Modeste regain de dynamisme attendu pour le commerce mondial des marchandises au premier trimestre

Modeste regain de dynamisme attendu pour le commerce mondial des marchandises au premier trimestre

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) voit des signes annonçant une modeste augmentation du commerce mondial des marchandises au premier trimestre 2024. Après avoir enregistré des résultats médiocres en 2023, « le commerce mondial des marchandises pourrait commencer à afficher une augmentation modeste au premier trimestre de 2024 », a indiqué l’organisation internationale qui s’occupe des règles régissant le commerce international entre les pays. L’analyse du dernier Baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, un indicateur qui fournit des renseignements en temps réel sur l’évolution du commerce des marchandises par rapport aux tendances récentes, indique que le niveau actuel de celui-ci (100,6) est supérieur à l’indice trimestriel du volume du commerce, a-t-elle fait savoir. Bien qu’à peine plus élevé que la valeur de référence de 100 pour les deux indices, l’OMC estime que « cela laisse penser que la reprise du commerce des marchandises devrait se poursuivre progressivement dans les premiers mois de 2024 ». L’organisation prévient toutefois que les conflits régionaux et les tensions géopolitiques pourraient facilement compromettre d’éventuels gains. A propos du Baromètre du commerce des marchandises, il est à rappeler qu’une valeur supérieure à 100 indique que le volume des échanges se situe au-dessus de la tendance, tandis qu’une valeur inférieure à 100 indique que le commerce des marchandises est tombé, ou tombera prochainement, en dessous de la tendance, comme le souligne l’organisation dans une note publiée récemment. D’après la même source, au troisième trimestre 2023, le volume du commerce des marchandises était en recul de 0,4%, par rapport au trimestre précédent, et de 2,5% par rapport à la même période de 2022. L’OMC explique cette nette baisse en glissement annuel principalement par la croissance relativement forte enregistrée au cours des trois premiers trimestres de 2022. Il est important de noter qu’entre janvier et octobre 2023, le commerce des marchandises a généralement stagné et qu’en volume, il n’a presque pas varié au troisième trimestre par rapport au début de l’année et sa progression n’a été que de 3,2% sur deux ans. Il est évident que « ces évolutions sont plus négatives que les dernières prévisions publiées par l’OMC le 5 octobre 2023, qui anticipaient une croissance du commerce des marchandises de 0,8% en 2023 », a ainsi fait remarquer l’organisation. Dans sa note, l’OMC note également que les indices qui composent le baromètre sont essentiellement neutres: les indicateurs relatifs aux commandes à l’exportation (101,7) et au fret aérien (102,3) s’établissent légèrement au-dessus de la tendance et les mesures du transport par conteneurs (98,6) et du commerce des matières premières (99,1) restent légèrement inférieures à la tendance. En dépit du récent fléchissement, l’indice de la production et des ventes d’automobiles (106,3) reste de son côté bien supérieur à la tendance ; tandis que la reprise apparemment marquée du commerce des composants électroniques affichée par le baromètre précédent a été révisée (95,6). Qu’à cela ne tienne, l’organisation affirme qu’« une accélération du commerce des marchandises est attendue en 2024 car sa reprise intervient après une croissance inférieure à la moyenne en 2023 » sans toutefois ignorer que l’incertitude reste élevée en raison de la persistance des risques de détérioration. Alain Bouithy

