Le Mali obtient 150 millions de litres de gasoil du Niger : Un accord de partenariat crucial pour l’alimentation des centrales électriques du pays

Dans le cadre d’une coopération renforcée entre le Mali et le Niger, les deux pays ont finalisé un accord de partenariat portant sur la vente de 150 millions de litres de gasoil au Mali. Cet accord, signé ce mardi 16 avril 2024 à Koulouba, permettra d’alimenter les différentes centrales électriques du pays et de contribuer ainsi à la sécurité énergétique du Mali. La signature de cet accord est une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales entre le Mali et le Niger, deux pays aux destins liés. Cette initiative s’inscrit également dans la dynamique de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont les deux pays sont membres actifs. Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, a salué la coopération exemplaire entre le Mali et le Niger, tout en encourageant les Ministres de l’Énergie des deux pays à poursuivre leurs efforts pour une meilleure intégration énergétique régionale. Ces 150 millions de litres de gasoil seront destinés à la société Énergie du Mali (EDM-SA) pour alimenter les différentes centrales électriques du pays. Cet approvisionnement permettra de garantir une production d’électricité stable et fiable, contribuant ainsi au développement socio-économique du Mali. Cet accord de partenariat entre le Mali et le Niger est un exemple concret de coopération Sud-Sud au service du développement durable. Il témoigne de la volonté des deux nations de travailler ensemble pour le bien-être de leurs populations respectives. La signature de cet accord met en lumière le rôle crucial de l’AES dans la promotion de la coopération énergétique régionale. L’Alliance joue un rôle essentiel dans le développement de projets énergétiques structurants et dans la facilitation des échanges d’énergie entre ses pays membres. Cet accord de partenariat entre le Mali et le Niger constitue une avancée majeure pour la sécurité énergétique du Mali et pour le développement de la coopération régionale dans le domaine de l’énergie.

Le Niger et les Pays-Bas relancent leur coopération dans les domaines de l’hydraulique, de l’assainissement et de l’environnement

Le Colonel Maizama Abdoulaye, Ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement du Niger, a reçu hier matin en son cabinet Son Excellence Monsieur Paul Tholen, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Niger. Cette rencontre marque la reprise officielle de la coopération bilatérale entre les deux pays, après une interruption suite aux événements du 26 juillet 2023. La délégation néerlandaise, composée de conseillers et d’experts, est en visite de travail au Niger du 16 au 19 avril 2024. Cette visite vise à relancer la coopération dans les domaines de l’hydraulique, de l’assainissement et de l’environnement, des secteurs clés pour le développement durable du Niger. Les discussions entre le Ministre Maizama Abdoulaye et l’Ambassadeur Paul Tholen ont porté sur l’ensemble des activités du ministère et notamment sur le Programme de Planification Stratégique pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles de la Vallée du Niger 2022-2027. Ce programme, financé par le Royaume des Pays-Bas depuis 2022, vise à la régénération des ressources naturelles, à la restauration des terres dégradées et à la création d’emplois pour les communautés bénéficiaires. L’Ambassadeur Paul Tholen a réaffirmé l’engagement des Pays-Bas à soutenir le Niger dans ses efforts de développement durable. Il a annoncé que son équipe tiendra des séances de travail avec les experts du ministère pour formuler des propositions concrètes permettant la relance des activités précédemment suspendues. Le Ministre Maizama Abdoulaye a assuré le diplomate néerlandais du soutien du Gouvernement du Niger pour la reprise et la mise en œuvre efficiente des activités menées par le Royaume des Pays-Bas au Niger.

Retrait du Mali de la CEDEAO : Le Gouvernement met en place un comité de pilotage pour une gestion optimale des impacts

Le Gouvernement malien a tenu ce jour 11 Avril une rencontre inaugurale du Comité interministériel de pilotage du processus de gestion des impacts du retrait du Mali de la CEDEAO. Cette rencontre, qui a enregistré la participation d’une vingtaine de membres du Gouvernement, avait pour objectif d’orienter, d’harmoniser et d’examiner les actions liées à la gestion des impacts de ce retrait, tout en préservant les intérêts du pays. Plaçant les populations au cœur de ses préoccupations, le Comité a procédé à une revue approfondie des différents secteurs prioritaires de développement du pays. Cette analyse a permis d’identifier les défis, les enjeux et les opportunités liés au retrait du Mali de la CEDEAO. Les discussions ont également porté sur la mise en place de mécanismes de coordination efficaces aux niveaux ministériel et technique. Ces mécanismes permettront d’assurer un retrait apaisé et de garantir la continuité des services essentiels. Un chronogramme de travail assorti d’activités prioritaires a été élaboré à cet effet. Le Comité a également souligné l’importance de coordonner les actions avec les pays membres de l’Alliance Sahel (AES) en vue de mener des négociations concertées et harmonisées avec la CEDEAO.

