Maroc. Forte hausse des prêts de titres en 2022

Maroc. Forte hausse des prêts de titres en 2022

En hausse de 62,59% sur un an, le volume des opérations a atteint plus de 300 MMDH au terme de l’année écoulée, selon l’AMMC Le volume des opérations de prêt de titres a atteint 301,23 milliards de dirhams (MMDH) au terme de l’année 2022, soit une augmentation de 62,59% par rapport à l’année 2021, selon l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). « A fin décembre 2022, l’encours des opérations de prêt de titres s’est établi à 20,53 milliards de dirhams », a indiqué l’autorité de régulation des marchés des capitaux dans son rapport annuel 2022. D’après l’institution publique, présidée par Nezha Hayat, la répartition des volumes réalisés par catégorie de clients emprunteurs a enregistré un changement de classement durant l’année écoulée. En effet, le document présenté récemment par le chef du gouvernement, montre que les banques sont en première position à hauteur de 34,68%, devant les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) à hauteur de 34,27%. Toujours selon ledit rapport, « du côté des prêteurs, le classement est resté identique à celui observé en 2021, avec une très large prédominance des OPCVM avec 84,85% des volumes réalisés », a fait savoir l’autorité de régulation. L’institution note par ailleurs que les opérations de prêt de titres au titre  de l’année écoulée ont principalement porté sur les Bons du Trésor (BDT), lesquels ont été émis par voie d’adjudication, à hauteur de 96,13% du volume total contre 88,79% en 2021. L’AMMC ajoute que « les certificats de dépôt (CD) et les autres titres de créances négociables (BSF, BT) ont fait l’objet d’opération de prêt avec des parts respectives de 2,94% et 0,86% ». Soulignons par ailleurs que la durée moyenne pour une opération de prêt de titres réalisée sur le marché varie entre une et 13 semaines en fonction du type d’instrument financier et que « les plus longues durées de détention enregistrées ont été de 52 semaines pour les BDT, 22 semaines pour les actions et 8 semaines pour les CD », comme l’a indiqué l’autorité. Pour rappel, l’AMMC a été instituée par la loi n°43-12 avec comme mission de s’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers et veiller à l’égalité de traitement des épargnants, à la transparence et l’intégrité du marché des capitaux et à l’information des investisseurs. Sa mission consiste également à s’assurer du bon fonctionnement du marché des capitaux, veiller à l’application des dispositions législatives et réglementaires et contribuer à la promotion de l’éducation financière des épargnants. L’AMMC veille par ailleurs au respect de la législation et de la réglementation en vigueur dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, par les personnes et les organismes placés sous son contrôle. Alain Bouithy Recul de l’investissement étranger en actions cotées Dans un contexte de performances négatives sur le marché actions, le montant global de l’investissement étranger en actions cotées a reculé de 25,3%, passant de 208,9 milliards de dirhams fin 2021 à 156 milliards de dirhams fin 2022. En pourcentage de la capitalisation boursière totale, la part de l’investissement étranger s’est élevée à 27,8%. Les participations stratégiques ont représenté l’essentiel de l’investissement étranger en actions cotées. La part de celles-ci dans le montant global s’est située à 91,8%. Par ailleurs, la part minoritaire des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca s’est établie à 2,3% de la capitalisation boursière totale et à 9% de la capitalisation flottante.