L’activité manufacturière ralentit à l’échelle mondiale

L’activité manufacturière ralentit à l’échelle mondiale

Dans un contexte de ralentissement amorcé au quatrième trimestre de 2022, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a décidé de revoir à la baisse ses projections pour la croissance du commerce mondial des marchandises en 2023. Compte tenu du ralentissement mondial de l’activité manufacturière, « le volume du commerce mondial des marchandises devrait augmenter de 0,8% cette année, soit moins de la moitié de l’augmentation de 1,7% prévue en avril », a estimé l’institution dans la version mise à jour de ses « Perspectives et statistiques du commerce mondial ». Pour la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, « le ralentissement projeté du commerce pour 2023 est préoccupant, en raison des conséquences négatives pour le niveau de vie des populations du monde entier ». Elle estime que « la fragmentation économique mondiale ne ferait qu’aggraver ces difficultés, et c’est pourquoi les membres doivent saisir l’occasion de renforcer le cadre commercial mondial en évitant le protectionnisme et en promouvant une économie mondiale plus résiliente et plus inclusive », a-t-elle déclaré. L’organisation internationale, qui définit les règles régissant les échanges mondiaux, affirme toutefois que « la croissance de 3,3% projetée pour 2024 reste quasiment inchangée par rapport à l’estimation précédente ». D’après les nouvelles projections de l’OMC contenues dans son nouveau rapport « Perspectives et statistiques du commerce mondial », le PIB réel mondial devrait augmenter aux taux de change du marché de 2,6% en 2023 et de 2,5% en 2024. Ledit rapport nous apprend également que le commerce mondial et la production ont brusquement ralenti au quatrième trimestre de 2022, en raison des effets d’une inflation persistante et d’une politique monétaire plus stricte ressentis aux Etats-Unis, dans l’Union européenne et ailleurs, « tandis que les difficultés du marché immobilier en Chine empêchaient une reprise plus forte après la COVID-19 ». Ces problématiques auxquelles s’ajoutent les conséquences de la guerre en Ukraine ont assombri les perspectives commerciales, a constaté l’institution chargée de régler les conflits commerciaux entre Etats membres craignant que le ralentissement soit de vaste portée et touche un grand nombre de pays et un large éventail de marchandises. Quoi qu’il en soit, « la croissance du commerce devrait reprendre l’année prochaine, tandis que la croissance du PIB devrait rester lente mais stable », a-telle affirmé. Selon les nouvelles prévisions de l’OMC, les secteurs les plus sensibles aux cycles économiques devraient se stabiliser et rebondir grâce à une inflation modérée et à des taux d’intérêt en baisse. L’organisation prévient toutefois que les quelques signes de fragmentation des chaînes d’approvisionnement que l’on perçoit pourraient menacer les perspectives relativement positives pour 2024. Pour preuve, « la part des biens intermédiaires dans le commerce mondial, un indicateur de l’activité des chaînes d’approvisionnement, est tombée à 48,5% au premier semestre de 2023, contre 51% en moyenne au cours des trois années précédentes ». L’autre exemple concerne la part des partenaires bilatéraux asiatiques dans le commerce des parties et accessoires des États-Unis, un sous-ensemble clé des intrants intermédiaires, qui est tombée à 38% au premier semestre de 2023, contre 43% à la même période en 2022. Face au ralentissement attendu du commerce et à la fragmentation économique mondiale, il y a fort à parier que « l’économie mondiale, en particulier pour ce qui est des pays pauvres, aura du mal à se remettre sans un système commercial multilatéral qui soit stable, ouvert, prévisible, fondé sur des règles et équitable », a prévenu Ngozi Okonjo-Iweala. « Nous repérons effectivement dans les données certains signes de fragmentation des échanges liés aux tensions géopolitiques », a fait savoir l’économiste en chef de l’OMC, Ralph Ossa, estimant fort heureusement qu’il n’y a pas encore de démondialisation plus large. « Les données semblent indiquer que les marchandises continuent d’être produites sur des chaînes d’approvisionnement complexes, mais que l’expansion de ces chaînes a stagné, du moins à court terme », a-t-il noté assurant que la croissance positive des exportations et des importations devrait reprendre en 2024, tout en appelant à « rester vigilants ». A noter que, si les prévisions ne portent pas sur le commerce mondial des services commerciaux, l’OMC fait toutefois remarquer que « les données préliminaires montrent que la croissance du secteur pourrait être plus modérée après la forte reprise des transports et des voyages l’année dernière ». Alain Bouithy

