro. Cette mesure vise à éviter une augmentation du nombre de circonscriptions administratives où les parrainages seraient requis, en raison de l’augmentation du nombre de Districts autonomes de deux (2) à quatorze (14), par l’effet du décret n° 2021-276 du 9 juin 2021 portant création de douze (12) districts autonomes. PROJETS DE DECRETS 1- Au titre du Ministère d’Etat, Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, en liaison avec le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur ; Le Conseil a adopté un décret portant organisation de la formation continue des fonctionnaires et agents de l’Etat. En application des dispositions nouvelles du Statut général de la Fonction Publique, qui induisent une mutation importante de l’Administration publique et du Service public, ce décret actualise les modalités d’organisation de la formation continue des fonctionnaires et agents de l’Etat relevant des Institutions, des Ministères, des Etablissements Publics Nationaux et des Collectivités territoriales ou de toute autre structure où des fonctionnaires et agents de l’Etat sont en service. Plus inclusif que l’ancien dispositif, ce décret introduit diverses innovations, en vue de redynamiser la formation continue et d’offrir à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat, sans restriction, des possibilités multiples d’acquérir, de maintenir et d’améliorer leurs compétences pour un service public de qualité. Il prolonge notamment la durée maximale de la formation continue de longue durée ainsi que celle du congé de formation professionnelle à six (06) ans, sur l’ensemble de la carrière de l’agent, afin de lui permettre de réaliser un projet personnel qui soit en relation avec ses activités professionnelles. Il institue, en outre, la validation des acquis de l’expérience avec pour objectif de valoriser les compétences-métiers dans l’Administration publique et d’améliorer les performances des services publics. 2- Au titre du Ministère des Affaires Etrangères de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, en liaison avec le Ministère d’Etat, Ministère de la Défense ; Le Conseil a adopté deux (02) décrets portant ratification de deux (02) accords de coopération bilatérale. • Le premier décret porte ratification de l’Accord-Cadre en matière de coopération militaire dans les domaines de la formation, de la technique et de la science entre le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et le Gouvernement de la République de Türkiye, signé le 26 mars 2015, à Ankara. Cet accord a été signé à l’occasion de la visite officielle du Président de la République, en Türkiye, en mars 2015. Cet accord d’intérêt stratégique permettra à nos forces armées de bénéficier de l’expérience de la République de Türkiye en matière d’industrie de la défense, de médecine militaire, de systèmes électroniques de l’information militaire, ainsi qu’en matière d’opérations autres que la guerre, telles que les opérations de maintien de la paix et d’aide humanitaire. • Le deuxième décret porte ratification de l’Accord de coopération dans le domaine de la formation militaire entre le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire et le Gouvernement de la République de Türkiye, signé le 23 octobre 2024, à Ankara. Cet accord a été signé en marge du 4e Salon International de la Défense et de l’Aérospatial, tenu en octobre 2024, à Ankara. Il vise à élever davantage le niveau d’interopérabilité de nos forces armées, notamment dans les domaines d’exercices multinationaux axés sur la lutte contre le terrorisme, la piraterie maritime et les opérations de maintien de paix. 3- Au titre du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, en liaison avec le Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions Vivrières et le Ministère des Finances et du Budget ; Le Conseil a adopté un décret portant ratification de l’Accord-cadre de vente à tempérament n° CIV-1032, conclu le 26 février 2025, entre la Banque Islamique de Développement (BID) et la République
Tidjane Thiam déclare qu’une décision d’un tribunal ivoirien empêchant sa candidature à la présidentielle est un « déni de justice indigne d’une démocratie »

