Congo: le taux d’inflation devrait s’établir à 2% en 2019

Le Comité monétaire et financier, réuni, le 9 août 2019 à Brazzaville, sous la présidence de la ministre du Plan, Ingrid Ébouka-Babackas, a annoncé que le taux d’inflation devrait s’établir à 2% contre 1,6 en 2018, mais toujours en deçà de la norme communautaire qui est de 3%.

S’agissant des finances de l’État, la gestion devrait se solder par un excédent global, base engagement et hors dons, de +1,8 % par rapport à l’exercice passé tout en saluant la poursuite du redressement de l’économie congolaise notamment au premier trimestre.

D’après la Banque centrale, en matière d’échanges extérieurs, le niveau du compte du pays devrait également enregistrer un excédent de 9,3% du PIB, moins par rapport à 2018 (18,1%). Pour cela, les membres du comité encouragent l’exécutif à assainir davantage les finances publiques, à travers ses efforts de mobilisation des recettes intérieures et rationalisation des dépenses.

Pour le conseiller du directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale, Wilfrid Ossié, cette performance est renforcée par le fait que le pays vient de conclure un programme avec le Fonds monétaire international. Cela donne encore plus de marges de manœuvres financières pour impulser la croissance et stabiliser les équilibres macro-économiques, négocier et résoudre les problèmes de la dette.

Les participants ont également abordé le problème de l’implication des investisseurs institutionnels dans le financement de l’économie nationale. Le système financier local est composé en grande partie des banques qui ne disposent pas de ressources nécessaires aux investissements à long terme.   

M. Ossié a estimé que ces structures font partie du système financier et sont chargées de la collecte de l’épargne longue. Leurs ressources peuvent ensuite être injectées dans l’économie pour financer les projets d’investissement.

Les économistes se sont montrés favorables à la solution proposée par l’association professionnelle des établissements du crédit sur le développement des instruments alternatifs de financement de l’économie, à savoir le crédit-bail et l’affacturation qui sont moins développés dans le pays.

Florent Sogni Zaou

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