Semaine du Numérique : les ministres chargés de la Transition digitale de l’AES font le point au Chef de l’Etat

Semaine du Numérique : les ministres chargés de la Transition digitale de l’AES font le point au Chef de l’Etat

Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a reçu, en audience ce jeudi, les ministres chargés de la Transition digitale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » (AES), présents au Burkina Faso dans le cadre de la 19e édition de la Semaine du Numérique. En compagnie de la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso, les ministres malien et nigérien ont fait le point des travaux au Président du Faso. La délégation a également fait mention de l’état d’avancement des instructions données par les Chefs d’Etat de l’AES dans le domaine du numérique et de la communication, selon le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration de la République du Mali, Alhamdou Ag ILYENE. « Le Président du Faso nous a apporté un grand soutien ; il nous a fait beaucoup de recommandations et nous a donné des conseils, des orientations (…), que nous allons mettre en œuvre pour pouvoir améliorer ce que nous avons déjà fait afin que la communication de l’AES basée sur le numérique apporte le maximum de satisfaction à nos populations », a-t-il soutenu. Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique de la République du Niger, Sidi Mohamed RALIOU, pour sa part, a affirmé que le Chef de l’Etat les a instruits de travailler pour l’interconnexion des pays de l’AES et promouvoir la digitalisation de l’administration pour lutter contre la corruption. Selon la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques du Burkina Faso, Dr Aminata ZERBO/SABANE, les Chefs d’Etats de l’AES ont donné une place de choix au numérique pour en faire un levier de développement. « Le Président du Faso a tenu à nous le rappeler tout en nous encourageant dans nos initiatives pour faire vraiment de ce levier un moteur de développement et un instrument pour améliorer le bien-être de nos populations », a-t-elle ajouté.

Calendrier des qualifications pour la CAN 2025 : 5e et 6e journées

Calendrier des qualifications pour la CAN 2025 : 5e et 6e journées

Mercredi 13 novembre 13h : Namibie vs Cameroun, Orlando Stadium, Johannesburg (Afrique du Sud) 16h : Liberia vs Togo, Paynesville 19h : Tchad vs Sierra Leone, Stade d’Ebimpé, Abidjan (Côte d’Ivoire) Jeudi 14 novembre 13h : Guinée-Équatoriale vs Algérie, Malabo 13h : Lesotho vs Centrafrique, Toyota Stadium, Bloemfontein (Afrique du Sud) 13h : Soudan du Sud vs Congo, Juba 15h : Burundi vs Malawi, Stade Félix Houphouët-Boigny, Abidjan (Côte d’Ivoire) 16h : Rwanda vs Libye, Kigali 16h : Niger vs Soudan, Lomé (Togo) 16h : Madagascar vs Tunisie, FNB Stadium, Johannesburg (Afrique du Sud) 19h : Bénin vs Nigeria, Stade Félix Houphouët-Boigny, Abidjan (Côte d’Ivoire) 19h : Burkina Faso vs Sénégal, Stade du 26 Mars, Bamako (Mali) Vendredi 15 novembre 13h : Botswana vs Mauritanie, Francistown 13h : Ouganda vs Afrique du Sud, Kampala 16h : Mozambique vs Mali, Maputo 16h : Cap-Vert vs Égypte, Praia 16h : Zambie vs Côte d’Ivoire, Ndola 16h : Zimbabwe vs Kenya, Orlando Stadium, Johannesburg (Afrique du Sud) 16h : Eswatini vs Guinée-Bissau, Nelspruit 19h : Gambie vs Comores, Berkane (Maroc) 19h : Angola vs Ghana, Luanda 19h : Gabon vs Maroc, Franceville Samedi 16 novembre 16h : Éthiopie vs Tanzanie, Stade des Martyrs, Kinshasa (RDC) 19h : Guinée vs RDC, Stade d’Ebimpé, Abidjan (Côte d’Ivoire) 6e journée des éliminatoires (heure UTC) Dimanche 17 novembre 16h : Algérie vs Liberia, Tizi-Ouzou 16h : Togo vs Guinée-Équatoriale, Lomé Lundi 18 novembre 13h : Malawi vs Burkina Faso, Lilongwe 16h : Nigeria vs Rwanda, Uyo 16h : Soudan vs Angola, lieu à confirmer 16h : Libye vs Bénin, Tripoli 16h : Ghana vs Niger, Accra 19h : Tunisie vs Gambie, Tunis 19h : Comores vs Madagascar, El Hoceima (Maroc) 19h : Centrafrique vs Gabon, Orlando Stadium, Johannesburg (Afrique du Sud) 19h : Maroc vs Lesotho, Oujda Mardi 19 novembre 13h : Afrique du Sud vs Soudan du Sud, Cape Town 13h : Kenya vs Namibie, Polokwane (Afrique du Sud) 13h : Congo vs Ouganda, Brazzaville 13h : Cameroun vs Zimbabwe, Yaoundé 16h : Égypte vs Botswana, Le Caire 16h : Mauritanie vs Cap-Vert, Nouakchott 16h : Guinée-Bissau vs Mozambique, Bissau 16h : RDC vs Éthiopie, Kinshasa 16h : Tanzanie vs Guinée, Dar Es Salam 16h : Sierra Leone vs Zambie, Monrovia (Liberia) 16h : Mali vs Eswatini, Bamako 16h : Côte d’Ivoire vs Tchad, Stade Félix Houphouët-Boigny, Abidjan 19h : Sénégal vs Burundi, Diamniadio. Ce programme offre une vue d’ensemble claire et précise des rencontres de la phase qualificative pour la CAN 2025. Ya Willy.

