Abidjan se positionne en hub des industries culturelles et créatives en Afrique francophone et prépare les grands rendez-vous de 2024
A l’occasion d’une rencontre qui s’est tenue à Abidjan le 15 décembre 2023, les acteurs des Industries Culturelles et Créatives (ICC) en Côte d’Ivoire se sont réunis pour aborder la dimension économique de leurs filières, en présence de la Ministre de la Culture et de la Francophonie, Madame Françoise Remarck, de l’Ambassadrice de Belgique, Madame Carole Van Eyll, et de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Monsieur Jean-Christophe Belliard. Cette soirée, qui a rassemblé 150 personnalités des arts, de la culture, du patrimoine, des médias et des institutions, a été initiée par les membres d’une délégation composée de 10 entreprises ivoiriennes invitées au Forum Création Africa à Paris en octobre 2023. Création Africa est une plateforme de rencontre des acteurs des ICC du continent africain. Sidick Bakayoko, fondateur de Paradise Game, a expliqué : « En participant à ce forum, la délégation ivoirienne a pu mettre en avant les atouts de la Côte d’Ivoire, nouer des partenariats et créer des opportunités. Désormais, nous affichons clairement notre volonté d’accueillir l’édition 2024 du Forum Création Africa en terre ivoirienne. De plus, nous voulons accélérer le processus de structuration de l’écosystème et transformer l’immense potentiel des industries culturelles et créatives en prospérité partagée en Côte d’Ivoire, à travers la sous-région et le continent”. “Faire du secteur culturel un moteur d’emplois” Selon l’UNESCO, les ICC représentent des filières à très forte croissance et à forte employabilité des jeunes au monde, indispensables en Afrique pour contribuer fortement à réduire les inégalités et à atteindre les objectifs de développement durable. Avec des revenus annuels estimés à plus de 2250 milliards USD, les ICC représentent plus d’un emploi sur 20 dans les pays de l’OCDE. En Côte d’Ivoire, le gouvernement s’est fixé dans le cadre de son ambitieuse « Vision 2030 » l’objectif de créer plus de 8 millions d’emplois à l’horizon 2030. Les ICC ont déjà doublé leur contribution à l’économie entre 2012 et 2018 en atteignant désormais au moins 4% du PIB, dans l’attente de chiffres plus précis. Au cœur de sa politique et particulièrement mobilisée sur les Industries culturelles et créatives, la Ministre de la Culture et de la Francophonie a insisté : “ La Côte d’Ivoire aspire à devenir le Hub des Industries Culturelles et Créatives en Afrique, cela se traduit notamment par la présence de la Culture comme l’un des piliers principaux du Plan National de Développement 2021-2025. Notre jeunesse est innovante, créative, dynamique et notre responsabilité est de lui créer des opportunités. ” Le Forum régional Europe-Afrique “Notre Futur” comme plateforme d’échanges et de renouvellement du partenariat Hôte de la soirée qui se tenait à la Résidence de France, l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a rappelé son soutien en faveur des industries culturelles et créatives : “Nous aurons l’opportunité de mobiliser 11 milliards de FCA en 2024 avec le C2D sur ce dossier. Après Johannesburg, Yaoundé, Alger ou Maurice, un nouveau forum régional Europe-Afrique se tiendra à Abidjan du 20 au 22 avril 2024. Avec l’appui des ambassades de France, de l’Union européenne et des instituts français sur le continent africain, ce cycle de grands rendez-vous permet de débattre de grands enjeux de société. Structurer et accompagner les ICC Pendant la soirée, les acteurs culturels ont multiplié les illustrations ivoiriennes par le témoignage de superbes réalisations et réussites dans les différents secteurs allant de la musique, de la littérature, de la mode et du design aux séries d’animation en passant par les arts de la parole, le slam, le conte ou l’humour. Il a également été démontré comment le développement des ICC nécessite du « Capital Intelligent », c’est à dire la bonne combinaison de services, de structuration, de création de valeur et de financement adaptés à leurs besoins. Ainsi trois initiatives conçues avec le support de l’Ambassade France et l’AFD et mises en œuvre par la firme ESPartners ont pu être présentées : Enfin, la Ministre de la Culture et de la Francophonie a fait un plaidoyer détaillé pour le secteur des ICC. Madame Remarck a rappelé la diversité et la vitalité des entrepreneurs culturels en soulignant le besoin fondamental de structuration et de collaboration pour construire de véritables filières plus lisibles et plus visibles. Au cours de l’événement, un appel a été lancé aux entrepreneurs des industries culturelles et créatives, aux partenaires, aux bailleurs et aux entreprises qui exercent dans le secteur des ICC à s’inscrire sur https://apo-opa.co/3GOpMlF. Ce canal permettra d’être informé de l’actualité des ICC, des événements majeurs programmés en 2024, et de bénéficier des opportunités d’accompagnement et de financement disponibles.
