Centrafrique : l’armée nationale harcelée par des attaques rebelles ?

Centrafrique : l’armée nationale harcelée par des attaques rebelles ?

Depuis le début de l’année, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) multiplient des attaques contre les positions des Forces armées centrafricaines (Faca). Plusieurs postes avancés de l’armée ont été visés, des blessés et des morts sont souvent enregistrés. Une situation qualifiée de harcèlement par certains observateurs. Depuis quelques mois, les attaques des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement contre les positions des Faca et leurs alliés russes sont récurrentes à l’intérieur du pays. De Vakaga, Bamingui-Bangoran en passant par l’Ouham, l’Ouham-Pendé et la Ouaka, les assauts ciblent principalement les positions des soldats centrafricains. Les rebelles à l’assaut Plusieurs combats ont opposé, ces 3 derniers mois, les éléments des Forces armées centrafricaines aux rebelles dans plusieurs localités de la RCA. Ces attaques sont, pour la plupart, lancées par les rebelles. A titre d’illustration, le 4 avril dernier, des combattants de la CPC ont attaqué une base des Faca et leurs alliés russes à Bossemptélé dans l’Ouham-Pende. En mars dernier, des attaques rebelles ont visé deux postes de l’armée nationale ; d’abord à Wawa dans la Ouaka, ensuite à Markounda dans l’Ouham-Fafa. Ces attaques ont coûté la vie à au moins 3 militaires centrafricains. Harcèlement de l’armée ? Des attaques à la bombe, avec l’utilisation de drones et d’engins explosifs assorties d’enlèvements, donnent un nouveau visage au mode opératoire de la CPC. On peut noter la prise en otage de 20 militaires à Sikikédé dans la Vakaga, en février dernier. Ces assauts à répétition contre les forces de défense nationale sont suivis d‘une communication active mise en place par la CPC. Des porte-paroles de cette rébellion publient des communiqués après chaque attaque. Pour certains observateurs de la vie socio-politique centrafricaine, il s’agit d’un véritable harcèlement de l’armée nationale par les rebelles. D’autres pensent que la défaillance se trouverait du côté du renseignement militaire et d’un manque de stratégies. Face à ce regain de tension, le président Faustin Archange Touadéra a dénoncé, lors de l’anniversaire de l’an 2 de son second quinquennat, « des attaques lâches et terroristes contre des populations civiles ». Cette situation préoccupe les autorités centrafricaines, qui ne cessent de dénoncer le maintien de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Le président Touadera a même dénoncé une décision « injustifiée ».

Centrafrique : Sikikédé repasse sous le contrôle de l’armée nationale

Centrafrique : Sikikédé repasse sous le contrôle de l’armée nationale

Plus d’une semaine après avoir été visé par une attaque d’hommes armés, le village Sikikédé dans la Vakaga est repassé, ce 23 février 2023, sous le contrôle de l’armée nationale et ses alliés russes. Toutefois, les 20 militaires capturés lors de l’assaut du 14 février dernier demeurent entre les mains des rebelles. Des négociations seraient entamées par le gouvernement pour obtenir leur libération. Selon des sources locales, les militaires centrafricains ont installé une nouvelle base dans la localité. Ces derniers multiplient des patrouilles avec l’appui de leurs alliés russes. Ce qui, selon ces mêmes sources, a permis le retour progressif des habitants qui avaient fui en brousse pour échapper aux violences des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Même si les activités n’ont pas encore repris dans le village, la population, elle, se dit soulagée. Entretemps, 10 jours après leur capture, les 20 militaires sont retenus en otage par les éléments de la CPC. Selon des informations non encore confirmées de sources officielles, ces prisonniers de guerre se trouveraient à Aoukalé, village situé à 55 kilomètres de Sikikédé, proche de la frontière centrafricano-tchadienne. Contacté par Radio Ndeke Luka, le préfet de la Vakaga a indiqué que des sous-préfets, sultans et maires de la région mènent des démarches de négociations avec les ravisseurs en vue d’obtenir la libération des militaires capturés. Par ailleurs, le préfet de la Vakaga a indiqué que certains partenaires de la République centrafricaine sont associés à ces démarches, sans pour autant donner plus de précisions sur ces partenaires.  « Bientôt, les deux parties vont échanger », a ajouté l’autorité locale, qui se réserve sur les revendications de ces hommes armés. De son côté, la Minusca, par la voix de son porte-parole, condamne les attaques de Sikikédé tout en affirmant sa volonté d’accompagner les autorités locales pour le retour à une situation sécuritaire normale. La mission onusienne a, cependant, rejeté les informations parlant de sa participation aux négociations. A Bangui, les proches des militaires faits prisonniers ont toujours les regards tournés vers le gouvernement. Ils s’impatient mais gardent toujours espoir. Quelques jours après l’attaque de Sikikédé, la CPC a, dans un communiqué de presse, affirmé que les prisonniers de guerre sont traités avec dignité et humanisme.

