Congo/Fecofoot : Mayolas dénonce Ngata et le ministère des Sports

Lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération Congolaise de Football (Fecofoot), Jean-Guy Blaise Mayolas, président de l’institution, a pris la parole pour réagir à la débâcle des Diables Rouges face au Maroc (6-0) lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Il a profité de cette occasion pour livrer ses vérités, pointant du doigt le sélectionneur Isaac Ngata et dénonçant l’ingérence du ministère des Sports, qu’il considère comme les principales causes des échecs actuels de l’équipe nationale. Le ton était tendu, et rarement un sélectionneur n’aura été autant critiqué en public par son supérieur hiérarchique. Lors de cette intervention, Mayolas n’a pas mâché ses mots. Venu initialement pour évoquer la dernière actualité de la sélection, il s’est surtout attardé sur les dysfonctionnements qui minent la gestion de l’équipe, notamment après la défaite écrasante contre le Maroc et le forfait face au Niger. Le président de la Fecofoot en a profité pour détailler les relations difficiles entre la fédération et le ministère des Sports, ce dernier étant accusé d’avoir imposé Isaac Ngata comme sélectionneur, sans consulter l’avis de la fédération. « Ngata nous a été imposé unilatéralement par le ministère alors que nous étions en pleine procédure d’appel à candidatures. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas signé de contrat avec lui, car ses qualifications et compétences ne sont pas à la hauteur du poste », a-t-il déclaré, en brandissant les diplômes du coach et de son staff, qu’il a jugés insuffisants. Un sélectionneur et un staff « bas de gamme » Jean-Guy Blaise Mayolas a également critiqué la composition pléthorique et peu qualifiée du staff technique, composé de 18 membres. « Les Diables Rouges ont hérité d’un sélectionneur de piètre qualité, accompagné d’un staff tout aussi médiocre », a-t-il lancé. Tout en affirmant que la Fecofoot avait rempli ses obligations en termes de convocation des joueurs et de fourniture d’équipements, il a reproché au ministère des Sports de s’être arrogé la gestion complète du budget, des transports, des hébergements et des primes, laissant la fédération sans contrôle sur ces aspects cruciaux. Des perspectives sombres pour la CAN 2025 Concernant l’avenir, Mayolas s’est montré pessimiste. Il estime que la qualification pour le Mondial 2026 est déjà hors d’atteinte et que les chances pour la CAN 2025, qui se tiendra au Maroc, sont tout aussi maigres si des réformes profondes ne sont pas rapidement entreprises dans la gestion de l’équipe nationale. Cette sortie médiatique a suscité une vive réaction parmi les supporters des Diables Rouges, qui déplorent la gestion actuelle du football congolais. Si certains blâment le ministère des Sports, d’autres pointent du doigt la Fecofoot, qu’ils accusent d’inaction et de laisser-aller. Qui dirige vraiment la Fecofoot ? La situation au sein de la Fecofoot est également marquée par un conflit interne. Révoqué par une Assemblée générale cette semaine, Jean-Guy Blaise Mayolas refuse de quitter son poste et a convoqué une Assemblée générale extraordinaire. Pendant ce temps, un comité ad hoc a été nommé pour gérer les affaires courantes et organiser de nouvelles élections sous 90 jours. Cependant, la légalité de cette décision est contestée. La FIFA et la CAF suivent de près cette situation chaotique et ont dépêché une mission conjointe à Brazzaville. La FIFA a déjà averti le Congo des risques de suspension en cas d’ingérence politique. Si les différentes parties ne parviennent pas à un accord, un comité de normalisation pourrait être mis en place. Pour l’instant, la FIFA soutient Mayolas, refusant de reconnaître la révocation du 27 septembre. Ya Willy

Près de 211 millions de personnes dans les régions francophones ont encore besoin d’actions contre les maladies tropicales négligées

