CONGO/LITTERATURE. Au cœur de la poésie congolaise : Mon cœur, ma plume et ma muse s’amusent (1), chez l’auteur, 2019

Voici un recueil de poésie qui a bousculé notre regard de critique car sortant des sentiers battus hérités des classiques. Avec Mon cœur, ma plume et ma muse s’amusent, chaque amateur de poésie a sa part de visibilité. Car son contenu se repose sur le travail des mots qui, souvent, nous imposent une nouvelle attitude dans l’acceptabilité de son lyrisme dilué plus dans la forme que dans le fond. Au niveau de la thématique, l’évocation sociale et sociétale de l’homme et de la femme n’échappe pas au poète. Et la présence récurrente de son continent avec quelques figures ayant marqué notre histoire, se découvre aussi dans la poésie de Pierre Ntsemou. La société et ses identités Ce recueil de poésie s’ouvre par une réflexion didactique du livre, réflexion que le poète situe dans l’imaginaire de l’enfance. Aussi, on remarque que tout enfant est poète sans qu’il le sache ; et ce n’est qu’avec le temps et l’âge qu’il découvre « son cœur, sa plume et sa muse qui s’amusent » à certains moments quand il découvre à son tour le livre : « L’ouverture solennelle de tous les livres qui pleuraient Dans les placards prison où la phobie de la lecture les clouait Libéra la muse et le lyrisme des mordus de la danse des mots » (p.11) Et la découverte de la poésie à travers certains livres, ouvre d’autres horizons aux lecteurs pour les soigner de l’ignorance qui souvent nous accompagne pendant un certain moment de la vie : « La pire des maladies de notre siècle appelée l’ignorance L’histoire du livre et ses lecteurs est une école de l’excellence » (p.12). Et se dégage dans « L’évènement du mercredi » les bienfaits de la lecture. L’homme dans la société est surtout marqué par la présence des figures qui ont laissé leur nom dans l’histoire du continent. Une gloire est mise en exergue par le poète pour ne pas les oublier dans la lutte qu’ils ont menée pour l’émancipation de l’Afrique. Un pan de l’évolution de l’histoire déjà visité par les poètes et écrivains de la première génération, revient souvent dans l’inspiration contemporaine : « Au-delà des mers et des océans L’amertume et la nostalgie conjuguées au climat barbare Des maîtres du fouet dans les champs De canne à sucre » (p.51) De l’histoire du continent, surgissent chez le poète quelques souvenirs indélébiles comme l’image de quelques héros qui sont toujours présentes dans nos mémoires. Et l’héroïsme de l’Africain se résumerait en deux emblématiques noms : « L’homme noir n’a pas un cœur noir Et Mandela est là Pour dire à son fils Obama Que la peau le cœur et le sang humains Sont entre les tropiques en deçà et au-delà Des dons divinement sacrés Qu’il faut protéger de l’agression sauvage Des êtres qui se sont trompés de continent et de planète » (p.51) De l’Afrique, le poète jette un regard sur certains pays qui ont marqué son destin de voyageur. Du côté de l’Afrique de l’ouest, il est émerveillé par le pays d’Houphouët : « Côte d’Ivoire ma chère Reviens à tes amours et pour toujours Tu es la fée de mes rêves Dis à tes courtisans que tu es désormais reconquise Par ton prince charmant héritier d’Houphouët » (pp.48-49) Du côté de la Guinée qui a éclairé les années scolaires du poète, c’est le roman de Camara Laye, un classique de la littérature africaine, qui est toujours présente dans son esprit : « À l’école primaire tu as dompté mon esprit grégaire Comme l’enfant noir de Camara Laye » (p.72) Et l’image de la Guinée sera plus tard mise de nouveau en exergue par un autre grand écrivain de la nouvelle génération : « À l’université le jeune homme de sable de William Sassine M’a ouvert son grand cœur » (p.72) De son Afrique centrale, le poète retient le côté musical de l’autre rive du majestueux fleuve Congo. Dans « Kin la belle des belles », est décrite la vie mondaine de Kinshasa avec ses virtuoses et ses musiques qui créent dans cette ville un paradis terrestre : « Ville électrisante se déhanchant avec la grâce du soir Pour mieux aguicher les Brazzavillois sapeurs et frimeurs Au temps du chachacha de la rumba du Boléro du Polka piqué Du Pachanga du Charanga du Mérengué