Joseph Valleau: Epson est un partenaire historique du GITEX depuis de très nombreuses années
Directeur Epson Afrique Francophone, Joseph Valleau a participé à l’édition inaugurale du GITEX Africa qui s’est tenue du 31 mai au 2 juin à Marrakech. Interview. Libé/Pagesafrik : Le Maroc abrite la première édition du GITEX Africa. Comment l’avez-vous accueillie ? Joseph Valleau : Nous avons accueilli cette nouvelle avec une grande joie puisque nous sommes un partenaire historique du GITEX depuis de très nombreuses années. Nous le voyons d’un œil très positif puisque cela accompagne la politique du développement du Maroc mais également le développement de l’ensemble de la région de l’Afrique du Nord, de l’Afrique de l’Ouest. C’est vraiment un événement qui, je pense, va être clef dans les années à venir. Vous êtes désormais bien installés au Maroc. Qu’en est-il des autres pays de la région ? Nous sommes également présents en Algérie, en Tunisie et nous comptons nous développer en Afrique de l’Ouest. Nous sommes en train de considérer justement la possibilité d’avoir de la représentation en Côte d’Ivoire pour pouvoir travailler dans la région. Epson a mis sur le marché marocain plusieurs produits innovants. Quel en a été l’accueil ? Un accueil très positif. Je pense que les personnes ont compris le message qu’on souhaite véhiculer, c’est-à-dire : un produit qui est destiné aux clients tout d’abord puisque nous essayons de réduire les coûts, par exemple, au niveau de l’impression en termes de consommation d’encre et d’énergie. Nous avons vraiment vu un accueil chaleureux des clients concernant à nos produits. J’ai parlé d’imprimantes, mais il y a également des vidéoprojecteurs, des imprimantes à tickets ou d’autres imprimantes plus traditionnelles pour les plus grandes entreprises. Des projets en vue dans la région ?Nous ambitionnons d’accompagner les secteurs de l’éducation, de la santé, les PME, les startups dans les années à venir avec des produits durables, efficients et qui sont peu énergivores. Propos recueillis par Alain Bouithy BIOEXPRESS. Détenteur d’un Master en droit International des Affaires et d’un MBA de l’Université de la Sorbonne, Joseph Valleau possède une expérience de plus de 15 ans dans le secteur de l’IT et a occupé des positions de management en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. C’est en 2018 qu’il rejoint la multinationale pour prendre la direction des activités du groupe en Afrique Francophone et ouvrir le bureau d’Epson au Maroc.
