Le tourisme mondial sur la voie d’une reprise complète

Le tourisme mondial sur la voie d’une reprise complète

Les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur l’évolution du tourisme à l’échelle internationale sont bien plus que rassurantes. Voire satisfaisantes. Selon cette institution spécialisée des Nations unies destinée à promouvoir et à développer ce secteur, le tourisme international a surmonté rapidement le déclin dû à la pandémie de Covid-19. La reprise est telle qu’il serait sur la voie d’une reprise complète. « Le tourisme international a continué de se relever de la pire crise de son histoire, le nombre d’arrivées ayant atteint 84% des niveaux pré-pandémiques entre janvier et juillet 2023 », a ainsi constaté l’OMT. Même en dépit des défis économiques et géopolitiques, ces chiffres laissent apparaître que « la demande touristique continue de faire preuve d’une résilience remarquable et d’une reprise soutenue », a poursuivi l’agence onusienne. D’après la nouvelle édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, qui retrace la reprise du secteur sur l’année 2023 jusqu’à la fin du mois de juillet, « 700 millions de touristes ont voyagé à l’étranger entre janvier et juillet 2023, soit 43% de plus qu’au cours des mêmes mois de 2022. Juillet a été le mois le plus chargé avec 145 millions de voyageurs internationaux enregistrés, soit environ 20% du total des sept mois ». Comme le relève le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, les données recueillies par l’institution des Nations unies « montrent une fois de plus que le tourisme se redresse vigoureusement dans toutes les régions du monde ». Si l’évolution des récentes données est des plus encourageantes, au point de permettre au secteur de se rétablir, il faut espérer que celui-ci s’adapte également à la réalité. Car, « les phénomènes météorologiques extrêmes auxquels nous avons assisté ces derniers mois ainsi que les défis cruciaux que pose la gestion de flux touristiques croissants soulignent la nécessité de bâtir une industrie plus inclusive, plus durable et plus résiliente et de veiller à ce que la reprise aille de pair avec une refonte de notre secteur», a estimé Zurab Pololikashvili. Toutes les régions du monde ont connu de forts taux de reprise du tourisme au cours des sept premiers mois de 2023, grâce à la demande de voyages internationaux émanant de plusieurs grands marchés émetteurs. Toujours selon le Baromètre OMT du tourisme, le Moyen-Orient, l’Europe et l’Afrique viennent en tête du rebond de ce secteur dans le monde. Ainsi, avec des arrivées supérieures de 20% aux niveaux pré-pandémiques, les données montrent que le Moyen-Orient a enregistré les meilleurs résultats de janvier à juillet 2023, la région restant pour l’instant la seule à dépasser les niveaux de 2019. Considérée comme la plus grande région de destination au monde, l’Europe a pour sa part atteint 91% des niveaux d’avant la pandémie. Selon les explications de l’organisation internationale, la reprise du secteur est « soutenue par une demande intrarégionale robuste et par les voyages en provenance des États-Unis ». Quant à l’Afrique, les données disponibles suggèrent qu’elle « a récupéré 92% des visiteurs d’avant la crise au cours de cette période de sept mois et les Amériques 87% ». Enfin, il ressort des mêmes données que la reprise s’est accélérée en Asie et dans le Pacifique « pour atteindre 61% des niveaux d’arrivées pré-pandémiques après l’ouverture de beaucoup de destinations et de marchés émetteurs à la fin de 2022 et au début de cette année ». Ainsi que le relève l’OMT dans son rapport, tous « ces résultats montrent que le tourisme international est en bonne voie pour atteindre 80 à 95% des niveaux d’avant la pandémie en 2023 ». Selon l’agence onusienne, les perspectives pour septembre-décembre 2023 laissent ainsi entrevoir une poursuite de la reprise, selon le dernier indice de confiance de l’OMT. Ce quand bien même cela se fait à un rythme plus modéré après la haute saison des voyages de juin-août. Pour l’institution, il ne fait aucun doute « ces résultats seront tirés par la demande encore contenue et par l’augmentation de la connectivité aérienne, en particulier en Asie et dans le Pacifique, où la reprise est encore modeste », a-t-elle assuré. Alain Bouithy