Niger : Une délégation du FMI au cabinet du Premier Ministre

Niger : Une délégation du FMI au cabinet du Premier Ministre

Le Premier ministre de la transition du Niger, Ali Mahamane Lamine Zéine a reçu, ce mardi 29 octobre 2024 à son cabinet, une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par le chef de division adjoint pour le département Afrique, M. Antonio David. La revue des programmes d’appui du FMI était au centre des discussions. La délégation du FMI a également discuté avec le Premier Ministre Zeine de l’orientation des lignes directrices de cette mission qui porte sur la revue des programmes qui visent à renforcer la stabilité macro-économique, tout en ‘’jetant les bases de la croissance inclusive, mais également à promouvoir la résilience contre le changement climatique ‘’ a confié à la presse, M. Antonio David à sa sortie d’audience. ‘’ Nous avons également discuté des perspectives à long et moyen terme de l’économie Nigérienne pour atteindre les objectifs de développement des autorités ‘’ a-t-il ajouté soulignant que ‘’les impressions son très bonnes, les lignes directives sont très claires, et nous allons travailler ensemble avec les autorités du Niger pour pouvoir trouver un accord pour conclure les revues dans les plus brefs délais ‘’. ANP

Décès de Hama Amadou, ancien premier ministre du Niger

Décès de Hama Amadou, ancien premier ministre du Niger

DISPARITION. Hama Amadou, 74 ans, leader politique, ancien premier ministre et président de l’Assemblée nationale est décédé ce jeudi 24 octobre d’une courte maladie, a appris l’ANP auprès de son entourage. L’autorité morale de son parti, Lumana, Hama Amadou était le principal opposant du régime de renaissance renversé le 26 juillet 2023. Il était resté des années hors du pays pour une affaire de  »bébés importés » dans laquelle il sera condamné. Bénéficiant d’une évacuation sanitaire, il vivait entre la France et Cotonou au Benin jusqu’à la chute du régime en place. Ayant gravi tous les échelons de l’administration, il avait occupé les postes de sous-préfet, de directeur de cabinet à la présidence, de DG de l’ORTN, de ministre avant son couronnement comme premier ministre en 1995 pour la première fois. Il avait surtout marqué la 5ème République où il occupa ce poste 7 ans durant sous le président Tandja. Il avait été de tous les combats, de la conférence nationale à l’avènement du front de restauration de la démocratie en 1996 et pendant la période de Tazartché (continuité) en 2007. Élu plusieurs fois député, il fut président de l’institution parlementaire avant son éviction après le retrait de son parti de la majorité présidentielle en 2013 dont il avait contribué à son avènement au pouvoir en 2011. Porté candidat de son parti alors qu’il était en prison, il avait mis en ballotage le président sortant Issoufou en 2016. Né le 3 mars 1950 à Youri, dans la région de Tillabéri, Hama Amadou a traversé toutes les tempêtes, gravi toutes les montagnes et combattu tous les vents contraires avec une détermination farouche. De sa jeunesse à son ascension comme Premier ministre en 1995, jusqu’à son passage à la tête de l’Assemblée nationale, il a été l’incarnation même de la résilience et du courage politique, écrit le journal enquêteur. Mais plus qu’un simple politicien, Hama Amadou était une figure de proue, un leader né, celui qui savait porter la voix des sans-voix et défendre les idéaux auxquels il croyait, même au prix de sa liberté. Pour beaucoup, il était l’espoir, l’homme de la dernière chance, celui qui n’avait jamais peur d’aller contre les puissants, celui qui osait dénoncer l’injustice. Hama Amadou a été un combattant infatigable. Chassé du pouvoir, emprisonné, exilé, il n’a jamais plié. À chaque coup porté, il se relevait plus déterminé encore. Même ses adversaires les plus féroces reconnaissaient en lui un adversaire redoutable, dont l’intelligence politique et la capacité à se réinventer étaient sans égal. Hama Amadou n’était pas exempt de controverses, c’est vrai. Mais n’est-ce pas le lot des hommes qui osent se tenir debout, dans un monde qui préfère l’ombre à la lumière ? Ses luttes judiciaires, ses années d’exil, n’ont fait que renforcer son image d’homme incorruptible, fidèle à ses convictions, même lorsque tout semblait perdu. Il est parti trop tôt, laissant derrière lui un pays encore en quête de stabilité, un peuple qui, malgré tout, a toujours su voir en lui un symbole d’espoir. ANP