du Kirikiri D’African Djazz de Fiesta national et Sukissa d’heureuse mémoire Et tutti quanti de tes rythmes langoureux et mélodieux Avec tes tours de reins étourdissants » (p.73) Mais, c’est à partir du Sénégal, sa deuxième patrie africaine qui l’a plus hébergé au cours de ses séjours à l’étranger, qu’il clame, lors d’une « fête du livre », son africanité de Sénégalais d’adoption dans un poème intitulé par enchantement « Sénégal » : « Sénégal ! Sénégal ! Sénégal ! Trois fois j’ai crié ton nom en rêve (…) Et voici que le livre m’offre le bonheur De vivre mon rêve de caresser la crinière De ta Téranga ton Egrégore de lumière (…) Sénégal ! Congo ! Guinée ! Mauritanie ! Gambie ! Mali ! Burkina faso ! Gabon ! Maroc ! Cameroun Côte d’Ivoire ! Togo ! Tchad ! Tunisie ! Algérie ! Tous dont le cœur au mien entiché a pu se laisser séduire Allez dire aux peuples dont vous êtes les ambassadeurs Du livre du lire du sourire du rire du délire » (pp.91-92) Du côté de l’histoire des hommes illustres, le poète, dans un long discours, nous retrace le mouvement littéraire français et francophone (pp. 32-45). Se révèle dans les méandres de l’évolution de la littérature française du Moyen Âge au siècle dernier, une littérature qui a marqué les pays des autres continents, en particulier l’Afrique, qui ont baigné dans cette littérature par le biais de la colonisation. Une poésie multidimensionnelle dans l’œuvre de Pierre Ntsemou Les textes de ce recueil évoluent sans aiguillage thématique : la nature des hommes avec leurs valeurs et antivaleurs, l’amour du livre, l’amour de la femme dans toutes ses dimensions sociales. Femme maman : «Mère chérie comment te dire le cri de mon cœur ? Mère chérie comment te renvoyer cet ascenseur de bonheur ? », (p.22) Femme amour passion : « La caresse dans la nuit des désirs Fait oublier les fruits du plaisir Du jour chaud comme un four Et la tiédeur de tous les amours » (p.15) Dans sa poésie, Pierre
Maroc. Le rythme de croissance du PIB touristique ralentit en 2019

Le taux d’accroissement du produit intérieur brut (PIB) touristique a connu un ralentissement au terme de l’année 2019, selon des données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP). D’après l’institution publique, chargée de la production statistique, de la planification, de la prospective, de l’analyse et de la prévision, l’arrêté du compte satellite du tourisme au titre de l’année 2019 « fait ressortir un ralentissement du taux d’accroissement du PIB touristique de 5,9% au lieu de 6,2% en 2018 ». Le PIB du tourisme s’est ainsi établi à 81,4 milliards de DH en 2019 contre 76,9 milliards l’année d’avant (2018), a relevé le Haut-commissariat dans sa note d’information relative aux résultats du compte satellite de tourisme pour l’année écoulée. La même source ajoute en outre que la contribution du secteur touristique au PIB national s’est améliorée passant de 6,9% en 2018 à 7,1% l’année dernière. Les résultats du compte satellite font également état de la hausse de la consommation intérieure du tourisme qui a atteint 138 milliards de DH l’année dernière, correspondant à un accroissement de l’ordre de 5,7%, contre près de 131 milliards de DH un an plus tôt (5,4%). Mais avant de poursuivre, il est important de préciser que la consommation intérieure du tourisme « comprend la consommation intérieure du tourisme récepteur (touristes non-résidents : étrangers et MRE en visite au Maroc) et la consommation du tourisme interne et émetteur (touristes résidents – nationaux et étrangers – séjournant au Maroc en dehors de leur environnement habituel – et ceux qui partent en voyage en dehors du Maroc pour qui les dépenses touristiques prises en compte sont celles réalisées au Maroc) ». Ceci étant dit, selon les économistes de l’institution publique, cette évolution est le résultat de l’accroissement de la consommation intérieure du tourisme récepteur qui s’est accrue de 4,8% en 2019 au lieu de 5,9% en 2018 (passant de 89 milliards de dirhams en 2018 à 93,2 milliards en 2019) et du tourisme interne et émetteur qui s’est amélioré de 7,6% au lieu de 4,4% ( passant de 41,8 milliards de dirhams en 2018 à 45 milliards en 2019). Comme le précise le HCP