Le tourisme mondial s’accélère au premier trimestre

Le tourisme mondial s’accélère au premier trimestre

La reprise du tourisme s’est accélérée au premier trimestre 2022, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’assouplissement des restrictions et la hausse de la confiance ont beaucoup contribué à cette évolution permettant ainsi au secteur touristique de poursuivre sa reprise à un rythme soutenu. Après analyse des données de l’OMT, il ressort globalement que « les destinations ont reçu près de trois fois plus d’arrivées internationales au premier trimestre 2022 qu’à la même période de 2021, l’Europe étant en tête du rebond du secteur », a indiqué l’organisation internationale. Ces données montrent que « le tourisme international a connu une augmentation de 182% en glissement annuel en janvier-mars 2022, les destinations du monde entier ayant reçu quelque 117 millions d’arrivées internationales, contre 41 millions au premier trimestre 2021 ». Selon le dernier Baromètre du tourisme mondial de l’OMT, « sur les 76 millions d’arrivées internationales supplémentaires au cours des trois premiers mois, quelque 47 millions ont été enregistrées en mars, ce qui montre que la reprise s’accélère ». Dans le détail, l’Europe a accueilli près de quatre fois plus d’arrivées internationales (+280%) au premier trimestre 2022 qu’au cours de la même période de 2021, a indiqué l’OMT précisant que les résultats ont été portés par une forte demande intrarégionale. S’il est établi que les arrivées ont plus que doublé (+117%) au cours des mêmes trois mois dans les Amériques, les chiffres rendus publics par l’OMT montrent que les arrivées en Europe et dans les Amériques sont toutefois restées respectivement de 43 % et 46 % en dessous des niveaux de 2019. La reprise étant également au rendez-vous du coté du Moyen-Orient (+132 %) et de l’Afrique (+96%) qui ont connu une forte croissance au premier trimestre 2022 par rapport à 2021, selon les mêmes données. Mais à en croire l’organisation internationale, celles-ci montrent également que les arrivées sont restées respectivement de 59 % et 61% en dessous des niveaux de 2019. Quant à l’Asie-Pacifique, les données révèlent qu’elle « a enregistré une augmentation de 64% par rapport à 2021, mais les niveaux étaient là encore inférieurs de 93% aux chiffres de 2019, car plusieurs destinations sont restées fermées aux voyages non essentiels ». A noter que la répartition par sous-région montre que les Caraïbes et le sud de l’Europe méditerranéenne continuent d’afficher les taux de reprise les plus rapides, a fait savoir l’organisation. Selon l’OMT, « dans les deux cas, les arrivées se sont rétablies à près de 75% des niveaux de 2019, certaines destinations atteignant ou dépassant les niveaux pré-pandémie ». Quoi que nous enseignent ces données, et en dépit du fait que le tourisme international reste de 61% en dessous des niveaux de 2019, l’OMT est persuadée que la reprise progressive devrait se poursuivre tout au long de l’année 2022.  Et pour cause : « davantage de destinations assouplissent ou lèvent les restrictions de voyage et la demande refoulée est libérée », a constaté l’organisation. L’OMT en veut pour preuve : «au 2 juin, 45 destinations (dont 31 en Europe) étaient exemptes de restrictions liées à la Covid-19. En Asie, un nombre croissant de destinations ont commencé à assouplir ces restrictions». Mais attention! L’organisation mondiale du tourisme a toutefois prévenu que « la situation économique difficile, associée à l’offensive militaire de la Fédération de Russie en Ukraine, représente un risque baissier pour la reprise du tourisme international ». Quand bien même il n’a eu qu’un impact direct limité sur les performances globales, « ce conflit a d’importantes répercussions économiques au niveau mondial ». Dans ce sens qu’il exacerbe les prix déjà élevés du pétrole et l’inflation générale et perturbe les chaînes d’approvisionnement internationales ; au point d’entraîner « une hausse des coûts de transport et d’hébergement pour le secteur du tourisme », a-t-elle fait savoir. Il est important de relever que la dernière édition du Baromètre du tourisme mondial révèle en outre que les recettes d’exportation se redresseront plus rapidement à mesure que les dépenses augmenteront. Selon l’OMT, « les recettes totales des exportations touristiques (y compris les recettes du transport de passagers) ont atteint un montant estimé à 713 milliards d’USD en 2021, soit une augmentation de 4% en termes réels par rapport à 2020, mais toujours de 61% en dessous des niveaux de 2019 ». Les recettes du tourisme international ont pour leur part atteint 602 milliards d’USD, soit également 4% de plus en termes réels qu’en 2020, a poursuivi l’organisation précisant que l’Europe et le Moyen-Orient ont enregistré les meilleures performances, les revenus atteignant environ 50% des niveaux pré-pandémiques dans les deux régions. Alain Bouithy

