Maroc: Les grossistes s’attendent à une stabilité du volume des ventes au troisième trimestre 2024

Maroc: Les grossistes s’attendent à une stabilité du volume des ventes au troisième trimestre 2024

CONJONCTURE. 73% des grossistes s’attendent à une stabilité du volume global des ventes au troisième trimestre de 2024, selon les résultats des enquêtes trimestrielles de conjoncture réalisées par le Haut-commissariat au plan (HCP) auprès des entreprises opérant dans les secteurs des services marchands non financiers et du commerce de gros. En effet, dans une note d’information relatant les principales appréciations des grossistes telles qu’elles ressortent de ces enquêtes de conjoncture, le HCP indique : « Les anticipations de 73% des grossistes affichent une stabilité du volume global des ventes pour le 3ème trimestre de 2024, et une hausse selon 18% d’entre eux ». Selon les explications de l’institution publique, chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la hausse prévue des ventes dans le «Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabacs», le «Commerce de gros de biens domestiques» et les «Autres commerces de gros spécialisés». Cette variation s’expliquerait aussi par la baisse prévue des ventes dans le «Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication» et le «Commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants », poursuit la note. D’après les chefs d’entreprise opérant dans le secteur du commerce de gros, « les commandes prévues pour le troisième trimestre de 2024 seraient d’un niveau normal selon 79% des chefs d’entreprise». Quant à l’emploi, la note révèle qu’il « connaîtrait une stabilité des effectifs selon 82% des grossistes ». Toujours selon le Haut-commissariat, dirigé par Ahmed Lahlimi Alami, 28% des grossistes sondés dans le cadre de ces enquêtes estiment que les ventes du secteur du commerce de gros sur le marché local auraient connu une augmentation au deuxième trimestre de 2024. Ils sont 64% à soutenir qu’elles étaient stables durant cette même période. Comme le souligne l’organisme public dans sa note, cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la hausse des ventes dans le «Commerce de gros d’autres équipements industriels», le «Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabacs» et les «Autres commerces de gros spécialisés». Le HCP attribue également cette évolution à la baisse des ventes dans le «Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication», fait-il en outre remarquer. Pour 86% des grossistes, l’emploi aurait connu une stabilité au deuxième trimestre dernier. 88% d’entre eux estiment que les stocks de marchandises se seraient situés à un niveau normal alors que 80% des chefs d’entreprise interrogés sont persuadés que la tendance observée des prix de vente aurait affiché une stabilité (ils sont seulement 11% à penser au contraire à une baisse). A noter que les anticipations de 56% des chefs d’entreprise du secteur des services marchands non financiers révèlent une augmentation de l’activité globale au troisième trimestre de 2024, et une baisse selon 16% d’entre eux. Selon le HCP, ces anticipations seraient dues, d’une part, à la hausse de l’activité prévue dans les branches des «Transports aériens», de l’«Entreposage et services auxiliaires des transports» et des «Transports terrestres et transport par conduite» et, d’autre part, à la baisse de l’activité prévue dans les branches des «Activités de location et location-bail» et les «Activités de poste et de courrier». D’après l’institution, 49% des chefs d’entreprise de ce secteur prévoient une hausse de la demande et 26% une augmentation des effectifs employés. Il est à signaler que l’activité des services marchands non financiers aurait connu une hausse au deuxième trimestre de 2024, selon 68% des patrons sondés contre 15% qui estiment qu’elle aurait connu une baisse. Cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la hausse des activités au niveau des branches des «Télécommunications», des «Transports aériens» et des «Transports terrestres et transport par conduite», explique le Haut-commissariat dans sa note. La même source estime qu’elle aurait été aussi influencée par la diminution d’activité enregistrée au niveau des branches des «Activités immobilières», des «Activités de poste et de courrier» et de la «Programmation et diffusion». Par ailleurs, si le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) du secteur se serait établi à 70%, la note rapporte que les carnets de commandes du secteur se seraient situés à un niveau normal par 74% des patrons; tandis que « l’emploi aurait connu une augmentation selon 35% des chefs d’entreprise, et une diminution selon 22% ». Alain Bouithy Alain Bouithy