Maroc. Le pouvoir d’achat des ménages a baissé de 2,5% en 2022

Maroc. Le pouvoir d’achat des ménages a baissé de 2,5% en 2022

Le produit intérieur brut (PIB) du Maroc s’est accru de 4,4% sur un an au titre de l’année 2022, a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP) dans une récente note relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année écoulée. A plus de 1330 MMDH, le PIB a par contre progressé de 4,4% au cours de la même année D’après les données publiées par l’organisme public, l’économie nationale a enregistré un PIB en valeur de 1330,2 milliards de DH au terme de l’année écoulée, correspondant à une augmentation de 4,4% par rapport à 2021. Premier producteur de la richesse nationale, le secteur des sociétés (financières et non financières) a affiché une légère amélioration de sa contribution au PIB, a indiqué le Haut-commissariat précisant qu’il est passé de 43,7% en 2021 à 45,3% en 2022. Toujours selon les chiffres de l’institution, la contribution des administrations publiques s’est établie à 16,1% du PIB à la fin de l’an dernier, tandis que celle des ménages et ISBLSM (Institutions sans but lucratif au service des ménages) s’est située à 28,9% du PIB au lieu de 30% une année auparavant. L’institution révèle en outre que « les impôts nets de subventions sur la production et les importations ont enregistré un recul de 0,6 point par rapport à 2021 pour atteindre 9,7% du PIB ». En se situant à 1436,1 milliards de DH, le revenu national brut disponible (RNBD) a enregistré une hausse de 5,4% au terme de l’année dernière, « due à la hausse de 4,9% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 5,3% pour les ménages et ISBLSM et de 6,2% pour les administrations publiques». Ainsi, poursuit le HCP dans sa note d’information, les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à 64,5% pour les ménages et les ISBLSM,      20,2% pour les administrations publiques et 15,4% pour les sociétés (dont 2,5% pour les sociétés financières). Les données recueillies font également état de l’accroissement de 5,2% du revenu disponible brut (RDB) des ménages qui s’est ainsi établi à 910,6 milliards de DH en 2022, contre une hausse de 9,2% enregistrée un an plus tôt. Selon l’analyse du Haut-commissariat, « la contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 46,5%. Le revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages à hauteur de 38,7%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 30,9%». L’institution souligne cependant que les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement (16,1%) au cours de l’année dernière.  Il est à noter que la dépense de consommation finale des ménages, qui a  évolué de 8,3% en 2022 contre 11,7% une année auparavant, a absorbé 89,3% du revenu disponible brut des ménages, a-t-elle fait savoir déduisant ainsi que le taux d’épargne des ménages s’est situé à 11,2% en 2022, alors que les transferts sociaux en nature ont évolué de 9,8% contre 11% en 2021. Les données suggèrent en fin de compte que « la consommation finale effective des ménages a atteint 936,4 milliards de DH contre 863,4 l’année précédente ». Il est à souligner que par habitant, les chiffres publiés révèlent que « le revenu disponible des ménages a atteint 24.833 DH en 2022 au lieu de 23.845 DH en 2021 enregistrant ainsi une hausse de 4,1%. Selon l’analyse du HCP, l’évolution de 6,6% des prix à la consommation en 2022 a été telle que «le pouvoir d’achat des ménages s’est dégradé de 2,5 points après une forte hausse de 6,7 enregistrée en 2021». Alain Bouithy