Le tourisme mondial reste en dessous des niveaux d’avant-pandémie

Le tourisme mondial reste en dessous des niveaux d’avant-pandémie

L’embellie du tourisme mondial observée au terme de l’année  2021 n’est qu’un feu de paille, si l’on décortique plus en profondeur les premières estimations de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon les données statistiques recueillies et rendues publiques récemment par l’organisation, en 2021, le tourisme mondial a connu une progression de 4% par rapport à 2020 atteignant ainsi 415 millions contre 400 millions un an plus tôt. Mais en dépit de cette performance, il reste très en dessous des niveaux d’avant-pandémie. Puisque les arrivées de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) sont restées inférieures de 72% à celles de 2019, l’année d’avant la pandémie, comme l’a fait savoir l’organisation. «Le tourisme international a connu un léger rebond au deuxième semestre 2021, avec des arrivées internationales en repli de 62% au troisième trimestre comme au quatrième trimestre par rapport aux niveaux d’avant-pandémie», selon la première édition de l’année 2022 du Baromètre OMT du tourisme mondial. En attendant de déterminer dans toute son ampleur l’impact du variant Omicron et de l’explosion des cas de Covid-19, les données limitées à disposition montrent que les arrivées internationales en décembre ont été de 65% inférieures aux niveaux de 2019. Qu’à cela ne tienne, en raison des différences en ce qui concerne les restrictions sur la mobilité, les taux de vaccination et les niveaux de confiance des voyageurs, il apparait clairement que le rythme du redressement du tourisme mondial demeure lent et inégal d’une région du monde à l’autre. Il ressort de l’analyse des données relatives à ce secteur que l’Europe et les Amériques ont enregistré en 2021 les plus forts résultats par rapport à 2020 (+19% et +17% respectivement), quand bien même ceux-ci sont restés dans les deux cas inférieurs de 63% aux niveaux d’avant-pandémie. Par sous-région, les statistiques de l’organisation suggèrent que les Caraïbes ont affiché la meilleure performance (+63% par rapport à 2020, mais 37% en dessous de 2019). Bien que demeurant à des niveaux inférieurs respectivement de 54% et 56% à ceux de 2019, l’Europe méridionale méditerranéenne (+57%) et l’Amérique centrale (+54%) ont aussi bénéficié d’un net rebond. A noter que l’Amérique du Nord (+17%) et l’Europe centrale et orientale (+18%) ont aussi dépassé les niveaux de 2020. Tandis que l’Afrique a connu parallèlement «une hausse de 12% des arrivées en 2021 par rapport à 2020, même si les chiffres restent de 74% inférieurs à ceux de 2019». Si les arrivées ont reculé de 24% par rapport à 2020 et de 79% par rapport à 2019 au Moyen-Orient, tout porte à croire qu’en Asie-Pacifique «les arrivées étaient encore de 65% en dessous des niveaux de 2020 et de 94% inférieures aux chiffres d’avant-pandémie, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels», a constaté l’OMT. Selon l’organisation, «la contribution économique du tourisme en 2021 (mesurée en produit intérieur brut direct du tourisme) est estimée à 1.900 milliards d’USD, au-dessus des 1.600 milliards d’USD de 2020 ». Mais comme l’a fait remarquer l’OMT dans son rapport, elle reste encore bien loin des chiffres d’avant-pandémie (3.500 milliards d’USD). En ce qui concerne les recettes d’exportation du tourisme international, l’OMT prévoit qu’elles «pourraient dépasser les 700 milliards d’USD en 2021, ce qui représente un léger mieux par rapport à 2020 en raison de l’augmentation des dépenses par voyage, mais c’est moins de la moitié des 1.700 milliards d’USD enregistrés en 2019». S’agissant du niveau moyen de recettes par arrivée, le rapport élaboré par l’organisation estime qu’il devrait atteindre 1.500 USD en 2021, contre 1.300 USD en 2020. Cette variation serait due aux volumes importants d’épargne accumulée et à l’allongement de la durée des séjours, ainsi qu’aux tarifs de transport et d’hébergement plus élevés. A ce propos, «la France et la Belgique font état de baisses des dépenses touristiques relativement plus faibles, de -37% et de -28%, respectivement, par rapport à 2019», souligne le document soutenant que l’Arabie Saoudite (-27%) et le Qatar (-2%)  ont affiché aussi des résultats légèrement meilleurs en 2021. En ce qui concerne l’année en cours, les experts de l’OMT rapportent que la plupart des professionnels du tourisme (61%) tablent sur des perspectives plus favorables pour 2022. En effet, «ils sont 58% à s’attendre à un rebond en 2022, essentiellement au troisième trimestre, et 42% à tabler sur un rebond potentiel seulement en 2023», selon le rapport. Précisant toutefois qu’une majorité (64%) des experts estiment désormais que le retour des arrivées internationales aux niveaux de 2019 n’interviendra qu’en 2024 ou après, contre 45% d’après l’enquête de septembre. Alain Bouithy