Cette information a été donnée dans un rapport publié, le 04 octobre 2024, sur les maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones intitulé : « Intensification de la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones : Avancées, défis et perspectives d’action durable » Cette première évaluation du genre appelle les nations de la Francophonie à s’unir, à agir et à éliminer les MTN grâce à une collaboration et à un engagement politique renouvelé. Il souligne les progrès significatifs accomplis ainsi que les défis qui restent à relever. Ce rapport appelle à un engagement politique renouvelé, à une collaboration transfrontalière renforcée et à une mobilisation accrue des ressources pour accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies. Le nouveau rapport publié ce jour dévoile la toute première évaluation du fardeau des maladies tropicales négligées (MTN) dans les pays francophones, soulignant les progrès significatifs accomplis ainsi que les défis qui restent à relever. Ce rapport appelle à un engagement politique renouvelé, à une collaboration transfrontalière renforcée et à une mobilisation accrue des ressources pour accélérer les progrès dans la lutte contre ces maladies. Un effort à fournir Ce rapport, lancé en marge du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), estime que 211 millions de personnes dans les pays francophones ont besoin d’interventions contre les MTN, soit une baisse de 23,3 % par rapport à 2010, année où 275 millions de personnes avaient besoin d’interventions. Ce chiffre est à comparer aux 1,62 milliard de personnes dans le monde qui en avait besoin en 2022, soit une baisse de 26 % par rapport aux 2,19 millions de personnes en 2010. La feuille de route 2021-2030 de l’Organisation mondiale de la santé pour les MTN vise à réduire de 90 % le nombre de personnes nécessitant une intervention d’ici à 2030 et à faire en sorte que 100 pays aient éliminé au moins une MTN. En lançant officiellement ce rapport sur les MTN, Pr Benjamin Ignace Bodounrin Hounkpatin, Ministre de la santé du Bénin a déclaré, « Aujourd’hui, il est plus qu’essentiel que nous travaillons ensemble dans une approche intersectorielle et dans le cadre du concept ‘one health – une seule santé’ » « En unissant nos forces, nous pouvons écrire le chapitre final de l’histoire des maladies tropicales négligées d’ici à 2030, et le monde francophone a l’opportunité de montrer la voie, car notre diversité et notre solidarité sont nos atouts. Agissons maintenant pour un avenir libéré des MTN » a-t-il ajouté. Notons que les MTN sont un groupe de maladies évitables et traitables qui causent des souffrances incommensurables à certaines des populations les plus vulnérables de la planète. Elles peuvent provoquer des handicaps sévères, des malformations et des décès, entraver la croissance économique et coûter des milliards de dollars en perte de productivité chaque année. Parmi plus de 1,6 milliard de personnes exposées au risque de MTN à travers le monde, un pourcentage important réside dans les pays francophones, en particulier en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. Les changements climatiques, un défi majeur Les défis émergents sont également abordés, entre autres la manière dont le changement climatique expose de nouvelles régions au risque de MTN et modifie les schémas de transmission, rendant ainsi les maladies plus difficiles à combattre. Le rapport insiste sur l’importance d’adapter les stratégies pour faire face à ces menaces en constante évolution. « Tandis que nous nous efforçons d’atteindre les cibles définies dans la feuille de route de l’OMS pour les MTN 2021-2030 et l’objectif de développement durable 3, nous devons impérativement intensifier nos efforts », indique le Dr Isatou Touray, directrice exécutive de Uniting to Combat NTDs. « Renforcer la collaboration transfrontalière et intensifier la mobilisation des ressources sont des éléments indispensables pour lutter plus efficacement contre les MTN. » Ce rapport constitue une ressource essentielle pour les décideurs politiques, les partenaires, les donateurs et les communautés francophones, afin de garantir que les MTN restent une priorité dans l’agenda mondial. En travaillant ensemble et en engageant les ressources nécessaires, les pays francophones peuvent mener une action collective pour améliorer la santé et la qualité de vie de millions de personnes dans le monde. « En finir avec le fardeau des maladies tropicales négligées est primordial pour réduire la pauvreté et les inégalités dans le monde, ce qui profite à la fois aux pays francophones et à la communauté mondiale dans son ensemble », déclare le Dr Ibrahima Socé Fall, directeur du programme mondial de l’OMS visant à éliminer les maladies tropicales négligées. « Ce rapport souligne l’urgence d’un engagement politique renouvelé et d’une action collaborative. Il est temps de s’unir, d’agir et d’éliminer les MTN. » Il sied de noter que ce rapport a publié grâce à de Speak Up Africa, à l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) qui est une coalition novatrice de chefs d’État et de gouvernement africains œuvrant au-delà des frontières nationales et régionales à éliminer le paludisme en Afrique d’ici 2030 et de Uniting to Combat NTDs, qui est une organisation mondiale de défense des intérêts dont l’objectif est de mettre fin aux maladies tropicales négligées (MTN). Wilfrid Lawilla D.