ShEquity Partners annonce le lancement de la deuxième édition de son programme d’accélérateur pour l’Afrique Francophone
ShEquity Partners (“ShEquity”), a annoncé ce jour le lancement de l’appel à candidature pour la cinquième cohorte de son programme d’accélérateur qui fait également office de la deuxième édition dédiée à l’Afrique francophone pour les entreprises détenues et dirigées majoritairement par des femmes. L’accélérateur d’une durée de 17 semaines se focalise sur les entreprises innovantes, ayant un impact et un fort potentiel de croissance dans le but d’accélérer le développement de produits/services innovants et globalement compétitifs d’une part et de les préparer à recevoir de l’investissement d’une autre part. SHEBA se concentre sur les entreprises dans les secteurs suivants : agro-industrie (technologie agricole, production, transformation, vente en gros, vente au détail, tous les aspects de la chaîne de valeur de l’agro-industrie), les entreprises fournissant des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, les biens de consommation courante, la santé, la mobilité/logistique et les entreprises technologiques (fintech, clean tech, ed tech, etc.). Les entreprises des candidates doivent être dûment enregistrées dans la zone CEDEAO, détenues et gérées par des femmes avec un minimum de 51% de parts appartenant à des femmes, et en activité depuis au moins 24 mois. Cet appel à candidature est destiné aux candidates des pays francophones. L’équipe SHEBA est consciente des défis dans la zone francophone et veut soutenir beaucoup plus d’entreprises dans ladite zone. Lancé en mars 2021 par ShEquity en collaboration avec son partenaire de mise en œuvre, MBC Africa, SHEBA a été conçu pour combler le déficit de financement existant entre les hommes et les femmes en réduisant les risques encourus par les entreprises africaines dirigées par des femmes, en les préparant à l’investissement et en les équipant avec toutes les compétences nécessaires pour stimuler la croissance et l’expansion de leurs entreprises. ShEquity et MBC Africa ont déjà exécuté trois cohortes du programme SHEBA (la 4eme édition est déjà en cours) et ont formé 90 entreprises, venant des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Aline Hessou, fondatrice et PDG de Platinum Group Services basé au Bénin a déclaré : « Je suis fière d’avoir fait l’expérience d’une organisation internationale d’entreprenariat à SHEBA. De ce fait, je suis maintenant très expérimentée dans l’élaboration de documents tels que le plan d’affaires, les états financiers entre autres. Le programme m’a amené à restructurer mon entreprise et à améliorer sa gouvernance. » SHEBA se positionne comme la passerelle pour combler le fossé de financement entre les hommes et les femmes en Afrique. Le programme d’accélération est conçu pour répondre aux préoccupations des investisseurs relatives aux risques liés à l’investissement en se concentrant sur les points suivants : le Développement des affaires, les Finances, la Gouvernance, les Ressources humaines et le Leadership, le Marketing et la Communication. Cette approche centrée sur l’investisseur est complétée par des tests de marché pratiques ainsi que par un coaching de l’équipe des entreprises participantes, des sessions de mentorat pour les fondatrices et des opportunités de tirer parti des réseaux panafricains et mondiaux de ShEquity et de MBC Africa. En plus de l’accent mis sur le développement d’un programme exceptionnel, SHEBA offre la possibilité d’avoir accès à un écosystème qui englobe des investisseurs, des partenaires d’innovation et d’autres acteurs clés dans le développement des entreprises. SHEBA est soutenu par USAID/Trade Hub West Africa. Pour postuler pour la cinquième cohorte du programme, veuillez cliquer ici. La date limite est le 27 Mai 2023
Côte d’Ivoire/Investissement touristique et hôtelier en Afrique francophone: clôture de la troisième édition de la CITHA