Morosité persistante sur les marchés boursiers marocains en 2022

Morosité persistante sur les marchés boursiers marocains en 2022

Les marchés boursiers marocains se sont inscrits sur une tendance baissière au cours de l’année écoulée, selon le rapport annuel de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) au titre de l’année 2022. D’après le document présenté récemment au chef du gouvernement, «les indices boursiers marocains ont enregistré une tendance baissière durant l’année  2022», a en effet indiqué l’Autorité de régulation des marchés des capitaux relevant que le MASI, le MSI 20 et le FTSE CSE Morocco 15 ont atteint leur plus bas niveau en fin d’année avec respectivement 10.720,25, 857,43 et 9.826,88 points. Malgré les quelques ajustements à la hausse observés durant l’année écoulée, «la tendance générale est restée baissière pour clôturer l’année avec une contre-performance annuelle de 19,75% pour le MASI, 21,03% pour le MSI 20 et 21,62% pour le FTSE CSE», a affirmé l’institution présidée par Nezha Hayat. Toujours selon ledit rapport, à l’exception de quatre secteurs, les indices sectoriels ont accusé des replis allant de -2,97% pour le secteur «Sociétés de placement immobilier» à -34,98% pour le secteur «Bâtiments et matériaux de construction». Le document note, par ailleurs, la disparition de l’indice sectoriel «Services aux collectivités», à la suite de la radiation de la cote de la société Lydec et la mise en place d’un indice «Santé» consécutivement à l’admission à la cote de la société Akdital. Il est important de souligner qu’« en dépit d’une baisse de 28,71%, l’indice de référence marocain exprimé en dollar (MASI USD) a enregistré une contre-performance moins importante que le MSCI Frontier Markets, qui a connu une baisse de 29,04%», a fait savoir l’Autorité rappelant par la même occasion que le MSCI Frontier Markets (indice au sein duquel est représenté le marché marocain) est composé de places boursières comparables. Le rapport indique en outre que l’indice relatif aux marchés émergents (MSCI EM USD) a parallèlement enregistré une contre-performance annuelle de -22,37% tandis que l’indice des marchés développés (MSCI DM World USD) a reculé de -19,46%. Commentant l’évolution de la capitalisation boursière à fin 2022, l’Autorité de régulation des marchés des capitaux constate dans son rapport qu’elle a atteint 561,10 milliards de dirhams contre 690,72 milliards de dirhams à fin 2021, accusant ainsi une baisse annuelle de 18,77%. L’AMMC rappelle également que la répartition de la capitalisation par secteur a gardé globalement sa configuration de l’année dernière. D’après les données recueillies, les banques ont représenté 33% de la capitalisation, soit une part identique à celle de 2021. Elles demeurent ainsi le secteur le plus représenté dans la capitalisation. Bien qu’ayant perdu 3% de son poids au cours de l’année écoulée, le secteur «télécommunications» s’est établi à 15% de la capitalisation boursière, alors que le secteur «Bâtiment et matériaux de Construction» est passé de 13% à 10%. Concernant l’évolution des volumes des transactions et de la liquidité, le rapport estime que «le volume transactionnel global en 2022 s’est situé à environ 58 milliards de dirhams, en baisse de 22,83% par rapport à 2021» suite à la baisse des volumes sur les marchés central et blocs, à hauteur de 20,56% et 11,05% respectivement, ainsi qu’à la baisse du volume des opérations d’apports de titres et d’augmentation de capital. D’après l’AMMC, le volume du marché central a représenté près de 56% du volume transactionnel global, et l’indicateur de liquidité s’est établi à 8,80% en 2022, se maintenant ainsi proche de la moyenne observée ces 5 dernières années. Alain Bouithy

Maroc. L’AMMC dégage un résultat net bénéficiaire en 2022

Maroc. L’AMMC dégage un résultat net bénéficiaire en 2022

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a rendu public son rapport annuel 2022. Il en ressort que l’institution a enregistré l’an dernier un résultat net bénéficiaire de 12,7 millions de dirhams (MDH). Malgré une année 2022 marquée par un contexte international et national complexe, «les résultats d’exploitation, courant et net sont bénéficiaires et s’établissent respectivement à 15,1 millions de dirhams, 17,9 millions de dirhams et 12,7 millions de dirhams», a annoncé l’autorité de régulation du marché des capitaux. Les produits financiers de l’AMMC se sont établis à 3 millions de dirhams au titre de l’exercice 2022, selon l’institution Nezha Hayat notant qu’il s’agit du même niveau enregistré en 2021 et ce, en raison de la stabilisation des disponibilités placées. En augmentation de 23% par rapport à 2021, les charges d’exploitation ont atteint 158,4 millions de dirhams au terme de l’année écoulée, suite principalement à la hausse des autres charges externes  et des charges de personnel qui se sont établies respectivement à +20,8 millions de dirhams  et 7,7 millions de dirhams. Comme indiqué dans ledit rapport, «les charges d’exploitation sont principalement constituées des charges de personnel (57%), des autres charges externes (29%) et des dotations aux amortissements des immobilisations (10%) ». Il ressort en outre que les produits d’exploitation ont connu une croissance de 2% au titre de la même année pour se situer à 173,6 millions de dirhams au lieu de 170 millions de dirhams en 2021. Selon les explications de l’AMMC, « cette variation est principalement tirée par la hausse de la commission sur opérations financières pour un montant de 10,6 millions de dirhams contre 6,3 millions de dirhams en 2021, soit une croissance de 68% (+4,3 millions de dirhams) ». Cette évolution s’explique aussi par l’accroissement de la commission sur actifs nets d’OPCI avec une hausse de 154% (+1,1 million de dirhams), a-t-elle précisé. Le rapport fait ressortir cependant que «l’année 2022 a été marquée par la stabilisation du montant de la commission sur actifs nets d’OPCVM» de même que la taxe parafiscale, s’inscrivant en baisse, sous l’effet de la diminution du volume des transactions entre 2021 et 2022». Il est à préciser que la commission sur actifs nets d’OPCVM représente 80% du total des commissions contre 83% en 2021 et que le poids de la commission sur opérations financières est passé en 2022 à 7% contre 4% en 2021, toujours selon l’AMMC. A noter enfin que les capitaux propres au titre de l’exercice 2022 se sont établis à 247,8 millions de dirhams et tiennent compte de l’affectation au budget de l’État du montant prévu par la loi de Finances 2022 (16,5 millions de dirhams en brut), comme l’a fait savoir l’organisme. Instituée par la loi n°43-12, l’AMMC a pour mission de s’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers ; veiller à l’égalité de traitement des épargnants, à la transparence et l’intégrité du marché des capitaux et à l’information des investisseurs et  s’assurer du bon fonctionnement du marché des capitaux et veiller à l’application des dispositions législatives et réglementaires ; En plus de contribuer à la promotion de l’éducation financière des épargnants, l’institution s’assure également du respect de la législation et de la réglementation en vigueur dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, par les personnes et les organismes placés sous son contrôle. Alain Bouithy