Angola Oil & Gas (AOG) 2024 : Le Congo discute du Code du Gaz et de ses relations avec l’Angola avant le Forum de l’Énergie en 2025

La République du Congo se prépare à lancer la première phase de son projet d’expansion de Bango Kayo, développé en partenariat avec la société énergétique chinoise Wing Wah, cette année. Fabrice Okassa, Conseiller en amont du Ministre des Hydrocarbures de la République du Congo, a déclaré que ce projet onshore soutiendra les efforts de diversification du pays lors d’une discussion à la conférence Angola Oil & Gas (AOG) ce mercredi. Cette discussion a servi de prélude au Forum Énergie & Investissement du Congo (CIEF) – organisé par Energy Capital & Power – qui aura lieu les 25 et 26 mars 2025. Quatrième plus grand producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, la République du Congo ambitionne d’accélérer sa diversification via des investissements dans les infrastructures de gaz naturel. Le projet Bango Kayo s’aligne sur cet objectif. Ce développement en plusieurs phases produira 30 milliards de mètres cubes de gaz associé sur une période de 25 ans. En plus de Bango Kayo, le pays a livré sa première cargaison de GNL depuis l’installation Tango FLNG – faisant partie du projet Congo GNL – en février 2024. Ce projet vise à produire 3 millions de tonnes de GNL par an d’ici 2025 avec le lancement d’un second navire FLNG. « L’idée et la vision du Ministre et du gouvernement sont de tenter de diversifier l’industrie avec différents partenaires », a déclaré Okassa. « Il est nécessaire d’augmenter le pipeline des investissements en amont et de diversifier à travers le gaz naturel. Nous avons de nombreuses grandes entreprises opérant au Congo, et cela nous aidera à diversifier nos capacités et à relever les défis de production. » Le pays s’est également fixé pour objectif d’augmenter la production de brut à 500 000 barils par jour à moyen et long terme. Divers projets en amont sont en cours pour atteindre cet objectif. Le géant énergétique TotalEnergies investit 600 millions de dollars dans l’exploration et la production dans le pays, avec un accent particulier sur le développement du champ de Moho Nord. L’entreprise a également augmenté sa participation dans le champ de Mogo-Bilondo à 63,5 % tout en continuant d’exploiter le permis en eaux profondes Marine XX. En 2024, Trident Energy a fait son entrée sur le marché avec l’acquisition des actifs congolais de Chevron, tandis que la société indépendante Perenco a également acquis plusieurs permis pétroliers issus du portefeuille d’Eni. Le pays cherche également à renforcer ses partenariats avec ses voisins régionaux pour stimuler la production. Selon Okassa, « Avec tous ces nouveaux projets, notamment dans les champs matures et le développement du gaz, nous sommes pleinement prêts à collaborer avec nos homologues. Pour optimiser la production, nous devons écouter nos investisseurs et mettre en place des régimes fiscaux solides. Notre volonté est d’attirer les investisseurs étrangers et de créer des synergies avec nos frères au Gabon, en Angola et ailleurs. » Se déroulant à Brazzaville, le CIEF souligne le rôle croissant que le pays joue dans le paysage énergétique africain. Au milieu des premières exportations de GNL et de la production pétrolière attendue, l’événement fournira non seulement des informations sur les derniers développements en amont, mais offrira également une opportunité stratégique aux nouveaux investisseurs et développeurs de projets de rejoindre le marché. Le CIEF est organisé en partenariat avec le Ministère des Hydrocarbures du pays et avec le soutien de la Chambre Africaine de l’Énergie.

Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V: Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l’artiste musicien Binham Quimor

REPORTAGE. Le Théâtre Mohammed V à Rabat a récemment accueilli une soirée culturelle et artistique dédiée à la Guinée-Bissau, dans une belle ambiance festive et colorée, s’inscrivant dans le cadre de la célébration du 51e anniversaire de l’indépendance de ce pays situé sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest. Placée sous le thème : «Vivons notre diversité dans la cohabitation pacifique – Vivons la Guinendade dans la diversité», cette célébration coïncide, cette année, avec le centenaire de la naissance d’Amílcar Lopes Cabral, père de l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, et fondateur de la nation bissau-guinéenne, a déclaré d’emblée l’ambassadrice de la Guinée-Bissau, Mme Filomena Mascarenhas Tipote. La diplomate a saisi cette occasion pour rappeler que le Maroc, qui a soutenu la Guinée-Bissau dès le début de sa lutte pour l’indépendance, a accueilli cette grande figure africaine de la lutte pour l’indépendance sur son sol. Hommage à Amílcar Lopes Cabral,  père de l’indépendance bissau-guinéenne et cap-verdienne «Un fait important, mais méconnu de beaucoup aujourd’hui, est que Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V a accordé à Amílcar Cabral un passeport diplomatique marocain. Cela lui a permis de mener d’intenses activités diplomatiques à l’échelle internationale », a-t-elle poursuivi avant de saluer la qualité de l’amitié, de la fraternité et de la coopération entre la République de Guinée-Bissau et le Royaume du Maroc. Revenant à l’événement, qui a réuni ce soir-là plusieurs membres de la communauté bissau-guinéenne au Maroc et leurs invités, dont le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, et des diplomates de plusieurs pays, l’ambassadrice Filomena Mascarenhas Tipote a insisté sur le fait que «la Guinée-Bissau est un carrefour de peuples et une terre merveilleuse, bénie par la nature». Un pays aux 80 îles, présenté en ce haut lieu de rayonnement artistique et culturel «à travers la musique, la danse et les costumes qui reflètent la mosaïque d’ethnies de la Guinée-Bissau». Le public, qui a pu apprécier une exposition de pagnes traditionnels guinéens dans le hall du Théâtre Mohammed V, a également assisté à des performances du groupe culturel «Netos de Bandim» et de l’artiste musicien Binham Quimor. Expression vivante de la richesse et de la diversité culturelle de la Guinée-Bissau, l’ensemble «Netos de Bandim» a offert une magnifique prestation avec des chorégraphies et des sonorités uniques. Il est à rappeler que ce groupe s’était déjà produit lors de la précédente soirée bissau-guinéenne. C’était à la salle Bahnini de Rabat, dans le cadre de la célébration de «Rabat, capitale de la culture du monde islamique pour l’année 2022», une initiative de l’Organisation islamique mondiale pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO). Cette prestation avait déjà captivé le public r’bati, venu aussi nombreux qu’à cette récente soirée. Binham Quimor a également fait forte impression lors de la soirée, enflammant comme il sait le faire le public qui reprenait en chœur certains de ses morceaux. Des compositions qui ne sont pas passées inaperçues. Comme l’a souligné l’ambassadrice dans son allocution, les chansons de cette star bissau-guinéenne «évoquent l’amour inconditionnel pour leur patrie et l’espoir renouvelé d’une Guinée meilleure, pour son peuple et pour tous ceux qui ont choisi la Guinée-Bissau pour y vivre». Des thématiques qui touchent particulièrement les Guinéens, épris d’amour pour leur pays et sensibles aux rythmes suaves que l’artiste insuffle à ses compositions. Enfin, les invités et participants ont été conviés à un buffet mettant à l’honneur la gastronomie guinéenne, une belle occasion qui a ravi de nombreuses papilles, permettant ainsi de découvrir les spécialités culinaires uniques de la Guinée-Bissau. Alain Bouithy

Maroc/Projections de croissance de l’économie nationale: Le ballet des pronostics des différentes institutions financières se poursuit de plus belle

Les prévisions de croissance de l’économie marocaine se succèdent mais ne se ressemblent pas. Comme chaque année, semaine après semaine, mois après mois, les institutions financières nationales et internationales se relaient pour livrer leurs pronostics de l’année en cours et à venir. Les unes prédisent un ralentissement de l’économie nationale pendant que d’autres s’attendent à une légère amélioration. Tour d’horizon des anticipations. S’il est encore très tôt pour se fier à l’une de ces prévisions, une chose est cependant certaine : ces anticipations restent largement dépendantes de l’évolution de l’inflation et de la sécheresse dont on sait qu’elles peuvent à tout moment changer le cours des pronostics. En revanche, toutes semblent s’accorder sur le fait que l’année 2025 sera meilleure que 2024. BERD. La dernière anticipation en date a été relevée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). L’institution basée à Londres  annonce que la croissance de l’économie marocaine devrait s’établir à 2,9% en 2024, grâce notamment au redressement des exportations et de la demande intérieure dans les secteurs manufacturier et touristique. Tel est le principal enseignement du dernier rapport sur les perspectives économiques régionales de cette institution, relevant la baisse continue de l’inflation qui a atteint 1,3% en juillet 2024, suite au recul des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. BAM. Cette prévision est légèrement inférieure par rapport l’anticipation de Bank Al Maghrib (BAM) qui table sur un ralentissement de la croissance économique à 2,8% cette année, après une accélération à 3,4% en 2023, avant de rebondir à 4,4% en 2025. «Cette prévision recouvre une contraction de 6,9% de la valeur ajoutée agricole en 2024, puis une progression de 8,6% en 2025, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 55 millions de quintaux », a expliqué la Banque centrale à l’issue de la troisième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2024. D’après l’institution publique, la croissance non agricole devrait continuer à s’améliorer, passant de 3,6% en 2023 à 3,9% en 2024 et en 2025. Une performance liée principalement aux industries manufacturières et extractives ainsi qu’aux activités en relation avec le tourisme. Alors qu’elle évolue à des niveaux modérés depuis le début de l’année, reflétant essentiellement la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils et le ralentissement de sa composante sous-jacente, l’inflation globale devrait décélérer de 6,1% en 2023 à 1,3% cette année avant de s’accélérer à 2,5% en 2025. Comme l’a expliqué le Conseil de BAM, cette projection tient compte « notamment des changements annoncés concernant les subventions des prix des produits de base, et sous l’hypothèse d’une variation limitée à moyen terme des prix des produits alimentaires à prix volatils». HCP. Le Produit intérieur brut devrait afficher une croissance de 3% en 2024 au lieu de 3,4% en 2023, avait indiqué deux mois plus tôt le Haut-commissariat au plan (HCP). Tirant profit d’une consolidation des activités non agricoles et d’une reprise du secteur agricole sur la base d’un scénario moyen inférieur pour la production céréalière durant la campagne agricole 2024/2025, l’économie nationale devrait poursuivre son amélioration en 2025. Dans sa note sur le Budget économique 2025 publiée en juillet dernier,  l’institution précise que « ces perspectives prennent en compte les tendances internationales, notamment la quasi-stabilisation des prix des matières premières et l’accroissement de la demande mondiale adressée au Maroc, prévue à 3% en 2025 après 1,5% estimé en 2024 ». Et d’ajouter que ces prévisions considèrent également la reconduction de la politique budgétaire en vigueur durant l’année 2024. FMI. Dans la même période, le Fonds monétaire international (FMI) annonçait pour sa part que la croissance devrait s’établir à 3,1% cette année et 3,3% en 2025. D’après les projections de l’institution financière internationale, l’inflation devrait osciller autour de 2,2% en 2024 et 2,5% l’année d’après, tandis que le taux de chômage atteindrait 12% au terme de l’année 2024 avant de baisser légèrement à 11,5% en 2025. Bien que faisant preuve de résilience, l’économie marocaine verrait sa croissance ralentir à 2,9% en 2024, en raison d’un secteur agricole faible, mais le PIB non agricole devrait rester stable, selon le dernier rapport économique de la Banque mondiale pour le pays publié au cours du même mois de juillet. En dépit des vents économiques mondiaux contraires, une poussée inflationniste et le tremblement de terre d’Al Haouz, l’institution de Bretton Woods a noté une progression de l’économie marocaine de 3,4% au titre de l’année 2023. Selon les explications de la Banque mondiale, «les principaux moteurs de cette accélération ont été la reprise du secteur touristique, les niches manufacturières orientées vers l’exportation, notamment dans les secteurs automobile et aéronautique, ainsi que le redémarrage de la consommation privée». Cependant, la croissance économique du pays devrait ralentir à 2,9% en raison d’une mauvaise campagne agricole, quand bien même le PIB non agricole devrait rester stable, a-t-elle prévenu. BAD. Sous l’effet d’une hausse des investissements, « la croissance du PIB devrait modérément augmenter pour atteindre 3,5% en 2024 et se renforcer pour atteindre 3,8% en 2025 », selon les projections de la Banque africaine de développement (BAD). Dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2024, publié en mai de cette année, la banque africaine annonce que «l’inflation devrait diminuer légèrement pour atteindre 4,1% en 2024 et 3,8% en 2025, en raison de la baisse des cours mondiaux des denrées alimentaires». Tout comme le déficit budgétaire pourrait diminuer progressivement pour atteindre 4,4% du PIB en 2024 et 4,2 % en 2025, grâce à la reprise économique et à la baisse des subventions sur les prix du butane». MEF. L’autre institution nationale et non des moindres à avoir rendu publiques ses prévisions, le ministère de l’Economie et des Finances qui s’attend à un taux de croissance de l’économie marocaine à 3,3% au terme de l’année 2024. Selon les projections de ce département, dirigé par Mme Nadia Fettah, la croissance économique nationale devrait s’améliorer à 4,6% en 2025. S’exprimant lors d’une réunion conjointe des Commissions des finances des deux Chambres du Parlement en juillet dernier, la ministre s‘est voulue prudente expliquant que «ces

