Médias: l’Afrique vue d’ailleurs (Revue de presse de la semaine du 01 au 08 Juin 2025)

Dimanche 08 Juin 2025. -RT FRANCE : Le groupe Wagner a annoncé sur son compte Telegram la fin officielle de sa mission au Mali, affirmant que ses combattants avaient rempli leurs objectifs et qu’ils rentraient désormais en Russie : « Toutes les capitales régionales du Mali sont revenues sous le contrôle des autorités. Nous avons aidé le Mali à construire une armée disciplinée et bien équipée. Le peuple et les autorités du pays sont reconnaissants à la SMP Wagner pour son travail. Nous avons accompli notre mission. Et nous rentrons chez nous. » -LA LIBRE BELGIQUE: Depuis deux coups d’Etat en 2020 et 2021 qui ont porté au pouvoir la junte dirigée par le général Assimi Goïta, le Mali a rompu l’alliance avec l’ancien colon français pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie. « Officiellement, Wagner arrête sa présence au Mali. Mais Africa Corps prend le relais », a indiqué une source diplomatique au Sahel à l’AFP dimanche. Samedi 07 Juin. RFI: -La Conférence des chefs d’État et gouvernement de la communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) a prolongé samedi d’une année supplémentaire la présidence du président de Guinée équatoriale sur fond de tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. -La Commission électorale juge impossible de réviser la liste des électeurs avant le scrutin du 25 octobre. Le porte-parole répète tout de même les demandes de l’opposition : « Nous devons maintenir la pression pour obtenir des élections inclusives, transparentes et démocratiques. Cela exige un audit de la liste électorale et la réinscription du président Tidjane Thiam de notre parti sur la liste électorale. » Vendredi 06 juin. DW: -Les forces de la RDC sont désormais installées à Beni, au nord de Goma, où la résistance contre la rébellion du M23 s’organise. Les dernières positions de l’armée se situent en territoire de Lubero, où l’armée se prépare à toute éventualité, tandis que les négociations se poursuivent à Doha et à Washington entre le gouvernement congolais et la coalition AFC-M23. -Martin Fayulu a plaidé pour un « dialogue social » et a appelé le président Tshisekedi à rencontrer les responsables religieux, porteurs d’une proposition de pacte social. Selon Martin Fayulu, le président Tshisekedi a promis de répondre rapidement à cette demande. LE POINT AFRIQUE: L’arrestation, en pleine nuit, du rappeur Tchalla Essowè Narcisse, alias Aamron, le 26 mai, n’en finit plus de secouer le Togo. Artiste engagé, critique acerbe du pouvoir, sa disparition brutale de la scène publique a mis le feu aux poudres. Depuis, les appels à sa libération se multiplient. Les autorités, elles, restent de marbre. FRANCE 24: En RD Congo, le président Félix Tshisekedi s’est entretenu avec l’opposant Martin Fayulu. Une rencontre qui intervient 72 heures après l’appel lancé par Martin Fayulu.. L’opposant avait tendu la main au chef de l’Etat pour tenter une sortie de crise et faire face à la menace d’explosion du pays. Jeudi 05 Juin. LEPOINT AFRIQUE: À moins de cinq mois du scrutin présidentiel, vingt-quatre partis d’opposition – réunis sous la bannière de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) – continuent de contester l’inéligibilité de certains de leurs leaders, plaidant en faveur d’une révision de la liste électorale. XINHUA: Cinq membres des Forces de défense et de sécurité du Bénin, dont deux policiers et trois militaires, ont perdu la vie mercredi soir lors d’une attaque contre le commissariat de police de Tanougou, dans la commune de Tanguiéta, située dans le nord-ouest du pays, ont rapporté jeudi les médias locaux. Mercredi 04 Juin -LEMONDE AFRIQUE : Les crises qui ravagent la RDC depuis plus de trente ans sont entretenues par une impunité enracinée et un silence mondial persistant, menant au conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale, que l’on peut estimer à 6 millions de vies perdues. Mardi 03 Juin. LA LIBRE BELGIQUE : Le procureur général près la Cour de cassation en République démocratique du Congo, Firmin Mvonde, ne connaît pas la crise. Moins d’une semaine après avoir obtenu la levée de l’immunité parlementaire du ministre de la Justice Constant Mutamba, il pourrait obtenir cette semaine le droit de poursuivre l’ex-tout-puissant ministre des Finances Nicolas Kazadi, redevenu député. Martin Kam
