Lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme au Bénin: Le Gouvernement, le Pnud et l’ambassade des Pays Bas lancent un projet pour  la cohésion sociale

Lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme au Bénin: Le Gouvernement, le Pnud et l’ambassade des Pays Bas lancent un projet pour  la cohésion sociale

La salle de conférence de l’hôtel de ville de Parakou a abrité ce vendredi 17 février, la cérémonie de lancement officiel des activités entrant dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme violent et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance. Une cérémonie présidée par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Alassane SEIDOU, en présence du représentant résidant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), du représentant de l’ambassadeur des Pays Bas près le Bénin, des préfets des départements menacés par le terrorisme ainsi que des maires de ces localités. L’étendue des bandes frontalières que le Bénin partage avec certains pays de son voisinage immédiat touché par le terrorisme augmente en effet les risques de vulnérabilité de ses citoyens et entame la cohésion sociale. C’est pourquoi, l’ambition dudit projet est de renforcer la résilience des populations des départements septentrionales confrontées depuis quelques temps aux phénomènes de la radicalisation et du terrorisme. Concrètement dans sa mise en œuvre, le projet contribuera à faire prendre conscience aux communautés à la base, de la nécessité pour elles de travailler à consolider la cohésion sociale et à éviter d’exacerber les conflits latents. Le projet vise également à renforcer les mécanismes de dialogue et de compréhension entre les différentes communautés en particulier, les agriculteurs et les éleveurs, souvent confrontés à la transhumance et aux problèmes liés à la gestion des ressources naturelles. Dan son allocution officielle de lancement du projet, le ministre Alassane SEIDOU a fait remarquer que le Gouvernement du président Patrice Talon est déterminé à construire une société dans laquelle tous les citoyens vivent en paix et bénéficient de la sécurité et de l’égalité des chances. Une conviction partagée par ses partenaires que sont le Programme des Nations Unies pour le développement et l’ambassade des Pays Bas près au Bénin qui œuvrent ensemble avec le gouvernement dans sa lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme. Aoualé MOHAMED ABCHIR, Représentant résident du Programme des nations unies pour le développement, dira au cours de cette cérémonie que l’extrémisme violent et les conflits menacent la paix, la stabilité mais aussi le développement. Il se réjouit de la prise de conscience de ces problématiques par le gouvernement béninois et le félicite pour sa détermination à lutter efficacement contre. Il poursuit en disant que la prévention des conflits est une priorité fondamentale car elle permet de sauver des vies, de préserver les acquis de développement, de transformer structurellement les économies et de construire de meilleures perspectives de développement pour la réalisation des objectifs de développement durable. L’offre du Pnud en matière de prévention des crise dira-t-il, est axée sur une approche de développement consistant : au renforcement des infrastructures communautaires notamment, les infrastructures sociales de base  pour préserver le contrat social ; au renforcement de son appui à la gouvernance des ressources naturelles ; au renforcement des moyens de subsistance des populations vulnérables à travers l’appui à la création d’opportunités socio-économiques ; au renforcement du rôle des femmes et des jeunes dans les mécanismes de prévention et de gestion pacifique des conflits ainsi que leur autonomisation ; à l’établissement de partenariats avec les médias pour diffuser des informations justes et capables de mobiliser les communautés contre l’extrémisme violent ; au renforcement du rôle de sensibilisation des chefs et têtes couronnées ; au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité sur les droits de l’Homme… Le représentant de l’ambassadeur des Pays Bas au Bénin Antonie DE KAMP, dira pour sa part que pour la coopération néerlandaise, lutter contre la pauvreté, réduire les inégalités et renforcer la cohésion sociale sont des priorités. Ce qui justifie le choix du nord du Bénin dans ses interventions et sa coopération. Notons que le maire de la commune de Parakou a prononcé l’allocution de bienvenue aux participants à cette cérémonie de lancement officielle qui a connu également une présentation complète du projet par le Team leader  Ibouraïma YANKPE.