Industries manufacturières : Légère hausse des prix à la production à fin août

L’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» poursuit sa tendance haussière à fin août 2024 pour le deuxième mois consécutif. Les données publiées récemment par le Haut-commissariat au plan (HCP), organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc révèlent, en effet, qu’il a enregistré une hausse de 0,3% au cours du mois d’août 2024 par rapport au mois de juillet 2024. Il est important de noter que l’évolution de l’indice des prix au huitième mois de l’année intervient après une série de hausses observées au cours des mois de mars (0,3%), avril (0,1%), mai (0,1% et juillet (0,2%). Une série qui sera interrompue en juin dernier (-0,2%). Dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la production industrielle, énergétique et minière du mois d’août 2024, l’institution publique attribue la dernière hausse à l’augmentation des prix de 0,7% des «Industries alimentaires», de 1,4% de l’«Industrie d’habillement», de 0,6%  de la «Métallurgie» et de 0,1% de l’«Industrie du cuir et de la chaussure». Selon la même source, cette évolution résulte également de la baisse des prix de 0,1% observée dans l’«Industrie du textile». A titre de comparaison, la hausse de l’indice des prix enregistrée en juillet dernier résultait de la hausse des prix de 0,5% des «Industries alimentaires», de 0,9% de la «Métallurgie», de 0,8% de l’«Industrie du textile», de 0,3% de l’«Industrie d’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication d’équipements électriques». Dans sa précédente note d’information relative à cette période, le Haut-commissariat avait également expliqué cette variation par la baisse des prix de 0,4% de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques». Rappelons également que la baisse observée au cours du mois de juin avait été attribuée au recul des prix de 0,3% des «Industries alimentaires», de 0,1% de la «Fabrication de produits métalliques» et de la «Fabrication d’équipements électriques». Le HCP l’avait en outre expliqué par la hausse des prix de 0,4% de la «Métallurgie», de 0,2% de l’«Industrie d’habillement» et de 0,1% de la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques». A titre de rappel, la première hausse de cet indice remontant au mois de mars résultait de la hausse des prix des «Industries alimentaires» (0,7%), de l’«Industrie automobile» (0,6%), de la «Fabrication de boissons» (2,0%), de la «Fabrication d’équipements électriques» (0,4%) et de l’«Industrie chimique» (0,1%) ainsi que de la baisse des prix de la «Métallurgie» (1,4%), de la «Fabrication de produits métalliques» (0,4%) et de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (0,5%). Quant à la première baisse de l’année, constatée en janvier, le HCP l’avait expliquée par le recul des prix de l’«Industrie chimique» (6,8%), de la «Fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (1,3%) et de l’«Industrie d’habillement» (0,3%), ainsi que par la hausse des prix de la «Métallurgie» et de la «Fabrication de produits à base de tabac» (1,3%), de la «Fabrication de produits métalliques» (0,3%), du «Travail du bois et fabrication d’articles en bois et en liège» (0,8%) et de la «Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques» et de la «Fabrication des machines et équipements» (0,1%). Dans sa récente note, l’institution indique par ailleurs que les indices des prix à la production des «Industries extractives», de la «Production et distribution d’électricité» et de la «Production et distribution d’eau» ont connu une stagnation au cours du mois d’août 2024. Alain Bouithy

Basket-ball mondial: Décès de Dikembe Mutombo, la légende congolaise de la NBA

DISPARITION. Le monde du sport et de la philanthropie est en deuil. Le pivot de 2,18 mètres, considéré comme l’un des plus grands défenseurs de l’histoire de la NBA (National Basketball Association), est décédé La star mondiale du basketball, originaire de la République démocratique du Congo, souffrait d’un cancer du cerveau. Il quitte ce monde à l’âge de 58 ans, a annoncé lundi 30 la Ligue nord-américaine de basket. Humanitaire dans l’âme, Dikembe Mutombo était aussi connu pour sa générosité envers les plus démunis auxquels il n’hésitait pas à apporter son aide. Le célèbre basketteur s’est également beaucoup investit de son vivant au développant le basket en Afrique. Célébré pour ses qualités défensives, l’ancien défenseur congolais a remporté quatre fois le titre de défenseur de l’année en NBA en 1995, 1997, 1998 et 2001. Martin Kam