Niger : l’entreprise canadienne Zimar retenue pour la construction d’une raffinerie et d’un complexe pétrolier à Dosso

Niger : l’entreprise canadienne Zimar retenue pour la construction d’une raffinerie et d’un complexe pétrolier à Dosso

Le Gouvernement du Niger et le groupe pétrolier Zimar ont signé, ce jeudi 24 octobre 2024, un mémorandum d’entente portant sur le projet de conception, financement, construction, mise en service, exploitation, gestion, maintenance et le transfert d’une raffinerie modulaire d’une capacité de 100 000 barils/jour et d’un complexe pétrochimique à Dosso (Sud-Ouest du Niger). Les documents ont été paraphés par le Ministre d’Etat nigérien à la défense (assurant l’intérim du Premier ministre), le Général Salifou Mody représentant le gouvernement nigérien et Dr. Richar J. Moerman, représentant le Groupe Zimar. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre du pétrole et d’autres officiels nigériens, ainsi que la délégation du groupe pétrolier. « La construction de la raffinerie et du complexe pétrochimique à Dosso représente non seulement un projet ambitieux, mais également une opportunité exceptionnelle pour notre pays. Ce partenariat stratégique avec Zimar s’inscrit dans notre vision de promouvoir une industrialisation durable, génératrice d’emplois et d’opportunités pour nos concitoyens », a affirmé le Général Salifou Mody peu après la signature du document. « L’accès à des ressources énergétiques traitées localement est essentiel pour notre développement. Ce projet contribuera à la transformation de nos ressources naturelles, réduisant notre dépendance aux importations et stimulant notre économie locale », a-t-il ajouté, avant de promettre que le gouvernement veillera à ce que ce projet respecte les normes environnementales et sociales. « Nous sommes réunis ici pour sceller une collaboration prometteuse, qui représente non seulement un partenariat stratégique, mais aussi une vision partagée pour l’avenir de notre pays », s’est réjoui l’officiel nigérien, informant que la société Zimar, est « sélectionnée pour son expertise », et son engagement « insufflera, je l’espère, une dynamique nouvelle qui contribuera à l’essor économique du Niger ». « Cet accord est le fruit d’un travail acharné et de discussions approfondies avec les ministères sectoriels concernés. Il témoigne de la volonté commune de promouvoir des projets qui bénéficieront à notre économie et à notre population. En unissant nos forces, nous allons créer des emplois, renforcer les infrastructures et améliorer la qualité de vie des Nigériens », a soutenu le ministre de la défense du Niger. Selon le chef de la délégation de l’entreprise Zimar, ce partenariat entre son groupe et l’Etat du Niger est une belle opportunité pour les deux parties, avant de promettre que les résultats seront « très concluants ». ANP

Qui est Mohammed Iboumraten, nouvel ambassadeur du Maroc auprès de la République du Niger

Qui est Mohammed Iboumraten, nouvel ambassadeur du Maroc auprès de la République du Niger

M. Mohammed Iboumraten, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé, vendredi, ambassadeur auprès de la République du Niger, est âgé de 61 ans. M. Iboumraten a été chef de mission adjoint aux ambassades du Maroc en Tunisie depuis 2021 et en Algérie de 2016 à 2021. De 2013 à 2016, il a exercé en tant que chef de division à la Direction des Affaires consulaires. Avec MAP

