Salon du livre de Brazzaville : Fin de la troisième édition

Salon du livre de Brazzaville : Fin de la troisième édition

La troisième édition du salon du livre de Brazzaville qui a ouvert ses portes le 4 décembre 2015 en présence des ministres Anatole Collinet Mackosso et Bienvenu Okiémy respectivement en charge de l’enseignement primaire, secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’instruction civique pour le premier et de la culture et des arts pour le second ainsi que du Secrétaire général de la mairie Abraham Ibela, a refermé les portes le 8 décembre 2015 à la tombée de la nuit. Pour les deux ministres,le livre en célébration devrait être vulgarisé pour que chacun puisse en tirer profit parce qu’en tant que moyen d’expression et de communication, il révèle la puissance cachée des mots. Cette édition qui vient de fermer les portes a présenté au public une programmation mi-figue mi-raisin. Il est ressorti que les écrivains pourtant nombreux dans le pays et dans la ville, n’ont pas répondu favorablement à cette célébration du livre. Certains reprocheraient au commissaire général de ce salon, M. Aimé Eyengué, sa mainmise sur toutes activités, de la conception à la fermeture en passant par les préparatifs. Ils lui reprocheraient également de ne pas les avoir officiellement conviés par lettre d’invitation. Ils n’auraient pas apprécié les sms qu’ils leur adressés. Il a été noté la présence en dents de scie d’écrivains comme Alima Madina, Jessy Loemba, Alima Madina, Pierre Tsemou, Raymond Loko, Julien Kodia, Makita Mbelolo, Yolande Elebe ma Ndembo, Luc Perry Wandji, Mélodie Bouéya et Emilie Flore Faignond qui était l’invitée d’honneur et de l’angolais Fejos. Monsieur Eyengué avait pourtant mis dans son programme des modérateurs de tables rondes mais qui n’ont pas eu accès à ces tables, lui-même s’étant tout accaparé. Sans l’écrivain, affirmait-il, il n’y a pas de livre ; sans l’écrivain. Au cours de cette édition, les femmes ont été à l’honneur à l’image de la seconde édition. Cette troisième édition a vu arriver sur la marche d’honneur une écrivaine, Mme Emilie Flore Faignond. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le modérateur et commissaire général de ce salon, M. Eyengué a rappelé que la littérature congolaise date de 1953 avec Jean Malonga dont le roman Cœur d’Aryennes venait d’être réédité à l’occasion du soixantième anniversaire de la littérature congolaise. Toutefois, le salon du livre s’est articulé autour d’échanges entre les écrivains et le lectorat. On a noté la présence de quelques éditeurs dont lesquels L’Harmattan Congo et de la librairie Les Dépêches de Brazzaville.

Culture : Un festival sur le journalisme à Brazzaville

Culture : Un festival sur le journalisme à Brazzaville

Un festival de films sur le journalisme a été lancé le 21 avril 2015 à Brazzaville par le ministre de la communication Bienvenu Okiémy en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Stéphanie Sullivan ; du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, M. Philippe Mvouo et eu chef du bureau du Centre d’Information des Nations Unies, M. Prosper Mihindou Ngoma. Ce festival est l’œuvre de l’ambassade des États-Unis d’Amérique (USA) au Congo, en collaboration avec le Centre d’information des Nations Unies (UNIC) et le Forum des journalistes bilingues. Ce festival a lieu sous le thème : «Une presse libre et responsable : rêve ou réalité ?» en prélude à la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai de chaque année. Il vise à encourager les professionnels des médias à la liberté et la responsabilité dans l’exercice du métier ; de promouvoir un échange d’expériences ; et de contribuer au renforcement des capacités des professionnels des médias. A l’ouverture, film intitulé «Good Night, Good Luck» a été projeté. Il porte sur l’effort fourni dans les années 50 par le journaliste de télévision américain Edward R. Murrow pour exposer Joseph Mccarthy, un sénateur américain qui a profité de la peur du communisme pour détruire la carrière des fonctionnaires dévoués renforçant le climat de peur aux Etats-Unis. Mme Sullivan a indiqué que ce colloque permettra à tous et à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice de la démocratie. Elle a invité les participants, en particulier les journalistes, à aider le gouvernement et les citoyens à prendre des décisions éclairées et à agir en tenant en compte de tout les aspects, en faisant attention à ce que l’on écrit, ce qu’on publie. «C’est dans cette lancée que les médias seront responsables », a-t-elle insisté. Le président du conseil supérieur de la liberté de la communication, M. Philippe Mvouo a exhorté la presse congolaise à une prise de conscience et à la comparaison entre la presse avec les presses. Il a souligné qu’il n’y a pas de liberté sans responsabilité. La liberté oblige d’agir de façon responsable, d’observer un code de déontologie journalistique, d’utiliser la puissance considérable de la parole écrite et parlée pour chercher la vérité sans crainte ni faveur. Prenant la parole à cette occasion, le ministre de la communication, Bienvenu Okiémy, a rappelé que la presse est au cœur de la réalité quotidienne avant d’ajouter que par principe et par éthique, une presse libre se doit d’être responsable. Pour lui, la notion même de responsabilité est la base de sa crédibilité vis-à-vis de l’opinion publique à qui elle entend s’adresser. Il a rappelé que la presse doit être libre et elle l’est heureusement dans de nombreux pays où la démocratie est de rigueur. Elle l’est beaucoup moins dans d’autres pays où on le déplore profondément. Selon lui, dans notre pays, la loi du 12 novembre 2001 garantit la liberté de la presse. Elle ne porte pas en elle des délits de presse. Citant le secrétaire général des Nations Unies, M. Mihindou Ngoma a indiqué que 70 journalistes avaient été tués, et quelque 211 autres avaient été emprisonnés pendant que 456 avaient été contraints à l’exil, 14 autres avaient connu le même sort en 2014. Ce festival prend fin le 23 avril prochain.