Le rythme de croissance du commerce mondial des marchandises reste lent

Le rythme de croissance du commerce mondial des marchandises reste lent

Le rythme de croissance du commerce des marchandises est resté lent à l’échelle mondiale, a indiqué l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un nouveau rapport rendu public récemment. « Le conflit en Ukraine et les récents confinements en Chine liés à la pandémie semblent freiner les échanges mondiaux de marchandises au premier semestre 2022 », a estimé l’institution internationale chargée de définir les règles régissant le commerce des marchandises, des services, des biens agricoles et industriels et de la propriété intellectuelle entre les  pays. Selon les dernières données du baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, un indicateur avancé composite qui fournit des renseignements en temps réel sur l’évolution du commerce des marchandises par rapport aux tendances récentes, « la valeur actuelle de 99,0 est légèrement inférieure à la valeur de référence de l’indice (100), qui se compose d’indicateurs avancés en temps réel, ce qui indique que le rythme de croissance du commerce des marchandises reste lent », a constaté l’OMC dans son rapport. Après analyses des données recueillies par l’organisation, il apparait clairement que « les dernières perspectives sont moins optimistes que celles affichées par le baromètre en février, qui donnaient à penser que le commerce était peut-être sur le point de connaître un tournant, avec une croissance plus forte attendue dans un avenir proche ». Comme l’explique l’organisation dans son rapport, tout porte à croire que « la reprise attendue pourrait avoir été court-circuitée par le conflit en Ukraine, qui a débuté fin février et a déclenché de fortes hausses des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, qui ont tendance à réduire les revenus réels et à freiner la croissance économique ». Autre raison justifiant cette situation, « l’imposition par la Chine d’importantes mesures de confinement pour lutter contre une nouvelle flambée du Covid-19 a encore perturbé le commerce et la production », a estimé l’OMC. Dans son rapport, l’OMC a toutefois assuré que la progression de l’indice du baromètre aurait pu être supérieure à la tendance si certaines des données sous-jacentes de ses éléments constitutifs n’avaient pas baissé en mars et en avril.  L’organisation rappelle à ce propos que « les indices constitutifs du baromètre sont lissés pour minimiser l’influence des valeurs extrêmes, mais cela peut masquer des changements soudains dans les derniers mois ».  Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, la plupart des indices constitutifs du baromètre sont proches ou au-dessus de leur valeur de base de 100, par exemple les commandes à l’exportation (101,2), les produits de l’industrie automobile (101,5), le fret aérien (99,9), les composants électroniques (103,8) et les matières premières (99,5). Dans ce tableau, il ressort que seul le transport maritime de conteneurs demeure nettement en dessous de la tendance (95,0), a-t-elle fait savoir. Il est important de préciser que les données non lissées concernant les commandes à l’exportation et le fret aérien sont passées d’un niveau supérieur à la tendance au cours d’une période à un niveau inférieur à la tendance au cours de la période suivante. Pour l’organisation, cela laisse présager une baisse plus marquée. L’OMC prévient cependant : « Si la crise ukrainienne et les confinements en Chine persistent, leur incidence pourrait se voir plus nettement dans le prochain communiqué ». Souvenons-nous qu’en avril dernier, l’OMC avait tablé sur une croissance du volume du commerce mondial des marchandises de 3% en 2022, alors qu’elle prévoyait une croissance de 4,7% en octobre dernier.  A bien voir, il se trouve que la valeur actuelle du baromètre est globalement conforme à la projection d’avril, tandis que « les prévisions sont moins sûres actuellement et doivent être interprétées avec précaution », a relevé l’organisation. Alain Bouithy