Madagascar : les exportations en forte augmentation en 2022

Les exportations malgaches ont connu une nette augmentation de 31% l’an dernier par rapport à 2021, selon le rapport annuel de la Banque centrale de Madagascar publié jeudi. En valeur, les exportations ont atteint 3,546 milliards de dollars, en comparaison avec 2,707 milliards de dollars en 2021 et 1,948 milliard de dollars en 2020. Cette croissance a été impulsée par l’augmentation des ventes de divers produits tels que le girofle, le nickel, le cobalt, le textile et les produits pétroliers, selon l’institution. Les importations ont également enregistré une hausse, atteignant 5,175 milliards de dollars en 2022, marquant une croissance de 24,1% par rapport aux 4,171 milliards de dollars de 2021. Cette hausse est principalement attribuable aux achats croissants de matières premières pour la production locale, de riz avec un volume débarqué de 745.546 tonnes en 2022, comparé aux 632.124 tonnes en 2021, ainsi qu’aux importations de biens d’équipement. La croissance des importations a été plus rapide par rapport à celle des exportations entre 2021 et 2022 avec un déficit de la balance commerciale de 990,6 millions de dollars pour 2022. L’inflation a maintenu son accélération, atteignant 10,8% en glissement annuel fin 2022, comparé à 6,2% en 2021 et 4,5% en 2020. Sur l’ensemble de l’année, la variation moyenne s’est élevée à 8,2%, dépassant les 5,8% de 2021 et les 4,2% de 2020.

