Un festival de films sur le journalisme a été lancé le 21 avril 2015 à Brazzaville par le ministre de la communication Bienvenu Okiémy en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Stéphanie Sullivan ; du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, M. Philippe Mvouo et eu chef du bureau du Centre d’Information des Nations Unies, M. Prosper Mihindou Ngoma.
Ce festival est l’œuvre de l’ambassade des États-Unis d’Amérique (USA) au Congo, en collaboration avec le Centre d’information des Nations Unies (UNIC) et le Forum des journalistes bilingues.
A l’ouverture, film intitulé «Good Night, Good Luck» a été projeté. Il porte sur l’effort fourni dans les années 50 par le journaliste de télévision américain Edward R. Murrow pour exposer Joseph Mccarthy, un sénateur américain qui a profité de la peur du communisme pour détruire la carrière des fonctionnaires dévoués renforçant le climat de peur aux Etats-Unis.
Mme Sullivan a indiqué que ce colloque permettra à tous et à chacun d’apporter sa pierre à l’édifice de la démocratie. Elle a invité les participants, en particulier les journalistes, à aider le gouvernement et les citoyens à prendre des décisions éclairées et à agir en tenant en compte de tout les aspects, en faisant attention à ce que l’on écrit, ce qu’on publie. «C’est dans cette lancée que les médias seront responsables », a-t-elle insisté.
Le président du conseil supérieur de la liberté de la communication, M. Philippe Mvouo a exhorté la presse congolaise à une prise de conscience et à la comparaison entre la presse avec les presses. Il a souligné qu’il n’y a pas de liberté sans responsabilité. La liberté oblige d’agir de façon responsable, d’observer un code de déontologie journalistique, d’utiliser la puissance considérable de la parole écrite et parlée pour chercher la vérité sans crainte ni faveur.
Prenant la parole à cette occasion, le ministre de la communication, Bienvenu Okiémy, a rappelé que la presse est au cœur de la réalité quotidienne avant d’ajouter que par principe et par éthique, une presse libre se doit d’être responsable. Pour lui, la notion même de responsabilité est la base de sa crédibilité vis-à-vis de l’opinion publique à qui elle entend s’adresser.
Il a rappelé que la presse doit être libre et elle l’est heureusement dans de nombreux pays où la démocratie est de rigueur. Elle l’est beaucoup moins dans d’autres pays où on le déplore profondément. Selon lui, dans notre pays, la loi du 12 novembre 2001 garantit la liberté de la presse. Elle ne porte pas en elle des délits de presse.
Citant le secrétaire général des Nations Unies, M. Mihindou Ngoma a indiqué que 70 journalistes avaient été tués, et quelque 211 autres avaient été emprisonnés pendant que 456 avaient été contraints à l’exil, 14 autres avaient connu le même sort en 2014. Ce festival prend fin le 23 avril prochain.