La reprise du commerce mondial des marchandises pourrait être de courte durée

La reprise du commerce mondial des marchandises pourrait être de courte durée

Selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la forte reprise du commerce des marchandises observée au cours des deux derniers trimestres pourrait être de courte durée. Rien ne serait donc gagné. Pourtant, les données recueillies par l’organisation internationale montrent que le commerce mondial de marchandises a continué d’augmenter fortement au quatrième trimestre 2020, après une reprise au troisième trimestre suivant l’effondrement lié à la Covid-19. Selon le dernier baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, la croissance du commerce international est en dessous de la moyenne puisque l’indice global se situe à 103,9 contre 100,7 en novembre 2020, «signe d’une nette amélioration du commerce des marchandises depuis qu’il a fortement chuté au premier semestre de l’année dernière». Dans son nouveau rapport rendu public jeudi 18 février, l’institution chargée d’édicter les règles régissant le commerce mondial a toutefois prévenu que «ce rythme d’expansion ne devrait pas se maintenir au premier semestre 2021 puisque les principaux indicateurs avancés semblent avoir déjà atteint leur point maximal». En effet, si tous les indices des composants sont soit au-dessus de la tendance, soit à la tendance, il reste que «certains montrent déjà des signes de décélération tandis que d’autres pourraient baisser dans un proche avenir», souligne l’organisation. L’OMC estime, en outre, que «l’indicateur pourrait ne pas refléter pleinement la résurgence de la Covid-19 et l’apparition de nouvelles variantes de la maladie, qui pèseront sans aucun doute sur le commerce des biens au premier trimestre de 2021». Après avoir atteint récemment un sommet, les indices des commandes à l’exportation (103,4) et des produits automobiles (99,8), qui comptent parmi les indicateurs avancés les plus fiables pour le commerce mondial, ont tous deux commencé à perdre de leur élan, constate l’organisation internationale. Concernant les indices du transport maritime par conteneurs (107,3) et du fret aérien (99,4), le dernier baromètre de l’OMC indique qu’ils «continuent d’augmenter, bien que les données sur les fréquences les plus élevées suggèrent que le transport par conteneurs a chuté depuis le début de l’année». Selon l’organisation internationale, «si les indices des composants électroniques (105,1) et des matières premières (106,9) sont fermement supérieurs à la tendance, cela pourrait refléter un stockage temporaire des stocks». Dans l’ensemble, le gendarme du commerce soutient que «ces tendances donnent à penser que la dynamique ascendante du commerce pourrait être sur le point de culminer si elle ne l’a pas déjà fait». Il est à souligner que le volume désaisonnalisé du commerce mondial de marchandises a rebondi au troisième trimestre de 2020, suite à une profonde récession enregistrée au trimestre précédent. Comme le souligne l’OMC dans son dernier rapport, cette récession a été «stimulée par la hausse des exportations en Asie et l’augmentation des importations en Amérique du Nord et en Europe». Le même document relève cependant la baisse de 5,6% du commerce des biens au troisième trimestre par rapport à la même période en 2019 après avoir chuté de 15,6% au deuxième trimestre. Bien qu’encore très importantes, l’organisation mondiale du commerce affirme que ces baisses sont moins sévères que de nombreux analystes ne le craignaient au début de la pandémie. Pour rappel, «les dernières prévisions commerciales de l’OMC du 6 octobre 2020 prévoyaient une baisse de 9,2 % du volume du commerce mondial de marchandises en 2020». Mais à en croire l’organisation, tout porte à croire que la baisse réelle pourrait être légèrement moins sévère. Soulignons enfin que les perspectives du commerce mondial des marchandises pour 2021 et au-delà «sont de plus en plus incertaines en raison de l’incidence croissante de la Covid-19 dans le monde et de l’émergence de nouvelles variantes de la maladie», craint l’OMC estimant toutefois que le rétablissement dépendra dans une large mesure de l’efficacité des efforts de vaccination. Alain Bouithy

