Le Conseil de sécurité de l’ONU met un terme à la Mission des Casques bleus au Mali

À la demande de Bamako, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis un terme immédiat, ce vendredi 30 juin, à la mission de maintien de la paix des Casques bleus au Mali (Minusma), un retrait réclamé par Bamako qui se déroulera sur six mois.  C’est désormais sûr : les Casques bleus et policiers de la Minusma auront quitté le Mali pour la fin de l’année. D’ici là, la plus importante des forces de maintien de la paix de l’ONU ne peut s’occuper plus que de son départ, elle n’aura plus de mandat d’accompagnement politique ou d’enquête en matière des droits de l’homme. Et à partir du 1ᵉʳ octobre, les Casques bleus n’auront plus le droit de protéger les civils. En deux minutes, 15 bras se sont levés et le Conseil de sécurité a démantelé la Minusma après presque une décennie de maintien de la paix au Mali. Contrairement à la tradition, la France, qui coordonne le dossier, n’a pas commenté le vote… Lire la suite sur Rfi 

Les Casques bleus deviennent des bâtisseurs en République centrafricaine

Les Casques bleus deviennent des bâtisseurs en République centrafricaine

La manipulation de machinerie lourde n’est pas l’une des premières compétences qui vient à l’esprit lorsque l’on pense aux soldats de la paix de l’ONU, mais les compétences en construction sont un élément important des capacités des Casques bleus. Conduire une excavatrice ou un bulldozer n’est pas venu naturellement à Ryan Herdhika, soldat du 3e bataillon du génie de combat de l’armée indonésienne. Mais il vient de passer son test d’équipement de génie lourd et va bientôt être déployé au sein de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans le cadre du contingent indonésien de maintien de la paix.  « Ce sera la première fois de ma vie que j’irai à l’étranger, et je suis fier que mon premier voyage soit en tant que soldat de la paix de l’ONU, pas en tant que touriste », a déclaré Ryan Herdhika, tout en montant sur une niveleuse pour s’entraîner à niveler le sol dans un terrain d’entraînement à Sentul, dans le vaste centre de maintien de la paix de l’armée indonésienne.  Avec près de 2.700 soldats en service actif dans sept missions de paix de l’ONU, l’Indonésie est le huitième contributeur aux opérations de maintien de la paix.  Des fondations solides pour un processus de paix fragile  Dans le cadre du Programme de partenariat triangulaire (PPT) de l’ONU – qui rassemble des pays qui fournissent des formateurs et des ressources, et des pays contributeurs de troupes déployées dans des missions de maintien de la paix – des ingénieurs militaires de la Force terrestre d’autodéfense terrestre  du Japon (JGSDF) possédant une vaste expérience dans l’utilisation d’équipements de génie lourd dans des missions de maintien de la paix ont formé 20 soldats indonésiens.  Le personnel des forces armées indonésiennes qui a suivi la formation utilisera ses compétences pour aider à construire et à réparer les infrastructures de la mission des Nations Unies et du pays hôte, y compris les routes d’approvisionnement et les terrains de camps, et soutiendra les efforts de relèvement national à la suite de catastrophes naturelles en République centrafricaine. La MINUSCA est présente dans le pays depuis 2014, avec pour mandat de protéger les civils et de soutenir le fragile processus de paix et le gouvernement de transition.  « Il s’agit d’un cours très difficile, car il faut apprendre à utiliser un ensemble diversifié d’équipements en seulement neuf semaines », a déclaré le lieutenant-colonel Tsuyoshi Toyoda, commandant de l’équipe de formation de la JGSDF. « Les stagiaires ont travaillé dur, ont réussi le test et sont prêts à être déployés ».  Bien qu’il existe des instructeurs commerciaux disponibles pour enseigner ces compétences dans un cadre civil, la complexité des opérations de maintien de la paix des Nations Unies nécessite des formateurs ayant une expérience du maintien de la paix.  « Sur un chantier de construction normal, les opérateurs se spécialisent dans un seul type d’équipement, mais ici, nous avons besoin que les soldats apprennent et utilisent six types de machines », a déclaré le colonel Herman Harnas, Directeur de la coopération internationale au Centre de maintien de la paix des forces armées indonésiennes. « Dans une situation de maintien de la paix, vous n’avez pas non plus le luxe d’avoir du personnel séparé pour l’entretien des véhicules – donc les soldats doivent également apprendre cela ».  C’est la première fois qu’un tel cours de formation a lieu en Indonésie, bien que des cours similaires aient été organisés au Brésil, au Kenya, au Maroc, au Rwanda, en Ouganda et au Viet Nam, pays qui contribuent également de manière importante aux efforts de maintien de la paix de l’ONU.  L’amélioration de la préparation et de l’efficacité des missions de maintien de la paix est au cœur de la raison d’être du Programme de partenariat triangulaire. Mais le travail d’un ingénieur de maintien de la paix servant dans des missions de l’ONU exige plus que des connaissances techniques spécialisées, et le PPT reflète la dure réalité de l’environnement de maintien de la paix.  « Nos soldats apprennent également la discipline et l’importance de suivre les protocoles, ce qui est particulièrement important dans les situations d’urgence, lorsqu’ils doivent agir rapidement », explique le colonel Harnas. « Les soldats peuvent désormais se déployer au sein de la MINUSCA, l’une des opérations de paix les plus complexes de l’ONU ».  Un ensemble particulier de compétences  L’ONU s’est engagée à continuer de renforcer les capacités techniques, médicales et technologiques des soldats de la paix en uniforme, a déclaré Rick Martin, Directeur des activités spéciales au Département de l’appui opérationnel de l’ONU à New York.  « Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis opérationnels au sein des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, des unités de haute qualité dans le domaine de l’ingénierie et d’autres domaines de capacités clés devront continuer d’être un domaine prioritaire si nous voulons combler les lacunes en matière de capacités et améliorer les performances des opérations de maintien de la paix des Nations Unies », ajoute-t-il.  L’année prochaine, les formateurs onusiens et japonais seront de retour à Sentul pour organiser un cours de formation de formateurs, cette fois pour former les futurs instructeurs d’équipement des armées de toute la région qui contribuent au maintien de la paix. D’ici là, Ryan Herdhika exploitera des équipements d’ingénierie en République centrafricaine. « Mais après mon retour, j’espère pouvoir également transmettre mes connaissances et mon expérience à mes futurs collègues soldats de la paix », dit-il. 