Burundi : les jeunes et les femmes au cœur de la promotion de l’entrepreneuriat et de la cohésion sociale

Burundi : les jeunes et les femmes au cœur de la promotion de l’entrepreneuriat et de la cohésion sociale

REPORTAGE. Évelyne Ndikumana est une artiste peintre burundaise âgée de 37 ans qui fabrique des bijoux à partir du papier recyclé et peint des cartes postales depuis quinze ans. En mars 2021, avec le soutien de la Banque africaine de développement et du réseau « espaces d’entreprises au Burundi » (2EB), une initiative du gouvernement burundais d’appui à la réinsertion socio-économique des femmes, Évelyne Ndikumana a suivi, avec d’autres femmes, un stage de formation organisé par le gouvernement du Burundi pour aider les jeunes et les femmes. « J’ai été vraiment satisfaite de cette formation, se réjouit-elle. Toutes les femmes ont pu élargir leurs compétences. Certaines ont approfondi leurs connaissances en poterie, d’autres en création florale. En ce qui me concerne, j’ai pu améliorer mon savoir-faire dans la peinture de cartes postales pour les rendre plus attrayantes. » Après le stage, Évelyne Ndikumana s’est associée à d’autres femmes pour fonder la Coopérative des femmes artistes et artisanes du Burundi (COFAAB). Autofinancée par ses membres, cette coopérative bénéficie de l’appui de 2EB, qui a mis à disposition un espace d’exposition et de vente de leurs produits. Pour accompagner leur dynamisme, une salle entièrement équipée leur a été également allouée pour une durée d’un an. L’espace sert de lieu d’échanges entre artistes et artisans ainsi que de local pour les sessions de formation. « Être réunies au sein de la coopérative est une excellente chose pour nous. Nous nous entraidons, explique Évelyne Ndikumana, qui a été désignée présidente de la COFAAB. Nous sommes unies, ce qui nous permet de nous améliorer et de progresser. Nous nous corrigeons et apprenons les unes des autres. Ensemble, nous sommes plus fortes ! » La coopérative rassemble une quarantaine de femmes venues de tout le pays. Plusieurs autres veulent être membres. Outre le bénéfice d’une reconnaissance juridique et d’une solidarité mutuelle, les membres de la COFAAB partagent les connaissances acquises lors des différents sessions de formation. Tout en s’améliorant en peinture, Évelyne a aussi bénéficié d’une formation en comptabilité, en plus d’autres qui portaient sur l’élaboration d’un plan marketing, les procédures fiscales et administratives et l’amélioration de la qualité des produits. Diane Akimana, vice-présidente de la COFAAB, préside également l’association « Femmes entrepreneures ». Elle est responsable de gestion d’une petite entreprise fondée par une quinzaine d’étudiantes qui ont décidé de se regrouper pour offrir des services de beauté, principalement dans les métiers de la coiffure et du maquillage. Étudiante à l’université du Burundi, Diane espère devenir assistante de direction. Dans le cadre des formations offertes par 2EB, elle a appris à réaliser des études de marché mais aussi à faire de la poterie. « Grâce à mon travail, je gagne de l’argent pour financer mes études et celles-ci me permettront d’acquérir les connaissances nécessaires pour mieux développer mon entreprise et mieux contribuer au fonctionnement de la coopérative. » Évelyne et Diane ont déjà mis en pratique leurs nouvelles compétences. Elles savent pouvoir compter sur la solidarité collective pour développer leurs activités et accroître leurs revenus. Grâce à l’amélioration de leur savoir-faire, les artisanes et artistes récemment formées ont pu vendre une partie de leur production pour 3,5 millions de francs burundais (plus de 1 750 dollars américains) lors d’une foire organisée en clôture des sessions de formation du pôle d’affaires 2EB. Avec l’aide financière de la Banque africaine de développement, le gouvernement du Burundi contribue à accroître le rôle du secteur privé dans la cohésion sociale en plaçant l’entrepreneuriat féminin et les jeunes au centre de ses efforts.