Abidjan a accueilli ce 18 janvier la troisième édition de la Conférence sur l’investissement touristique et hôtelier en Afrique (CITHA) au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Placée sous le thème « l’Afrique mérite le beau », elle a permis à des acteurs internationaux du tourisme et de l’hôtellerie d’échanger sur les perspectives d’un secteur d’avenir sur le continent. La troisième édition de la CITHA, organisée par le cabinet de conseil de référence dans le secteur Voltere by Egis, a réuni plus de 250 experts et professionnels du tourisme. Ces derniers ont mis en exergue la manière dont l’hôtellerie africaine est vecteur de modernité et de création. La CITHA a également été l’occasion de montrer le rôle du tourisme en tant qu’accélérateur de croissance et de développement local. En effet, le secteur au cours des 20 dernières années est devenu vital pour de nombreuses économies africaines. Selon l’OIT, il représentait en 2019 environ 7 % du PIB et contribuait à hauteur de 169 milliards de dollars à l’économie du continent. Dans un marché émergent présentant toutefois des déficits en termes de réceptifs hôteliers, il est important pour les groupes nationaux et internationaux de proposer une hôtellerie répondant aux besoins du continent tant en termes de design que de tendances. Ainsi, organisateurs et panélistes ont pu mettre à profit leur expertise et expérience pour nourrir les interventions qui ont couvert l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme et de l’hôtellerie. Ont été abordées des questions relatives à la structuration et au financement des projets et des infrastructures ainsi qu’à la RSE et à la formation et employabilité des jeunes notamment. Cadre unique d’échange sur l’investissement hôtelier et touristique en Afrique francophone, la troisième édition de la CITHA a vu la participation d’investisseurs, d’opérateurs et d’experts tels que Kasada Capital Management, Gassim Project Management, Accor, Gide, Centaurus, Louvre Hôtels, Vatel, Proparco, AERIA. La CITHA a également été l’occasion pour le groupe ivoirien Porteo S.A et le groupe français Centaurus d’annoncer la création de Dalia Hospitality (DHO), un fonds d’investissement qui vise le développement de projets dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme en Afrique et en Europe. Le fonds projette d’ici cinq ans d’investir plus de 500 millions d’euros sur les deux continents. « L’objectif de la CITHA est de continuer d’accompagner la dynamisation du secteur hôtelier africain. En réunissant les acteurs clés de la filière hôtelière africaine, elle représente l’opportunité pour les experts du secteur (opérateurs internationaux et régionaux, experts et conseils du secteur hôtelier et touristique en Afrique, banques et fonds d’investissements, institutions financières et politiques…) de partager les bonnes pratiques et leurs visions. De plus, les sessions de networking organisées, faciliteront la mise en place des projets d’hôtels et de tourisme en Afrique francophone en fournissant un lieu de rencontre privilégié pour tous les experts du secteur », déclare Philippe Doizelet, Director Hotels & Real Estate Voltere by Egis.
TRIBUNE. France et Afrique francophone, c’est quoi le problème?
OPINION. « Il faut sortir de l’obsession française», lance Hervé Mahicka dans cette tribune persuadé que la France « est un partenaire comme un autre, qu’on peut écarter, associer à d’autres, ou manipuler nous aussi ». « Que la France s’en aille », Comment doit-elle partir ? En rompant toutes les relations diplomatiques, commerciales ou touristiques ? Que les panafricarusses nous expliquent. « On veut la vraie indépendance ». Elle se donne où, et que contient-elle ? Soyez précis. « On veut coopérer avec la Russie ». Pour quel objectif exactement? Pour gagner quel savoir faire ou savoir Etre? De quelle manière? Lorsque je gratte un peu, il me semble que ce que les gens veulent (ou auraient voulu), c’est que la France soit un genre de gendarme de l’Afrique qui valide les bons régimes, et punit les non démocratiques. Qu’elle fasse également du développement visible (construction de routes, hôpitaux, logements, écoles) et enfin que les ex-colonisés accèdent à son territoire en toute liberté (visas). Mais comme on la voit commercer avec des régimes non