Cyclisme : Les ligues de Brazzaville et de Kinshasa signent un accord de partenariat

Cyclisme : Les ligues de Brazzaville et de Kinshasa signent un accord de partenariat

La ligue départementale de cyclisme du Congo-Brazzaville et celle provinciale de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) ont signé, le 21 mai 2017 à Kinshasa, un accord de partenariat. Selon le document, cet accord est signé afin de faciliter l’échange d’expérience entre les deux ligues et qu’il soit bénéfique à tous les cyclistes des deux ligues. Il vise également à permettre la relance d’un challenge instituant une course inter-villes rotatives qui serait pris en charge par les municipalités. Les deux parties ont aussi convenu de la prise en charge des délégations respectives par la ligue hôtesse et que chaque délégation sera composée au maximum de six coureurs et de deux dirigeants. Les coureurs congolais ont à cet effet pris part à une course Grand prix pour la journée de l’Afrique organisée par l’Union africaine et la ligue provinciale de Cyclisme de Kinshasa (LIPROCYKIN). A son arrivée à la direction de la ligue départementale, Champion Bakouétana s’était fixé trois préoccupation à atteindre, à savoir, le développement de l’élitisme dans les sports de compétition ; le retour à la belle époque par le retour des foules enthousiastes le long des artères pour applaudir les caravanes cyclistes pour vivre le spectacle et le retour des lettres de noblesse du cyclisme après quasiment deux décennies d’anéantissement de tout genre avec des conséquences graves sur la performance ayant fait chuter ce sport de la moyenne du cyclisme à 15 km/h et la revaloriser au moins à 36 km/h qui est la valeur moyenne dans la sous-région.

Ligue de cyclisme de Brazzaville : «imprimer un nouveau modèle de gestion du sport», affirme Arsène Rufin Bakouetana.

Ligue de cyclisme de Brazzaville : «imprimer un nouveau modèle de gestion du sport», affirme Arsène Rufin Bakouetana.

La ligue de cyclisme de Brazzaville a désormais un nouveau président. Il s’agit du coureur multi-champion, Arsène Rufin Bakouetana, qui s’est déclaré être décidé à imprimer un nouveau modèle de gestion du sport. Pagesafrik l’a rencontré. C’est dans la salle de mariage de l’arrondissement 4, Moungali, que le sacre d’Arsène Rufin Bakouetana a eu lieu, le 21 janvier 2017, à l’issue d’une assemblée générale de renouvellement du bureau exécutif de la ligue de cyclisme de Brazzaville sous l’œil vigilant de la représentante de la directrice départementale des sports, Mme Mporo. Sitôt élu, le nouveau président a dit en substance qu’il a besoin du soutien de tous, notamment ses prédécesseurs et les «doyens», anciens cyclistes ou dirigeants avant d’ajouter qu’il n’aura pas honte de recourir aux doyens. Pour lui, c’est un nouveau départ et il s’agit de s’entourer de tout le monde, car cette grande moisson qu’est le cyclisme ne peut pas être exploitée que par une dizaine de personnes, élus soient-ils. «Maîtriser les compétences; recenser tous les techniciens et responsabiliser chacun selon ses compétences; catégoriser les cyclistes; faire du cyclisme un espace de publicité; organiser, régulièrement, les courses cyclistes, rendre plus visible qu’avant le cyclisme, pour que le vélo roule à nouveau à Brazzaville et améliorer les performances des coureurs cyclistes font partie des priorités du nouveau président. Pour lui, il s’agit de mettre l’accent sur la formation des encadreurs qui animeront les structures de base et de la ligue, sans oublier la vulgarisation de la discipline. Il a exigé des membres du bureau élu un minimum de disponibilité, de responsabilité, d’esprit de participation et de collégialité dans le travail et, surtout, la probité, l’éthique étant une des vertus essentielles pour réussir. . Arsène Rufin Bakouétana roule depuis 1994. Il a été plusieurs fois endossé le maillot de champion de Brazzaville et du Congo et a participé à plusieurs tours cyclistes, en Afrique jusqu’à en 2016. Arsène Rufin Bakouétana sera assisté dans ses tâches par un premier vice-président: Alain Tsati, une deuxième vice-présidente: Rose Moussoki, un troisième vice-président: Victor Ngobali, un secrétaire général: Basile Malonga, un secrétaire général adjoint: Grégoire Malonga, une trésorière générale: Gisèle Tabou Tabou, un trésorier général adjoint: Maria Chanelle des membres: Dieudonné Badi, Claver Ngolo. Commissariat aux comptes: Pachelvy Malonga, François Malanda et Nkoua Mbakoko.

Cyclisme. Le coureur Champion Arsène Rufin Bakouétana rétabli dans ses droits.

Cyclisme. Le coureur Champion Arsène Rufin Bakouétana rétabli dans ses droits.

