Maroc. Le cash connaît une forte accélération
La circulation fiduciaire a connu une accélération exceptionnelle au titre de l’année 2022, selon un rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) rendu public récemment. La hausse du volume d’argent liquide en circulation s’est accélérée « sous l’effet conjugué de l’augmentation générale des prix et de la forte hausse des transferts des MRE et des recettes touristiques », a indiqué la Banque centrale notant que le cash en circulation a dépassé les niveaux enregistrés avant 2020. Dans son Rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière – Exercice 2022, il ressort en effet que l’encours de la monnaie fiduciaire (qui ne tient pas compte des encaisses détenues par les banques) a enregistré une hausse annuelle de 10%, après 6% enregistré en 2021. Il s’est ainsi établi, en valeur, à 372 milliards de dirhams. Selon les données publiées par l’institution publique, en volume, l’encours de la monnaie fiduciaire s’est situé à 2,5 milliards de billets et 3,1 milliards de pièces de monnaie, soit des progressions annuelles respectives de « 9% et 3% ». Dans son rapport, BAM fait également remarquer que la demande de cash s’est inscrite dans un mouvement haussier depuis le début de l’année 2022, après l’accalmie observée au titre de l’année 2021 où le rythme de progression de la masse fiduciaire est revenu à la normale. Ainsi que le montrent les statistiques livrées par l’organisme, il apparaît qu’« après l’accroissement des sorties nettes de 3,7 milliards de dirhams enregistré courant le premier trimestre de l’année, l’augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire, sous l’effet des évènements et fêtes religieuses ainsi qu’à celui des vacances scolaires, s’est élevée à 19,5 milliards de dirhams courant les deuxième et troisième trimestres de 2022 ». L’analyse des données suggère qu’elle s’est accentuée courant le dernier trimestre, a fait savoir la Banque centrale liant cette évolution à la hausse massive des transferts des MRE, aux réformes fiscales en faveur des entreprises individuelles ainsi qu’au déploiement du programme de subventions accordées par les autorités au secteur du transport routier et au secteur de tourisme, pour atteindre 11,8 milliards de dirhams. En fin de compte, BAM note que « le ratio de la circulation fiduciaire rapporté au PIB s’est établi à 27% contre 29% constatée l’année précédente». Nette amélioration du volume des billets en circulation Dans le détail, au titre de l’année écoulée, les billets de banque marocains (BBM) ont enregistré une nette amélioration en volume de 9,3% contre 5,4 % en 2021 et en valeur de 10,5% (5,7% en 2021), équivalant à 2,5 milliards de billets pour une valeur de 368 milliards de dirhams. Il est à préciser que les billets en circulation ont représenté au cours de cette même année une part de 44% en volume et 99% en valeur du total de la circulation fiduciaire. En ce qui concerne la structure en valeur des billets en circulation, le rapport fait état d’un changement en faveur des billets de 200 DH dont la part a augmenté durant l’année 2022, passant de 74% en 2021 à 75% en 2022. Selon le constat établi dans ledit rapport, « ce renforcement s’est effectué au détriment de la coupure de 100 DH, dont la contribution est revenue de 24% à 23%» durant l’année dernière. Toujours selon BAM, « l’analyse en volume des billets indique la poursuite de la tendance haussière de la part de la coupure de 200 DH dans le volume global des BBM en circulation » ; celle-ci ayant, en effet, atteint 56%, en augmentation de 1 point de pourcentage par rapport à 2021, suivie des billets de 100 DH avec une part stable à 35%. Alors que les contributions descoupures de 20 DH et 50 DH ont de leur côté atteint respectivement 3% et 6%. A noter également que, « par type de billets, 90% des billets en circulation sont de type 2012, 9% relèvent de la série d’émission de 2002 et 1% sont de type 1987 actuellement en phase de retrait de circulation ». Le volume de la monnaie métallique, l’autre liquidité en circulation, a pour sa part affiché une hausse de 3,1% au titre de la même année atteignant 3,1 milliards de pièces, et 4,1% en valeur, correspondant à 4 milliards de dirhams. Selon les données, en nombre, la structure des stocks de pièces a été marquée par un renforcement de la part de ½ DH, passant de 12% à 13% ainsi que celle de 5 DH passant de 7% à 8%. Quant aux autres parts, elles « ont respectivement stagné à 29% pour 1 DH, 4% pour 10 DH, 2% pour 2 DH, à l’exception des pièces de 20 C et 10 C dont leurs parts ont enregistré des baisses de 1 point de pourcentage chacune, passant respectivement de 16% à 15% et de 19% à 18% », a indiqué BAM. Notons enfin qu’en valeur, la structure du stock des pièces n’a pas connu de variations significatives à l’exception de la pièce de 2 DH (3% contre 4% en 2021) et que «la part de 10 DH y représente 34%, 29% pour celle de 5 DH, 22% pour 1 DH et 15% pour le reste des dénominations», a conclu la Banque. Alain Bouithy
RD Congo. Et si cet Accord du 8 Janvier 2019 était authentique !!!
TRIBUNE. Dans le croisement de fer qui a commencé entre le régime CASH au pouvoir et le FCC, nous venons d’assister rien qu’en ce mois de septembre 2023 à deux duels politiques. Primo lors de l’interview récente du Chef de l’Etat congolais à New York durant laquelle il a nié avoir été nommé par quiconque. « Il n’y a eu aucun arrangement entre mon prédécesseur et moi » a-t-il affirmé. À ce moment-là, il a marqué un petit temps d’arrêt et il a ajouté : « Aucun arrangement frauduleux ». Mais c’était sans compter avec la réaction musclée de l’autre allié utilisant son lieutenant Corneille Nangaa ( l’ex-président de la CENI au moment des faits) qui accusera le président Tshisekedi d’avoir menti l’opinion, déclarant détenir le document de l’accord secret qui l’avait nommé et qui est appelé : « Accord pour la Stabilité et la Paix au Congo. » Il se trouve que le titre cité par Nangaa coïncide avec celui fuité ce matin. Je crois comprendre que le fait que cet Accord secret ait “ fuité” un jour après la publication de la réaction au vitriol de Nangaa fait partie intégrante du déroulement de la bataille qui a été déclenchée entre les deux parties signataires. Qu’en penser???? 1. Nous sommes devant de très graves allégations au haut sommet de l’Etat, lesquelles allégations jettent l’opprobre sur la jeune démocratie congolaise parce que nous nous rendons tous compte que tout le rêve démocratique pour lequel de nombreux congolais ont versé leur sang, ce rêve a été à la fois violé et volé par deux groupes politiques maffieux qui ont craché sur la volonté souveraine du peuple qui aura élu son candidat et qu’eux à leur tour ont pris la liberté de mettre de côté pour “ NOMMER” un autre conformément à leur agenda caché et à leurs intérêts partisans et mesquins. 2. De trois objectifs assignés comme motivant cet Accord, notamment: a) la passation du pouvoir civilisée, b) une alternance durable et c) la stabilité et la paix en RD Congo, aucun d’eux n’a été atteint, ni même partiellement. Et pour preuves : – En 2018, le peuple congolais n’est pas allé aux urnes pour un passation“CIVILISÉE » du pouvoir. Trois fois non ! Les congolais sont allés voter pour CHANGER le régime et la gouvernance qui les chosifiaient. Ils ne votaient pas pour « civiliser » la passation du pouvoir mais résolument pour l’avènement d’un nouveau président qui mettrait fin à la dictature cruelle du régime Kabila et qui remettrait le pays sur le bon rail de fonctionnement des institutions républicaines afin que le Congo redevienne prospère et que les congolais redeviennent heureux de vivre chez eux. – Les signataires de cet Accord secret parle de l’Alternance durable? Qu’entendent-ils par alliance durable sinon ce jeu de ping pong maffieux où les deux parties signataires se passent « alternativement » le pouvoir en crachant durablement sur tout verdict présent et futur des urnes? Quoi de durable dans une alternance qui a éclaté un an plus tard avec l’abrogation unilatérale dudit Accord et la création le 27 janvier 2021 de l’Union sacrée de la Nation???? – Peut-on parler de la Paix et de stabilité dans un pays dont des pans entiers du territoire national sont entre les mains des armées étrangères? Peut-on parler de paix dans un pays où sont massacrés par centaines des citoyens congolais dans leur lieu de culte? Peut-on parler de paix dans un pays où la liberté d’expression devient un crime qui vous amène en prison? Sur ces trois motivations, la réponse est de toute évidence NÉGATIVE car le bilan est largement négatif… 3. Le CASH portera seul l’obligation de pratiquer l’immunité (article 1 de l’Accord) et de fermer les yeux sur les graves crimes commis par Kabila et sa famille politique. Aucun congolais n’est prêt à suivre Tshisekedi qui refuse de « fouiner » dans les crimes de Kabila. Pour la majorité des Congolais, la justice devra être dite sur les crimes économiques, politiques et des crimes contre l’Humanité dont ce régime s’est rendu coupable. C’est la seule voie- et il n’ y en a pas d’autre – pour rétablir l’Etat de Droit en RDC. 4. L’article 2 de cet Accord prescrivant la nécessité de concertation entre les deux alliés nous donne désormais de plus amples explications sur les modalités extraconstitutionnelles de la nomination le 20 mai 2019 du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Lukamba dont, à côté de ses références aux articles 78, 79 et 90 de la constitution, la seconde motivation de l’Ordonnance présidentielle faisait justement mention d’une clause de cet accord politique exigeant la formation d’un gouvernement de coalition représentantif de ces deux regroupements politiques. Et la troisième motivation de cette ordonnance présidentielle cite nommément le FCC comme la partie ayant proposé ce candidat trois jours avant sa nomination sur ordonnance. Indubitablement on a là autant de preuves supplémentaires sur l’authenticité dudit document. 5. L’article 3 de l’Accord garantissant déjà le soutien de CASH pour le futur candidat présidentiel de FCC prouve que le scrutin présidentiel de décembre 2023 est déjà noyauté en amont et que les arrangements à l’africaine sont déjà établis pour permettre une fois de plus une passation “CIVILISÉE” du pouvoir en janvier 2024 prochain. 6. Ceci dit, un tel ACCORD ( s’il venait d’être certifié authentique) doit être considéré comme la pire des ESCROQUERIES politiques de l’histoire du Congo-Kinshasa et la cause de tous les maux qui rongent le Congo depuis la tenue du dernier scrutin présidentiel. Dans ce cas, un tel document devra faire l’objet d’une enquête parlementaire et judiciaire. Et vu que les deux institutions précitées sont déjà instrumentalisées par le pouvoir en place, la société civile congolaise (ou ce qui en reste de patriote)doit s’organiser pour mettre en place une commission d’experts internationaux en vue de porter la lumière sur ce crime constitutionnel et Démocratique. Si les témoins encore vivants ( les trois présidents kenyan, égyptien et sud-africain auxquels il faut ajouter les 4 officiels congolais) portaient
RD Congo. Tshisekedi et Kabila nous ont eus !!!
OPINIONS. Depuis l’annonce tambour battant d’un message important qui annulait ipso facto la tenue du Conseil gouvernemental, les congolais étaient tout yeux tout oreilles pour savoir de quoi il sera question. 48 heures après l’adresse présidentielle, j’ai beau scruter le contenu de ce fameux message, je le tourne et le retourne dans tous ses angles mais j’ai du mal à saisir sa vraie quintessence dans ce long chapelet de bonnes intentions. Tout en identifiant sans la nommer expressément la source des obstacles qui plombent le fonctionnement de l’état congolais, le président Fatshi n’a pas prononcé un seul instant un quelconque divorce avec le FCC. Il a juste promis de faire des consultations avant de revenir annoncer les résultats. Il a « promis » mais tout congolais sait déjà le vide sémantique de ce mot dans le présent quinquennat. Car comment peut-il promettre passer à un nouvel Accord sans avoir abrogé le premier? En d’autres termes, Tshisekedi temporise et veut gagner du temps. Curieusement il annonce commencer les consultations pendant que la chambre basse du parlement et le gouvernement restent bel et bien en place et que la CENI devant faire le suivi électoral de ces consultations n’a même pas de bureau dirigeant. C’est tout simplement ahurissant ! La vérité est que pendant que le peuple congolais est tout dernièrement monté sur ses chevaux pour en finir avec l’affaire Minembwe allant jusqu’à la convocation de Ruberwa au parlement, Kabila et Tshisekedi mouillés tous deux jusqu’au cou dans ce scandale politico-administratif ont réussi un coup de maître en détournant l’attention du peuple dans la création d’un autre problème dans un problème déjà existant. Le peuple congolais s’est laissé prendre dans leur piège. Dans la suite des événements, qui pourra contrôler l’effectivité de ce revirement politique annoncé urbi et orbi au moment où les deux protagonistes n’ont jamais dit au peuple en quoi consiste le contrat qui les lie et qui a plongé le Congo dans un chaos indescriptible. Les consultations annoncées ne continueront-t-elle pas à se faire à Kingataki et avec son maître des céans? Depuis quand et en vertu de quelle loi un Parlement cesse d’être LA vraie représentation du peuple et qu’il faille en pleine législature, faire un virage à quatre-vingt-dix degrés pour désormais plus s’enticher des forces sociales pour prétendre mieux comprendre les problèmes de la société? Mais ces forces politiques ou sociales n’ont-elles pas voix au chapitre dans ce parlement ? Consulter les forces politiques pour former une Union sacrée ??? Et quand bien même il fasse alliance avec la plate-forme de Modeste Bahati qui détiendrait un nombre important de députés, il faudra d’abord que soit levée la mesure judiciaire pesant sur le concerné. Dans ce cas de figure, avec quelle Cour Constitutionnelle cela devrait-il se faire quand les juges pro-Kabila jurent ne plus vouloir siéger à cette Cour constitutionnelle dont ils réfutent la régularité de trois nouveaux nominés et dont la validité des décisions dépend impérativement du quorum de 9 juges? Au final, à propos de cette union sacrée, n’est-on pas allé déterrer une autre rengaine du temps de la lutte antimobutiste pour mieux nous endormir ? Pendant que tout le peuple tournera durant des mois son regard vers ces fameuses consultations qui peuvent ou ne pas aboutir, on observera que rien n’aura changé à Minembwe et que dans cette confusion entretenue sciemment par la coalition au pouvoir, le deal continuera à fonctionner sous un autre format, plus subtil mais plus nocif. On réalisera que la dépossession territoriale de Minembwe continuera son cours et que la convocation d’Azarias Ruberwa quant à elle sera renvoyée aux calendes grecques. Arrêtez de prendre le silence de Kabila pour l’attitude d’un vaincu. Lui comme son allié savent à quelle partition chacun joue. Ce sont deux alliés et bébés siamois qui ont plutôt réussi à casser la dynamique populaire autour de la défense de l’intérêt supérieur de la Nation congolaise en vue de sauver leur propre peau et leurs intérêts partisans et égoïstes. Ils nous ont vraiment eus! Par Germain Nzinga (Chercheur indépendant)
RDC: les citoyens doutent sur la capacité de la coalition CASH – FCC à apporter des réformes
En République démocratique du Congo, un accord de partage du pouvoir signé entre le parti du président congolais Félix Tshisekedi et son prédécesseur, Joseph Kabila, a suscité des craintes parmi les citoyens, a constaté CGTN. Ces derniers affirment que, malgré les élections, rien n’a vraiment changé au pays, rapporte la chaîne de télévision chinoise rappelant que Tshisekedi a été élu en janvier, après que Kabila a dirigé la RDC pendant 18 ans. Suivre reportage ci-dessous: