République du Congo : un engagement renforcé en faveur des réformes de gouvernance nécessaires à une croissance inclusive et durable

République du Congo : un engagement renforcé en faveur des réformes de gouvernance nécessaires à une croissance inclusive et durable

Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé (récemment, Dnr) le troisième financement à l’appui des politiques de développement pour la gestion budgétaire et la croissance inclusive en faveur de la République du Congo. D’un montant de 80 millions de dollars, cette opération vient soutenir les efforts de réforme entrepris par les autorités pour renforcer la mobilisation des recettes et la gestion des finances publiques et créer des conditions plus propices à une croissance inclusive et durable. Il s’agit de la dernière d’une série de trois opérations couvrant la période 2022-2025, en appui au Plan national de développement 2022-2026 du gouvernement, dont l’objectif est de bâtir une économie solide, résiliente et diversifiée. « Les réformes soutenues par ce programme de financements sont essentielles pour renforcer la gestion budgétaire et la gouvernance en République du Congo, mais aussi pour promouvoir la diversification économique et améliorer le bien-être de la population, souligne Cheick Fantamady Kanté, directeur de division de la Banque mondiale pour la République du Congo. Cette opération marque une étape importante dans notre collaboration avec la République du Congo. » Ce troisième financement a pour priorités de soutenir des réformes permettant de renforcer la mobilisation des recettes issues des secteurs pétrolier et non pétrolier et d’améliorer la gestion des finances publiques. Il vise également à accompagner la mise en œuvre de réformes destinées à soutenir les chantiers de la diversification économique et de l’inclusion, en agissant sur plusieurs leviers : intensification de la concurrence, amélioration de l’environnement des affaires, développement du capital humain, protection des populations les plus vulnérables et accès amélioré à l’électricité. Cette dernière opération s’appuiera sur les résultats de deux précédentes, qui ont permis de mettre en œuvre avec succès des réformes qui se sont traduites par des progrès significatifs et des réalisations tangibles. Par exemple, les améliorations apportées à la politique et à l’administration fiscales ont permis d’augmenter sensiblement les recettes provenant tant du secteur pétrolier que des autres secteurs. Ainsi, les impôts ordinaires perçus sur le secteur pétrolier, exprimés en pourcentage du PIB pétrolier, ont triplé sur la période 2023-2024 par rapport à 2018-2020, tandis que les versements effectués par la compagnie pétrolière nationale ont fortement progressé. Par ailleurs, des prestations sociales ont été versées à 23 000 bénéficiaires, dont une large majorité de femmes BM

Banque mondiale : des réformes sont nécessaires pour stimuler la croissance, créer des emplois et réduire la pauvreté dans la CEMAC

Banque mondiale : des réformes sont nécessaires pour stimuler la croissance, créer des emplois et réduire la pauvreté dans la CEMAC

