Burkina Faso. Rentrée gouvernementale : le Président de la Transition rappelle les principaux objectifs du gouvernement « de combat »

Burkina Faso. Rentrée gouvernementale : le Président de la Transition rappelle les principaux objectifs du gouvernement « de combat »

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé, ce mercredi en fin de matinée, le Conseil des ministres de prise de contact du nouveau gouvernement. Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a invité les membres du gouvernement de « combat » à travailler pour atteindre les principaux objectifs. Selon le Premier ministre Apollinaire KYELEM de TAMBELA, « c’est un gouvernement de combat qui a été formé, ce n’est pas un gouvernement de dîner de gala », et il aura principalement trois objectifs. « Le premier objectif, le principal et le prioritaire, c’est la sécurisation du territoire. Et ça, tout le monde peut y contribuer », a-t-il précisé. Le deuxième objectif toujours expliqué par le Premier ministre est « de faire en sorte à améliorer la qualité de vie des Burkinabè en termes de pouvoir d’achat, de salubrité, d’hygiène, de faire en sorte que le Burkinabè puisse vivre de façon agréable dans son environnement ». Enfin le dernier objectif cité par Apollinaire KYELEM de TAMBELA, est l’amélioration du système de gouvernance. « Qu’est-ce qui fait que chaque fois, il y a l’instabilité politique, que pouvons-nous faire pour une nouvelle gouvernance pour notre pays, pour notre société », s’est interrogé le Chef du gouvernement. Pour l’atteinte de tous ces objectifs, le Premier ministre Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA, estime que chaque Burkinabè peut « y adhérer pour peu qu’il ait un esprit patriotique ».

Burkina Faso: Discours de prestation de serment du Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ

Burkina Faso: Discours de prestation de serment du Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ

Monsieur le Président par intérim du Conseil constitutionnel, Mesdames et messieurs les Présidents d’institutions, Monsieur le Chef d’Etat-major général des armées, Mesdames et messieurs les Conseillers membres du Conseil constitutionnel, Autorités militaires, paramilitaires, Autorités coutumières et religieuses, Distingués invités, mesdames et messieurs Je n’irai pas vous faire un discours ce matin, je vous parlerai à mes propres mots, du fond de mon cœur, en ayant pour main courante des idées du message que j’ai à vous porter. Monsieur le Président du Conseil constitutionnel, Mesdames et messieurs les membres du Constitutionnel constitutionnel, Distingués invités, Peuple combattant du Burkina Faso Il me sied ici de rappeler les circonstances dans lesquelles la crise du 30 septembre est intervenue. Sur ce, nous voyons tous cette situation sécuritaire et humanitaire dégradante dans laquelle vivait notre Nation. Celle-ci nous a conduit en janvier dernier à poser des actes anticonstitutionnels pour redresser et redonner vie à cette Nation. L’objectif de l’avènement du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration était de prendre notre destin en main. Cependant, depuis le 24 janvier jusqu’au 30 septembre, nous avons pu constater des dérives qui ont conduit encore au 30 septembre à un recadrage de cette Transition. C’est pourquoi, une fois de plus, comme nous l’a inculqué un de nos devanciers, cité par le Président par intérim du Conseil constitutionnel, le Capitaine Thomas SANKARA, il le disait, nous avons décidé en toute âme et conscience, devant l’histoire d’assumer notre révolte. Cette révolte est celle des milliers de personnes déplacées internes, cette révolte est celle des soldats au front, qui défient donc continuellement et courageusement l’ennemi qui se cachait et qui ne se cache plus. Cette guerre, que nous avons longtemps décriée d’être une guerre non conventionnelle, mais aujourd’hui, nous pouvons nous assurer que nous avons une armée en face. Cette révolte est aussi celle des Volontaires pour la défense de la patrie, qui payent également le lourd tribut, mais qui défendent corps et âme cette patrie. Cette révolte est celle de nos frères et sœurs des localités affligées. Elle est enfin celle de tous les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur, qui conscients de l’abîme dans laquelle était la Nation, nous ont conduit à nous assumer. Je ne saurais continuer sans présenter nos condoléances aux familles éplorées pour les tombées de ces événements du 30 septembre, souhaiter également prompt rétablissement aux blessés, à toute personne qui a été victime de ces évènements des 30 septembre, 1er et 2 octobre. J’aimerais aussi dire que ces évènements sont leur révolte à eux, nous leur rendons hommage. En outre, j’aimerais bien saluer ici et devant tout le monde, les autorités coutumières, religieuses, toutes les notabilités qui n’ont ménagé aucun effort, au cours de ces évènements pour que nous évitions le pire. Je les remercie du fond du cœur pour leurs contributions à apaiser les tensions, à ce qu’il y ait un dénouement pacifique de la situation. Merci encore à toutes ces notabilités, à toutes ces autorités. Le contexte dans lequel est notre Nation est assez difficile à décrire, l’existence même de la Nation est en péril. Sur ce peuple combattant du Burkina Faso, nous sommes confrontés à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Je souhaiterais que chacun prenne conscience de cette situation et que nous puissions sortir de là grandis et plus soudés. Au-delà du fait qu’une grande partie de notre territoire échappe à notre contrôle, des milliers de nos concitoyens se retrouvent donc refugiés dans leur propre pays, ceux que nous avons appelés pendant longtemps des PDI, Personnes déplacées internes. Je souhaiterais donc vous rappeler là nos objectifs qui ne sont autres que la reconquête du territoire nationale occupé par ces hordes de terroristes; nos objectifs ne sont autres que de donner un souffle de vie nouveau à tous ces compatriotes affligés par ce conflit. C’est aussi d’envisager un développement endogène. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, en essayant de repenser profondément notre agriculture, notre élevage, notre technologie et en interrogeant le socle des actions de notre aspiration à la prospérité. Je voudrais rassurer, une fois de plus, nos partenaires et les pays amis du Burkina Faso que nous respecterons les engagements internationaux. Aucun sacrifice ne sera de trop pour sortir ce pays de la situation dans laquelle il se trouve. Donc notre engagement, c’est pour un retour de la paix et notre boussole sera toujours ce peuple. C’est ce qui va nous guider tout le long de ces vingt et un (21) mois. Sur ce, j’appelle donc à une mobilisation patriotique et populaire. J’appelle tous les combattants du Burkina Faso ; jeunes, hommes, femmes, tous les notables coutumiers, religieux, tous les Burkinabè de la diaspora dans leur diversité à s’unir, à se lever et à s’engager pour une lutte, une lutte contre cette hydre terroriste qui, depuis quelques années, ne fait que déchirer le tissu social au Burkina Faso et nous empêche de vivre. J’en appelle donc à tous, que ce soit des villes non encore affectées ou des campagnes au fin fond du Burkina, touchées. Que tous nous nous unissions. Cette guerre n’est pas uniquement une guerre des peuples hors de nos grandes villes. A l’intérieur des villes nous avons intérêt à prendre conscience de la situation, à nous lever, à nous unir avec ces peuples affligés pour qu’au Burkina Faso nous soyons un. Enfin donc, il faut que je vous rappelle ici, pour ma part, je serai engagé à vos côtés, aux côtés de tous les Burkinabè sur les différents fronts pour la libération totale de notre territoire. Pour ma nation, je me battrai jusqu’au dernier souffle. Et je vous appelle tous à intégrer cela. Je souhaite réitérer ici, à tous mes compatriotes, mes remerciements et, souhaiter que cet élan qui nous a guidés au cours de ces derniers jours, et que cette ferveur de la jeunesse soient encore plus grands dans la lutte contre le terrorisme. Fédérons nos énergies, unissons-nous pour de vrai. Soyons solidaires, soutenons-nous. Que vous soyez Burkinabè de l’extérieur ou de l’intérieur,