RD Congo. L’énigme derrière les tueries de Kasindi…

RD Congo. L’énigme derrière les tueries de Kasindi…

TRIBUNE. De nouveau un carnage des citoyens congolais hier dimanche par les casques bleus au poste frontalier de Kasindi séparant la RDC de l’Ouganda. Tellement de questions sans réponses par rapport au narratif de la Monusco. Car en effet, c’est quoi cette histoire des casques bleus rentrant de vacances avec des blindés. Étaient-ils allés en vacances avec leurs blindés? En analysant froidement les dits et les non-dits de cet incident mortel, même si les tueries de nos compatriotes à Kasindi nous révulsent le cœur, nous devons porter plus notre attention sur les mobiles cachés qui ont poussé les casques bleus à refuser mordicus aux gardes-frontières congolais le contrôle du contenu des véhicules UN qui formaient leur cortège. Que pouvaient bien cacher ces véhicules pour que les casques bleus se sentent si obligés d’en garder le secret jusqu’au point de tirer sur les civils innocents ? Qu’est-ce que la Monusco avait-elle à cacher au point de vouloir traverser la frontière par la force? Que contenaient ces véhicules ? Des armes? Des munitions en faveur des miliciens ? Ou des miliciens « sui generis » vêtus des tenues des casques bleus dont les images circulent sur le net depuis ce week-end??? L’action de tirer serait-elle pour des « raisons inexplicables » comme veulent bien le faire croire les officiels de la Monusco ou bien le militaire qui a ouvert le feu aurait reçu l’ordre formel de tirer à la moindre tentative de contrôle des véhicules? Et pourquoi la bonne réponse à ces questions est-elle déterminante pour la suite des événements en RDC? Parce que ça donnera les preuves accablantes que la Monusco échappe à tout contrôle de l’état congolais, qu’elle se comporte comme un État dans un Etat et qu’après les nombreuses tueries des civils au cours d’une même semaine à Goma, à Uvira, à Butembo et à Kasindi, elle a enfin montré son vrai visage d’être une des forces négatives et un parmi les groupes armés qui cible moins les ennemis du Congo que les paisibles citoyens congolais. Au peuple d’en tirer les conséquences… Par Germain Nzinga

Les soldats marocains en première ligne pour le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde

Les soldats marocains en première ligne pour le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde

Des soldats des Forces Armées Royales marocaines de la Mission Multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), en mission d’escorte et de sécurisation d’une équipe de génie militaire cambodgienne, ont été victimes, le 08 mai 2017, d’une lâche agression près de Bangassou, Sud-Est de la ville de Bria, près de la frontière avec la République Démocratique du Congo. Une horrible embuscade perpétrée par des éléments armés appartenant soit à l’Unité Pour la Centrafrique (UPC), une faction issue de l’ex-Seleka, pro-musulmans, soit à des villageois apparentés aux ex-anti-balakas, majoritairement chrétiens, qui s’entretuent pour le contrôle des mines aurifères et de diamant mais aussi du bétail entre autres ressources du pays. Le bilan de cette attaque, très lourd, s’élève à quatre soldats cambodgiens tués, dont trois sauvagement assassinés, sept militaires marocains, blessés, dont un grièvement, et un soldat marocain toujours porté disparu. Cette violente attaque, la plus meurtrière contre la MINUSCA depuis sa création en avril 2014, vient renforcer le climat d’insécurité croissant qui règne en République de Centrafrique, où en janvier 2017, deux Casques bleus marocains avaient déjà été tués dans des circonstances similaires et confirme la spirale de violence jamais vue dans laquelle s’est enfermée ce pays depuis 2014 et qui n’épargne aucune région, exceptée Bangui, la capitale. Cette attaque criminelle a été fermement condamnée par le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), Antonio Guterres, qui l’a qualifiée de « crime de guerre ». Aussi, après avoir appris cette sanglante attaque, contre des éléments des Forces Armés Royales marocaines de la MINUSCA, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a contacté par téléphone, le 09 mai 2017, l’Ambassadeur Représentant Permanent du Maroc auprès des Nations-Unies pour lui demander de transmettre au Roi Mohammed VI « sa solidarité personnelle et celle de l’ensemble de l’ONU avec le Maroc » et il a « salué la bravoure des casques bleus marocains qui paient un lourd tribut au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique ».