Togo/AFIS 2022 : le chef de l’Etat plaide pour un partenariat public-privé renforcé

Togo/AFIS 2022 : le chef de l’Etat plaide pour un partenariat public-privé renforcé

Dans un contexte de crise économique mondiale, l’engagement des leaders africains pour l’émergence d’un marché continental des services financiers innovants, durables et soutenables est plus qu’indispensable. Le premier sommet en présentiel sur l’Industrie financière africaine (AFIS) ouvert par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ce 28 novembre 2022, s’inscrit déjà cette dynamique. Dans son adresse aux acteurs du monde économique et financier public et privé, le Président de la République a proposé des mécanismes pour répondre aux enjeux des systèmes financiers africains. Pour le chef de l’Etat togolais, la transformation structurelle de l’industrie financière africaine passe par un partenariat renforcé entre les acteurs étatiques et du secteur privé, dans lequel le rôle de l’Etat doit être déterminant en matière d’amélioration du climat des affaires. « L‘avenir de l’Afrique se construira sur la collaboration étroite entre les gouvernements et le secteur bancaire.  Tout d’abord, l’Etat doit promouvoir un environnement des affaires attractif. Qu’il s’agisse de la fiscalité, de stabilité juridique ou de contraintes administratives, les progrès sont considérables ». Pour y arriver, le Président de la République invite les gouvernements africains à favoriser l’information sur le climat des affaires et les affaires elles-mêmes, en vue de permettre au secteur privé international d’avoir une juste perception des opportunités d’investissements. Ce mécanisme porte déjà ses fruits au Togo avec la mise en œuvre de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025. « Nous travaillons sans relâche pour permettre une juste perception des occasions d’investissements. C’est ainsi que le Togo a développé sa Feuille de Route 2025, offrant une banque de projets cohérente et bancable. Issus d’un travail de longue haleine et d’une connaissance minutieuse du terrain, nous avons pensé ces projets comme le chaînon manquant dans le financement de l’économie par le secteur privé ». En plus de la question d’information, le chef de l’Etat a insisté sur le rôle d’arbitre que l’Etat doit jouer dans ce partenariat public-privé en vue de rendre les investissements durables et responsables. L’innovation aussi reste fondamentale dans cet élan de promotion de l’industrie financière africaine. Les partenaires de la plateforme AFIS ont remercié le chef de l’Etat pour son engagement dans la transformation de l’industrie financière à l’échelle du continent.  Le Vice-président pour l’Afrique de la Société financière internationale (SFI), Sergio Piment et le Président Directeur général du Groupe Jeune Afrique Média, Amir Ben Yahmed, ont tous relevé le rôle de Lomé comme hub financier dans la sous-région ouest africaine. Les travaux de ce sommet se déclinent en tables-rondes et panels de discussions portant notamment sur le baromètre de l’industrie financière africaine, la refondation du financement agricole pour lutter contre l’insécurité alimentaire, le mobile money, la consolidation des partenariats, le financement des PME, la stratégie des banques face à l’inflation, le développement de l’assurance des consommateurs via les plateformes numériques et la finance inclusive.

Bank Al-Maghrib et la SFI signent un mémorandum d’entente (Maroc)

Bank Al-Maghrib et la SFI signent un mémorandum d’entente (Maroc)

S’enquérir des meilleures pratiques internationales en matière d’accès des femmes au financement. Tel est l’objectif du mémorandum d’entente signé récemment à Rabat entre Bank Al-Maghrib et la Société financière internationale (SFI), une organisation du Groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé. La signature de ce protocole d’entente avec la SFI, considérée comme la plus importante institution internationale d’aide au développement au service du secteur privé dans les pays émergents, « permettra à Bank Al-Maghrib de s’enquérir des meilleures pratiques internationales dans ce domaine en profitant de l’expertise de la SFI et de son réseau mondial d’experts », a indiqué la banque centrale. Dans un communiqué publié le jour même, Bank Al-Maghrib a expliqué que « ce partage d’expériences et d’expertise se concrétisera à travers des actions de sensibilisation et de renforcement des capacités qui seront menées auprès des banques, des établissements de paiement et des autres institutions financières afin que ces opérateurs assimilent mieux les spécificités des entreprises détenues ou dirigées par des femmes ». Dans le cadre dudit mémorandum d’entente, les deux partenaires prévoient ainsi d’effectuer « un travail de terrain pour détecter les difficultés rencontrées aussi bien en termes de collecte des données par genre que d’accompagnement pour la conception de produits financiers adaptés », a relevé Bank Al-Maghrib de même source. Dans son communiqué, l’institution publique a précisé que son action et celle de la SFI auprès des institutions financières « s’étendront à l’amélioration de la qualité de gestion et de la communication des données relatives à l’entrepreneuriat féminin ». Soulignons, par ailleurs, que « cet accord vise également à améliorer l’inclusion financière des entreprises détenues ou gérées par des femmes à travers la diffusion auprès des institutions financières des meilleures pratiques liées aux offres bancaires destinées aux femmes », ainsi que l’a fait savoir la banque centrale. Rappelons que la Société financière internationale, qui travaille avec le secteur privé dans les pays en développement afin de contribuer à créer des opportunités pour tous, s’était auparavant associée à Bank Al-Maghrib pour renforcer l’évaluation du crédit au Maroc. C’était en février 2018. Cette année-là, les deux partenaires avaient organisé une conférence internationale sur les meilleures pratiques en matière de registres nationaux de crédit, en mettant l’accent sur la manière dont les données de crédit peuvent aider les autorités de régulation à assurer leurs fonctions institutionnelles, notamment celle d’assurer la stabilité financière. Ce travail conjoint s’inscrivait dans « le cadre d’un projet plus vaste visant, d’une part, à renforcer l’infrastructure d’évaluation du crédit au Maroc pour améliorer l’inclusion financière et, d’autre part, à permettre à la banque centrale de mieux accomplir ses responsabilités institutionnelles à travers un environnement technologique moderne », avait mentionné Bank Al-Maghrib dans un communiqué publié à cette période. Institution sœur de la Banque mondiale au sein du groupe du même nom, la Société financière internationale utilise et mobilise ses produits et services, ainsi que ceux des autres institutions du Groupe, afin d’apporter des solutions de développement adaptées aux besoins de ses clients, souligne-t-on sur le site Internet de cette institution financière. « Ses ressources financières, son expertise technique, son expérience mondiale et sa culture de l’innovation lui permettent d’aider ses partenaires à surmonter leurs difficultés financières, opérationnelles ou politiques », précise-t-on de même source. Alain Bouithy