Ukraine-Russie : cette vérité que je redoute…

PARLONS-EN. Depuis que l’on sait que le plan de Volodimir Zelensky de pilonner des bombardiers russes était méthodiquement préparé en amont et que Trump a déclaré ne pas avoir été mis au courant, le monde est confronté face à une vérité redoutable. L’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, le général Michael Flynn que vous voyez en photo, a effectivement renchéri que l’opération de bombarder ces avions russes était préparée depuis un an et demi mais il ne croit pas que les services de renseignement américains n’étaient pas au courant. Si donc Trump, qui a longuement échangé hier avec Poutine sur le sujet, dit vrai ne pas être mis au courant pendant que le savaient les services d’intelligence du pays qu’il dirige, cela revient à dire que les informations ultrasensibles sur la sécurité mondiale lui sont cachées par ses propres services. Cela explique l’échec cuisant de sa promesse électorale de mettre fin dans les 48 heures suivant son entrée à la Maison Blanche. Cela signifie que des membres des services de renseignement qui combattaient déjà Trump, mènent de facto le monde à une catastrophe nucléaire. Cela signifie que le pouvoir profond américain qui a déclaré cette guerre sous Joe Biden a encore le vent en poupe et échappe désormais au pouvoir du président Trump dont il connaît la position hostile face à Zelensky. Si la direction de la guerre échappe aux décideurs politiques, cela veut tout simplement dire que le monde court à sa catastrophe. L’elite politique Ukrainienne ne décide rien en réalité. Elle est juste instrumentalisée de l’extérieur pour des objectifs politiques qui lui échappent. Ça, la plupart des analystes le savaient déjà. Mais que Trump, tout en étant le patron de la première puissance mondiale, n’ait plus le dernier mot, cela devient hyper dangereux, car on sait désormais qu’une guerre nucléaire peut être déclenchée à son insu, par le pouvoir profond qui a trouvé en Emmanuel Macron, en Rishi Sunak ( jeune premier ministre britannique) et Friedrich Merz ( l’actuel chancelier allemand) ses meilleurs chiens de chasse, prêts à tout pour plaire à leur maître , même s’il faut l’utilisation de l’arme nucléaire pour mettre le monde à feu et à sang. La boîte de Pandore est désormais ouverte et le monde doit se préparer à humer toutes ses puanteurs… Par Germain Nzinga
L’écrivain Serge Armand Zanzala à E. Macron: la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais

Dans une lettre adressée au président frrançais Emmanuel Macron, l’écrivain congolais, Serge Armand Zanzala, estime que » la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais » pour avoir « précocement interrompu notre processus démocratique en rappelant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir par la force des armes, lors de la guerre civile de 1997 ». L’intégralité de la lettre est à lire ci-dessous. « À l’attention de Monsieur Emmanuel Macron Président de la République française Palais de l’Élysée 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris, France 02.06.2025 Objet : Appel à la cohérence et à la responsabilité historique de la France envers le peuple congolais Monsieur le Président, Le magazine Jeune Afrique Éducation, dans son édition de juin 2025 (n°545), a rapporté le contenu du dernier tête-à-tête que vous avez eu avec le président Denis Sassou-Nguesso lors de sa récente visite d’État à Paris. Cet échange, présenté comme tendu, révèle un tournant subtil mais significatif dans les relations entre la France et le Congo-Brazzaville. Un tournant que de nombreux Congolais et Africains perçoivent comme une inflexion salutaire de la politique française vis-à-vis des régimes africains autocratiques, longtemps soutenus sans condition. Cette rencontre, rapportée comme ayant laissé M. Sassou-Nguesso sans voix, marque peut-être le début d’une ère nouvelle. Une ère où la France ne serait