La région de la CEMAC a connu une croissance économique plus forte en 2024, avec un taux de 3,0 % contre 2,0 % en 2023. La huitième édition du Baromètre économique de la CEMAC souligne cependant que la croissance régionale reste modeste et fortement dépendante du secteur pétrolier et des autres matières premières. Ces secteurs ne créant pas suffisamment d’emplois pour la population en croissance rapide au sein de la région, de nombreux jeunes sont en situation de chômage. Selon le rapport, en 2024, les réserves, la situation budgétaire et la balance commerciale de la région se sont détériorées en raison de la baisse des prix du pétrole, ce qui souligne la forte exposition de la CEMAC à la volatilité des marchés des hydrocarbures, le pétrole représentant plus des deux tiers du total des biens exportés par la région. Les pressions inflationnistes ont continué à diminuer progressivement, mais le niveau élevé de chômage et le manque de croissance et d’opportunités économiques continuent d’aggraver la pauvreté. Selon les estimations de la Banque mondiale, un tiers de la population de la CEMAC était en situation d’extrême pauvreté en 2024, soit environ 22 millions de personnes vivant avec moins de 2,15 dollars par jour (en parité de pouvoir d’achat de 2017). La croissance régionale devrait rester modérée, à 2,9 % sur 2025-2027. La CEMAC est riche en ressources minérales, en hydrocarbures, en bois et possède un grand potentiel agricole. Conjugués à une population jeune et à un niveau élevé d’urbanisation, ces facteurs pourraient constituer la base d’une croissance économique accélérée et d’une création plus forte d’emplois si des réformes étaient adoptées et mises en œuvre pour renforcer les infrastructures et créer un environnement plus attrayant pour les investissements du secteur privé. Les pays de la région sont confrontés à des risques importants, notamment des chocs commerciaux mondiaux, une demande atone de produits de base, des coupes dans l’aide au développement, des coûts élevés du service de la dette et d’autres fortes pressions sur les dépenses publiques. « Pour favoriser une croissance plus robuste, créer plus d’emplois, développer le commerce intrarégional et mondial et sortir davantage de personnes de la pauvreté, les pays de la CEMAC doivent créer de meilleures conditions pour que les entreprises locales puissent se développer, investir et embaucher davantage de personnes, ainsi que développer leurs exportations », déclare Robert Utz, économiste principal pour la CEMAC à la Banque mondiale et auteur principal du rapport. « Il serait essentiel que les pays de la CEMAC accélèrent les réformes prévues dans les plans économiques régionaux, y compris le Programme de réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC II) et le prochain Programme économique régional », explique Cheick Fantamady Kanté, directeur de division pour le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République centrafricaine et la Guinée équatoriale à la Banque mondiale. Alors que la CEMAC fait face aux incertitudes qui pèsent sur l’environnement commercial et financier mondial, il serait essentiel d’accélérer les réformes pour tirer le meilleur parti possible des ressources naturelles, renforcer la gestion des finances publiques, créer de meilleures conditions pour les entreprises et soutenir les plus vulnérables pour s’engager sur une trajectoire de développement plus solide, bénéficiant à l’ensemble des populations de la région. BM