La reprise du tourisme mondial se fait lente et fragile

La reprise du tourisme mondial se fait  lente et fragile

Le tourisme mondial a connu une embellie au troisième trimestre 2021, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui estime toutefois que la reprise demeure encore fragile. Il a rebondi pendant la saison estivale de l’hémisphère nord, après un premier semestre 2021 morose. Ce qui a dopé « les résultats du troisième trimestre de l’année, notamment en Europe », a indiqué l’institution spécialisée des Nations unies. Il ressort, en effet, du dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, que les arrivées de touristes internationaux (visiteurs avec nuitées) ont bondi de 58% en juillet-septembre par rapport à la même période de 2020. Dans son rapport, rendu public récemment, l’agence onusienne constate néanmoins que le nombre des arrivées touristiques est resté inférieure de 64 % aux niveaux enregistrés en 2019. « Les données pour le troisième trimestre de 2021 sont encourageantes. Toutefois, les arrivées sont toujours inférieures de 76 % aux niveaux prépandémiques et les résultats dans les différentes régions du monde restent inégaux », a en outre fait savoir le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. A en croire l’OMT, les données recueillies montrent que « l’Europe a enregistré la meilleure performance relative au troisième trimestre, avec des arrivées internationales en baisse de 53 % par rapport à la même période de trois mois de 2019. En août et septembre, les arrivées, en retrait de 63 % par rapport à 2019, affichaient leurs meilleurs résultats mensuels depuis le début de la pandémie ». Selon la dernière édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, entre janvier et septembre, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont reculé de 20 % par rapport à 2020, représentant ainsi une nette amélioration par rapport aux six premiers mois de l’année (-54 %). La même source indique que les arrivées ont dépassé les niveaux de 2020 au cours des neuf premiers mois de 2021 dans certaines sous-régions, notamment en Europe du Sud et méditerranéenne, dans les Caraïbes, en Amérique du Nord et centrale. Selon les données disponibles, il ressort du même rapport que « certaines îles des Caraïbes et d’Asie du Sud, ainsi que quelques petites destinations d’Europe méridionale et méditerranéenne, ont connu leurs meilleures performances au troisième trimestre 2021, avec des arrivées proches des niveaux pré-pandémiques, voire parfois supérieures », rapporte en outre l’organisation internationale. En dépit de la remontée constatée au troisième trimestre de l’année, l’OMT constate que le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde ; en raison « des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs ». « Alors que l’Europe (-53 %) et les Amériques (-60 %) ont bénéficié d’une amélioration relative au cours du troisième trimestre 2021, les arrivées en Asie et dans le Pacifique ont diminué de 95 % par rapport à 2019, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels », a relevé l’organisation dans sa publication spécialisée. Après analyse, il ressort par ailleurs que « l’Afrique et le Moyen-Orient ont enregistré des baisses respectives de 74 % et 81 % au troisième trimestre 2021 par rapport à 2019 ». En revanche, la Croatie (-19 %), le Mexique (-20 %) et la Turquie (-35 %) ont affiché les meilleurs résultats en juillet-septembre 2021, a indiqué l’OMT. Au niveau des recettes du tourisme international, les données font état d’une amélioration du même ordre. En ce sens que, « le Mexique a enregistré le même niveau de recettes qu’en 2019 tandis que la Turquie (-20 %), la France (-27 %) et l’Allemagne (-37 %) ont connu un repli comparativement moindre qu’en début d’année ». S’agissant des voyages à l’étranger, l’OMT rapporte que les résultats ont également été quelque peu meilleurs, notamment en France et en Allemagne où ils ont enregistré respectivement, -28 % et -33 % pour les dépenses du tourisme international au troisième trimestre. Comme le relève l’organisation mondiale du tourisme dans son rapport, « la reprise en toute sécurité du tourisme international continuera de dépendre largement d’une réponse coordonnée entre les pays en termes de restrictions de voyage, de protocoles de sécurité et d’hygiène harmonisés et d’une communication efficace pour contribuer à rétablir la confiance des consommateurs, en particulier à un moment où les cas se multiplient dans certaines régions ». Alain Bouithy