Sénégal. De la prison à la présidence : Le destin extraordinaire de Diomaye Faye

L’histoire politique du Sénégal a connu un nouveau chapitre aujourd’hui avec l’investiture de Bassirou Diomaye Faye en tant que cinquième président de la République. L’ascension fulgurante de cet homme, âgé de 44 ans, n’a d’égale que son parcours atypique, marqué par un passage en prison et une carrière fulgurante au sein du mouvement « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (PASTEF). Né en 1980 dans un village modeste, Faye a gravi les échelons de l’administration publique grâce à son intelligence et sa rigueur. Son engagement politique s’est cristallisé au sein du mouvement PASTEF dirigé par Ousmane Sonko. En 2023, Faye a été incarcéré pendant plusieurs mois suite à des accusations controversées de diffamation. Cette épreuve n’a fait qu’attiser la sympathie du peuple sénégalais qui voyait en lui un homme intègre et courageux. Libéré en 2024, Faye a porté la candidature de PASTEF à l’élection présidentielle. Sa campagne, axée sur la rupture avec le système et la lutte contre la corruption, a rencontré un écho retentissant auprès d’une population lassée par les pratiques politiques traditionnelles. Le nouveau président, se retrouve désormais à la tête d’un pays en proie à de nombreux défis, notamment économiques et sociaux. Son immense tâche sera de répondre aux attentes de ses concitoyens et de traduire ses promesses en actions concrètes. Le destin extraordinaire de Diomaye Faye, de prisonnier à chef d’Etat, ne manquera pas d’inspirer et de fasciner bien au-delà des frontières du Sénégal. Aboubacar Ouedraogo

Laisser-passer exigé pour les Français, Niamey renforce ses contrôles face aux intrusions subversives

Depuis plusieurs semaines, les ressortissants français se rendant au Niger font face à de nouvelles exigences d’entrée. En plus d’un visa valide, un laisser-passer délivré par le ministère nigérien de l’Intérieur est désormais nécessaire. Cette mesure vise à contrer les intrusions d’individus se faisant passer pour des ONG et menant des activités subversives. Des contrôles renforcés ont été mis en place à l’aéroport de Niamey, avec des files d’attente spécifiques pour les Français et des vérifications approfondies par la Direction de la surveillance du territoire. Plusieurs cas de refoulements ont été signalés, même pour des personnes ayant des papiers en règle. Le Niger entend ainsi protéger sa sécurité nationale et lutter contre l’ingérence étrangère. La délivrance du laisser-passer permet une meilleure sélection des entrants et vise à empêcher l’infiltration d’individus malintentionnés.

France/Sénégal. Macron appelle Faye : « Partenariat renforcé » ou mainmise néocoloniale ?

Le président français, Emmanuel Macron, s’est empressé de féliciter le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et de lui proposer un « partenariat renforcé ». Mais derrière cette apparente cordialité, se cache-t-il une volonté de maintenir l’influence française au Sénégal, quitte à freiner les ambitions du nouveau chef d’État ? Dès vendredi, Macron a téléphoné à Faye pour le féliciter de sa victoire et lui proposer de « poursuivre et d’intensifier le partenariat entre le Sénégal et la France ». Un empressement qui peut être interprété comme une volonté de maintenir le Sénégal dans la sphère d’influence française. La France est le principal partenaire économique du Sénégal, avec des investissements importants dans des secteurs clés comme l’énergie, les infrastructures et l’agriculture. Mais ce « partenariat » est souvent critiqué par les Sénégalais, qui y voient une forme de néocolonialisme. Faye a été élu sur un programme de rupture avec le système en place. Il promet de lutter contre la corruption, de réduire les inégalités et de relancer l’économie. Reste à savoir s’il aura la liberté de mettre en œuvre ses réformes face aux pressions de la France et des autres puissances occidentales. Le nouveau président sénégalais devra être vigilant face aux sirènes de l’ancien système. S’il veut réellement mettre en place un « Nouveau Sénégal », il devra s’affranchir de la tutelle française et s’affirmer comme un leader indépendant.

Niger. Les États-Unis priés de plier bagage et de fixer un calendrier de retrait !

Niger. Les États-Unis priés de plier bagage et de fixer un calendrier de retrait !

Le gouvernement nigérien a officiellement demandé aux États-Unis de fournir un calendrier pour le retrait de leurs troupes du pays. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays sur la question de la présence militaire américaine. Le 16 mars dernier, le porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a publié un communiqué dénonçant l’accord sur le statut des forces américaines au Niger. La présence de 1000 soldats américains, principalement basés à la base de drones 201 d’Agadez, est désormais jugée indésirable. Suite à la demande de clarification de l’ambassadrice des États-Unis à Niamey, le gouvernement nigérien a confirmé son souhait de voir les troupes américaines quitter le pays. Une lettre officielle a été transmise à Washington pour exiger un calendrier de retrait concret. La demande de retrait des troupes américaines marque un tournant dans les relations entre le Niger et les États-Unis. Le pays sahélien entend désormais affirmer sa souveraineté et prendre en main sa propre sécurité.

Niger. 23 soldats tués dans une attaque terroriste, deuil national décrété

Le bilan d’une attaque terroriste perpétrée mercredi dans la région de Tillabéry (ouest du Niger) s’est alourdi à 23 soldats tués et 17 autres blessés, selon un bilan officiel provisoire publié jeudi. L’attaque, qui a visé un poste militaire, a également occasionné la destruction de quatre véhicules blindés et de quatre autres Toyota appartenant à l’armée nigérienne. En réponse à cette tragédie, le ministère de la Défense a décrété un deuil national de trois jours à partir de vendredi. Trente terroristes ont été tués lors de l’attaque, selon les autorités nigériennes. Le président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, a condamné l’attaque et a appelé à la mobilisation de la population contre le terrorisme.