Au Niger, l’économie devrait se redresser grâce aux recettes pétrolières

Au Niger, l’économie devrait se redresser grâce aux recettes pétrolières

La note de la Banque mondiale sur la situation économique du Niger anticipe un rebond de la croissance après une année 2023 marquée par une crise politique sans précédent. La reprise de l’économie nigérienne dépendra cependant de la situation sécuritaire et des conditions climatiques, ainsi que de la vigueur de la production de pétrole destinée à l’exportation. Le rapport publié aujourd’hui analyse l’évolution récente de la situation économique et de la pauvreté au Niger et présente des prévisions à trois ans. Dans un chapitre spécial, il se penche sur le coût de l’amélioration de l’accès à un enseignement primaire et secondaire de qualité et formule des recommandations sur l’action à mener dans ce domaine. La crise politique provoquée par le changement anticonstitutionnel de gouvernement du 26 juillet 2023 et les sanctions commerciales et financières de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) qui se sont ensuivies ont considérablement réduit l’activité économique. La croissance du PIB est tombée à 2 % en 2023, alors que les prévisions avant la crise tablaient sur un taux de 6,9 %, puis de 12 % en 2024, à la faveur des exportations de pétrole à grande échelle attendues avec la mise en service de l’oléoduc fin 2023. Les dépenses publiques ont chuté en raison du gel des avoirs, de la perte des financements régionaux et d’une réduction significative des financements extérieurs, estimée à environ 7,5 % du PIB. L’investissement privé a également fortement diminué en 2023 en raison du climat d’incertitude et d’une crise de liquidité dans le secteur bancaire imputable aux sanctions financières. « Malgré les lourdes sanctions imposées par la CEDEAO en 2023, l’économie nigérienne a fait preuve de résilience, en partie grâce à l’intervention proactive des autorités. Ces mesures ont permis au gouvernement de continuer à payer les salaires du secteur public et de gérer la crise énergétique causée par l’interruption des importations d’électricité en provenance du Nigéria. L’économie nigérienne reste toutefois fragile et largement tributaire de l’agriculture pluviale, ce qui la rend vulnérable aux chocs climatiques. Il est essentiel d’investir dans le capital humain, et en particulier dans l’éducation, pour parvenir à une croissance inclusive et durable », souligne Han Fraeters, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. Avec la levée des sanctions le 24 février 2024 et le rétablissement partiel des financements, la croissance pourrait remonter à 5,7 % cette année. Ce rebond serait tiré par les exportations de pétrole, tandis que les secteurs non pétroliers (industries et services), qui ont subi de lourdes pertes en 2023, peinent à se relever. Compte tenu des prévisions de croissance, le taux d’extrême pauvreté devrait diminuer à partir de cette année, pour s’établir à 42,5 % d’ici à la fin de 2026. Cette projection suppose que la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population. « Alors que la production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la volatilité de la croissance. Il s’agit en outre d’une ressource limitée et, en l’absence de la découverte de nouveaux gisements, les réserves pétrolières du Niger devraient commencer à décliner à partir du milieu des années 2030. C’est pourquoi il est crucial de se concentrer sur l’amélioration de la productivité en investissant notamment dans le domaine de l’éducation, souligne Mahama Samir Bandaogo, économiste senior à la Banque mondiale et coauteur du rapport. Ce secteur est aux prises avec de nombreuses difficultés, qui nécessitent des investissements considérables. Il existe cependant plusieurs options pour financer les dépenses supplémentaires nécessaires sans compromettre la viabilité des finances publiques. Ces mesures consistent notamment à améliorer l’efficacité des dépenses dans l’éducation et à renforcer la mobilisation des recettes intérieures (tant pétrolières que non pétrolières), pour disposer d’une marge de manœuvre budgétaire accrue de manière durable. »

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Santé : Les nations du Sahel et de la région du lac Tchad mettent en œuvre un plan commun pour éradiquer la poliomyélite