Banque mondiale : 100 millions de dollars de financements concessionnels pour transformer la mobilité urbaine à Dakar et dans les villes secondaires

Banque mondiale : 100 millions de dollars de financements concessionnels pour transformer la mobilité urbaine à Dakar et dans les villes secondaires

La Banque mondiale a approuvé un financement concessionnel de 100 millions de dollars par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (IDA) pour soutenir la transformation de la mobilité urbaine au Sénégal dans l’agglomération de Dakar. Le Projet de mobilité urbaine durable à Dakar représente la première phase d’un programme global soutenant l’engagement du pays en faveur du développement territorial et de la croissance durable. Le projet mettra en place un système de transport intégré reliant le réseau express d’autobus (BRT) et le train express régional (TER) à des réseaux de bus restructurés, tout en structurant et professionnalisant les opérateurs de transport informels et en améliorant la gestion du trafic dans l’ensemble de la zone métropolitaine. Le projet appuiera également les études préparatoires pertinentes pour la mise en place d’une deuxième ligne de réseau express d’autobus et d’infrastructures essentielles pour la mobilité urbaine dans les villes secondaires. « Cette opération témoigne de l’engagement ferme du Groupe de la Banque mondiale à soutenir la trajectoire de développement du Sénégal, telle qu’elle est décrite dans la Vision 2050. En transformant la mobilité urbaine à Dakar, ce projet ouvrira des perspectives économiques à 3,8 millions de personnes tout en permettant à des milliers de travailleurs du secteur informel de trouver un emploi structuré bénéficiant d’une protection sociale et de meilleurs parcours professionnels, explique Keiko Miwa, directrice de la division Sénégal de la Banque mondiale. Grâce à des partenariats public-privé stratégiques, cette initiative soutient la vision du gouvernement d’une croissance inclusive en mettant en place des systèmes de transport intégrés qui améliorent le développement territorial et renforcent la connectivité entre Dakar et les pôles économiques régionaux. » L’approche technique est centrée sur la restructuration des lignes de bus prioritaires en un réseau hiérarchique qui s’intègre aux systèmes de transport en commun existants. La professionnalisation des opérateurs informels par le biais de programmes structurés de formation et de renouvellement du parc porte à la fois sur la qualité du service et l’inclusion économique. L’initiative intègre des normes de résilience climatique dans la conception des infrastructures, y compris des systèmes de drainage améliorés et des solutions fondées sur la nature pour faire face aux risques d’inondation. Le déploiement d’autobus à faibles émissions sur les corridors prioritaires, combiné à l’amélioration systématique de la gestion de la circulation, soutiendra la transition du Sénégal vers un développement urbain durable tout en réduisant l’empreinte environnementale du secteur des transports, conformément aux objectifs de croissance verte du pays. L’opération réduira considérablement la durée des trajets sur les principaux corridors tout en jetant les bases des phases futures du développement de la mobilité urbaine, y compris l’extension potentielle à des pôles régionaux et à des corridors de transport en commun supplémentaires. BM