plus associée, par complicité ou passivité, au maintien de régimes impopulaires et illégitimes, mais plutôt reconnue pour son engagement en faveur de la démocratie, de la dignité des peuples, et du respect des droits humains. Les Congolais ont pris acte de cette évolution. Nous vous encourageons à aller plus loin, à faire de cette inflexion une rupture franche et assumée. Car la France ne peut plus, ne doit plus, protéger des systèmes politiques qui étouffent leurs propres peuples. Monsieur le Président, Permettez-nous de vous rappeler que la France a une dette politique et morale à l’égard du peuple congolais. Elle a précocement interrompu notre processus démocratique en rappelant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir par la force des armes, lors de la guerre civile de 1997. Ce retour au pouvoir, orchestré depuis la capitale française et soutenu militairement par des forces françaises et angolaises à la demande du président Jacques Chirac, a plongé le Congo dans une guerre civile dévastatrice. Une tragédie dont le bilan dépasse 400.000 morts, et pour laquelle aucune justice n’a, à ce jour, été rendue aux victimes. Depuis plus de quarante et deux ans, la France a activement soutenu un régime congolais autoritaire, corrompu et prédateur. Ce soutien – politique, militaire, diplomatique et financier – a contribué à l’effondrement de la société civile, à l’étouffement de la volonté populaire, et à la destruction méthodique de toute possibilité d’alternance démocratique au Congo. Ce n’est pas une simple erreur de jugement : c’est une complicité historique assumée, dont les conséquences sont aujourd’hui dramatiques. Le Congo est exsangue, ruiné par une dette publique de plus de 100 %, étranglé par une corruption généralisée, et livré à une élite hors-sol, totalement coupée des réalités vécues par une jeunesse sans avenir. Continuer à accorder un appui – même discret – à un tel pouvoir ne serait pas seulement une faute politique, ce serait une trahison morale. Cela reviendrait à bafouer les discours que vous tenez sur le renouveau des relations franco-africaines, et à mépriser les espoirs d’un peuple en souffrance. Nous, Congolais, n’attendons pas que la France décide à notre place. Mais nous exigeons qu’elle cesse de barrer la route au changement, en protégeant un régime discrédité. Le peuple congolais aspire à une refondation nationale, à la mise en place d’institutions crédibles, d’un dialogue politique sincère, et d’un gouvernement de transition capable d’ouvrir une ère nouvelle. Ce renouveau sera impossible tant que les puissances comme la vôtre enverront des signaux ambigus, préférant la stabilité de façade aux exigences de justice, de liberté et de dignité. Il est temps pour la France de faire un vrai choix : celui de tourner la page de la Françafrique, et de se tenir enfin du bon côté de l’Histoire. Monsieur le Président, Nous vous invitons solennellement à inscrire la France dans le camp de ceux qui accompagnent la démocratie, et non ceux qui bloquent son avènement. Votre responsabilité historique est immense. Le moment est venu d’honorer les principes que la France proclame en cessant tout soutien politique, militaire ou économique à un régime dont la légitimité est aujourd’hui rejetée par la majorité des Congolais. Nous espérons vivement recevoir une réponse à ce courrier, car le silence, dans de telles circonstances, serait perçu comme une forme de désintérêt – voire de mépris – pour la souffrance d’un peuple ami. Nous espérons que votre mandat laissera dans l’histoire une empreinte de courage et de clarté, plutôt qu’une trace d’ambiguïté diplomatique. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération. Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain E-mail: litterairelasociete@gmail.com »
Gestion du Congo et présidentielle 2026 : de la diplomatie agonisante à l’incertitude entre partir, s’abstenir et coup de force ( lecture en 4 minutes)