Maroc. L’embellie de l’activité industrielle se poursuit

Maroc. L’embellie de l’activité industrielle se poursuit

Bank Al-Maghrib (BAM) a publié les résultats de son enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie au titre du mois de février 2024. Il ressort de cette étude, menée du 1er au 29 mars 2024, que l’amélioration de l’activité industrielle s’est poursuivie au deuxième mois de l’année en cours. En effet, l’enquête dont les résultats sont établis sur la base d’un taux de réponse de 63%, «fait ressortir une amélioration de l’activité, avec une progression aussi bien de la production que du taux d’utilisation des capacités de production (TUC) qui se serait situé à 79%», a indiqué la Banque centrale. D’après l’institution publique, la hausse de la production aurait concerné les principales branches d’activité alors que les ventes auraient baissé, recouvrant un repli des expéditions à l’étranger et une hausse sur le marché local. Par branche, l’enquête révèle que les ventes auraient enregistré une hausse dans l’«agro-alimentaire» et dans le «textile et cuir», une stagnation dans la «mécanique et métallurgie» et une baisse dans la «chimie et parachimie» et dans l’«électrique et électronique», selon BAM. A l’exception de la «chimie et parachimie», où elles auraient baissé, les commandes auraient marqué une hausse dans l’ensemble des branches. Quant aux carnets de commandes, l’analyse des résultats montre qu’ils se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans la «mécanique et métallurgie» et dans la «chimie et parachimie», normal dans le «textile et cuir» et supérieur à la normale dans l’«électrique et électronique» et dans l’« agro-alimentaire». L’autre enseignement tiré de cette enquête est que les industriels anticipent une hausse de la production et des ventes dans toutes les branches d’activité dans les trois prochains mois,  sauf dans le «textile et cuir» où ils s’attendent à leur stagnation. Toutefois, 28% des entreprises ayant participé à cette enquête «indiquent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et 26% pour ce qui est des ventes», a fait remarquer Bank Al-Maghrib. Dans le détail, la production de la branche «agro-alimentaire» aurait augmenté, avec un TUC qui se serait situé à 71% tandis que les ventes auraient connu une hausse, recouvrant une progression sur le marché local et un repli sur le marché étranger. Avec un carnet qui se serait situé à un niveau supérieur à la normale, les commandes, elles, auraient de leur côté progressé. Bien qu’ils s’attendent à une hausse de la production et des ventes au cours des trois prochains mois, plus de 50% des chefs d’entreprise indiquent un manque de visibilité quant à l’évolution future de l’activité. Dans la branche « textile et cuir », la production et les ventes auraient enregistré une hausse dans l’ensemble des sous-branches hormis l’«industrie du cuir et de la chaussure» où la production aurait baissé, a relevé BAM indiquant que le TUC se serait ainsi établi à 80%. Recouvrant une hausse dans l’«industrie du cuir et de la chaussure» et dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures» et une baisse dans l’«industrie textile», les commandes auraient enregistré un accroissement en février dernier, selon l’institution précisant que le carnet de commandes se serait situé à un niveau normal. «Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une stagnation de la production et des ventes, avec 30% d’entre eux qui signalent des incertitudes quant à leur évolution future», a noté la Banque centrale. L’enquête a en outre relevé que la production de la «chimie et parachimie» aurait progressé et le TUC se serait établi à 78%, alors que les ventes se seraient repliées aussi bien sur le marché local qu’étranger; tout comme les commandes auraient baissé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Les entreprises s’attendent toutefois à une hausse de la production et des ventes au cours des trois mois à venir, quand bien même «une entreprise sur quatre indique un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production», selon BAM. Toujours selon les résultats de l’enquête de BAM, la production de la «mécanique et métallurgie» aurait progressé et le TUC se serait établi à 90%, les ventes auraient connu une stagnation, recouvrant une hausse sur le marché local et une baisse sur celui étranger. En parallèle, les commandes auraient progressé et les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale. Optimistes, les patrons opérant dans cette branche anticipent une hausse de la production et des ventes dans les trois prochains mois. Tout comme ceux de la branche «électrique et électronique» qui  prévoient également une hausse de la production et des ventes. Ces derniers estiment toutefois que la production dans cette branche aurait reculé et le TUC se serait situé à 80% ; de même que les ventes auraient baissé en lien avec le repli des expéditions à l’étranger. La hausse n’aurait été observée qu’au niveau des ventes sur le marché local. Quant aux commandes, elles auraient progressé et le carnet de commandes se serait situé à un niveau supérieur à la normale. Alain Bouithy

