
POLITIQUE. « À ceux qui se laissent berner par les apparences… Il serait naïf de croire que Joseph Kabila sort de son silence sans une raison mûrement réfléchie », affirme Benjamin Babunga Watuna.
Pour ce penseur libre, comme il se présente, les récentes apparitions médiatisées de l’ex-président de la République démocratiue d Congo (RDC), la tribune écrite en son nom et les rencontres avec ses hommes ne sont pas que de simples hasards… Et pour cause: « un homme de sa trempe ne se lève pas un matin pour se lancer dans une manœuvre sans qu’un travail de fond, long et méthodique, n’ait été préparé en amont ».
Selon lui, il y a de forces chances qu’il y ait « déjà eu une consolidation des alliances, une étude minutieuse du terrain et une anticipation des réactions ».
Benjamin Babunga Watuna en est convaincu : « ce que nous voyons aujourd’hui n’est que la partie visible de l’iceberg, le résultat d’une stratégie élaborée depuis longtemps ». Comme il le rappelle dans une breve tribune sur les réaseau social facebook, « les véritables desseins ne se dévoilent jamais d’un coup, mais par étapes calculées… et souvent, quand on les comprend, il est déjà trop tard. Cet homme vous a une fois de plus dupés… »
« Les talibans, dans leur naïveté et ignorance légendaire, imaginent-ils vraiment qu’un politicien de la stature de JKK laisserait attribuer publiquement des propos maladroits à sa personne, sans que cela ne soit voulu et soigneusement orchestré par lui-même? », s’interroge-t-il.
Aussi, « une tribune écrite, qu’il a certainement eu le temps de relire avant sa publication… Pensez-vous réellement qu’il aurait laissé passer certains passages « inappropriés », comme pourrait le faire quelqu’un qui, par inadvertance, prononcerait des propos maladroits lors d’une interview en direct? », continue-t-il de s’interroger.
Ce qui est certain, selon Benjamin Babunga Watuna , Joseph Kabila sait ce qu’il fait et « cette tribune, c’est comme un morceau de viande jeté dans une rivière infestée de crocodiles affamés. Il était conscient que tout le monde allait s’y précipiter… une diversion habile qui masque un objectif bien plus profond, connu de lui seul ».
« Cet homme est un félin en politique. Et comme un félin en chasse, ses véritables intentions ne se révèlent qu’au moment où il frappe de manière décisive… et bien souvent, il est déjà trop tard », conclut-il.
Adrien Thyg