OPINION. À défaut d’un poste de premier plan, l’ancien ministre de la communication peut, à présent, lever le petit doigt sur un terrain moins politique. Faut-il noter que ce poste créé en 2003 est resté vacant jusqu’à la nomination de son premier président. Les orientations de l’UA de 2003 sont-elles les mêmes en 2022?
Après sa sortie, sans gloire, du gouvernement Mouamba 1, Akouala qui s’était heurté à ceux que l’on appelle à Brazzaville « faiseurs de roi », n’avait pas pu faire avancer le projet de zones économiques spéciales. Les études de faisabilité, d’un montant de 300 millions de fcfa, confiées à un cabinet mauricien, sont restées dans les tiroirs, faute d’argent. Ses sorties médiatiques, notamment dans les chaînes privées de Brazzaville et Web tv, lui ont même valu une volée de bois vert de la part de ses adversaires politiques qui se recrutent au sein du pct au pouvoir. Il n’en fallait pas plus pour que Alino, pour les intimes, soit defenestré du comité central du parti.
Selon nos sources, une rixe a mis aux prises Akouala et un agitateur politique du pct, à la fin d’un débat houleux dans une chaîne de télévision privée de Brazzaville. Il semble que le subalterne rôle de communicateur à lui confié par Martin Mberi dans le cadre du Dialogue national n’a pas été du goût de ses ennemis politiques. L’institution, comme par accident, est morte sans que les autorités songent à lui organiser des obsèques dignes de ce nom. Elle pourrait être ressuscitée à la faveur de la température politique hot à venir.
Akouala revient donc aujourd’hui en back office, avec « un poste pompeux et creux », selon des experts interrogés, de : » président de la Commission nationale d’auto-évaluation du mécanisme africain d’évaluation par les pairs Congo ». Une espèce de garage politique et administratif où l’ancien ministre de la communication se rongera les ongles et se tournera les pouces à longueur de journée. Seuls avantages: une Mercedes noire flanquée d’un garde de corps en béret rouge et les honneurs protocolaires y relatifs. Un poste qui vient alourdir les charges financières de l’Etat, encore en crise économique et financière.
Qu’est-ce que Akouala va alors faire d’un autre titre ou poste, tout aussi cosmétique que le présent, « représentant Afrique centrale de la fondation Thabo Mbeki »? Pas Mandela, mais Thabo Mbeki. Aie!
Par A.Ndongo