Maroc. Le cash connaît une forte accélération

Maroc. Le cash connaît une forte accélération

La circulation fiduciaire a connu une accélération exceptionnelle au titre de l’année 2022, selon un rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) rendu public récemment. La hausse du volume d’argent liquide en circulation s’est accélérée « sous l’effet conjugué de l’augmentation générale des prix et de la forte hausse des transferts des MRE et des recettes touristiques », a indiqué la Banque centrale notant que le cash en circulation a dépassé les niveaux enregistrés avant 2020. Dans son Rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière – Exercice 2022, il ressort en effet que l’encours de la monnaie fiduciaire (qui ne tient pas compte des encaisses détenues par les banques) a enregistré une  hausse annuelle de 10%, après 6% enregistré en 2021. Il s’est ainsi établi, en valeur, à 372 milliards de dirhams. Selon les données publiées par l’institution publique, en volume, l’encours de la monnaie fiduciaire s’est situé à 2,5 milliards de billets et 3,1 milliards de pièces de monnaie, soit des progressions annuelles respectives de « 9% et 3% ». Dans son rapport, BAM fait également remarquer que la demande de cash s’est inscrite dans un mouvement haussier depuis le début de l’année 2022, après l’accalmie observée au titre de l’année 2021 où le rythme de progression de la masse fiduciaire est revenu à la normale. Ainsi que le montrent les statistiques livrées par l’organisme, il apparaît qu’« après l’accroissement des sorties nettes de 3,7 milliards de dirhams enregistré courant le premier trimestre de l’année, l’augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire, sous l’effet des évènements et fêtes religieuses ainsi qu’à celui des vacances scolaires, s’est élevée à 19,5 milliards de dirhams courant les deuxième et troisième trimestres de 2022 ». L’analyse des données suggère qu’elle s’est accentuée courant le dernier trimestre, a fait savoir la Banque centrale liant cette évolution à la hausse massive des transferts des MRE, aux réformes fiscales en faveur des entreprises individuelles ainsi qu’au déploiement du programme de subventions accordées par les autorités au secteur du transport routier et au secteur de tourisme, pour atteindre 11,8 milliards de dirhams. En fin de compte, BAM note que « le ratio de la circulation fiduciaire rapporté au PIB s’est établi à 27% contre 29% constatée l’année précédente». Nette amélioration du volume des billets en circulation Dans le détail, au titre de l’année écoulée, les billets de banque marocains (BBM) ont enregistré une nette amélioration en volume de 9,3% contre 5,4 % en 2021 et en valeur de 10,5% (5,7% en 2021), équivalant à 2,5 milliards de billets pour une valeur de 368 milliards de dirhams. Il est à préciser que les billets en circulation ont représenté au cours de cette même année une part de 44% en volume et 99% en valeur du total de la circulation fiduciaire. En ce qui concerne la structure en valeur des billets en circulation, le rapport fait état d’un changement en faveur des billets de 200 DH dont la part a augmenté durant l’année 2022, passant de 74% en 2021 à 75% en 2022. Selon le constat établi dans ledit rapport, « ce renforcement s’est effectué au détriment de la coupure de 100 DH, dont la contribution est revenue de 24% à 23%» durant l’année dernière. Toujours selon BAM, « l’analyse en volume des billets indique la poursuite de la tendance haussière de la part de la coupure de 200 DH dans le volume global des BBM en circulation » ; celle-ci ayant, en effet, atteint 56%, en augmentation de 1 point de pourcentage par rapport à 2021, suivie des billets de 100 DH avec une part stable à 35%. Alors que les contributions descoupures de 20 DH et 50 DH ont de leur côté atteint respectivement 3% et 6%. A noter également que, « par type de billets, 90% des billets en circulation sont de type 2012, 9% relèvent de la série d’émission de 2002 et 1% sont de type 1987 actuellement en phase de retrait de circulation ». Le volume de la monnaie métallique, l’autre liquidité en circulation, a pour sa part affiché une hausse de 3,1% au titre de la même année atteignant 3,1 milliards de pièces, et 4,1% en valeur, correspondant à 4 milliards de dirhams. Selon les données, en nombre, la structure des stocks de pièces a été marquée par un renforcement de la part de ½ DH, passant de 12% à 13% ainsi que celle de 5 DH passant de 7% à 8%. Quant aux autres parts, elles « ont respectivement stagné à 29% pour 1 DH, 4% pour 10 DH, 2% pour 2 DH, à l’exception des pièces de 20 C et 10 C dont leurs parts ont enregistré des baisses de 1 point de pourcentage chacune, passant respectivement de 16% à 15% et de 19% à 18% », a indiqué BAM. Notons enfin qu’en valeur, la structure du stock des pièces n’a pas connu de variations significatives à l’exception de la pièce de 2 DH (3% contre 4% en 2021) et que «la part de 10 DH y représente 34%, 29% pour celle de 5 DH, 22% pour 1 DH et 15% pour le reste des dénominations», a conclu la Banque. Alain Bouithy

Système des règlements bruts du Maroc: Augmentation de 24,1% des ordres de paiement en 2022

Système des règlements bruts du Maroc: Augmentation de 24,1% des ordres de paiement en 2022