Les flux d’IDE vers les économies en développement tombent à leur plus bas niveau depuis 2005

Les flux d’IDE vers les économies en développement tombent à leur plus bas niveau depuis 2005

Les obstacles au commerce et à l’investissement mettent en péril le financement du développement L’investissement direct étranger (IDE) stimule la croissance économique et contribue à améliorer les niveaux de vie, mais, selon une nouvelle étude de la Banque mondiale, les flux d’IDE vers les économies en développement ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2005, sur fond de hausse des obstacles au commerce et à l’investissement. Ces obstacles mettent gravement en péril les efforts déployés à l’échelle mondiale pour mobiliser des financements en faveur du développement. En 2023, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, les économies en développement n’ont reçu que 435 milliards de dollars d’IDE, soit le niveau le plus bas depuis 2005. Une tendance à la baisse parallèle à celle des flux d’IDE vers les économies à revenu élevé, qui ont également chuté à un niveau sans précédent depuis 1996, pour s’établir à 336 milliards de dollars en 2023. Les flux d’IDE vers les économies en développement ne représentaient en 2023 que 2,3 % du PIB, soit environ la moitié de leur niveau record en 2008. « Cette situation est le résultat de choix de politique publique, souligne Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale. Ce n’est pas une coïncidence si les IDE tombent au plus bas alors que la dette publique, elle, grimpe à des niveaux records. L’investissement privé devra désormais relancer la croissance économique, et il se trouve que les IDE sont l’une des formes d’investissement privé les plus productives. Or, ces dernières années, les gouvernements se sont employés à ériger des obstacles à l’investissement et au commerce alors même qu’ils devraient s’attacher résolument à faire tomber ces barrières. C’est un travers dont il faut se départir. » Du 30 juin au 3 juillet, Séville (Espagne) accueillera la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4). Représentants de gouvernements, d’institutions internationales, d’organisations de la société civile et du secteur privé se réuniront pour se pencher sur les moyens de mobiliser les financements nécessaires à la réalisation des principaux objectifs de développement mondiaux et nationaux. Le nouveau rapport de la Banque mondiale présente les politiques à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs alors que la croissance économique est au ralenti, les dettes publiques au plus haut et les budgets d’aide étrangère fortement réduits. L’assouplissement des restrictions à l’investissement constituera à cet égard une première étape indispensable : la moitié de toutes les mesures liées aux IDE annoncées depuis le début de cette année par les gouvernements des économies en développement ont consisté en des restrictions, une proportion jamais atteinte depuis 2010. « À l’approche de la Conférence sur le financement du développement, la forte baisse des IDE vers les économies en développement devrait sonner l’alarme pour la communauté internationale, ajoute Ayhan Kose, économiste en chef adjoint du Groupe de la Banque mondiale et directeur de la cellule Perspectives. Il est indispensable de mettre fin à ce ralentissement, non seulement parce que c’est une nécessité économique, mais aussi parce que c’est essentiel pour créer des emplois, instaurer une croissance soutenue et plus largement réaliser les objectifs de développement. Cela passera à la fois par des réformes nationales qui améliore le climat des affaires et par une coopération mondiale résolue qui permette de relancer les investissements transfrontaliers. » Selon l’étude, la conclusion de traités d’investissement s’accompagne généralement d’une hausse de plus de 40 % des flux d’IDE entre les États signataires. Or, seuls 380 nouveaux traités d’investissement sont entrés en vigueur entre 2010 et 2024, soit à peine un tiers du nombre enregistré dans les années 1990. De même, les pays les plus ouverts au commerce reçoivent généralement des flux d’investissement plus importants : l’étude fait état d’une hausse de 0,6 % des IDE pour chaque augmentation d’un point de pourcentage du ratio des échanges rapportés au PIB. Là encore, le nombre de nouveaux accords commerciaux signés au cours de la dernière décennie a diminué de moitié, pour passer d’une moyenne de 11 par an dans les années 2010 à six seulement dans les années 2020. En 2023, les IDE représentaient environ la moitié des financements extérieurs reçus par les économies en développement. Ils peuvent agir comme un puissant moteur de croissance économique : l’analyse des données de 74 économies en développement entre 1995 et 2019 montre qu’une augmentation de 10 % des flux d’IDE entraîne une augmentation de 0,3 % du PIB réel après trois ans. Et cet impact est même près de trois fois plus élevé, pour atteindre jusqu’à 0,8 %, dans les pays possédant des institutions plus solides, un meilleur capital humain, une plus grande ouverture au commerce et un secteur informel moins prépondérant. De même, l’incidence de la hausse des IDE est bien moindre dans les pays qui ne présentent pas ces caractéristiques. Par ailleurs, les IDE tendent à être concentrés dans les plus grandes économies. Entre 2012 et 2023, environ deux tiers des flux d’IDE vers les économies en développement étaient dirigés vers 10 pays seulement, la Chine représentant près d’un tiers du total, le Brésil et l’Inde environ 10 % et 6 % respectivement. Les 26 pays les plus pauvres ont quant à eux reçu à peine 2 % du total. En outre, près de 90 % du volume total d’IDE vers les économies en développement étaient originaires d’économies avancées, dont la moitié environ provenant de deux sources seulement : l’Union européenne et les États-Unis. Le rapport identifie trois axes d’action prioritaires pour les économies en développement. Premièrement, redoubler d’efforts pour attirer des IDE. Pour commencer, les pays devraient assouplir les entraves à l’investissement qui se sont multipliées au fil des dix dernières années. Ils devraient aussi relancer les efforts d’amélioration du climat de l’investissement, au point mort dans nombre de pays depuis dix ans. Le rapport montre en outre qu’une situation macroéconomique solide — une croissance saine et des gains de productivité du travail — contribuent également à accélérer les flux d’IDE. Une augmentation de 1 % de la productivité du travail, par exemple, est associée à une augmentation de 0,7 % des apports d’IDE. Deuxièmement, amplifier les retombées économiques des IDE. La promotion de l’intégration commerciale, l’amélioration des institutions, le renforcement du capital humain et l’encouragement