dans sa note, les dépenses touristiques prises en compte ici sont celles réalisées au Maroc. Dans sa note d’information, le Haut-commissariat relève également que « la part du tourisme récepteur dans la consommation intérieure a baissé de 68% en 2018 à 67,4% en 2019 », tandis que celle du tourisme interne et émetteur s’est accrue de 32% en 2018 à 32,6% en 2019. Selon toujours l’institution publique, « la production du secteur du tourisme s’est située à 122,6 milliards de dirhams en 2019 au lieu de 115,5 milliards en 2018 », soulignant que le taux d’accroissement était de 6,1%. Il ressort, en outre, des résultats du compte satellite du tourisme de 2019 que « la valeur ajoutée, de son côté, est passée de 61,6 milliards de dirhams en 2018 à 65,8 milliards en 2019 enregistrant ainsi une croissance de 6,8% par rapport à l’année précédente ». Tenant compte de l’augmentation de 2,4% des impôts nets de subventions sur les produits touristiques, le Haut-commissariat indique que « le PIB du tourisme s’est, au total, accru de 5,9% au lieu de 6,2% l’année précédente », comme indiqué plus haut, à 81,4 milliards de dirhams en 2019 contre 76,9 milliards en 2018. Durement frappé par la pandémie de Covid-19, le tourisme vit une grave crise depuis son avènement au Maroc, au point d’ébranler l’écosystème touristique et de semer le doute parmi les professionnels du secteur qui ont à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme. Pour soutenir les opérateurs du secteur, préserver les emplois et assurer une reprise rapide de l’activité touristique au Maroc, le PLF 2021 propose une série de mesures dans le cadre du contrat-programme 2020-2022 pour la relance du secteur touristique. Des mesures qui portent aussi sur l’encadrement et l’appui aux entreprises touristiques ; la sensibilisation des opérateurs touristiques autour des orientations du ministère de la Santé et du ministère de l’Intérieur ; de nouveaux contenus digitaux pour la plateforme «Tourisme Academy » ; la poursuite de la diversification du portefeuille produit et la promotion de la destination Maroc, entre autres. Alain Bouithy
L’économie nationale a ralenti de 2,5% en 2019 (Maroc)

En 2019, l’économie nationale a montré des signes de ralentissement avec une croissance de 2,5% au lieu de 3,1% en 2018, dans un contexte marqué par une inflation maîtrisée et un allègement du besoin de financement de l’économie nationale. Tirée par la consommation finale et la demande extérieure, la croissance économique a globalement été soutenue par les activités non agricoles, a récemment annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP). Après analyse des statistiques publiées par l’institution publique, il apparaît que le taux de croissance de l’économie marocaine s’est établi à ce niveau “sous les effets conjugués de la baisse de 5,8% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche) après une hausse de 3,7% en 2018, et de l’augmentation de 3,8% au lieu de 2,9% une année plus tôt de la valeur ajoutée des autres secteurs d’activité non agricoles”. Selon l’arrêté des comptes nationaux de l’année 2019, “avec un accroissement de 2% des impôts nets des subventions sur les produits au lieu de 4,6% l’année précédente, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), hors agriculture, est passé de 3,1% en 2018 à 3,5% en 2019”. Dans ce contexte, les analystes du Haut-commissariat notent que “le PIB aux prix courants s’est accru de 3,9% en 2019 au lieu de 4,3% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 1,3% au lieu de 1,1%”. Commentant son évolution, en volume, le Haut-commissariat a constaté que la demande intérieure s’est accrue de 1,8% sur la même année au lieu de 4% en 2018. Elle aura ainsi contribué pour 2 points à la croissance économique nationale au lieu de 4,4 points l’année précédente, relève-t-on. Le HCP en déduit que “les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 1,8% au lieu de 3,4% en 2018 avec une contribution à la croissance contractée à 1 point au lieu de 2 points. Avec une contribution à la croissance de 0,9 point au lieu de 0,5 point, la consommation finale des administrations publiques a, de son côté, enregistré un taux de