souhaités par plusieurs, elle n’est pas dans le rôle de gendarme démocratique. En plus elle n’investit pas, alors là, à quoi bon ! Quant à la vraie indépendance, c’est le concept même qui est flou : pour certains c’est le droit d’imposer des prix des matières premières… Bon ! Comment vouloir être indépendant tout en désirant une surveillance de son pays, ne serait ce que de sa vie démocratique, et attendre des actions de développement de l’ancien colonisateur? L’indépendant que je suis, conteste totalement à la France ce droit de regard, et réfute ces attentes d’investissements. L’indépendance doit rester totale: budgétaire, militaire, politique. L’indépendance, je le rappelle, c’est le fait pour un pays que ce soient ses ressortissants qui décident in fine. POINT. Ça ne veut pas dire démocratie, ni l’égalité de toutes les nations, ni qu’il n’existe plus de pression d’autres pays ou sociétés. Non. Tout le monde a la pression d’un plus fort que soi. C’est la vie. La politique internationale c’est de tisser de bonnes alliances, de présenter les meilleurs atouts pour attirer et de savoir jongler avec les opportunités pour tirer son épingle du jeu. Que Félix Houphouët Boigny ait su tirer avantage de sa relation avec la France, heureux pour lui. Que le Congo Brazzaville ait pu profiter de l’URSS notamment en matière d’enseignement supérieur, bravo ! Il n’y a pas à se plaindre pour dire que le plan de la France était que le Congo ne se développe pas d’où elle n’accordait pas de bourses suffisantes. Elle ne nous doit rien. Elle n’a pas à nous aimer, ou à nous privilégier pour demander des comptes d’amour. Personne ne nous aimera. Ni, les russes, ni les suisses, ni les chinois. Que les français aient préféré Damiba à Goïta, c’est pas notre père pour exiger de lui un amour égal de ses fils. Il a droit à sa politique, c’est son problème. A chacun de jouer de sa diplomatie pour avoir ses alliés sûrs. Le Tchad c’est pareil. C’est déplorable que la France ait aidé, c’est critiquable, et même condamnable dans son propre pays. Mais on ne va pas ignorer que ça tient surtout de nous africains, avec une CEEAC, une CEMAC (clubs de tyrans) et une Union Africaine qui n’ont rien fait. Par confort, parce qu’eux mêmes ressemblent au Tchad, avec des pouvoirs ravis, des successions dynastiques en place ou à prévoir, des modifications de constitution. En RCA le conflit de Touadera et la France est connu, ce n’est donc pas Paris qui l’envoie rester au pouvoir. Le problème de fond est là. Le soutien de Paris vient en appui à un terreau fertile. Puis en relations internationales les États sont sensés reconnaître d’autres États et non les régimes qui sont une affaire interne. Une fois que Ouattara, Déby ou Traoré se sont imposés, c’est avec eux que tous les étrangers vont coopérer. Imposons le nôtre, il coopéreront avec lui. Au degré qu’ils veulent d’ailleurs, ou au niveau que notre capacité de plaire va les emmener. Ils ne sont obligés à rien. Au lieu de pleurer, je veux aussi que la France m’aide à renverser Sassou. Je chercherais aussi chez les américains, les nigérians, les chinois… Je n’hésiterai pas une seconde. Mais je n’ai pas peur de la France. Je ne lui accorde pas la toute puissance que ceux qui la vénèrent en faignant de critiquer, lui accordent. Elle n’est pas à l’origine de tous les coups d’état, elle n’est pas garante du développement de l’Afrique, ni propriétaire ou manipulateur de tous ses faits politiques. Par quelle intelligence? quel moyen? Ca c’est que veulent les panafricarusses qui prennent finalement cette France pour un Dieu. « Nous avons une nouvelle jeunesse consciente » entend-on, mais quelle nouveauté ? Ce discours de la vraie indépendance a été créé par Mongo Beti en 1960 quand l’UPC qu’il soutenait a été éradiqué par les français pour mettre Aïdjo au pouvoir. Depuis il a refusé de reconnaitre l’indépendance du Cameroun et, partant, de tous les pays africains francophone. Et tout ce courant est bloqué là-dessus depuis 62 ans. Quant aux russes, on ne comprend pas quel rôle veut-on les faire jouer. Pour protéger le Sahel? c’est impossible. 