​Baisse historique du commerce mondial des marchandises au deuxième trimestre

​Baisse historique du commerce mondial des marchandises au deuxième trimestre

Comme on pouvait s’en douter, le commerce mondial des marchandises a fortement reculé au deuxième trimestre de 2020, en raison de la crise actuelle induite par la pandémie de coronavirus (Covid-19). D’après le dernier relevé du Baromètre du commerce des marchandises de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le commerce mondial a enregistré une baisse historique au cours de cette période. Ainsi, selon l’indicateur des tendances du commerce mondial, le commerce des marchandises s’est établi à 84,5 au deuxième trimestre dernier, ce qui correspond à une baisse de 18,6 points par rapport à la même période de l’année précédente. Commentant ce repli dans un communiqué publié récemment sur son site Internet, l’organisation a expliqué que cette baisse « est globalement conforme aux statistiques de l’OMC publiées en juin 2020, qui estimaient une baisse de 18,5% du commerce des marchandises dans le second trimestre de 2020 par rapport à la même période l’an dernier ». Selon les analystes de l’OMC, il s’agit du « plus bas niveau jamais enregistré dans les données » depuis 2007 et que ce chiffre est « à égalité avec le plus bas de la crise financière de 2008-09 ». Pour rappel, les statistiques de juin de l’OMC impliquaient une baisse de 14% du volume du commerce mondial des marchandises entre le premier et le deuxième trimestres de cette année. A suivre l’organisation, «cette estimation, ainsi que la nouvelle lecture du baromètre du commerce des marchandises, suggèrent que le commerce mondial en 2020 évolue conformément au moins pessimiste des deux scénarios décrits dans les prévisions d’avril de l’OMC, qui prévoyaient que le volume du commerce des marchandises cette année se contracterait de 13% par rapport à 2019 ». Dans tous les cas, l’OMC estime que « l’ampleur exacte de la baisse des échanges ne sera confirmée que plus tard cette année, lorsque les données officielles sur le volume des échanges pour la période d’avril à juin seront disponibles ». En attendant, l’organisation a fait remarquer que tous les indices des composantes du baromètre sont restés bien en deçà de la tendance au deuxième trimestre. Aussi, quand bien même certains ont commencé à se stabiliser, il apparaît que beaucoup d’entre eux enregistrent des creux historiques, a fait savoir l’OMC sur son site officiel soulignant que les indices des produits automobiles (71,8) et du fret aérien (76,5) sont de loin les pires jamais enregistrés depuis 2007. Si le transport par conteneurs (86,9) reste également profondément déprimé, les commandes à l’exportation (88,4) montrent des signes de reprise alors que cet indice a changé vers le haut. « Parallèlement, les indices des composants électroniques (92,8) et des matières premières agricoles (92,5) ont relativement bien résisté, ne montrant que de modestes baisses », a souligné l’organisation.Si les données recueillies par les analystes de l’agence onusienne confirment une chute brutale des échanges, force est de constater qu’elles laissent toutefois entrevoir un début de reprise. En effet, il apparaît que certains «indicateurs laissent prévoir des hausses partielles des échanges et de la production dans le monde au troisième trimestre », a expliqué l’Organisation soulignant toutefois que la force d’une telle reprise reste très incertaine d’autant plus qu’une trajectoire en L plutôt qu’en V n’est pas à exclure. «Comme les économistes de l’OMC l’avaient averti en juin, le lourd bilan économique de la pandémie de Covid-19 suggère que les projections d’un fort rebond commercial en forme de V en 2021 pourraient s’avérer excessivement optimistes. Alors que l’incertitude demeure élevée, en termes de politique économique et commerciale ainsi que de la manière dont la crise médicale va évoluer, une reprise en forme de L est une réelle perspective », a expliqué l’organisation affirmant, dans ce cas, que cela laisserait le commerce mondial bien en deçà de sa trajectoire prépandémique. Comme le rappelle l’OMC dans ses notes, le Baromètre du commerce des marchandises est conçu pour mesurer la dynamique et identifier les points de retournement de la croissance du commerce mondial. Alain Bouithy

La chute du commerce mondial des marchandises devrait être brutale au premier semestre

La chute du commerce mondial des marchandises devrait être brutale au premier semestre