Le tourisme mondial a connu en 2020 la pire année de son histoire

Le tourisme mondial a connu en 2020 la pire année de son histoire

L’ Organisation mondiale du tourisme (OMT) a publié récemment des chiffres éloquents. D’après l’institution spécialisée des Nations unies, en 2020, les destinations ont enregistré 1 milliard d’arrivées internationales en moins par rapport à l’année précédente. Les raisons de ce recul : l’effondrement sans précédent de la demande et l’instauration généralisée de restrictions sur les voyages, selon l’OMT qui, en guise de comparaison, rappelle que la crise économique mondiale de 2009 s’était traduite par une baisse de 4 %. D’après les dernières données de l’organisation chargée de promouvoir et de développer le tourisme mondial, les arrivées internationales ont chuté de 74%. Il s’agit du plus mauvais résultat de l’histoire du tourisme mondial. Pour l’OMT, « cette mise à l’arrêt des voyages internationaux représente une perte de recettes d’exportation estimée à 1.300 milliards d’USD – plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009 ». Pour mieux apprécier la gravité de la situation, l’organisation précise dans le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial que « la crise menace de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises ». Avec une baisse de 84% en 2020, l’Asie-Pacifique a connu la plus forte chute du nombre des arrivées, soit 300 millions en moins; le Moyen-Orient et l’Afrique ont tous deux enregistré un recul de 75% ; tandis que l’Europe a affiché, de son côté, une baisse de 70% des arrivées de touristes. En dépit du léger rebond observé à l’été dernier, l’Europe a connu la plus forte chute en chiffres absolus, avec plus de 500 millions de touristes internationaux en moins au cours de l’année écoulée. Tandis que les Amériques ont, pour leur part, enregistré une baisse de 69% des arrivées internationales. A l’échelle mondiale, notons que la situation n’est pas près de s’améliorer puisque de nombreux pays sont actuellement en train de remettre en place des restrictions plus sévères sur les voyages. Celles-ci comprennent les tests obligatoires, les quarantaines et, dans certains cas, la fermeture totale des frontières, autant d’éléments qui pèsent sur la reprise des voyages internationaux. Comme l’a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili : «Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée». L’OMT reste toutefois optimiste. Puisque, parallèlement à ces restrictions, «le déploiement progressif d’un vaccin contre la Covid-19 devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs, contribuer à l’assouplissement des restrictions sur les déplacements et permettre, progressivement, à la situation des voyages de rentrer dans l’ordre au cours de cette année», a expliqué l’organisation. Pour Zurab Pololikashvili, il va sans dire que « l’harmonisation, la coordination et la numérisation des mesures de réduction des risques liés à la Covid-19 au niveau des voyages, notamment le dépistage, le traçage et les certificats de vaccination, sont fondamentales pour promouvoir des voyages sûrs et pour préparer le redressement du tourisme quand les conditions le permettront ». Analysant les perspectives pour 2021, l’OMT rapporte que près de la moitié des personnes interrogées (45%) dans le cadre d’une récente enquête estimaient les perspectives plus favorables pour 2021 que pour l’an dernier. Selon les résultats de cette enquête, 25% des personnes sondées tablaient sur des résultats comparables en 2021 et 30% s’attendaient à de plus mauvais résultats. L’enquête a également montré que «50% des personnes interrogées s’attendent maintenant à ce que le rebond ne se produise qu’en 2022, alors qu’elles étaient 21% en octobre 2020. L’autre moitié des personnes interrogées continue de tabler sur un rebond potentiel en 2021, mais elles sont moins nombreuses que lors de l’enquête d’octobre 2020 (79% comptaient sur un redressement en 2021)», a constaté l’OMT. A propos du retour du tourisme mondial aux niveaux d’avant la pandémie, il est important de noter que si 43% des personnes interrogées citent 2023, elles sont en fait 41% à ne compter sur un retour aux niveaux de 2019 qu’en 2024 ou après, a constaté l’organisation. Poursuivant sur les perspectives de redressement du tourisme mondial, « d’après les scénarios de l’OMT sur une période plus longue pour 2021-2024, on peut penser qu’il faudra de deux ans et demi à quatre ans au tourisme international pour retrouver les niveaux de 2019 », a estimé l’institution onusienne. Alain Bouithy