POLITIQUE. Tidjane Thiam, leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), conteste la décision judiciaire visant à empêcher sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre. Le tribunal de première instance d’Abidjan a disqualifié M. Thiam mardi au prétexte fallacieux d’une question de nationalité, alors que les sondages d’opinion lui donnent une avance considérable sur ses rivaux politiques, à six mois de l’élection. Réagissant à la décision, M. Thiam a dit ceci : « Les ivoiriens attendent du système judiciaire qu’il garantisse la tenue d’élections pacifiques, transparentes et crédibles, et non qu’il serve d’instrument à un régime qui cherche à accaparer le pouvoir et à faire taire ses détracteurs. » « Le parti au pouvoir a utilisé les tribunaux pour éliminer son rival le plus sérieux tout en maintenant l’illusion d’une procédure régulière. Le pouvoir a déployé toutes sortes de manœuvres pour laisser croire que j’étais contesté au sein de mon parti le PDCI. Finalement aujourd’hui, les masques tombent : les procédures à l’origine de ce jugement infondé ont été initiées par des militants du parti au pouvoir, représentés par des avocats du parti au pouvoir devant des juges nommés par le parti au pouvoir. Ne nous y trompons pas, cette décision est un déni de justice indigne d’une démocratie qui priverait des millions d’électeurs de leur droit de vote si la situation restait en l’état. » « Il est maintenant essentiel que la communauté internationale soutienne les électeurs ivoiriens dans leur quête d’élections libres et équitables en octobre. » M. Thiam a été choisi il y a moins d’une semaine, le 16 avril comme candidat de son parti à l’issue d’une convention électorale, remportant 5 321 voix sur 5 348 suffrages exprimés, soit 99,50 % des voix avec un taux de participation de 93,17 %. M. Thiam a été élu par les présidents de 25 partis d’opposition à la tête de la conférence des présidents de partis de la Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP) en Côte d’Ivoire, confirmant ainsi son statut de chef de file de l’opposition. Ces derniers jours, il a été rapporté que deux sondages d’opinion commandés par le gouvernement montrent que M. Thiam jouit d’une avance à deux chiffres sur ses rivaux potentiels, y compris le Président. Le Président Alassane Ouattara en est actuellement à son troisième mandat, en dépit des règles constitutionnelles qui limitent le Président de la République à effectuer deux mandats. Il envisagerait de se présenter pour un quatrième mandat, ce qui constituerait une nouvelle violation de la constitution. M. Thiam déclare: « « Il n’est pas surprenant que cette décision de justice intervienne tandis que notre soutien auprès des électeurs ne cesse de croître. » « Après 15 ans au pouvoir, les dirigeants du RHDP ont peur et tentent d’accaparer le pouvoir et les moyens de l’Etat l’État plutôt que de rendre des comptes aux ivoiriens et d’affronter le jugement de l’électorat. » Appel au dialogue entre les partis M. Thiam invite les dirigeants politiques de tous bords à engager des pourparlers pour sortir de l’impasse. Il rappelle le précédent de 2007 au cours duquel le président de l’époque, Laurent Gbagbo, avait permis à M. Ouattara de se présenter à la prochaine élection présidentielle (qui s’est finalement tenue en 2010) tandis que ce dernier avait été disqualifié précédemment à deux reprises. M. Thiam déclare : « nous sommes une fois de plus, et je le regrette, au bord d’une crise pour notre pays. Il est essentiel dans ce contexte que le gouvernement et les institutions de la république aient le souci de l’intérêt général et que leurs dirigeants inspirent confiance aux électeurs ivoiriens, aux pays voisins de la Cote d’Ivoire et à tous nos partenaires internationaux. » « Nous demandons donc instamment à toutes les parties de s’engager dans un dialogue constructif afin que le scrutin d’octobre soit conforme aux normes internationales et que personne ne soit exclu du processus électoral. »
CAN U-17 : la Côte d’Ivoire surclasse la République centrafricaine 6-1

Les buts s’enchaînent à un rythme effréné lors de la CAN U-17 CAF TotalEnergies en cours au Maroc. Après le spectacle offert lundi par l’Afrique du Sud et l’Égypte, qui ont livré un match à sept buts, la journée de mardi a vu le groupe D suivre cette même dynamique. La Côte d’Ivoire a dominé la République centrafricaine sur le score de 6-1, inscrivant six buts contre un seul pour leurs adversaires. Alynho Haider a été le grand homme de cette rencontre, signant un incroyable quadruplé, et confirmant son statut de meilleur joueur du match. Les champions en titre, désireux de suivre les pas de leurs aînés, sacrés champions d’Afrique l’an dernier, n’ont pas tardé à prendre les devants. Haidara a ouvert le score dès la 4e minute. Il a doublé la mise à la 13e minute avant d’ajouter un triplé à la 41e, envoyant un message fort à leurs rivaux. La République centrafricaine a toutefois réduit l’écart à la 45e minute, Anan Otto inscrivant son premier but du tournoi juste avant la pause. À la reprise, la Côte d’Ivoire a continué sur sa lancée, avec Haidara qui a bouclé son incroyable prestation en inscrivant son quatrième but à la 55e minute. Mobio Franck et Yannis Touali ont également contribué à cette performance impressionnante, inscrivant chacun un but pour clore la rencontre. Cette victoire éclatante permet à la Côte d’Ivoire de prendre la tête du Groupe D, tandis que le Mali, vainqueur de l’Angola lors du premier match, occupe la deuxième place. L’Angola et la République centrafricaine ferment la marche. La CAN U-17 CAF TotalEnergies se poursuit ce mercredi, avec des promesses de football de qualité parmi les jeunes talents africains.
 
															