croissance de 4,7% en 2019 au lieu de 2,7% une année auparavant. Tandis que l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation des stocks) a, pour sa part, accusé un net ralentissement de sa croissance passant de 5,8% en 2018 à 0,1% en 2019. Sur cette même période, le Haut-commissariat a relevé une contribution positive des échanges extérieurs de biens et services à la croissance, se situant à 0,5 point au lieu d’une contribution négative de (-1,2) point en 2018. Le HCP a ainsi noté un accroissement des exportations de biens et services de 5,5% au lieu de 6% une année auparavant, avec une contribution à la croissance de 2,1 points au lieu de 2,2 points. Avec une contribution négative de (-1,6) points au lieu de (-3,5) points l’année passée, les importations de biens et services ont au même moment accusé un ralentissement à 3,3% au lieu de 7,4%. S’agissant du revenu national brut disponible, les chiffres du Haut-commissariat font étant d’une timide progression de 3,6% en 2019 au lieu de 3,1% en 2018 pour se situer à 1203 milliards de DH. Ce, “avec une augmentation, aux prix courants, de 3,9% du PIB au lieu de 4,3% l’année passée et une baisse de 1,5% du taux d’accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 16,9%”, a précisé l’institution. En fin de compte, l’épargne nationale s’est stabilisée à 27,8% du PIB, “avec un accroissement de 3,5% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 4,4% enregistré une année auparavant”, apprend-on. Quant à l’investissement brut (FBCF et variation des stocks), l’analyse des données a montré qu’il a représenté 32,2% du PIB au lieu de 33,4% une année auparavant. Selon le Haut-commissariat, il a été “financé à hauteur de 86,4% par l’épargne nationale brute contre 83,1% en 2018”, a-t-il indiqué, notant ainsi un allégement du besoin de financement de l’économie nationale qui est passé de 5,6% du PIB en 2018 à 4,4% en 2019. Alain Bouithy
La croissance économique devrait s’établir à 2,2% en 2019 (Maroc)

En attendant d’en savoir plus sur les effets que l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait causer sur l’économie marocaine, les chiffres publiés par le Haut-commissariat au plan (HCP) montrent que l’année 2019 s’est terminée sur une note peu enthousiaste d’un point de vue économique. En effet, « la croissance de l’économie nationale a baissé à 2,1% au quatrième trimestre 2019 après avoir été de 2,8% le même trimestre de l’année précédente », a récemment relevé l’institution publique. Dans une note d’information sur la situation économique nationale au titre du quatrième trimestre 2019, le Haut-commissariat a attribué ce recul, en particulier, à la baisse de la valeur ajoutée du secteur agricole à (-5,2%) et à la faible croissance de celle des activités non agricoles de 3%. Ainsi qu’il l’explique de même source, « cette croissance a été tirée par la consommation finale et les exportations des biens et services dans le contexte d’une baisse d’inflation et du besoin de financement de l’économie nationale en amélioration ». A cette allure, et en attendant l’arrêté des comptes annuels provisoires en juin prochain, le HCP a estimé que « l’année 2019 devrait se terminer avec une croissance de l’ordre de 2,2% ». C’est un niveau inférieur de 0,1 point par rapport à la prévision faite par le Haut-commissariat au début de l’année en cours. En détail, il ressort que des données recueillies que « la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de 5,1% en volume au cours du quatrième trimestre de l’année 2019, au lieu d’une hausse de 2,1% réalisée durant la même période en 2018 », a fait savoir l’institution. Ce recul, le Haut-commissariat l’a attribué aussi bien à la baisse de l’activité de l’agriculture de 5,2% au lieu d’une hausse de 3,5% une année auparavant, qu’au recul de celle de la pêche de 3,6% au lieu d’une baisse de 14,3%. En ralentissement, on retient aussi que le taux d’accroissement de la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, est passé de 3% le même trimestre de l’année précédente à 2,8%. A en croire le HCP, cette variation est consécutive d’une part à l’amélioration des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction de 3,2% au lieu de 0,4% ; du bâtiment et travaux publics (1,8% au lieu d’une baisse 0,8%) ; et de l’autre au ralentissement du rythme d’accroissement de celles de l’électricité et eau (5% au lieu de 6%) ainsi que des industries de transformation (2,7% au lieu de 4,2%). En hausse de 3,3%, au lieu de 2,5% le même trimestre de l’année 2018, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a, de son côté, été marquée par une amélioration de plusieurs activités. En l’occurrence, celles liées aux services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (4,8% au lieu de 2,4%); au commerce (2,8% au lieu de 2%); au transport (2,7% au lieu de 1,8%); aux services financiers et assurances (2,7 % au lieu de 1,6%) ainsi qu’à celles des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (2,1% au lieu d’une stagnation). Comme l’a précisé le Haut-commissariat dans sa note, cette évolution s’est faite en dépit du ralentissement de la croissance des activités des hôtels et restaurants (3,7% au lieu de 5,8%) ; des services rendus aux ménages et aux entreprises (3,6% au lieu de 4,4%) ainsi que des postes et télécommunications (1,9% au lieu de 2,1%). En fin de compte, le HCP a estimé que la valeur ajoutée des activités non agricoles a finalement connu une hausse de 3% au lieu de 2,5% le quatrième trimestre de l’année 2018. Soulignons qu’aux prix courants, il apparaît que « le PIB a connu une augmentation de 2,4% au lieu de 3,9% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,3% au lieu de 1,1% », a conclu le Haut-commissariat. Alain Bouithy
Recettes fiscales: le Sénégal mobilise plus de 1619 milliards à fin 2019

Le Sénégal a mobilisé plus 1619 milliards 800 millions de francs Cfa de recettes fiscales à fin 2019, soit une augmentation de plus de 21% en valeur absolue.
NIGER: Conseil des ministres du lundi 15 avril 2019

Le Conseil des Ministres s’est réuni lundi 15 avril 2019, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur Issoufou Mahamadou, Président de la République, Président du Conseil des Ministres. Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris plusieurs décisions. AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE. Le Conseil des Ministres a examiné et adopté le Projet de décret portant réorganisation et attributions des services du Premier Ministre.Conseil-2 La composition des services du Premier Ministre, telle que fixée par le décret n° 2016-343/PRN/PM du 08 juillet 2016, a subi plusieurs modifications. En effet, alors que certains services rattachés n’existent plus dans l’organigramme du Cabinet, d’autres ont subi des transformations et de nouveaux services ont été créés. Ainsi, en raison de ce caractère évolutif, le présent projet de décret s’est limité à prévoir le principe de la création de services rattachés sans les citer et à faire un renvoi à leurs textes spécifiques de création en ce qui concerne leur nature, leurs attributions, leur organisation, leur fonctionnement ainsi que les conditions de nomination et de rémunération de leurs responsables. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE. Le Conseil des Ministres a examiné et adopté les projets de textes ci-après : 2.1. Projet de loi fixant la composition, l’organisation, la compétence et la procédure à suivre devant les tribunaux de commerce et les chambres commerciales spécialisées en République du Niger. Dans le cadre de la spécialisation des juridictions au Niger et de l’amélioration du climat des affaires, le Gouvernement a entrepris, d’importantes réformes, dont l’adoption de la loi n° 2015-08 du 10 avril 2015, fixant l’organisation, la compétence, la procédure à suivre et le fonctionnement des Tribunaux de commerce en République du Niger. Cependant, après quelques années de mise en œuvre, des insuffisances ont été relevées dans cette loi, conduisant à sa modification à trois (3) reprises. En outre, en vue de rehausser le rang du Niger dans le classement Doing Business 2020, le Dispositif Institutionnel d’Amélioration et de Suivi du Climat des Affaires a adopté un plan d’action triennal 2018-2021 qui fait de l’amélioration du fonctionnement du Tribunal de Commerce, un objectif primordial pour lequel d’importantes mesures doivent être mises en œuvre. Afin de tenir compte des préoccupations ci-dessus évoquées et de regrouper dans un seul texte, le texte de base et les différentes modifications, il a été jugé nécessaire de procéder à une refonte de la législation actuellement en vigueur en la matière. 