ECONOMIE. «L’activité du système des règlements bruts du Maroc (SRBM) a enregistré en 2022 une augmentation de 24,1% du nombre d’ordres de paiement des participants directs», selon Bank Al-Maghrib (BAM). D’après les données publiées par la Banque centrale, ce nombre est passé de 220.780 opérations réalisées en 2021 pour un montant de 4 981 milliards de dirhams à 274.039 opérations réalisées en 2022 pour un montant de 5.941 milliards de dirhams. « Cette évolution est la conséquence d’une augmentation à la fois des virements pour compte de la clientèle (24,6%) et des virements interbancaires (23,3%) », a expliqué la Banque dans son Rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière – Exercice 2022. Selon ce document rendu public récemment, au terme de l’année écoulée, les virements interbancaires ont représenté 35% en termes de volume des ordres de paiement des participants directs, traduisant une augmentation de 23,3%, passant ainsi de 77.087 ordres de paiement en 2021 à 95.031 en 2022. Le rapport de BAM précise que «leur valeur globale s’est établie à 3.652 milliards de dirhams en 2022 contre 3.193 milliards de dirhams en 2021, soit une augmentation de 14,4% par rapport à l’exercice précédent». Toujours selon Bank Al-Maghrib, au titre de cette même année, les virements pour compte de la clientèle ont de leur côté poursuivi leur progression par rapport aux années précédentes. Ils sont passés de 143.693 ordres de paiement en 2021 à 179 008 en 2022, ce qui correspond à une hausse de 24,6%. D’après les chiffres, «la valeur globale de ces ordres s’est établie à 2.289 milliards de dirhams en 2022 contre 1.788 milliards de dirhams en 2021, marquant ainsi une hausse importante de 28%», comme l’a souligné ledit rapport. Comme le rappelle la Banque centrale dans son rapport, il est important de noter que le SRBM permet également d’assurer quotidiennement le règlement des opérations et des soldes nets issus de la compensation multilatérale de l’ensemble des systèmes exogènes. Ainsi, selon l’institution publique, « au terme de l’année 2022, le volume total des règlements des opérations et des soldes nets issus de la compensation multilatérale de l’ensemble des systèmes exogènes a connu une hausse de 19% ». Les données recueillies montrent en effet qu‘il s’est établi à 15.650 milliards de dirhams au lieu de 13.112 milliards de dirhams enregistrés au terme de l’année précédente. Il est également important de savoir que durant l’exercice écoulé, le taux de rejet des opérations au niveau du SRBM, pour cause d’indisponibilité ou d’insuffisance de provision sur les comptes centraux de règlement des participants donneurs d’ordres, est resté très faible. D’après BAM, il a enregistré une moyenne mensuelle de 0,02% en nombre et de 0,04% en volume. Bank Al-Maghrib affirme par ailleurs qu’«aucun incident technique majeur n’est survenu au niveau du système SRBM et l’ensemble des indicateurs ont enregistré une valeur moyenne mensuelle conforme aux exigences définies dans le contrat de service du SRBM», indiquant par conséquent que le taux moyen de disponibilité annuelle du système au titre de l’année 2022 s’est établi à 99,96%. S’agissant des opérations de basculement de la plateforme technique du SRBM du Datacenter principal vers celui de secours et inversement, l’institution assure qu’elles se sont déroulées avec succès dans le respect du planning initialement arrêté à cet effet. Pour rappel, un projet d’upgrade (mise à jour) du système SRBM avait été lancé fin 2021.  Entre autres objectifs, le projet visait la conformité de ce système au nouveau standard d’échange SWIFT MX ISO20022 ; la revue de l’architecture applicative et technique de la solution en mode actif/actif via un hébergement national ainsi que l’adoption de nouvelles technologies ainsi que l’intégration de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux besoins métier. Dans le cadre du même projet, un cahier des charges métier de la nouvelle solution avait été élaboré et communiqué à l’éditeur du système, puis discuté dans le cadre des différents workshops technico-fonctionnels, a fait savoir la Banque. Alain Bouithy

Togo: les exportations de café et cacao enregistrent une nouvelle embellie en 2022

Togo: les exportations de café et cacao enregistrent une nouvelle embellie en 2022

Les exportations togolaises de café et cacao ont poursuivi leur hausse au titre de l’année 2022, selon les données relatives à cette période. « En 2022-2023, 3.500 tonnes de café et 9.000 tonnes de cacao ont ainsi été vendues hors du pays, a annoncé il y a quelques jours, le comité de coordination de la filière (CCFCC), à la faveur du lancement de la nouvelle campagne de commercialisation 2023-2024 », rapporte Republiquetogolaise.com. Rapportées aux données de la campagne précédente, ces transactions révèlent des hausses respectives de 9% et 63% sur ces deux produits, a indiqué le site officiel de la République togolaise. Pour 2023, poursuit la même source, « les directives sont principalement orientées vers l’augmentation de la production. Il s’agira notamment, a indiqué le Comité, de produire plus de 2.000 tonnes de café et 3.000 tonnes de cacao ». Martin Kam