Guinée : renforcer la résilience climatique et la croissance économique avec le soutien du Groupe de la Banque mondiale

Guinée : renforcer la résilience climatique et la croissance économique avec le soutien du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) pour le Projet de pêche et d’aquaculture de Kounki de Guinée.Ce projet vise à renforcer la résilience climatique et à développer la chaîne de valeur dans les communautés de pêche et d’aquaculture dans les zones ciblées. Il s’agit d’améliorer l’adaptation par des opportunités d’emploi accrues, la diversification des moyens de subsistance et l’accès au financement pour les PME du secteur. Le projet prévoit également l’amélioration des infrastructures pour réduire les risques de catastrophe, la promotion de pratiques climatiques intelligentes et le renforcement des systèmes de gestion des pêches et des mangroves grâce à des approches scientifiques et communautaires. En complément des 100 millions de dollars, le projet Kounki bénéficie également d’un cofinancement de 20 millions d’euros de l’Agence française de Développement et d’une subvention de 5 millions de dollars de PROBLUE, portant le montant total à 128 millions de dollars auxquels s’ajoutent 4 millions d’euros issus du Contrat de Désendettement et de Développement France-Guinée (C2D). Ces financements de l’IDA et des partenaires représentent une étape significative dans leur engagement à promouvoir le développement durable et à réduire la pauvreté en Guinée. « Nous nous engageons à soutenir la Guinée dans son parcours vers le développement durable. En investissant dans la résilience des communautés de pêche et d’aquaculture, nous répondons aux défis immédiats, et nous posons également les bases de la croissance économique à long terme et de la sécurité alimentaire, » a déclaré Issa Diaw, représentant résident du Groupe de la Banque mondiale pour la Guinée. « Le projet Kounki permettra de stimuler la transformation structurelle en renforçant la capacité d’adaptation des communautés de pêche et d’aquaculture, particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique. » Le projet Kounki devrait améliorer considérablement les moyens de subsistance des communautés côtières de la Guinée en leur fournissant les outils et les ressources nécessaires pour s’adapter aux impacts du changement climatique. En promouvant des pratiques durables et en améliorant l’accès au financement, le projet vise à favoriser une économie plus résiliente et inclusive. « Le Projet de pêche et d’aquaculture de Kounki marque un tournant stratégique majeur dans notre ambition à transformer le secteur des pêches de la Guinée », a déclaré Mme Fatima Camara, Ministre des pêches et de l’économie maritime. « À travers cet appui substantiel du Groupe de la Banque mondiale et de ses partenaires, nous visons à améliorer les moyens de subsistance de nos communautés, à protéger nos ressources naturelles et à garantir que nos pêches contribuent de manière significative au développement de notre pays. » Le projet Kounki contribue à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de la Guinée « Simandou 2040 » et de la Stratégie Halieutique (2022-2027). Il soutiendra les réformes et investissements prioritaires clés liées au renforcement de la gouvernance des pêches, au développement des chaînes de valeur des pêches artisanale et de l’aquaculture, à la protection des écosystèmes et à la création d’un environnement favorable aux investissements du secteur privé. BM

Des communautés congolaises vont bénéficier de l’aide de 19,47 millions de dollars reçue par le pays pour réduire les émissions liées à la déforestation

Des communautés congolaises vont bénéficier de l’aide de 19,47 millions de dollars reçue par le pays pour réduire les émissions liées à la déforestation