Les Ministres de la santé des pays du bassin du lac Tchad et des pays du Sahel ont publié cette semaine un plan complet de coordination transfrontalière pour la période 2024-2025. Ledit plan s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à lutter contre le défi permanent que constitue la transmission des variants de poliovirus en Afrique centrale et de l’Ouest, Cette initiative fondamentale s’efforce de renforcer les efforts conjoints afin de mettre fin à la poliomyélite et d’éviter son retour sa propagation au-delà des frontières nationales, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain à des millions d’enfants. Le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés à des défis uniques en matière de lutte contre la poliomyélite, car ils demeurent des foyers de transmission importants en Afrique. Malgré des efforts considérables, le variant du poliovirus de type 2 continue de s’y propager, à cause de facteurs tels que l’insécurité, l’accès limité aux soins de santé et la forte mobilité de la population. Ce plan de coordination transfrontalière vise à renforcer la collaboration entre les sept principaux pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad, afin de mettre un terme à la transmission de la maladie d’ici à la fin 2025. Déclarée exempte de poliovirus sauvage autochtone en août 2020, la Région africaine fait désormais face à une menace nouvelle et urgente que constitue la transmission accrue du variant du poliovirus de type 2. L’initiative approuvée par les Ministres de la santé des pays concernés s’inscrit dans le cadre élargi du Plan d’action régional pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique, qui propose une approche complète et audacieuse pour mettre fin à toutes les formes de transmission de poliovirus en Afrique. Ce plan met l’accent sur une stratégie de riposte plus agressive aux flambées s’articulant notamment autour de la prise en charge de tous les cas de poliomyélite, y compris ceux liés aux variants de poliovirus circulants, avec la même urgence que pour la prise en charge des cas liés au poliovirus sauvage. Le plan d’action a pour objectif d’interrompre la transmission de la poliomyélite d’ici à décembre 2025, grâce à la mise en œuvre de campagnes de vaccination élargies et de haute qualité. Au cœur de cette stratégie, la nouvelle ‘‘équipe spéciale pour le bassin du lac Tchad’’, un bureau de coordination basé à N’Djamena pour centraliser la riposte à la poliomyélite. Ce bureau aidera les autorités sanitaires, les équipes techniques et les pays à mieux se coordonner en partageant des informations en temps réel pour prendre des décisions éclairées en matière de santé publique. « Cette situation exige une riposte uniforme entre les pays, à l’image des efforts déployés pour éliminer avec succès le poliovirus sauvage. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un système robuste de gestion des incidents afin d’assurer la synchronisation des campagnes de vaccination et la coordination transfrontalière », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette initiative ne saurait aboutir sans un engagement politique de haut niveau. Au cours de la réunion interministérielle tenue en ligne le 16 août 2024, puis de la manifestation parallèle [à la session du Comité régional] qui a réuni des représentants d’États membres de la Région africaine, des hauts responsables des gouvernements et les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite se sont engagés en faveur de l’interruption de la transmission des variants de poliovirus. Pour la seule année 2024, 134 cas de poliomyélite ont été détectés (aussi bien dans l’environnement que chez les personnes affectées à la date du 5 septembre) et notifiés conjointement au Burkina Faso au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad. En réponse, environ 70 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces zones critiques depuis le début de l’année. Conscients de la nécessité de renouveler les efforts de collaboration, des décideurs politiques, ainsi que des responsables de l’OMS, de l’UNICEF et d’autres partenaires se sont réunis en juillet et en août 2024 pour élaborer un nouveau plan axé sur l’éradication des variants de poliovirus dans les sept principaux pays concernés. La réflexion engagée dans le cadre de ces rencontres s’est soldée par l’approbation du nouveau plan, qui décrit 10 engagements fondamentaux pour éradiquer les variants de poliovirus dans les sept pays. « Nous félicitons les gouvernements pour leur leadership dans la mise en œuvre de campagnes de vaccination synchronisées de haute qualité contre la poliomyélite impliquant tous les acteurs-clés, en particulier les communautés et les chefs traditionnels. Ensemble, nous pouvons faire la différence », a déclaré Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Le plan commence par mettre l’accent sur l’importance cruciale de faire de l’interruption de la transmission de la maladie une priorité de santé publique. Cet objectif doit être atteint en plaidant pour un engagement politique durable au plus haut niveau et en créant des systèmes de gestion des incidents dédiés dans chaque pays. Pour garantir une collaboration efficace dans toute la Région, le plan préconise l’édification de mécanismes de coordination multi-pays, lesquels mécanismes serviront de levier pour superviser les activités transfrontalières, avec pour corollaire une coopération harmonieuse entre les pays. La stratégie repose sur l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux qui accordent la priorité à la coordination transfrontalière. La synchronisation des campagnes de vaccination contre la poliomyélite au-delà les frontières est également un élément majeur de ces plans. En effet, cela permettra de couvrir toutes les populations à risque, en particulier celles qui vivent dans les régions frontalières. Pour soutenir ces efforts, le plan prévoit une intensification des activités transfrontalières axées sur la notification, la détection, le partage d’informations et la coordination de la riposte. Une attention particulière sera accordée aux populations nomades et aux zones difficiles d’accès, afin de s’assurer que nul ne soit laissé de côté. Le renforcement des efforts de vaccination systématique constitue