5000 mercenaires de Wagner pour des millions de Km2 ?! Payer à prix d’or sur les finances publiques en plus. C’est pour aider au développement? ils n’ont pas d’argent. La Russie c’est le PIB de la Guinée équatoriale par tête d’habitant. Pib Global de l’Espagne l’an dernier, mais tout les études montrent qu’il va passer de 1400 milliards de dollars à 800 milliards cette année à cause des sanctions. Ils parasitent les pays les plus pauvres du monde, sans Etats ou très faibles, pour donner une présence à Moscou. Mais même entretenir une ambassade ils ont du mal. Je ne crois d’ailleurs pas à leur entrée au Congo où des tas de ministres sont plus riches de Prigojine, en milliards de dollars. Sassou peut s’offrir des Wagner en
SIAF 2022 : Investir dans les startups en Afrique francophone, mode d’emploi (Sénégal)
La deuxième édition du Sommet des Investisseurs d’Afrique francophone s’est tenue du 03 au 04 mars à Dakar, la capitale Sénégalaise. Un rendez-vous qui a réuni plus de 400 participants en présentiel et en ligne, avec pour seul objectif d’établir des connections gagnantes pour les startups d’Afrique francophone. Initialement prévue en 2021 et reportée à plusieurs reprises en raison de la pandémie de Covid-19 et des incertitudes liées aux déplacements, le SIAF 2022 a regroupé plusieurs investisseurs actifs en Afrique francophone, et de nombreuses startups venues de la sous-région (Côte d’ivoire, Mali, Burkina Faso, Benin, Togo, Gabon, Cameroun, Sénégal, Tchad, Centre Afrique…). Autour des 25 intervenants qui ont animé des masterclass sur l’investissement, et partagé leurs expériences à travers 6 panels de haut niveaux, l’événement a été aussi marqué au 2e jour par la forte présence de nombreux jeunes porteurs de projets innovants avec un réel impact environnemental, éducatif entre autres. Des avancées considérables, mais encore insuffisantes Les startups sont actuellement le symbole de l’entreprenariat en Afrique. Leur financement connait cependant de nombreux problèmse. Malgré ce contexte, l’écosystème financier de la Tech en Afrique francophone s’est néanmoins structuré depuis 2016, et a permis l’émergence de certaines Startups, mais le marché manque encore de profondeur pour attirer davantage les investisseurs comme le font les pays d’Afrique anglophone. « Nous avons constaté qu’il existe un grand écart entre les pays d’Afrique francophone et nos voisins anglophones en ce qui concerne l’accès aux financements et la visibilité des startups. Sur ce point nous accusons un grand retard dans la partie francophone, et notre objectif en organisant cet événement est de contribuer à créer les conditions favorables pour l’investissement des startups en Afrique francophone, mais aussi de mettre en valeur les atouts de tous ces projets innovants », a estimé Nadine Zoro, Directrice de Suguba et organisatrice de la rencontre de Dakar. L’Afrique francophone commence elle aussi à susciter l’intérêt des investisseurs. Cinq pays francophones se détachent : le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Rwanda, la Tunisie et le Maroc. Ils sont parvenus à obtenir 37 millions de dollars en 2016 soit 10 % de l’ensemble des investissements réalisés en Afrique en faveur des startups. Ces pays se sont distingués grâce à des projets novateurs et pertinents développés par les jeunes entrepreneurs. A ce stade les investisseurs ne peuvent plus ignorer les opportunités offertes par les startups d’Afrique francophone, capables de rentabiliser leurs fonds investis. L’Afrique francophone est un marché promoteur Selon Matteo Rizzi, l’un de acteurs les plus respectés de la FinTech à l’échelle internationale, qui a animé la masterclass sur l’investissement des startups, « les écosystèmes des FinTechs et des startups sont s’organisent considérablement, et cela devrait d’avantage porter des fruits. Il faut néanmoins plus de rigueur et d’encadrement pour pouvoir attirer davantage les investisseurs. Les pays francophone représentent un marché considérable ». Afin d’orienter davantage les réseaux d’investisseurs vers les pays francophones, les écosystèmes « devraient travailler ensemble pour avoir une