Santé/SP : Dr Sennen Hounton: sans les médias ni la communication, nous ne pouvons pas atteindre les résultats escomptés en matière de sensibilisation à la contraception

En lien avec la célébration, le 26 septembre 2024, par l’humanité de la journée internationale de la contraception, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) que dirige Youssouf BAMBA a organisé, le 25 septembre dernier, un webinaire sur le thème : « Élargir l’accès et le choix : Renforcer la planification familiale en Afrique de l’ouest et du centre », animés par le Dr Sennen HOUNTON, directeur régional du Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP). Au nombre des panelistes figuraient le Dr Martin Migombano, Directeur Général du Hub régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre ainsi que d’autres intervenants qui ont échangé avec les journalistes membres dudit réseau sur des questions relatives à la planification familiale. Ces échanges ont permis au Directeur du Bureau Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr Sennen Hounton, de préciser que son agence ne pourra pas réaliser ses trois objectifs transformateurs sans le soutien des femmes et des hommes travaillant dans les médias. « Quand nous disons qu’aucune femme ne doit mourir en donnant la vie, que les grossesses doivent être un choix et non un hasard et qu’il n’y ait pas de violences faites aux femmes, ces résultats ne peuvent pas être atteints sans les médias, sans la communication ». Le Dr Sennen Hounton a déclaré : « Nous sommes à la 17ème édition de la Journée Mondiale de la Contraception. C’est une occasion importante pour sensibiliser sur l’importance cruciale des questions de planification familiale, l’accès à la contraception dans la réalisation du droit d’accès à la santé reproductive. C’est aussi une occasion importante de pouvoir accéder à la contraception et de permettre un développement socio-économique de la population ». A noter que le thème de cette journée, pense-t-il, met en lumière l’importance du droit de chaque individu à une prise de décision éclairée sur sa santé reproductive et son bien-être. « Si nous regardons les 10 dernières années, nous pouvons dire que nous avons fait beaucoup de progrès. En effet, la moyenne dans notre sous-région est de 13% en 2015 à 18% en 2024, mais quand nous regardons les pays, certains ont fait des bonds extraordinaires, d’autres n’ont pas fait beaucoup de progrès. S’agissant des besoins non satisfaits des femmes en âge de procréer, c’est-à-dire 15 à 49 ans, il y a eu une diminution de 24% à 17%. Nous sommes toujours confrontés à des défis qui doivent être relevés. Nous évoluons dans un monde où il y a beaucoup de crises humanitaires. Nous avons à peu près 36 millions de personnes qui ont besoins d’une assistance de protection. Nous avons des déplacements forcés dans notre sous-région. Nous avons une pauvreté qui s’en est accrue. Nous avons des pays où les dettes sont à des points critiques. Nous sommes dans des contextes de crises qui font que des Etats n’arrivent pas à combler leurs engagements », a précisé Dr Sennen. Selon lui, certes des efforts sont déployés par les gouvernements, mais il y a encore du chemin à faire. A ses dires, l’UNFPA comble les besoins de 20 millions de femmes. Dr Sennen Hounton a fait comprendre que 20 sur 23 pays de notre sous-région mettent, de plus en plus, l’argent de leurs budgets pour acheter des produits contraceptifs. Il a souligné que plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont mis en place des politiques pour promouvoir ou fournir des services de planification familiale gratuits, comme le Burkina, le Ghana, le Mali, le Niger, la République Centrafricaine, entre autres. Family Planning 2030 (FP2030), un partenariat mondial exclusivement basé sur la planification familiale De sa part, le Dr Martin Migombano, Directeur Général du HUB Régional pour l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre, a mentionné que Family Planning 2030 (FP2030) est un partenariat mondial exclusivement basé sur la planification familiale qui a été créé depuis 2012 à la suite d’une Conférence tenue à Londres. « Le rôle du FP2030 est de s’assurer que les différents partenaires convergent leurs efforts afin de permettre un accès libre à la contraception pour toutes les femmes en âge de procréer en couple ou non ». Wilfrid Lawilla D.