La fédération congolaise de cyclisme a remis au coureur Arsène Rufin Bakouétana (Champion), un vélo de course de marque française ‘’Lapierre’’, d’une valeur de trois millions FCFA, pesant cinq kilogrammes, du fait du préjudice que lui avait causé cette fédération, à la veille des onzièmes jeux africains de septembre 2015 à Brazzaville. Starducongo est allé à la rencontre du sportif. Peut-on avoir une idée de la raison pour laquelle la Fédération Congolaise de Cyclisme vous a fait ce don ? Arsène Rufin Bakouétana : Ce n’est pas un don ; c’est un contentieux qui date des jeux africains de septembre 2015avec la Fédération Congolaise de Cyclisme, dans la phase de préparation et notre pays qui ces jeux. Le Congo qui les organisait devrait donc prendre ses responsabilités à ce niveau. C’est d’ailleurs ce que toutes les fédérations ont fait. Je puis vous assurer qu’aucune fédération ne s’est lamentée quant à la subvention venant de l’Etat congolais. S’agissant du cyclisme, cela a bel et bien eu lieu. Cette fédération a présenté un programme d’activités à propos. L’argent a été décaissé et a été versé dans les caisses de cette fédération. Que se passe-t-il exactement ? A.R.B : Moi, je me présente en tant que détenteur du titre de champion du Congo que je n’ai pas encore déposé jusqu’à ce jour par manque de compétition de ce genre. J’ai toujours défendu les couleurs de ce pays, tant aux niveaux local qu’international. C’est à ce titre que la fédération m’avait appelé, à deux mois des jeux pour me poser la question de savoir si j’étais prêt à défendre notre pays à ces jeux.J’avais accepté à condition d’avoir un nouveau vélo et les moyens financiers nécessaires pour préparer cette grande compétition. Je souligne que j’ai honte de l’échec surtout lorsqu’il s’agit de défendre les couleurs nationales. Je rappelle que j’avais perdu mon vélo au cours d’un accident et c’est la raison pour laquelle j’avais demandé un vélo mais la fédération m’avait dit de me débrouiller pour avoir un vélo. Je m’étais donc adressé à une école internationale de cyclisme à Kinshasa. J’avais donc eu un vélo de seconde main en location-vente. Le contrat était que je prenais ce vélo en juin 2015 en versant un acompte et il me fallait épuiser la dette en septembre de cette même année. Je devais verser la somme de 1055 USD tenant compte de la valeur du dollar à cette époque. Voilà comment j’avais fait un acompte de 515 USD équivalent à 500 000 FCFA. Le vélo avait été livré en présence du deuxième vice-président de la fédération, M. André Mialoundama qui avait vu que j’avais importé de la RDC un vélo de course. Le même jour, ce vélo avait été utilisé pour les entrainements au stade. Tous les amis l’avaient vu. La semaine suivante, nous devrions discuter une phase de qualification définitive à Pointe-Noire. A quel niveau se trouve la contradiction ? A.R.B : J’en viens. J’ai travaillé de juin à août jusqu’au moment où un ami me conseille d’arrêter les entraînements parce que mon nom avait été rayé de la liste des compétiteurs. Dire que je m’étais fait violence en envoyant ma petite famille à Ouesso pour me permettre de bien me concentrer sur mon travail. Cette espèce d’évacuation et leurs frais de survivance m’avaient coûté environ 700 000 FCFA. J’avais donc roulé de Brazzaville à Boko et vice versa chaque jour soit 11 heures de temps et une distance de 260 km. Je faisais parfois 9,5 heures lorsque je faisais un travail d’intensité. Je précise que j’informais le deuxième vice-président chargé des questions techniques et l’équipe d’encadreurs, chaque fois que je sortais. J’avais donc effectué 2 500 km pendant plus de 20 sorties pendant cette phase d’entrainement, selon mon mini-ordinateur qui les enregistrait. Il faut aussi dire que lorsque je devais faire 30 km, il me fallait au moins 30 000 FCFA en poche. Je suis déjà dans la quarantaine. Je ne suis plus un enfant. Tenant compte de ce que nous n’avons plus d’entraîneur qualifié, j’avais pris un entraineur depuis le Cameroun avec qui je travaillais. Nous avons travaillé via l’Internet. Quel a été le sort des autres si vous avez, vous, travaillé avec un entraineur camerounais ? A.R.B : J’ai en effet voulu faire profiter aux autres. J’ai vainement demandé à la fédération de créer les conditions de partage et la cohésion du jeu. L’occasion n’est jamais arrivée malgré les 85 millions qu’elle avait encaissés. Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que cela fait, alors que j’effectuais la dernière sortie, j’avais reçu un appel téléphonique d’un ami qui m’avais conseillé d’arrêter les entraînements parce que mon nom avait été rayé de la liste des compétiteurs. J’avoue que le vélo avait fortement pesé à ce moment. J’avais reçu l’information à 10 h et j’étais rentré à Brazzaville à 18h. Le choc. Votre réaction ? A.R.B : J’ai laissé passer les jeux. Je suis allé rencontrer le président de la fédération, M. Illoye Bokoko, pour lui dire de me rétablir dans mes droits. Un mois après, je le lui rappelle par le canal du téléphone. Je précise que nous sommes deux victimes de ce coup, Samba Teixeira et moi. Il me rassure d’abord avant de méconnaître les faits. Nous avons écrit une lettre de relance pour tout lui expliquer et un délai a été fixé de part et d’autre. A l’expiration du délai, nous avons saisi le parquet de Brazzaville qui a convoqué le président de la fédération. Une confrontation avait suivi cette convocation. Voulez-vous dire que c’est l’une des causes de la débâcle cycliste aux jeux africains ? A.R.B : Il faut reconnaître qu’il y a eu beaucoup de situations graves que je me refuse de dévoiler ici. Un véritable terrain de détournements de deniers publics. Beaucoup d’argent pour récolter du vent. Le cyclisme a donné les résultats les plus catastrophiques qui soient. C’est la honte nationale. Nos coureurs n’ont pas été capables de suivre le rythme dès les premiers hectomètres. Notre