voix plus importante ». Cela implique de définir des stratégies et des plans d’action concrets avec des activités détaillées, d’assurer un ancrage institutionnel et politique suffisant. Autant que les startups anglophones, ceux des pays francophones représentent un potentiel énorme, avec des innovants et des offres répondants à des besoins spécifiques des populations. « Nous devons amplifier davantage nos efforts si nous voulons être un marché compétitif. A travers l’organisation du FAIS, nous souhaitons partager davantage les bonnes pratiques qui permettront aux jeunes entrepreneurs de maitriser les différentes approches de recherches de fond afin de développer leur business », a souligné Monsieur Aziz SY, co-organisateur de l’événement, et Directeur Général d’Impact Hub Dakar. Durant l’édition 2022 du Sommet des Investisseurs d’Afrique francophone, plus d’une dizaine de startups, souhaitant obtenir des investissements, ont présenté leur projet à des investisseurs potentiels venus des quatre coins. Le Sommet qui s’est achevée par un networking a également permis la mise en relation de nombreux jeunes entrepreneurs ambitieux avec de potentiels investisseurs. APO
4DX Ventures et Flutterwave co-investissent dans la solution de paiement en ligne d’Afrique Francophone CinetPay
CinetPay, la solution de paiement en ligne qui permet aux marchands d’Afrique Francophone d’accepter et d’effectuer des paiements en toute simplicité, annonce une levée de fonds de 2,4 millions de dollars auprès de 4DX Ventures et Flutterwave. Cette dernière servira à booster les efforts de vente et de marketing de CinetPay sur neuf marchés d’Afrique de l’ouest et centrale. Depuis son lancement en 2016 en Côte d’Ivoire, CinetPay a traité plus de 30 millions de transactions pour le compte de 350 marchands dans neuf pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Bénin et la Guinée Conaky. CinetPay fournit une interface de paiement unique aux entreprises pour encaisser et transférer de l’argent par mobile money, Cartes Bancaire et portefeuilles électroniques, ce qui évite aux marchands de passer des mois à intégrer différents moyens de paiement et leur permet de se concentrer sur la gestion de leurs ventes et de leurs revenus. Utilisé par de nombreuses entreprises tels que les e-commerçants, les services publics, les compagnies d’assurance et les écoles, CinetPay simplifie le processus d’encaissement des paiements en ligne ou via TPE (PoS) de manière sécurisée. En intégrant Flutterwave au tour de table, CinetPay entérine un partenariat commercial fructueux qui a évolué depuis 2019. Cet investissement fait d’ailleurs suite à la récente acquisition de Disha par Flutterwave, et marque le premier investissement direct de la licorne dans la région. « Pour un premier investissement institutionnel, nous n’aurions pas pu trouver deux meilleurs partenaires que 4DX Ventures et Flutterwave », a déclaré Idriss Marcial Monthe, CEO et cofondateur de CinetPay. « En tant qu’anciens dirigeants d’entreprises digitales, nous avons nous mêmes, comme des milliers de commerçants, perdu un temps crucial, voire jusqu’à 6 mois, pour obtenir les solutions de paiement adaptées à nos clients. Aujourd’hui, nous disposons des ressources nécessaires pour commercialiser et vendre notre solution dans toute la région, et nous sommes impatients de faire en sorte que toutes les entreprises qui y opèrent ne ratent plus jamais une vente. Nous avons sélectionné des partenaires hautement stratégiques en tant qu’investisseurs et nous sommes enthousiastes quant aux prochaines étapes que nous franchirons ensemble, vers la simplification et amélioration des paiements digitaux en Afrique francophone. » La croissance rapide des moyens de paiement en ligne sur le continent au cours de la dernière décennie a conduit à l’éclatement du marché. Deux tiers des transactions Mobile Money mondiales sont effectuées en Afrique subsaharienne, avec 562 millions de comptes enregistrés d’ici à la fin de 2020, tandis que le nombre d’utilisateurs du e-commerce devrait doubler sur le continent, passant de 281 millions en 2020 à 520 millions en 