La République Démocratique du Congo (RDC) a reçu 19,47 millions de dollars en reconnaissance de la réduction de 3,89 millions de tonnes d’émissions de carbone grâce aux efforts de protection et de restauration des forêts dans la province du Mai-Ndombe. Ce paiement provient du Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) de la Banque mondiale et marque le premier versement dans le cadre d’un accord plus large qui pourrait débloquer jusqu’à 55 millions de dollars pour la réduction de 11 millions de tonnes d’émissions. Une part importante des fonds ira aux communautés locales et aux peuples autochtones qui aident à mener les efforts de conservation des forêts sur le terrain. Une fois vérifiées de manière indépendante, ces réductions d’émissions sont converties en crédits carbone. En dehors des crédits payés par la Banque mondiale, la RDC recevra 1,7 million de crédits disponibles pour le gouvernement afin de les vendre en tant que crédits carbones de haute qualité. Cela offre une opportunité précieuse d’attirer des acheteurs privés, développer des activités fructueuses et faire avancer les objectifs climatiques et de développement de la RDC. Le Programme Juridictionnelle de Réductions des Émissions se concentre sur la province du Mai-Ndombe, qui abrite certaines des forêts les plus riches en biodiversité du monde et une partie essentielle du Bassin du Congo — le plus grand puits de carbone au monde. Le programme promeut un modèle de développement vert qui équilibre la réduction de la pauvreté, la conservation des ressources naturelles, la protection de la biodiversité et l’atténuation du changement climatique, tout en offrant des alternatives durables à la déforestation. Le programme devrait bénéficier à plus de 120 000 personnes — y compris aux femmes, aux jeunes et aux peuples autochtones — en promouvant la gestion durable des forêts et l’agroforesterie pour renforcer les moyens de subsistance. Il mettra 400 000 hectares sous gestion paysagère durable, créera des opportunités économiques à travers les chaînes de valeur forestières et l’écotourisme, et générera environ 2 000 emplois locaux. De plus, il soutiendra les institutions provinciales avec des investissements dans les infrastructures de huit territoires et réhabilitera plus de 900 kilomètres de routes rurales pour améliorer la connectivité et l’inclusion économique. « Cette réussite reflète la détermination de la République Démocratique du Congo à gérer ses forêts de manière responsable et à créer des opportunités pour notre peuple », a déclaré Eve BAZAIBA MASUDI, Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de la RDC. « Le programme Mai-Ndombe nous aide non seulement à protéger les écosystèmes vitaux, mais aussi à offrir des avantages directs aux communautés et à renforcer leurs moyens de subsistance. Nous sommes impatients de travailler avec nos partenaires pour étendre ce succès et garantir que les marchés du carbone fonctionnent pour la RDC et son peuple. » Pour s’assurer que le financement atteigne ceux qui travaillent sur le terrain, le gouvernement de la RDC a élaboré un Plan de Partage des Bénéfices transparent et inclusif en étroite consultation avec les parties prenantes locales. Le plan décrit comment les paiements de carbone seront distribués équitablement parmi les communautés locales, les peuples autochtones, les autorités coutumières et autres partenaires locaux au sein de la juridiction du Mai-Ndombe, avec une attention particulière aux groupes dépendants des forêts et vulnérables tels que les femmes et les jeunes. « Nous félicitons le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour cette étape importante », a déclaré Albert G. Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC. « Ce paiement est une reconnaissance des progrès du pays dans la protection de ses forêts et la création de nouvelles opportunités pour les communautés. Le programme Mai-Ndombe est un exemple de la manière dont la finance peut soutenir le développement local, renforcer la résilience et offrir des avantages tangibles aux personnes qui dépendent le plus de la forêt. » « Le Projet de Gestion Améliorée des Paysages Forestiers a jeté les bases de pratiques de gestion des terres et des forêts plus durables en RDC, et ces efforts portent maintenant leurs fruits », a déclaré Patrice Savadogo, Spécialiste Principal des Forêts à la Banque mondiale. « Le Programme de Réductions d’Émissions de Mai-Ndombe s’appuie sur cette base pour obtenir des résultats mesurables — réduire les émissions tout en soutenant les moyens de subsistance locaux — contribuant ainsi de manière significative à réaliser l’ambition de la RDC de pays solution face au défi du changement climatique ». BM

Tunisie : un nouveau projet pour consolider le système de santé et intensifier la lutte contre les pandémies

Tunisie : un nouveau projet pour consolider le système de santé et intensifier la lutte contre les pandémies