PARLONS-EN. À 278 jours de la fin du mandat de M. Sassou, il est du devoir de l’élite de s’interroger sur le fait de l’accompagner dans son élection pipée d’avance ou s’abstenir à défaut de projeter un coup de force pour sortir le Congo de la crise systémique où il se trouve, suivant le récent exemple du Gabon et des pays du Sahel. Le Congo n’a jamais eu autant d’argent et d’opportunités qu’en cette décennie pour se hisser au rang de pays émergent, et pourtant, le peuple ploie sous une précarité sans précédent. Les infrastructures, la gouvernance économique et énergétique, leitmotiv d’une nation, les systèmes éducatifs, sanitaires et la diplomatie sont au plus bas niveau. La preuve : l’O.M.S déplace progressivement ses effectifs au Kenya, Zimbabwé, Sénégal et en Afrique du Sud ; les USA viennent de classer le Congo parmi les douze pays dangereux et pour cause : les agents de l’OMS se seraient plaints de l’insécurité grandissante au Congo, du manque d’hôpitaux ayant des plateaux techniques complets où ils peuvent se soigner, des » délestages d’électricité qui leur empêchent de travailler et vivre décemment, des penuries de carburant, des infrastructures routières qui leur empêchent d’arriver facilement au centre ville de Brazzaville. Ils leur faut par exemple 1h30 minutes pour le tronçon de 9 kilomètres ( de la cité OMS à l’école française Saint-Exupéry) parce qu’il y a trop de nids de poules et des bouchons vers le pont du djoué. Pourtant, des études pour le prolongement de la corniche jusqu’au pont du Djoué avec échangeur double voies et pour la construction d’un deuxième pont avaient été réalisées et financées par l’AFD pour désengorger la zone.. Diplomatie en déclin Parlant du Congo qui vient d’être placé dans la liste rouge des USA, plus d’une fois nous avons tiré la sonnette d’alarme et même discuté avec les plus hautes autorités congolaises qui, malheureusement, nous traitent d’extrémiste, de Satan bref de tous les noms d’oiseaux. L’interdiction des visas aux ressortissants congolais confirme que les USA de Donald Trump changent d’approche en fonction de leurs intérêts. Mais cela ne pouvait être différent. La loi n*8-2025 autorisant la ratification de l’accord Congo -Russie sur l’oléoduc Pointe Noire -Loutete-Maloukou -Tréchot non seulement enfonce le Congo dans la guerre des éléphants ( Russie Versus USA+ Europe), mais aussi démontre l’incompétence et le cynisme des gouvernants congolais. Certes, nombreux d’entre eux ont tissé des relations avec des réseaux Camerounais, Nigérians et de Hezbollah, qui sont suivis par la CIA, la DGSE et le Parquet financier français qui croisent les informations pour traquer les délinquants, mais le problème est ailleurs. Ce n’est pas non plus du côté de Christel Denis Sassou puisque son affaire a été réglée par un avocat franco-congolais du barreau de Pointe Noire. La vérité est que Donald Trump et son équipe appliquent la diplomatie à géométrie variable et d’esbroufe. Comme pour le Congo, il banit la Guinée équatoriale et le Tchad qui signent en profondeur avec la Russie. La France laisse faire l’administration Trump surtout qu’elle n’a pas pu arracher la libération des détenus politiques (Okombi et Mokoko a moins que cela soit proclamé la semaine prochaine) auprès de M. Sassou à qui on a presque tout refusé. Les autorités de Brazzaville par ailleurs que nous avons joint nous rassurent mais sans évoqué le principe de la réciprocité diplomatique comme vient de faire le Tchad, » nous sommes en train de négocier pour faire lever la mesure injuste du bien « . Mais si c’est avec des diplomates choisis sur des critères claniques, il ne faut rien s’attendre de ces négociations. Une fois de plus, les dignitaires, pervers narcissiques politiciens qui ont résolu de nous détruire viennent d’être confondus. Prélude de plancher prochainement sur les enjeux de la présidentielle 2026 comme annoncé en titre, il sied de dire qu’il serait une erreur de stigmatiser ou diaboliser tous les étrangers qui sont au Congo. Certes, il y a certains Libanais, Yéménites, Ouest africains et Camerounais qui se comportent mal au Congo et sont dans des circuits bizarre mais il faut reconnaître qu’à côté, on trouve aussi des bons. Sans l’apport de tous, le Congo ne décollera pas . Ghys Fortune BEMBA DOMBE
Maroc/Anticipations des industriels : Reprise attendue de la production au deuxième trimestre 2025