Les signes d’une reprise du tourisme mondial se font jour

Les signes d’une reprise du tourisme mondial se font jour

C’est la bonne nouvelle de cette période marquée par une conjoncture économique internationale particulièrement difficile induite par la pandémie du coronavirus. Alors que la crise sanitaire continue à mettre à rude épreuve des pans entiers de l’économie mondiale, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a noté des signes d’une reprise du secteur touristique à l’échelle internationale.Grâce à l’intervention «prompte et vigoureuse» des gouvernements du monde face au défi du Covid-19,ce secteur semble en effet enfin repartir. « Les gouvernements du monde entier ont réagi rapidement et avec force pour atténuer l’impact du Covid-19 sur leurs secteurs du tourisme », a relevé l’institution spécialisée des Nations unies pour le tourisme dans une récente étude. La relance de ce secteur, considéré comme un important pourvoyeur d’emplois et un pilier de la croissance économique dans de nombreux pays à vocation touristique, devrait profiter à bien des égards au Maroc dont le tourismea gravement étéfrappé par la pandémie du Covid-19. A rappeler que ce secteur occupe une place primordiale dans l’économie nationale, « en tant que contributeur de taille au développement de celle-ci, représentant environ 7% du produit intérieur brut, avec plus d’un demi-million d’employés », a déclaré, vendredi 19 juin dernier à Rabat, le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, cité par la MAP, lors d’une rencontre consultative avec les opérateurs du secteur. Soulignons également que ce secteur « génère 80 milliards de devises et 125 milliards de dirhams de recettes », comme l’a relevé Hassan Bargach, le président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Rabat-Salé-Kénitra, dans un entretien à la MAP. Pour le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, il ne fait aucun doute que « la détermination des gouvernements à soutenir le tourisme et maintenant à le faire redémarrer témoigne de l’importance du secteur ». Etant donné que le tourisme apporte une contribution considérable aux moyens d’existence et à la croissance économique dans de nombreux pays, particulièrement dans les pays en développement,le SG de l’OMTa jugé qu’«il est donc vital d’assurer une reprise du tourisme au bon moment et de manière responsable». Il est à noter que la forme la plus répandue du dispositif gouvernemental de relance à l’échelle de toute l’économie était celle des incitations fiscales, notamment l’exonération ou le report du paiement des taxes (TVA, impôt sur les sociétés, etc.), a constaté l’OMT dans un communiqué rappelant qu’il a exhorté les gouvernements et les organisations internationales à élever le tourisme au rang de priorité. L’agence a aussi constaté la fourniture d’une assistance économique d’urgence et d’aides aux entreprises. Ce, « grâce à des mesures monétaires comme les lignes spéciales de crédit à taux réduits, de nouveaux régimes de prêts et des garanties bancaires d’Etat pour faire face aux difficultés de trésorerie », a-t-elle relevé dans une note de synthèse sur le tourisme et le Covid-19. Selon la même source,« ces politiques sont complétées par un troisième pilier destiné à protéger les millions d’emplois menacés, implanté dans de nombreux pays sous forme d’aménagements tels qu’une exonération ou une réduction des prélèvements sociaux, des subventions salariales ou des mécanismes d’appui spéciaux pour les travailleurs indépendants ». Dans son rapport, l’institution spécialisée des Nations unies a également assuré que les petites entreprises, soit 80 % de la filière touristique, reçoivent une assistance ciblée dans de nombreux pays. S’agissant du Maroc, rappelons que plusieurs mesures ont été instaurées par le Comité de veille économique (CVE) afin d’aider les entreprises du secteur à surmonter l’impact économique du coronavirus. Comme nous l’avons relayé dans une de nos précédentes éditions, il s’agit essentiellement du report ou de la suppression des charges sociales (CNSS et CIMR), des dégrèvements d’impôt (IR, IS et TVA), pour toute la période de la crise, du report des échéances bancaires de 12 mois, du maintien des lignes de crédit et de l’ouverture des lignes d’emprunts sur 12 mois avec réduction du taux d’intérêt à 2% pour cette période. A souligner qu’en plus d’examiner de plus près toutes les mesures spécifiques pour le tourisme mises en place dans les pays, la note de synthèse « donne des exemples de mesures budgétaires et monétaires, d’initiatives pour protéger les emplois et promouvoir la formation et l’acquisition de compétences, de travaux de veille du marché et de partenariats public-privé, ainsi que de politiques pour le redémarrage du tourisme ». Dans le cadre de l’étude ainsi réalisée pour la note de synthèse, il est indiqué que sur les 220 pays et territoires passés en revue au 22 mai, 167 ont signalé avoir pris des mesures pour atténuer les effets de la crise. A en croire l’OMT, 144 d’entre eux ont adopté « des politiques budgétaires et monétaires et 100 ont pris des mesures spécifiques pour soutenir les emplois et la formation, dans le tourisme et dans d’autres secteurs économiques clés ». Alain Bouithy