Maroc. Les patrons partagés entre optimisme et incertitudes

Maroc. Les patrons partagés entre optimisme et incertitudes

Les industriels ont abordé la fin de l’année 2023 avec optimisme, selon l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre du mois de novembre 2023. Malgré quelques incertitudes sur l’évolution future de la production et des ventes, les patrons des entreprises opérant dans le secteur industriel anticipent des améliorations au cours des trois prochains mois dans toutes les branches. A l’exception  toutefois de l’«agro-alimentaire», ont-ils toutefois estimé. En effet, l’enquête menée du 1er au 27 décembre 2023 révèle qu’ils s’attendent cependant à une baisse de la production et une stagnation des ventes dans la branche «agro-alimentaire», a fait savoir la Banque centrale. Elle fait en outre ressortir une amélioration de l’activité, avec un Taut d’utilisation des capacités de production (TUC) qui se serait stabilisé autour de 76%. D’après les résultats de l’enquête, la production aurait enregistré une hausse, recouvrant des augmentations dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie», une stagnation dans le «textile et cuir» et dans l’«agro-alimentaire» et une baisse dans l’«électrique et électronique». Les ventes auraient pour leur part affiché un accroissement aussi bien sur le marché local qu’étranger, a également rapporté Bank Al-Maghrib après analyse des opinions recueillies. Selon l’institution, par branche, les ventes auraient enregistré une progression dans la «chimie et parachimie», dans la «mécanique et métallurgie» et dans le «textile et cuir», une stagnation dans l’«électrique et électronique» et une baisse dans l’«agro-alimentaire». Les commandes auraient de leur côté connu une hausse, recouvrant des accroissements dans la «chimie et parachimie», dans la «mécanique et métallurgie» et dans l’«électrique et électronique», une stagnation dans le «textile et cuir» et une diminution dans l’«agro-alimentaire». Quant aux carnets de commandes, les industriels estiment qu’ils se seraient situés à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des branches à l’exception de l’«électrique et électronique» où ils auraient été à un niveau normal. Dans le détail, la production de la branche «agro-alimentaire» aurait stagné, avec un TUC qui se serait situé à 67%, les ventes auraient connu une baisse, les commandes auraient diminué avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Les chefs d’entreprise s’attendent au final à une baisse de la production et à une stagnation des ventes au cours des trois prochains mois, même si près du tiers des entreprises indiquent cependant un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes. La production de la branche «textile et cuir» aurait de son côté enregistré une stagnation, le TUC se serait ainsi établi à 82%. Les ventes auraient marqué une progression dans toutes les sous-branches hormis l’«industrie de l’habillement et des fourrures» où elles auraient plutôt reculé ;  les commandes auraient stagné avec un carnet de commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels anticipent une hausse de la production et des ventes, quand bien même 27% d’entre eux signaleraient des incertitudes quant à leur évolution future. Pour les industriels, la production de la «chimie et parachimie» aurait progressé et le TUC se serait établi à 76%, les ventes auraient progressé aussi bien sur le marché local qu’étranger, tout comme les commandes auraient augmenté avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale. Dans ces conditions, ils anticipent une amélioration de l’activité dans les trois mois à venir. A noter que la production de la «mécanique et métallurgie» aurait augmenté et le TUC se serait établi à 82%, les ventes auraient aussi progressé tant sur le marché local qu’étranger. En parallèle, les commandes se seraient accrues et les carnets de commandes se seraient situés à un niveau inférieur à la normale. Ainsi, pour les trois prochains mois, les patrons s’attendent à une hausse de la production et des ventes, alors que 28% d’ente eux déclarent des incertitudes sur l’évolution future des ventes. Quant à la production de la branche «industries électriques et électroniques»,  elle aurait reculé et le TUC se serait situé à 83%. Pendant ce temps, les ventes auraient stagné, avec une  baisse sur le marché local et une hausse sur celui étranger ; les commandes auraient enregistré une progression et le carnet des commandes se serait situé à un niveau normal. Pour les patrons, la production et les ventes devraient enregistrer des hausses dans les trois prochains mois. Alain Bouithy

Ventes de smartphones en hausse en Afrique: deux pays en tête

La commercialisation de smartphones a augmenté en Afrique en un an malgré des défis, entre autres macroéconomiques, selon une étude de Canalys. L’Afrique du Sud et l’Égypte sont les pays où la croissance des ventes a été la plus importante. Au troisième trimestre de 2023, les achats des téléphones intelligents en Afrique ont connu une progression de 12% par rapport à la même période de 2022, avec au moins 17,9 millions d’unités expédiées, ressort-il d’une analyse récente de la société Canalys. Selon lui, malgré une dévaluation rapide de la devise, le marché sud-africain des smartphones a connu une croissance remarquable de 20%… Lire la suite sur Sputniknews