Les entreprises opérant dans les secteurs des industries manufacturières s’attendent à une augmentation de leur niveau de production au deuxième trimestre 2025, selon une enquête de conjoncture du Haut-commissariat au plan (HCP). « Cette évolution s’explique principalement par la hausse de l’activité dans les branches de l’industrie automobile, de l’industrie chimique, de l’industrie alimentaire ainsi que de la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques », a indiqué l’institution publique. En ce qui concerne les anticipations de l’emploi, les industriels prévoient globalement une stabilité des effectifs employés, a-t-elle souligné dans sa note d’information synthétisant les résultats des enquêtes de conjoncture menées auprès des entreprises relevant des secteurs de l’industrie manufacturière, extractive, énergétique, environnementale ainsi que de la construction, au titre du deuxième trimestre 2025. Selon l’institution, les entreprises opérant dans l’industrie extractive prévoient une baisse de leur production pour le deuxième trimestre 2025 imputable principalement à une diminution de la production des phosphates. Au niveau des effectifs employés, les patrons de ce secteur prévoient une stabilité. «La production énergétique attendue pour le deuxième trimestre 2025, connaîtrait une augmentation attribuable à la hausse de la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné », d’après le Haut-commissariat ajoutant que l’emploi connaîtrait une diminution des effectifs au cours du même trimestre. Quant aux patrons des entreprises relevant de l’industrie environnementale, ils anticipent une stabilité de la production notamment dans les activités du captage, traitement et distribution d’eau ainsi qu’une stabilité des effectifs. Pour mieux apprécier l’évolution de ces différents secteurs, le HCP rapporte que la production de l’industrie manufacturière aurait connu une légère augmentation au premier trimestre 2025, attribuée à une hausse de la production dans les branches de l’industrie chimique, de l’industrie alimentaire et de la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques. Cette variation s’explique également par « une baisse de la production dans les branches de l’industrie de l’habillement, de la fabrication d’équipements électriques et de la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique », a en outre relevé l’institution ajoutant que les carnets de commandes du secteur sont jugés d’un niveau normal par les chefs d’entreprise. Au cours du même trimestre, l’emploi aurait connu une stabilité, tandis que le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait établi à74 %. De ces enquêtes, il ressort également que « 37% des entreprises de l’industrie manufacturière auraient rencontré des difficultés d’approvisionnement en matières premières, principalement celles d’origine étrangère », d’après le HCP. Quant aux stocks de matières premières, ils se seraient situés à un niveau normal durant la même période et la trésorerie aurait été jugée « difficile » selon 23% des patrons, a fait savoir l’institution précisant que, par branche, cette proportion atteint près de 44% dans l’«industrie du cuir et de la chaussure». La production aurait connu une augmentation dans l’industrie extractive au cours du premier trimestre, suite à une hausse de la production des phosphates et les prix de ventes des produits de ce secteur auraient connu une hausse et l’emploi aurait connu une augmentation, a-t-on fait remarquer. En parallèle, « la production de l’industrie énergétique aurait enregistré une baisse, principalement imputable au recul de l’activité dans la branche production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné», selon les avis des patrons qui soutiennent que les prix de vente des produits du secteur auraient également diminué et qu’une baisse aurait également été observée au niveau de l’emploi. Enfin, l’institution note que la production de l’industrie environnementale aurait connu une stabilité imputable à une stagnation de l’activité du captage, traitement et distribution d’eau; les carnets de commandes de ce secteur se seraient établis à un niveau normal et l’emploi aurait connu une stabilité. Alain Bouithy