Les destinations méditerranéennes boostent le tourisme mondial

Les destinations méditerranéennes boostent le tourisme mondial

Le tourisme mondial se porte bien, si l’on en croit les derniers chiffres rendus publics dernièrement par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon l’institution spécialisée des Nations unies, le nombre de touristes internationaux a connu une croissance de 6%, entre janvier et juin 2017, nettement supérieure à la tendance de ces dernières années. «A l’échelle mondiale, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) au premier semestre ont augmenté de 6% par rapport à la même période l’an passé », a indiqué l’organisation soulignant qu’il s’agit de la plus forte croissance jamais enregistrée depuis 2010, avec une hausse largement supérieure à la tendance soutenue et constante de 4 %. « Le nombre d’arrivées de touristes internationaux au premier semestre 2017 est le plus fort jamais enregistré en sept ans et demi », a-t-elle ajouté. En effet, il ressort du dernier Baromètre OMT du tourisme mondial que les destinations à travers le monde ont accueilli 598 millions de touristes internationaux, au premier semestre 2017, soit 36 millions de plus par rapport à la même période en 2016. «Ce résultat s’explique par la forte croissance constatée dans de nombreuses destinations et la poursuite de la reprise dans celles qui avaient connu une baisse au cours des dernières années », a relevé l’institution notant que la croissance a été la plus soutenue au Moyen-Orient (+9%), en Europe (+8%) et en Afrique (+8%). Dans ce tableau, on notera que l’Asie et le Pacifique ont connu une progression de 6% du nombre de touristes internationaux alors que les Amériques ont enregistré une hausse de 3%. En détail, l’OMT a relevé dans un communiqué que les destinations méditerranéennes ont enregistré une croissance particulièrement forte au premier semestre 2017. En effet, l’Europe du Sud et la région méditerranéenne ont connu une progression de 12%, alors que l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ont affiché respectivement une évolution de 16% et 9%. «Cette tendance s’explique par la bonne santé de nombreuses destinations de la région, combinée à une forte reprise dans certaines destinations qui avaient enregistré une baisse ces dernières années, comme la Turquie, l’Egypte et la Tunisie», a expliqué l’institution. La même source a, par ailleurs, noté que les arrivées de touristes internationaux au mois de juin ont augmenté de 8% en Europe du Nord, de 6% en Europe occidentale et de 4% en Europe centrale et orientale, ajoutant que l’Afrique subsaharienne a vu ses arrivées de touristes internationaux bondir de 4%. L’Asie du Sud (+12%) a de son côté contribué à tirer la croissance en Asie et dans le Pacifique. Elle est suivie de l’Océanie (+8%, de l’Asie du Sud-Est (+7 %), et un peu plus bas de l’Asie du Nord-Est qui a enregistré des résultats plus mitigés (+ 4%). Dans la région des Amériques, la plupart des destinations ont maintenu leurs bons résultats. La croissance a été robuste en Amérique du Sud (+6%), en Amérique centrale (+5%) et dans les Caraïbes (+4%). En Amérique du Nord (+2%), les bons résultats enregistrés au Mexique et au Canada ont été partiellement compensés par une baisse des arrivées aux Etats-Unis, première destination de la région. Comme l’a indiqué l’OMT sur son site web, «le premier semestre de l’année comptabilise généralement 46% du total annuel des arrivées de touristes internationaux». Le second semestre comprenant trois jours de plus, mais aussi les mois de juillet et d’août, qui correspondent à la haute saison dans l’hémisphère nord, a-t-il précisé.