«Le volume du commerce mondial des marchandises devrait chuter brutalement au premier semestre de 2020 alors que la pandémie de Covid-19 perturbe l’économie mondiale », a prévenu l’Organisation mondiale du commerce (OMC). D’après le nouveau baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, publié mercredi 20 mai dernier, « l’indice se situe actuellement à 87,6, ce qui est bien en dessous de la valeur de référence de 100 et dénote une forte contraction du commerce mondial qui se poursuit au deuxième trimestre », a souligné l’organisation. Pour l’OMC, dont la principale fonction est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges, « il s’agit de la valeur la plus basse enregistrée depuis que l’indicateur a vu le jour en juillet 2016 ». Une tendance on ne peut plus conforme aux prévisions de l’OMC qui prédisait en avril dernier un repli du commerce mondial des marchandises compris entre 13% à 32% cette année. Il est à noter que tous les indices des composants du baromètre du commerce des marchandises, qui fournit des informations en temps réel sur la trajectoire du commerce mondial des marchandises par rapport aux tendances récentes, sont actuellement bien en dessous de la tendance. C’est le cas pour l’indice des produits automobiles (79,7) qui était le plus faible de tous, en raison de l’effondrement de la production et des ventes de voitures dans les principales économies. Soulignons aussi la forte baisse de l’indice prospectif des commandes à l’exportation (83,3) qui suggère que la faiblesse du commerce persistera à court terme. Dans un communiqué publié mercredi 20 dernier, l’organisation a également relevé la baisse des indices du transport par conteneurs (88,5) et du fret aérien (88,0) expliquant qu’« elle reflète la faiblesse de la demande de biens échangés ainsi que les contraintes du côté de l’offre résultant des efforts de suppression du Covid-19 ». Bien qu’ils restent eux aussi inférieurs à la tendance, les données statistiques recueillies par l’OMC relèvent que les indices des composants électroniques (94,0) et des matières premières agricoles (95,7) sont les seuls à montrer des signes de stabilité. Pour une meilleure lecture de ces indices, il est important de noter que « les lectures de 100 indiquent une croissance conforme aux tendances à moyen terme; des valeurs supérieures à 100 suggèrent une croissance supérieure à la tendance, tandis que celles inférieures à 100 désignent une croissance inférieure à la tendance, comme le souligne l’OMC. Comme l’a rappelé l’organisation dans son communiqué, le commerce avait déjà ralenti en 2019 avant la pandémie, pénalisé par des tensions commerciales persistantes et un ralentissement de la croissance économique. En effet, après analyse des statistiques commerciales de l’organisation, il avait été constaté que « le volume du commerce mondial des marchandises a diminué de 0,1% en 2019, marquant la première baisse annuelle depuis 2009, pendant la crise financière mondiale ». Ajoutons également que le commerce était relativement faible au dernier trimestre de 2019, mais il est peu probable qu’il ait été influencé par le Covid-19, qui a été détecté pour la première fois très tard dans l’année. En février dernier, le baromètre des marchandises tablait sur un nouvel affaiblissement du commerce au cours du premier trimestre de 2020. L’OMC avait prévenu que la croissance du commerce mondial des marchandises devrait rester faible au début de 2020. « La mesure en temps réel des tendances du commerce affiche maintenant une valeur de 95,5 – soit moins que les 96,6 enregistrés en novembre dernier, et bien moins que la valeur de référence de l’indice (100) », avait alors alerté l’organisation anticipant que ce résultat inférieur à la tendance pourrait être encore détérioré par une nouvelle menace sanitaire mondiale. Rappelons enfin que le baromètre du commerce des marchandises vise à mesurer la dynamique et à identifier les points tournants de la croissance du commerce mondial et qu’à ce titre « il complète les statistiques commerciales et les prévisions de l’OMC et d’autres organisations ». Alain Bouithy

La croissance du commerce mondial des marchandises devrait rester faible

La croissance du commerce mondial des marchandises devrait rester faible

Selon les pronostics de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont la vocation est de s’occuper des règles régissant le commerce international entre les pays, la croissance du commerce mondial des marchandises devrait rester faible au début de 2020. «La mesure en temps réel des tendances du commerce affiche maintenant une valeur de 95,5 – soit moins que les 96,6 enregistrés en novembre dernier, et bien moins que la valeur de référence de l’indice (100) », a constaté l’organisation internationale soulignant que ce résultat inférieur à la tendance pourrait être encore détérioré par une nouvelle menace sanitaire mondiale. D’après les données statistiques fournies par le Baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, qui fournit des renseignements sur l’évolution actuelle des échanges mondiaux de marchandises par rapport aux tendances récentes sur la base des meilleures données prévisionnelles disponibles, «le volume des échanges mondiaux de marchandises a diminué de 0,2% au troisième trimestre de 2019 par rapport à l’année précédente», a récemment relevé l’OMC. A en croire l’organisation, «si les chiffres de la croissance en glissement annuel pour le quatrième trimestre pourraient connaître une légère amélioration, les dernières valeurs données par le Baromètre ne laissent pas présager de reprise durable», a-t-elle fait savoir dans un communiqué. En effet, bien que les statistiques officielles susceptibles de confirmer cette tendance ne seront disponibles qu’en juin prochain, l’organisation internationale a d’ores et déjà prévenu que « la croissance commerciale en glissement annuel pourrait retomber au premier trimestre de 2020 ». Toujours selon l’analyse de l’OMC, « le fléchissement des valeurs enregistrées par le Baromètre depuis novembre s’explique, en outre, par la baisse des indices du transport par conteneurs (94,8) et des matières premières agricoles (90,9), et par la stagnation de l’indice des produits automobiles (100,0)». Quand bien même les indices des commandes à l’exportation (98,5), du fret aérien (94,6) et des composants électroniques (92,8) se situeraient tous en deçà de la valeur de référence, l’organisation a fait remarquer qu’ils semblent s’être stabilisés et devraient normalement connaître une progression ces prochains mois. L’OMC a, cependant, insisté sur le fait que «tous les indices qui composent le Baromètre du commerce des marchandises seront influencés par l’incidence économique du virus COVID-19 et l’efficacité des mesures prises pour endiguer et traiter la maladie ». Anciennement indicateur des perspectives du commerce mondial, le Baromètre du commerce des marchandises vise à évaluer la dynamique et à identifier les points d’inflexion de la croissance du commerce mondial. S’il complète ainsi les statistiques et les prévisions commerciales de l’OMC et d’autres organisations, l’organisation assure sur son site Internet qu’il ne tient pas compte des évolutions récentes, telles que la flambée du nouveau coronavirus (COVID-19), qui pourraient toutefois affaiblir encore davantage les perspectives commerciales. Concernant les données fournies par le Baromètre du commerce de marchandises de l’OMC, précisons qu’elles sont analysées en partant du chiffre de 100 qui indique que la croissance du commerce suit les tendances à moyen terme. Ainsi, «un chiffre supérieur à 100 indique que la croissance est supérieure à la tendance, tandis qu’un chiffre inférieur à 100 indique une croissance inférieure à la tendance», selon les explications de l’OMC. Alain Bouithy