Maroc. Les ventes dans le commerce de gros devaient se maintenir en cette fin d’année

Maroc. Les ventes dans le commerce de gros devaient se maintenir en cette fin d’année

Le volume global des ventes devrait se stabiliser au titre du quatrième trimestre de l’année 2023, selon les anticipations des patrons des entreprises opérant dans le secteur de gros. C’est du moins ce qui ressort des enquêtes trimestrielles de conjoncture réalisées par le Haut-commissariat au plan (HCP) auprès de ces derniers et dont les résultats viennent d’être rendus publics. D’après l’organisme public, chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, « les anticipations de 59% des grossistes affichent une stabilité du volume global des ventes pour le 4ème trimestre 2023, et une hausse selon 23% d’entre eux ». Cette évolution serait principalement attribuable à la hausse prévue des ventes dans le «Commerce de gros de biens domestiques» et le «Commerce de gros d’autres équipements industriels», a expliqué le Haut-commissariat dans une note d’information relatant les résultats des enquêtes de conjoncture auprès des entreprises relevant des secteurs du commerce de gros et des services marchands non financiers, au titre du quatrième trimestre 2023. Toujours selon l’institution, cette évolution serait également  justifiée par la baisse prévue des ventes dans les «Autres commerces de gros spécialisés»   et le « Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac». De l’avis des grossistes, les commandes prévues pour le quatrième trimestre 2023 seraient d’un niveau normal selon 79% d’entre eux, tandis que l’emploi connaîtrait une stabilité des effectifs selon 82% des chefs d’entreprise. Dans sa note, le HCP rapporte par ailleurs que les ventes du secteur du commerce de gros sur le marché local auraient connu une stabilité au troisième trimestre 2023, selon 60% des grossistes interrogés et une hausse selon 20% d’entre eux. D’après les explications de l’organisme, cette évolution serait principalement attribuable à la hausse des ventes dans le «Commerce de gros d’autres équipements industriels» et les «Autres commerces de gros spécialisés».  Cette évolution serait également due à la baisse des ventes dans le «Commerce de gros de biens domestiques» et le «Commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants», souligne-t-il indiquant que l’emploi aurait connu une stabilité selon 82% des chefs d’entreprise. Quant aux stocks de marchandises, 85% des grossistes estiment qu’ils se seraient situés à un niveau normal, ajoutant que « la tendance observée des prix de vente aurait affiché une hausse, selon 43% des chefs d’entreprise et une stabilité selon 51% d’entre eux ». En ce qui concerne les anticipations des chefs d’entreprise du secteur des services marchands non financiers, pour le quatrième trimestre 2023, les enquêtes de conjoncture du Haut-commissariat révèlent une hausse de l’activité globale, selon plus d’un tiers des patrons interrogés (34%) et une baisse selon plus d’un quart d’entre eux (26%). Ces anticipations seraient dues, d’une part, à la hausse de l’activité prévue dans les branches des «Transports terrestres et transport par conduites» et de l’«Entreposage et services auxiliaires des transports» et, d’autre part, à la baisse de l’activité prévue dans les branches des «Transports aériens» et de l’«Hébergement et restauration», a indiqué l’institution dans sa note. La même source révèle par ailleurs que « près des deux tiers des chefs d’entreprise de ce secteur prévoient une stabilité de la demande et 31% une augmentation des effectifs employés ». Il est à noter qu’au troisième  trimestre 2023, l’activité des services marchands non financiers aurait connu une hausse selon 70% des patrons, et une baisse selon 13%, comme l’a souligné le HCP de même source. Selon l’institution, cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la hausse d’activité au niveau des branches des «Télécommunications», des «Transports aériens» et de l’«Hébergement et restauration» et, d’autre part, de la baisse d’activité enregistrée au niveau des «Activités de location et location-bail» et des «Activités de poste et de courrier». Le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) du secteur se serait établi à 78%. Le HCP conclut en ajoutant que « les carnets de commandes du secteur se seraient situés à un niveau normal selon 77% des patrons, et inférieure à la normale selon 18% », alors que l’emploi aurait connu une stabilité selon 78% des chefs d’entreprise et une baisse selon 14%. Alain Bouithy

Les industriels prudemment optimistes pour les trois prochains mois (Maroc)