Santé : le mois de novembre prochain sera marqué par un forum à Abidjan portant sur les maladies tropicales négligées

COTE D’IVOIRE. En vue de l’organisation du forum annuel consacré aux médias, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) se propose d’instruire les journalistes de 35 pays africains sur la situation des maladies tropicales négligées en Afrique. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse le vendredi 30 mai à Abidjan. D’après le Président du conseil d’administration du REMAPSEN, M. Bamba Youssouf, « l’organisation de ce forum est une opportunité de sortir les MTN ne leur état de négligence et les placer au rang des sujets prioritaires dans le traitement de l’information par les médias en Afrique ». Placé sous le thème « Contribution des médias pour le positionnement de la lutte contre les maladies tropicales négligées en Afrique » les journalistes africains des pays francophones, anglophones, lusophones, hispanophones et arabophones se retrouveront à Abidjan du 25 au 27 novembre 2025 pour comprendre les enjeux et défis des maladies tropicales négligées. A en croire M. Coulibaly Zié Oumar, Directeur Exécutif du REMAPSEN « ce forum vise à briser le silence médiatique autour des MTN ». L’un des temps forts de cette conférence de presse de lancement du forum des médias 2025 a été la participation des Directeurs Coordonnateurs des programmes nationaux de lutte contre les MTN en Côte d’Ivoire. Tour à tour, le Docteur Djè Ngoran Norbert, Directeur Coordonnateur du programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive et le Dr Dizoé, Directeur coordonnateur du programme national de l’élimination de la lèpre ont instruit les journalistes sur la situation des MTN en Côte d’ivoire avant de se féliciter du choix des MTN comme thème Central du prochain forum des médias. Ils ont tous reconnu le rôle important des médias dans la sensibilisation des communautés et de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et des partenaires avant de s’engager à faire du rendez-vous d’Abidjan, un véritable succès. Si le REMAPSEN peut organiser ce 4ème forum des médias, c’est grâce à l’appui technique et financier de ses partenaires dont certains ont renouvelé séance tenante leur soutien au REMAPSEN dans l’organisation de ce forum. Il ‘agit de Speak Up Africa et Sightsavers deux organisations fortement impliquées dans la lutte contre les maladies tropicales négligées et dont des déclarations d’appui et de soutien ont été lues au cours de la cérémonie. En marge de ce forum, le REMAPSEN organisera la 4ème édition des Awards dotés des prix Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union Africaine pour l’Agence du médicament.Dans un entretien vidéo, Madame Line Renée Batongué, Journaliste à la CRTV au Cameroun et Directrice des Awards a rappelé que ces prix récompensent chaque année, les efforts des meilleurs journalistes africains dans les domaines de la santé et de l’environnement ainsi que les pays les plus productifs dans la réalisation des programmes d’activités du REMAPSEN. Les Awards du REMAPSEN bénéficient chaque année de l’appui technique et financier de Brands on a mission dont le chef de mission Professeure Myriam Sidibé, s’est engagée encore cette année à soutenir le REMAPSEN. Dans son adresse, M. Yao Daniel, sous-Directeur chargé de la presse au District Autonome d’Abidjan s’est félicité du choix du M. Cissé Ibrahima Bacongo, Ministre Gouverneur du District Autonome d’Abidjan comme Président de la soirée des Awards du REMAPSEN qui aura lieu le jeudi 27 novembre 2025 à Abidjan. En terminant cette conférence de presse de lancement, M. Agnéro Alphonse Renaud, en charge des MTN à la Direction de la Communication du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la couverture maladie universelle et représentant le Directeur de la communication dudit Ministère, a dit toute la satisfaction du Ministre Pierre N’Gou Dimba, Président du forum des médias à accueillir les 70 journalistes étrangers à l’occasion du forum des médias sur les maladies tropicales négligées. Wilfrid Lawilla D.