Le commerce mondial des marchandises pique du nez au troisième trimestre

Le commerce mondial des marchandises pique du nez au troisième trimestre

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’attend à un nouvel affaiblissement du commerce mondial des marchandises au troisième trimestre de 2019, la dernière valeur donnée par le Baromètre (95,7) étant inférieure à la valeur précédente (96,3). L’atonie du commerce mondial devrait ainsi se poursuivre, comme tend à le confirmer l’indicateur du commerce remanié de cette organisation internationale chargée d’élaborer les règles régissant le commerce international des marchandises, des services et des biens. D’après les chiffres du Baromètre du commerce des marchandises de l’OMC, lancé le 15 août 2019 en remplacement de l’Indicateur des perspectives du commerce mondial (WTOI), la croissance du volume du commerce mondial des marchandises devrait rester faible au troisième trimestre de 2019. Des données analysées, il apparait que « le renforcement de la croissance du commerce n’est pas encore en vue », a relevé l’OMC dans un communiqué d’autant plus que la dernière lecture continue de tomber bien en dessous de la valeur de référence de 100 pour l’indice du baromètre renommé. Ce qui indique une poursuite de la baisse de la croissance du commerce au troisième trimestre de 2019. A ce propos, l’organisation a rappelé que la perte de dynamisme dans le commerce des biens avait déjà été confirmée lors des trimestres précédents tout en soulignant que la faiblesse soutenue de l’indice du baromètre a été provoquée par des valeurs inférieures à la tendance au niveau de tous les indices composant l’indicateur. En effet, « les indices du fret aérien international (91,4) et des composants électroniques (90,7) ont montré les écarts les plus marqués par rapport à la tendance, avec des valeurs bien inférieures aux publications précédentes », a noté l’organisation. De leur côté, « les indices des commandes à l’exportation (97,5), de la production et des ventes d’automobiles (93,5) et des matières premières agricoles (97,1) sont tous restés en deçà de la tendance, même s’ils montrent des signes de creux », a fait savoir l’OMC notant que seul l’indice de transport par conteneur (99,0) était proche de la valeur de référence de 100. Il est à préciser que des lectures de 100 indiquent une croissance conforme aux tendances à moyen terme; des valeurs supérieures à 100 une croissance supérieure à la tendance, tandis que celles inférieures à 100 révèlent une croissance inférieure à la tendance, comme l’a expliqué l’OMC sur son site web. Par ailleurs, souvenons-nous que le rapport de mi-exercice du directeur général de l’organisation soulignait le mois dernier que les flux commerciaux frappés par de nouvelles restrictions sont restés à des niveaux historiquement élevés entre la mi-octobre 2018 et la mi-mai 2019. Sachant que les tensions entraînent une hausse des barrières commerciales et une plus grande incertitude, l’on craint que tout cela engendre d’importants risques à la baisse. Ainsi que l’a rappelé l’organisation, le baromètre du commerce des marchandises fournit des informations «en temps réel» sur la trajectoire du commerce mondial par rapport aux tendances récentes. «Son objectif est d’identifier les points de retournement et de mesurer la dynamique de la croissance du commerce mondial. A ce titre, il complète les statistiques commerciales et les prévisions de l’OMC et d’autres organisations», a-t-elle précisé. Alain Bouithy