La RDC à la lumière des vierges sages et celles insensées

OPINION. 1. Le Congo actuel ressemble à ce que fut l’humanité juste avant la calamité du Déluge. « Le Seigneur vit que la méchanceté de l’homme était devenue grande sur la terre, et que toutes les pensées de son cœur se portaient uniquement vers le mal à longueur de journée. Le Seigneur se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre ; il s’irrita en son cœur et il dit : « Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j’ai créés – et non seulement les hommes mais aussi les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel – car je me repens de les avoir faits. » (Genèse 6, 5-7). 2. Et pourtant dans cette corruption généralisée d’âmes et des esprits se distinguent non pas seulement Noé mais aussi les comportements des vierges, de ces personnes qui ont pris la décision de renoncer au prix trompeur des richesses de ce monde, de vivre à contre-courant de la mentalité ambiante du Malin en marchant jour et nuit à la rencontre de l’Epoux céleste. 3. Ces jeunes filles sont dites VIERGES parce qu’elles ne se sont pas souillées par tout ce qui corrompt le corps et les âmes de leurs contemporains. Elles sont des vierges parce qu’elles conservent une fidélité intégrale à Dieu seul, fuyant toute contamination avec toutes sortes d’idolâtrie. Elles sont restées pures et irréprochables au milieu d’une génération perverse et corrompue et continuent de briller comme des flambeaux (Philippiens 2, 15). Elles sont vierges parce qu’au fond de leur cœur brûle un grand FEU, le feu de l’Amour pour Dieu et pour leur peuple. Les langues de feu qu’on vit jadis sur la tête des apôtres au Cénacle le jour de la Pentecôte (Actes 2, 3), ce même feu-là brûle cette fois-ci dans leur cœur, il les embrase à cause de leur attachement indéfectible à Dieu. Leur cœur est embrasé par l’amour pour Jésus et elles sont prêtes à tout, jusqu’à renoncer à leur propre vie pour gagner les faveurs du cœur de l’Epoux céleste. 4. Ce grand feu intérieur ressort de façon visible sous forme de lampes allumées de par les bonnes œuvres que chacun de nous opère. Les bonnes œuvres pour redonner espoir à ceux qui ont faim et soif; les bonnes œuvres pour que la Vérité de l’Evangile soit professée sans ambages dans ce pays dévoré par le démon de mensonge, de fraude et de ruse. Les bonnes œuvres pour que la Justice de Dieu s’implante dans les cœurs et les institutions du pays. La lumière de par ces bonnes œuvres devra alors briller pour glorifier le Père dans les cieux (Mt 5, 16) et donner à ce peuple meurtri l’espoir de sortir du tunnel noir et de retrouver une vie un peu plus décente et plus prospère. 5. La différence entre les vierges sages et celles insensées est dans cette capacité de PERSÉVÉRANCE dans l’œuvre de maintenir la lampe allumée et de prendre des dispositions pour cela. En RDC actuelle, les ténèbres ont pris une telle épaisseur qu’il faut beaucoup de foi pour y résister. L’œuvre satanique de la Prima Curia du temps de Mobutu est désormais complétée par les Loges sataniques très puissantes installées au cœur du pouvoir politique et économique à Kinshasa et dans la plupart de grandes agglomérations. Elles ont répandu partout cette nouvelle et triste idéologie d’après laquelle faire le mal et conquérir les postes de pouvoir sont devenus la première des vertus. Sous le charme de cette idéologie, les vierges insensées qui avaient si bien commencé leur marche à la rencontre de l’Epoux ont dû abandonner en cours de route et n’ont pas pu attendre jusqu’à la dernière heure de la rencontre. Le pétrole de leurs vertus et le zèle de leur foi se sont épuisés sous la forte séduction du Mal et elles se sont assoupies dans un sommeil spirituel en tombant dans la triste habitude de faire ce qui est mal aux yeux de l’Eternel. 6. A l’heure où commence le banquet de noces, c’est seulement aux Vierges sages qui ont PERSÉVÉRÉ jusqu’au bout en faisant ce qui est BIEN et JUSTE et qui ont continué à briller de la lumière de leurs œuvres que sera ouverte la porte de la salle du banquet. Dans la suite, arrive ce qui est arrivé : « Et l’on ferma la porte » (Mt 24, 42). Le temps que les autres rechargent les lampes en reprenant à faire les bonnes œuvres, ce sera trop tard. Cette courte interruption leur aura été fatale. Et c’est la réponse à leur cri de supplication qui interpelle : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! », et la réponse de l’Epoux : « Amen, je vous le dis, je ne vous connais pas » (Mt 24, 44). 7. Cette fin tragique des vierges insensées est un sévère avertissement aux congolaises et aux congolais, citoyens de ce vaste et beau pays détruit en grande partie par ceux-là mêmes qui invoquent jour et nuit le Nom très saint de l’Eternel mais dans la vie quotidienne, font le mal et participent aux œuvres de corruption et de perversion qui continuent de précipiter ce pays dans un trou profond. Il arrivera un moment où chacun de nous aura à rendre des comptes… oui des comptes pour tout ce qu’il aura fait afin de garder allumée la lampe Congo ou en revanche pour l’éteindre. Par Germain Nzinga (Chercheur indépendant)