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé (le 28 mai, DNR) un financement de 125,16 millions de dollars, dont un don de 17,16 millions de dollars du Fonds de lutte contre les pandémies, pour appuyer les efforts de la Tunisie en vue d’améliorer l’accès à des services de santé résilients, de qualité et mieux préparés aux urgences. Ce soutien s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement du système de santé tunisien. Cette initiative nationale vise à renforcer la préparation aux pandémies et les soins d’urgence, à moderniser les services de soins de santé primaires, ainsi qu’à améliorer la gouvernance et la numérisation du système de santé publique. Le projet appuie la mise en œuvre de la Politique Nationale de Santé (PNS) de la Tunisie, une stratégie de réforme conduite par le gouvernement et axée sur l’accès équitable aux soins, avec un accent particulier sur la prévention et la protection de la santé. « En renforçant la résilience et la réactivité du système de santé tunisien, ce projet contribuera à garantir que tous les Tunisiens, en particulier les plus vulnérables, puissent accéder à des soins de qualité en temps utile, souligne Alexandre Arrobbio, chef des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Il s’appuie sur un partenariat solide qui a permis d’obtenir des résultats notables pendant la crise de la COVID19, qu’il s’agisse de la fourniture d’équipements de protection, du déploiement des vaccins, de l’approvisionnement en oxygène médical, du développement de plateformes numériques ou encore de la modernisation des hôpitaux et des laboratoires. Aujourd’hui, nous intensifions ces efforts pour soutenir la prestation de services de santé et la préparation aux futures pandémies à l’échelle nationale, en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé. » Le Projet de renforcement du système de santé tunisien vise à améliorer l’accès de l’ensemble de la population à des soins de santé critiques, à des services d’urgence et à des interventions hospitalières de qualité. Il bénéficiera également directement aux agents de santé de première ligne en renforçant leurs capacités dans des domaines clés tels que la surveillance des maladies, l’épidémiologie de terrain, les soins d’urgence et l’utilisation de systèmes numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques. Aligné sur les priorités de développement de la Tunisie, le projet contribuera à renforcer la préparation du pays en matière de santé publique et à assurer la continuité et la qualité des services essentiels. Le projet renforcera le système de santé à travers trois volets interdépendants. Il appuiera le développement de systèmes de surveillance intégrés à l’approche « Une seule santé » et le renforcement des infrastructures de laboratoire et de santé publique, afin de garantir des capacités solides de suivi et de riposte. Il réorganisera par ailleurs les services de soins de santé primaires au niveau communautaire en promouvant la médecine familiale, en adaptant les capacités des établissements aux besoins réels, et en développant la télémédecine ainsi que les dossiers médicaux électroniques, améliorant ainsi l’accessibilité, la continuité et la qualité des soins. Il contribuera enfin à améliorer les soins d’urgence et les infrastructures hospitalières en modernisant les flottes d’ambulances, en mettant en place des systèmes de répartition géolocalisés, et en renforçant les technologies de triage et de gestion des lits, afin d’assurer une prise en charge efficace, coordonnée et équitable des prestations de service. « La Tunisie redouble d’efforts pour améliorer la prestation des services de santé, en vue d’élargir l’accès aux soins et de les rendre plus équitables, explique Yassine Kalboussi, spécialiste de la santé à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Ce projet soutiendra la transformation technologique et structurelle du système de santé, renforcera les capacités du personnel de santé et améliorera la qualité des services, en particulier dans les zones les plus mal desservies. » BM

La Banque mondiale soutient la connectivité et la résilience des infrastructures routières au Mali

La Banque mondiale soutient la connectivité et la résilience des infrastructures routières au Mali

La Banque mondiale a approuvé (récemment) un crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant de 219.8 millions de dollars (environ 133 milliards F CFA) pour soutenir le Mali dans l’amélioration de la connectivité résiliente au climat des corridors routiers prioritaires du pays. Le Programme d’amélioration de la connectivité et la résilience des infrastructures routières (Mali Nafa Soro Siraw, Mali-NSS) réhabilitera et modernisera le tronçon Diéma-Sandaré, long de 137,7 km, du Corridor Bamako – Dakar par le Nord aux normes de résilience climatique. Il financera également la réhabilitation des aménagements annexes et hydrauliques le long des routes et pistes rurales dans les régions de Nioro et Kayes, autour de la zone d’influence du tronçon Diéma-Sandaré. Enfin, le projet renforcera les agences routières nationales par le biais d’un renforcement des capacités et d’investissements dans les institutions publiques. « La remise en état des tronçons détériorés améliorera la capacité d’adaptation du réseau routier national dans son ensemble, compte tenu de l’importance cruciale du Corridor Bamako – Dakar pour la connectivité. » a déclaré Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. « Grâce à cette nouvelle opération, des infrastructures routières de meilleure qualité, plus sûres et résilientes au climat amélioreront l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux marchés ; elles permettront également l’accès aux opportunités économiques, en particulier pour les femmes et les jeunes filles. » Le projet bénéficiera indirectement à un million d’habitants situés dans un rayon de 150 km le long de la route. Les bénéficiaires directs sont les usagers de la route et les populations proches des routes rénovées et entretenues. Le projet réduira également la durée des trajets et les coûts de transport pour les usagers de la route. BM