Des fragilités persistantes continuent d’entraver le plein essor du capital-investissement au Maroc

Le contexte économique marocain est particulièrement favorable au développement du capital-investissement, souligne une étude réalisée par Strategy& (l’entité de conseil en stratégie de PwC) en partenariat avec l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC). Cette étude met en lumière les principaux défis et opportunités de ce secteur au Maroc. Cependant, malgré un alignement inédit de leviers favorables à son essor, des fragilités persistantes freinent encore son plein potentiel, constate l’étude intitulée «Private Equity, the New Transformative Path to 2030 ». Présentée récemment à Casablanca lors d’un point de presse organisé à l’occasion de la conférence annuelle de l’AMIC, la nouvelle étude relève de nombreux éléments de faiblesse qui freinent la montée en puissance du capital-investissement dans le Royaume. Au nombre des obstacles figurent les blocages fiscaux et réglementaires (TVA sur les frais de gestion et absence de fiscalité groupe), la restriction du champ d’investissement des Organismes de placement collectif en capital (OPCC) qui limite la capacité du Private Equity à intervenir, la sous-exploitation voire la quasi-absence des prises de participation majoritaires, des fonds de dette, le secondaire, le restructuring ou encore les tickets intermédiaires. L’étude fait également état d’une faible mobilisation des investisseurs institutionnels et des family offices locaux, et de la forte dépendance des institutions de financement du développement (DFI), malgré une tendance à la baisse. Il est important de noter que les prises de participation minoritaires sont passées de 59% à 94% des deals en valeur entre 2006-2011 et 2018-2024 et que les opérations se concentrent sur des « tickets supérieurs à 100 millions ou inférieurs à 10 millions de dirhams ». Quant au segment intermédiaire (compris entre 20 et 100 millions), il demeure largement sous-adressé, limitant ainsi l’accès des PME/ETI au financement et négligeant un maillon stratégique de la croissance. Ces obstacles et « ces limites montrent qu’un nouveau palier doit être franchi afin de consolider la dynamique vertueuse enclenchée », fait remarquer ledit rapport. Quoi qu’il en soit, l’industrie marocaine, jadis marginale, est aujourd’hui un acteur central du financement des entreprises. Pour Hassan Laaziri, président de l’AMIC, « cette dynamique ne pourra se maintenir que si nous renforçons la base d’investisseurs locaux, diversifions les produits et continuons à structurer un écosystème propice à l’innovation et à la croissance des entreprises. » Dans ce contexte, le capital-investissement s’impose comme un levier essentiel et est appelé à jouer un rôle moteur afin d’accompagner la transformation économique du pays en facilitant le financement, la montée en compétences et la structuration des entreprises, soutiennent l’AMIC et Strategy&. De l’avis de Jonathan Le Henry, Partner chez Strategy&, Head de la région du Maghreb, «le Maroc connaît un moment unique sur lequel le Royaume peut s’appuyer pour accélérer le développement du capital-investissement», affirme-t-il soulignant un agenda économique extrêmement favorable et riche en projets d’envergure nécessitant de nouvelles sources de financement. Selon lui, l’horizon 2030 constitue un tremplin, avec l’organisation de la Coupe du Monde, la mise en œuvre de grands projets d’infrastructure, ainsi que les différents plans sectoriels ambitieux du Royaume qui dynamisent l’attractivité du pays, mobilisent les talents, et génèrent des opportunités d’investissement structurantes. Ainsi, afin de maximiser l’impact du Private Equity sur l’économie marocaine, une feuille de route a été dressée avec l’objectif d’atteindre un volume de 5 à 6 milliards de dirhams levés annuellement. Enfin, comme pour rappeler le contexte favorable au développement du capital-investissement au Maroc, le nombre de sociétés de gestion actives est passé de 20 en 2014 à plus de 40 en 2025, les levées de fonds ont triplé sur les deux dernières générations de fonds, atteignant 3,9 MMDH en 2024 et les montants investis ou réinvestis ont triplé sur la période. Aussi, « le rythme de désinvestissement s’est accéléré, multiplié par trois par rapport à la génération précédente de fonds, signe d’un marché plus mature et liquide », a-t-on fait remarquer. Par ailleurs, « le Fonds Mohammed VI pour l’investissement joue un rôle de catalyseur structurant, avec un effet multiplicateur estimé à trois, élargissant ainsi la base d’investisseurs et stimulant durablement l’attractivité du secteur », note l’étude. Alain Bouithy