Les industriels prudemment optimistes pour les trois prochains mois (Maroc)

L’activité industrielle continue de s’améliorer, selon les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie de Bank Al-Maghrib au titre du mois de février 2023 suggérant que cela devrait se poursuivre au cours des trois prochains mois. L’enquête auprès des industriels, qui a été menée du 1er au 30 mars 2023, montre ainsi que la production aurait augmenté et le Taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait établi à 73% après 72% le mois précédent. Etablis sur la base d’un taux de réponse de 63% et synthétisés sous forme de soldes d’opinion, les résultats de ce sondage soulignent que la production aurait connu une hausse dans toutes les branches d’activité à l’exception de la «mécanique et métallurgie» où elle aurait plutôt reculé. De l’avis des chefs d’entreprise opérant dans le secteur industriel, les ventes auraient enregistré en février 2023 un accroissement dans toutes les branches hormis l’«agroalimentaire» et le «textile et cuir» où elles auraient stagné, rapporte la Banque centrale. Selon eux, par destination, les ventes locales auraient stagné au cours du deuxième mois de l’année, tandis que celles destinées à l’export se seraient accrues. S’agissant des commandes, l’enquête révèle qu’elles auraient connu une hausse recouvrant des augmentations dans la «chimie et parachimie», dans la «mécanique et métallurgie» et dans l’«électrique et électronique» et des baisses dans le «textile et cuir» et dans l’«agro-alimentaire », indique BAM. Quant aux carnets de commandes, les opinions des chefs d’entreprise se rapprochent pour dire qu’ils se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale dans toutes les branches d’activité. A l’exception de l’«électrique et électronique» où ils ressortent supérieurs à la normale. Quoi qu’il en soit, et quand bien même un quart des entreprises déclarent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et des ventes, les industriels anticipent une amélioration de l’activité au cours des trois prochains mois. Avec un TUC qui se serait situé à 76%, la production de la branche «agroalimentaire» aurait connu un accroissement en février 2023, les ventes auraient pour, leur part, enregistré une stagnation, tandis que les commandes auraient, de leur côté, reculé (avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale). Soulignons que l’enquête suggère que les chefs d’entreprise s’attendent à une hausse de la production et des ventes au cours des trois prochains mois, même si 41% d’entre eux déclarent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et des ventes. A l’exception de l’« industrie du cuir et de la chaussure » où elle aurait plutôt baissé, la production de la branche « textile et cuir » aurait en parallèle enregistré une progression dans l’ensemble de ses sous branches, d’après Bank Al-Maghrib qui note, dans ces conditions, que le TUC se serait situé à 78%. La Banque centrale rapporte en outre que les ventes auraient affiché une stagnation, reflétant des hausses dans l’«industrie textile» et dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures» et un recul dans l’«industrie du cuir et de la chaussure». Dans le même temps, les commandes auraient enregistré une baisse, recouvrant une diminution dans l’«industrie du cuir et de la chaussure», une stagnation dans l’«industrie textile » et une hausse dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures », ajoute-t-elle précisant que le carnet des commandes se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Au titre des trois prochains mois, les industriels déclarent s’attendre «à une stagnation de la production et des ventes ». Selon les résultats de l’enquête, 37% d’entre eux déplorent un manque de visibilité quant à l’évolution future de la production et 39% pour ce qui est des ventes. Les opinions sont plutôt positives du côté dans la branche «chimie et parachimie» où les industriels estiment que la production aurait progressé et le TUC se serait établi à 72%, les ventes auraient affiché une hausse tant sur le marché local qu’étranger, les commandes se seraient accrues, avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale. Sans surprise, les industriels de la branche anticipent ainsi une amélioration de l’activité au cours des trois mois à venir, note la Banque centrale. Les industriels actifs dans la branche «mécanique et métallurgie» assurent que la production aurait baissé et le TUC se serait établi à 69%. Ils estiment, en revanche, que « les ventes auraient progressé, résultat d’une hausse des expéditions à l’étranger et d’une stagnation des ventes locales», selon BAM affirmant que les commandes auraient augmenté, avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale. Quand bien même 28% des entreprises déclarent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et 27% pour ce qui est des ventes, les opinions des patrons opérant dans cette branche anticipent également une hausse de la production et des ventes pour les trois prochains mois. Enfin, la production aurait augmenté en février et le TUC se serait situé à 78% dans la branche «électrique et électronique », assurent les chefs d’entreprise sondés. Selon eux, les ventes auraient de même enregistré une hausse tant sur le marché local qu’étranger, tout comme les commandes auraient progressé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau supérieur à la normale. Pour les trois prochains mois, les industriels indiquent une hausse de la production et des ventes. Toutefois, 45% d’entre eux n’auraient pas de visibilité quant à l’évolution future de la production. Alain Bouithy