RCA: poursuite des offensives de l’armée nationale contre les positions des groupes armés

RCA: poursuite des offensives de l’armée nationale contre les positions des groupes armés

Les Forces armées centrafricaines appuyées par leurs alliés poursuivent leurs offensives contre les rebelles de la CPC. Après Bambari, chef-lieu de la Ouaka, elles viennent de prendre le contrôle de la ville de Ippy à 113 kilomètres au Nord-est de Bambari. Plus de deux semaines après le lancement de la vaste offensive des forces loyalistes sur les villes occupées par la coalition des groupes armés dénommée CPC, la reconquête des villes se poursuit. Après les localités de Mbaïki, Boda, Bossémbélé, Yaloké, Bossemptélé, Baoro, Bouar, Baboua, Béloko etc. les forces armées centrafricaines basées à Ippy ont lancé ce vendredi 19 février 2021, une offensive contre les rebelles de l’UPC, membre de la CPC. Après quelques heures de détonations d’armes lourdes et légères,  la ville est passée sous contrôle de l’armée. Peu avant 13h, des tirs à l’arme automatique étaient encore entendus dans la ville. Selon des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, plusieurs bases des rebelles ont été détruites et la quasi-totalité de la population a fui la ville pour se refugier en brousse. D’autres sources signalent la présence des renforts des Forces armées centrafricaines et alliés non loin de Ippy. La reprise du contrôle de cette ville stratégique pour l’UPC par l’armée nationale, consacre non seulement une deuxième perte importante pour cette rébellion, membre de la CPC, mais aussi un pas important vers la reconquête de Bria, plus à l’Est. Entretemps, le calme s’installe progressivement dans certaines villes, théâtres de violences ces dernières semaines. Ceci, après la reprise de ces localités par les forces armés centrafricaines et leurs alliés. A Bozoum, Bouar et Bossembélé, le calme s’installe et les habitants vaquent librement à leurs occupations. Quelques coups de feu ont été par contre, entendus dans la nuit de jeudi à vendredi à Boali. Mais la ville s’est réveillée ce 19 février dans le calme. Au centre du pays, plus précisément à Bambari, les maisons des généraux des groupes rebelles ont été pillées, mais la ville est calme et les activités y ont repris. A Kouango cependant, localité qui sert de base arrière aux éléments de l’UPC repoussés à Bambari par l’armée centrafricaine, des cas de braquages sont de plus en plus enregistrés sur la population civile.

RDC: Félix Tshisekedi opte pour des opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco

RDC: Félix Tshisekedi opte pour des opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi Tshilombo, a présidé lundi 26 novembre, une réunion du Conseil de sécurité à la cité de l’Union africaine pour faire le point de la situation sécuritaire dans la ville de Béni dans la province du Nord-Kivu. Élargie à la Monusco, représentée par la représentante du secrétaire général des nations unies en RDC Madame Leila Zirougui, cette importante réunion a permis de se pencher sur les événements dramatiques qui secouent cette partie de ce vaste pays d’Afrique « afin d’arrêter des nouvelles stratégies pour faire revenir le calme dans ce coin de la République », souligne une note de la Présidence de la République. Soulignons qu’à l’issue de ladite réunion, deux principales résolutions ont été prises. A savoir: « l’installation d’un quartier général avancé des forces armées à Béni et la mise en oeuvre d’opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco afin d’assurer la paix et la sécurité à la population civile de Béni »,peut-on lire de même source. Pour rappel, la population s’est réveillé le lundi avec des pleurs à la suite des tueries sauvages perpétrés par les rebelles Adf en débande a la suite de l’offensive généralisée que mènent les Fardc. Dans ce communiqué, il est aussi indiqué que le chef de l’Etat congolais a fait appel au Vice 1er Premier Ministre, ministre de l’intérieur et sécurité , Gilbert Kankonde, au ministre de la défense Aimé Ngoy Mukena, au numéro 1 de l’Agence nationale de renseignements, au Chef d’EMG des FARDC, à son Conseiller Spécial en matière de sécurité et aux chefs de corps de l’armée et de la police. Adrien Thyg