Congo Brazzaville. Ecair pourrait relancer ses vols en mai-juin 2023

Congo Brazzaville. Ecair pourrait relancer ses vols en mai-juin 2023

Les dernières informations obtenues à bonne source confirment l’arrivée imminente des techniciens d’Ethiopian, chargés du contrôle technique. Passé cette étape, les phases 3 et 4 de certification de transporteur aérien (CTA), en cas de conclusion positive, pourraient déboucher sur une probable relance dans 2 voire 3 mois. Nos deux dernières publications, sur les retards observés dans le process de certification d’Ecair, ont-elles amené le ministère des transports et de l’aviation civile, et le top management d’Ecair, à donner un coup d’accélérateur à ce dossier? Les techniciens d’Ethiopian, qui doivent remettre en état l’avion de type Boeing, notamment le TN-AJI immobilisé à Maya Maya depuis 2021, sont attendus à Brazzaville le 25 mars 2023.  » Il en auront pour 1 mois et demi », croît savoir, sous couvert d’anonymat, un exégète en matière d’aviation civile. Comment a t-on agi avec un amateurisme bien dommageable, alors que l’on aurait pu stocker ou préserver cet avion étant donné que la relance de la compagnie n’était pas d’actualité, faute d’argent? Une telle hypothèse, renchérit notre expert, aurait pu être moins couteuse en termes de temps- quelque 10 jours- pour la mise à jour de l’avion. Préservation : mode d’emploi Pour la petite histoire, la pandémie à coronavirus a conduit les compagnies aériennes à stocker et à préserver leurs avions. C’est une obligation réglementaire que les compagnies ont vis-à-vis des avionneurs( Airbus et Boeing) et motoristes. Un extrait d’ article du quotidien Ouest- France, paru le 30 avril 2020, nous édifie davantage sur le mode d’emploi de la préservation des avions. Faut-il noter, selon les experts en aéronautique, qu’un avion qui ne vole pas s’use. D’où la nécessité de la préservation. « …Pour éviter cette usure, 150 heures de travail sont nécessaires sur chaque appareil. Aussitôt que l’avion est parqué, les équipes de maintenance commencent à boucher tous les orifices pour éviter que des insectes voire des oiseaux s’y introduisent. Ils sont obturés par des caches rouges. Pourquoi rouge? Pour ne pas oublier un seul quand il faudra les retirer. Un minimum de carburant est laissé dans les réservoirs, pour éviter que les joints ne sèchent. Les trains d’atterrissage et des éléments de voilure sont soigneusement graissés. Le principal ennemi, c’est l’humidité qui peut provoquer de la corrosion. « L’humidité ambiante ne doit pas dépasser 60 %. S’il le faut, des déshumidificateurs sont placés dans la cabine. » Une fois par mois, les roues sont soulevées avec un cric, puis tournées, pour éviter qu’elles ne se déforment sous le poids de l’avion. Régulièrement, les réacteurs sont remis en route pour les faire tourner au ralenti. Les techniciens activent également les commandes de vols, afin de s’assurer que les éléments mobiles, comme les ailerons et la dérive, fonctionnent parfaitement. Dès la reprise des vols, les techniciens procéderont à la depréservation… » Ce que le TN-AJI aurait dû subir auprès d’Ethiopian. Faut-il noter que la première compagnie africaine pratiquait, en 2018, le prix de 100.000 USD pour le service de préservation voire de dépréservation. Le Congo ne pouvait-il pas trouver 100.000 USD en 2018 pour préserver cet avion? Selon nos informations, Ethiopian aurait demandé 150. 000 USD, soit 95 millions de fcfa. Silence de cimetière de Brazzaville. Que représentait cette somme par rapport à la valeur estimée de cet avion de type Boeing, entre 15 et 18 millions USD, c’est-à-dire entre 9 et 11 milliards de fcfa? Par A. Ndongo Journaliste économique et financier.

Congo/Transport aérien : Le sous-secteur aérien connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial

Congo/Transport aérien : Le sous-secteur aérien connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial

Le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), M. Florent Serge Dzota, a affirmé, le 29 juin 2020 à Brazzaville que le sous-secteur aérien au Congo connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial. Le directeur général a fait cette révélation au cours d’une séance de travail avec la ministre en charge des transports et de l’aviation civile, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, attribuant cette situation à l’épidémie de la Covid-19. Il a, à cet effet, sollicité une subvention de l’Etat pour redonner un souffle à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), dont la source de revenu est le trafic commercial, communiquant sur un projet de budget rectificatif en cours d’élaboration. M. Dzota a dit en substance que les mouvements des avions accusent une baisse généralisée de 58,4%, depuis 2015. Cette baisse, a-t-il informé, est consécutive à la réduction des fréquences de vol et à l’arrêt de la desserte des aéroports par certaines compagnies aériennes. Il a ensuite expliqué que l’activité du fret a connu une baisse de 60% depuis 2015, tandis que celle du trafic des passagers sur le plan international et régional l’a été de 55,3%. Il  déploré la concurrence imposée, au niveau national, par le transport routier. La pandémie de la Covid-19 a engendré un ralentissement très significatif de toutes les opérations aériennes avec un impact sur les recettes de l’ANAC, impliquant des difficultés d’assurer les salaires, une tension de trésorerie, le non- respect des engagements pris auprès des partenaires comme la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (Crf), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et les fournisseurs. Il a fait savoir par ailleurs que le niveau global de mise en œuvre effective des éléments cruciaux du système de supervision de la sécurité de l’aviation, après la mission de validation coordonnée (ICVM) de l’OACI du 18 au 26 juin 2019, est de 66,99%. Suite à l’audit de 2019, le Congo a amélioré le taux de mise en œuvre effective en matière de sécurité. « Lorsqu’il s’agit de la réglementation sur la sécurité et la sûreté, il y a forcément des détails complexes que l’on ne peut pas saisir du premier coup. On a 66% de mise en œuvre effective,  l’objectif étant d’avoir 99%. Ce pourcentage doit être comme un palier que l’on ne descende pas, parce qu’il y va de la sécurité des passagers et de tous ceux qui font confiance au sous-secteur du transport aérien du Congo », a indiqué la ministre Ebouka Babakas après pris connaissance des difficultés de ce sous-secteur. Ellle a en outre visité le centre directeur des opérations d’urgence, les Catering Servair et Combatani, les locaux des sapeurs-pompiers et les 3.300 mètres de l’ancienne piste dégradée. L’analyse actualisée publiée le 14 avril 2019 par l’Association du Transport Aérien International (IATA) qui représente près de 290 compagnies aériennes, indiquait que la crise sanitaire allait causer une chute des revenus de vente de billets passagers de 314 milliards de dollars, soit un déclin de 55%, comparativement à 2019. En fin mars, cette estimation était de 252 milliards de dollars (-44%), a-t-on appris. Florent Sogni Zaou