TRIBUNE. La société Congolaise est confrontée à beaucoup de problèmes, dont le manque d’emploi des jeunes. Parmi les milliers de chômeurs au Congo, il y a des jeunes qui se débrouillent dans des petites activités en attendant d’accéder à un travail permanent, et il y a ceux qui se lancent en politique sans convictions ni idéaux à défendre.
Cependant, les braves jeunes chômeurs qui ne cessent de postuler aux avis de recrutement ne restent pas toujours les bras croisés en attendant un emploi stable incertain. Un certain nombre de parmi eux survivent grâce aux cabines téléphoniques « Sap-Sap » en attendant d’avoir un emploi plus rémunéré.
Il y a aussi ceux qui attendent les bourses d’études ou encore les recrutements de la police ou de l’armée. Pour ces derniers, l’attente se fait dans les ngandas autour de la Ngok ou de Primus.
« J’ai mon diplôme de Licence en marketing en depuis cinq ans et jusque-là je n’ai pas trouvé d’emploi. J’attends les recrutements de la fonction publique ».
Il y a les faibles d’esprits mal éclairés qui se retrouvent dans le banditisme urbain : bébé noir. Les populations ne savent plus vers quel saint se vouer … Les pouvoirs publics hésitent pour prendre les mesures drastiques face à ces mineurs qui sont protégés par la loi : Le parlement n’a qu’à légiférer pour pénaliser les actes criminels de ces mineurs qui sont conscient de leur barbarie (la construction des centres de rééducation pour mineurs). Je souligne que le phénomène bébé noir n’est pas dû au chômage (les mineurs n’ont pas le droit de travailler), mais plutôt aux parents et à l’Etat.
À vrai dire, les causes du chômage chronique chez les jeunes en République du Congo se trouvent dans le fait que l’’Etat, le principal pourvoyeur d’emploi au Congo, ne recrute plus chaque année, et je pense que ça doit changer : l’Etat ne doit plus être le principal pourvoyeur d’emploi au pays, mais plutôt les entreprises privées.
Les entreprises privées n’existent pas en grand nombre et les quelques de la place exigent un certain niveau d’expérience. Toute chose qui exclut les jeunes demandeurs d’un premier emploi.
Pour ne rien arranger à cette situation déjà handicapante pour les jeunes, le favoritisme et la corruption ont fini par instaurer un sentiment général de désespoir.
Mais rien n’est perdu, les pouvoirs publics n’ont qu’à prendre des bonnes mesures économiques : diversifier l’économie du pays.
Par Davis Valentin Sianard