Maroc. Les ventes du secteur automobile poursuivent leur croissance

Maroc. Les ventes du secteur automobile poursuivent leur croissance

Les exportations automobiles ont poursuivi leur croissance à fin janvier 2023, contribuant fortement encore une fois l’équilibre de la balance commerciale en début de cette année. En effet, selon les données publiées récemment par l’Office des changes, elles ont affiché une augmentation de 44,8% correspondant à +3,09 milliards de dirhams (MMDH) à fin  janvier  2023.  De ces données, il ressort que les ventes du secteur automobile se sont établies à 10,00 MMDH à fin janvier 2023 au lieu de 6,91 MMDH à la même période de l’année 2022. « Cette évolution fait suite à la hausse des ventes des principaux segments du secteur, à savoir le segment de la construction (+48,4% ou +1,27 MMDH), celui du câblage (+51% ou +1,19 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+26,6% ou +159MDH) », a expliqué l’Office des changes dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de janvier 2023. Globalement, à fin janvier 2023, les exportations de marchandises ont atteint 32,63 MMDH contre 31,49 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 3,6% (+1,14 MMDH). Comme nous l’avons relevé dans un précédent article, faisant état de la hausse de 10,6% du déficit commercial du Maroc à fin janvier, cet accroissement a concerné la majorité des secteurs, essentiellement, le secteur de l’automobile, celui de l’électronique et électricité et celui du textile et cuir, a précisé l’Office dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs de janvier dernier. A titre de comparaison, au terme de l’année 2022, les exportations de biens avaient progressé de 29,4% (+96,70 MMDH) s’élevant à 426,10 MMDH contre 329,40 MMDH un an auparavant. Précisons que le secteur automobile s’était positionné en tant que deuxième meilleur secteur exportateur derrière les phosphates et dérivés. En effet, comme l’avait relevé l’Office des changes dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs de 2022, cet accroissement avait concerné les exportations de la totalité des secteurs, à leur tête, les phosphates et dérivés, le secteur de l’automobile et celui de l’agriculture et agroalimentaire. D’après les chiffres d’alors, les ventes du secteur automobile s’étaient élevées à 111,29 MMDH au terme de l’année écoulée affichant un accroissement de 33% correspondant à +27,60 MMDH. Selon ces données, cette hausse avait concerné les ventes du segment de la construction (+40%), celles du segment du câblage (+28,9%) et dans une moindre mesure celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges (+3,7%), avait commenté l‘organisme public dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs de 2022. Alain Bouithy Recul des ventes de voitures neuves au Maroc En baisse de 10,56 % par rapport à la même période de 2022, les ventes globales des voitures neuves au Maroc se sont établies à 23.197 unités à fin février dernier, a constaté l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM). Selon les statistiques mensuelles, par segment, le nombre des nouvelles immatriculations de véhicules particuliers (VP) s’est élevé à 21.282 unités au titre des deux premiers mois de cette année, en repli de 7,77%, alors que celui de véhicules utilitaires légers (VUL) s’est chiffré à 1.915 unités (-33,07%), rapporte la MAP. Avec une part de marché de 22,97%, soit 4.888 unités écoulées à fin février 2023, la marque Dacia domine le segment des VP, indique la même source. Elle est suivie par Renault qui a écoulé 3.615 unités (part de marché de 16,99%) et de Hyundai (3.009 unités et 14,14% de part de marché). D’après les chiffres publiés par l’AIVAM, pour ce qui est du segment VUL, Renault a écoulé 369 unités (19,27% de part de marché), devant DFSK qui a vendu 335 véhicules (17,49% de part de marché) et Fiat avec 267 unités (13,94% de part de marché), poursuit-on. Pour ce qui est du premium, il en ressort que la marque Audi a écoulé 588 unités, soit une part de marché de 2,76%, devant Mercedes (504 unités et une part de 2,37%) et BMW (414 véhicules et une part de 1,95%) ;  tandis que Porsche a écoulé 60 unités, avec une part de marché de 0,28%, alors que les ventes de Jaguar ont atteint 19 voitures (0,09%). A.B