2025. Cette tendance se poursuit également avec les institutions publiques, un plus grand nombre d’organismes offrant désormais des services publics numériques, tels que les paiements pour les cartes d’identité, les visas et les tests COVID, ainsi que les frais de scolarité, qui sont de plus en plus payés par mobile money et ou cartes bancaires. Avec une telle multiplicité de solutions de paiements requises dans différents secteurs d’activité, CinetPay développe rapidement sa présence dans la région. « Nous suivons le marché de l’Afrique francophone depuis un certain temps déjà, et avons été impressionnés par l’objectif ambitieux de Cinetpay de numériser les paiements dans toute la région », a déclaré Walter Baddoo, cofondateur et associé général de 4DX Ventures. « L’entreprise a fait preuve d’une connaissance approfondie de son produit, avec une offre différenciée et une marque forte auprès des clients. Nous sommes impatients de nous associer à l’équipe de Cinetpay aux côtés de notre partenaire de longue date, Flutterwave, pour aider à amorcer la prochaine phase des paiements digitaux dans la région francophone. » « Nous construisons une infrastructure de paiement pour l’Afrique, et facilitons la croissance des entreprises en leur permettant d’avoir de la clientèle sur le continent et dans le monde », a déclaré Olugbenga Agboola, fondateur et CEO de Flutterwave. « Ayant collaboré avec l’équipe de Cinetpay depuis plusieurs années maintenant, notre vision commune de la simplification des paiements sur le continent vient renforcer nos engagements à travailler à la création de possibilités et d’expériences infinies pour tous nos clients. Cinetpay est bien positionné pour le prochain chapitre de sa croissance et nous sommes ravis de travailler avec l’équipe pour aider à faire évoluer l’entreprise et d’ainsi maximiser la valeur pour ses clients. » Disponible sur ordinateur et sur mobile, CinetPay est rapide à mettre en place grâce à sa conception modulaire, s’intègre facilement au site web du marchand comme à son application mobile, lui permettant d’accepter Mastercard, Visa et tous les principaux moyens de paiement locaux sur 9 marchés africains, tel que MPESA, MTN Mobile Money et Orange Money.
Afrique francophone. Le Franc CFA plombe l’avenir de 14 Etats
TRIBUNE. Quel avenir pour le franc CFA? La question est au centre des préoccupations des économistes monétaristes africains, des panafricanistes. Qui veulent certainement solder le vieux compte colonial et néo colonial à la France, en se prévalant d’arguments politiques que techniques, mais aussi des centres des décisions à Paris, Washington, Bruxelles et Francfort. Certains présidents africains des 14 États concernés par cette importante question se font silencieux; d’autres préfèrent agir par procuration en commandant le débat sur la place publique, où ignorants et sachants s’affrontent dans un brouhaha inaudible. À notre humble avis, la zone franc apporte un élément de stabilité et d’attractivité à l’ensemble des 14 États. Toutefois, elle ne résout pas la lancinante question de dérapages budgétaires et les pressions exercées par les gouvernements sur les banques commerciales à capitaux privés pour qu’elles leur prêtent de l’argent. Tout comme elle plombe la compétitivité des économies de 14 États africains. Où devrait se situer le débat sur le franc cfa? le Trésor français pourrait permettre aux pays de la zone franc de faire des placements financiers auprès des marchés qui rémunèrent mieux que la Banque centrale européenne(BCE) leur disponible contenu dans le fameux compte d’opération domicilié auprès du Trésor (français ). En clair, si la Chine, les USA…, rémunèrent mieux le loyer de l’argent que la BCE, un pays africain de la zone franc CFA disposerait, avec le concours de Paris, de la possibilité de placer l’essentiel de son compte en devises domicilié auprès du Trésor français à Beijing ou à New-York. .. Last but no least, la Chine étant devenue le meilleur partenaire commercial des pays africains, n’est-il pas judicieux d’intégrer le Yuan chinois dans le cadre des paiements internationaux? Alphonse Ndongo