2.2. Projet de loi modifiant et complétant la loi n° 2015-23 du 23 avril 2015, portant Code de Procédure Civile. Dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires au Niger, le dispositif institutionnel d’amélioration et de suivi du climat des affaires (Doing Business) a entrepris d’importantes réformes dont la dématérialisation des procédures suivies devant les juridictions. Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement a prévu la modification de la loi n°2015-23 du 23 avril 2015 portant Code de Procédure Civile pour y consacrer d’une part, la dématérialisation des procédures en adoptant la voie électronique comme mode de saisine des juridictions et de communication entre et avec les parties, et d’autre part, pour promouvoir les modes alternatifs de règlement des conflits à savoir l’arbitrage et la médiation. Les deux projets de lois seront transmis à l’Assemblée Nationale pour adoption. 2.3. Projet de décret portant modalités d’application de la loi n° 2018-36 du 24 mai 2018, portant Statut de la Magistrature. Dans le cadre des réformes juridiques et institutionnelles entreprises par le Gouvernement en faveur de la modernisation et de l’optimisation du fonctionnement de la justice, il a été procédé à une refonte de la loi 2007-05 du 22 février 2007, portant Statut de la Magistrature à travers la loi n° 2018-36 du 24 mai 2018. Le présent projet de décret est pris pour définir les modalités d’application de la nouvelle loi .Il prend en compte aussi bien le déroulement de la carrière du magistrat que les droits et avantages que lui confère son statut. Il s’agit de : l’institution de critères plus rigoureux de notation des magistrats par l’attribution d’une note correspondant aux différents critères généraux et spécifiques d’appréciation ; l’amélioration des règles de fonctionnement de la commission d’avancement et de discipline des magistrats avec notamment la fixation d’une période obligatoire de la tenue de sa session ordinaire et une ouverture en faveur d’une session extraordinaire ; l’amélioration et l’adaptation graduelle de la judicature en fonction du grade et de l’ancienneté du magistrat ; la réduction du nombre d’échelons du 3ème grade de 7 échelons à 6 conformément à l’article 38 de la nouvelle loi, pour mieux équilibrer la structure des effectifs et renforcer les compositions au niveau des Cours d’Appel ; la modification de la grille salariale des magistrats à partir du grade exceptionnel pour tenir compte de l’augmentation d’un troisième échelon. III. AU TITRE DU MINISTERE DES POSTES, DES TELECOMMUNICATIONS ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE. Le Conseil des Ministres a examiné et adopté le Projet de loi portant sur les transactions électroniques au Niger. Avec le développement des réseaux numériques et leur interconnexion, le nombre de transactions électroniques est en constante augmentation. Cela est perceptible dans tous les secteurs socio-économique et culturel, notamment la production, la délivrance et la vente des biens et services de toute nature. La conséquence majeure de cette évolution est la dématérialisation des échanges qu’entretiennent les citoyens, l’administration et les entreprises. C’est dans ce sens que l’Acte additionnel A/SA.2/01/10 du 16 février 2010, portant sur les transactions électroniques dans l’espace de la CEDEAO est intervenu pour tracer le cadre juridique communautaire en la matière. Cependant, à la lecture de cette réglementation, plusieurs questions liées aux transactions électroniques demeurent sans réponse. Le présent projet de loi intervient pour répondre à ces questions et compléter ledit Acte additionnel, en prenant en compte notamment la question de la responsabilité des éditeurs de service en ligne, des hébergeurs et les obligations des prestataires de services de confiance que sont les prestataires de service recommandé, de certification,