International : le Congo présente deux candidatures solides dans les institutions internationales, seulement…( lecture en 4 minutes )

Après la candidature de Firmin Édouard Matoko à l’UNESCO, le Congo vient de positionner à Dakar, ce 30 mai 2025, Luc Missidimbazi au poste de Secrétaire général de l’UAT. La candidature de Luc Missidimbazi a été portée au cours de la 26 ème session ordinaire du conseil d’administration de l’UAT par le Ministre Léon Juste Ibombo et le Directeur Général de l’Arpce, Louis Marc Sakala. À peine annoncée, ladite candidature enflamme la toile. Le choix des autorités congolaises semble être salué par plus d’un observateur. Toutefois, la candidature de Luc Missidimbazi, expert reconnu en TIC au niveau national et international, n’échappe pas aux tentatives de discréditation de certains congolais, dont l’un a eu le malin plaisir de tirer sur l’Arpce, l’une des rares boîtes qui marche encore bien au Congo. Le cas de Luc Missidimbazi, ressemble à celui du magistrat – commandant Franck Régis Tounda Ouamba qui a été limogé par son compatriote André Kanga, dès qu’il a pris les rênes de la GABAC( groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale ). Prétexte, il l’aurait manqué de respect dans son bureau. Selon certaines indiscrétions, André Kanga serait parti loin jusqu’à balancer dans les hauts lieux congolais, que ce commandant travaillerait contre le pouvoir de Brazzaville. La roue à tourner, car Naguère, M. Tounda Ouamba ex puissant substitut du procureur et avocat général, faisait la loi au tribunal de grande instance et à la Cour d’Appel de Brazzaville. Il nous avait même deux fois envoyé au cachot pour quelques temps. Le voici, accusé pareillement….Mais nous avons l’honnêteté de dire que l’affaire entre les deux hommes est portée devant la Cour de Justice de la Cemac, curieusement, André Kanga ne parvient pas à apporter les preuves de ses allégations. Constat Il sied de dire haut et fort, que rien n’avancera si les Congolais ne changent pas leurs paradigmes. Ce, même après le départ de M. Sassou que nous attendons impatiemment… En effet, le manque de patriotisme et d’amour du prochain ainsi que les calomnies des tiers sont susceptibles d’enfoncer de plus belle le pays dans la gadoue. C’est dommage que les intellectuels puissent ignorer les ravages des calomnies distillées sur les réseaux sociaux. Celles-ci nuisent aux tiers et au pays tout entier. Heureusement, pour Luc Missidimbazi que ses résultats et son travail de qualité parlent pour lui. En regardant son parcours, les institutions internationales se rendent compte du sérieux de ce candidat. Ingénieur de télécommunications et réseaux de son état, il assure la coordination de plusieurs projets depuis 15 ans au niveau du Congo et à l’international : projet CAB-CIT ( Central African Backbone ) avec la Banque Mondiale ; projets de transformation numérique du gouvernement: Pilotage des projets de développement à travers des comités interministériels depuis 2016, En assurant la coordination de la conception et la gestion des projets structurants pour le développement de l’écosystème numérique du Congo, il veille à considérer l’innovation et le progrès technologique; etc. Luc fait partie de la grande équipe qui promeut le développement des NTIC depuis quelque temps aux côtés de : Yves Castanou, Issa Attié, Yves Ikonga, Chrisostome Samba dia Nkoumbi, Amos Colombe Fortune, Denis Omar Junior Bongo qui a été chassé de la présidentielle gabonaise avec la nouvelle constitution, etc. Selon nos informations, la candidature de Luc Missidimbazi a l’adhésion des ministres de la CEEAC, des régulateurs de plusieurs pays, des autorités congolaises tels qu’ Anatole Collinet Makosso qu’il conseille en numérique, Thierry Lezin Moungala, Yves Castanou, Claudia Sassou Nguesso, etc. Espérons que les congolais soutiendront les deux candidats cité plus haut jusqu’au bout comme les français et les Quatariens l’ont fait pour porter le Paris Saint-Germain au sommet de l’Europe. Ghys Fortune BEMBA DOMBE