Algérie. Réunion consacrée à la restitution des travaux sur le développement des compétences dans le secteur financier

Le Ministre des Finances, Monsieur Laaziz FAID, a présidé le mercredi 22 janvier 2025, une réunion stratégique dédiée à la restitution des travaux du groupe de travail chargé de l’élaboration d’un plan de développement des compétences dans le secteur financier. Cette initiative, qui englobe les domaines de la banque, des assurances et du marché financier, témoigne de la priorité accordée à la valorisation de la ressource humaine et à l’amélioration de ses compétences. Lors de l’ouverture de la réunion réunissant les représentants des professions financières et les directeurs des centres de formation du secteur, Monsieur le Ministre a réaffirmé l’engagement du ministère à faire du développement des compétences humaines une priorité centrale des réformes économiques et financières en cours. Monsieur le Ministre a indiqué, également, que les principaux objectifs de ce plan consistent à préparer les équipes à relever les défis liés à la transformation numérique, à diversifier les instruments de financement et à renforcer les avantages comparatifs de l’économie nationale. Au cours de de cette rencontre, une présentation globale des travaux a été effectuée par le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité, suivie d’une restitution détaillée des conclusions et recommandations par le Délégué Général de l’UAR, qui a assuré la coordination des travaux du groupe et enfin, le Directeur des Ressources Humaines a exposé le plan opérationnel pour la mise en œuvre de ces recommandations. Le plan proposé met l’accent sur la formation continue et la spécialisation pour les cadres et employés des institutions bancaires et financières, l’adoption de nouvelles technologies et le renforcement des compétences numériques et le développement de compétences en gestion des risques, en conformité avec les meilleures pratiques internationales, notamment dans les domaines de l’assurance et des marchés financiers. Ce plan propose, également, la promotion de partenariats académiques et de collaborations internationales pour garantir une expertise de haut niveau. M.FAID a tenu à souligner que ce plan stratégique vise à anticiper les évolutions du marché, à renforcer l’attractivité du secteur financier en offrant des opportunités de développement professionnel, à améliorer les performances opérationnelles et à fidéliser les talents. Il a également insisté sur l’importance d’identifier objectivement les insuffisances et de proposer des mesures correctives constructives en optimisant les moyens existants. En conclusion, Monsieur le Ministre a rappelé que l’investissement dans les compétences humaines est un levier essentiel pour renforcer la compétitivité globale du secteur financier et accompagner les réformes économiques de notre pays. Il a appelé les acteurs concernés à s’engager pleinement dans la mise en œuvre de ce plan ambitieux, soulignant qu’ »il n’est de richesse que d’hommes. »
Le secteur financier à la croisée des chemins dans les marchés émergents : face aux risques climatiques et aux déficits de financement, il faut agir

Un nouveau rapport de la Banque mondiale révèle que dans les marchés émergents et les économies en développement (EMDE), les prêts accordés par les banques pour des investissements climatiques représentent moins de 5 % de leurs portefeuilles cumulés, et que plus d’une banque sur quatre ne propose aucun financement en faveur du climat. Ce constat est lourd de conséquences, car les banques dominent le secteur financier dans les pays en développement, tandis qu’il est plus diversifié dans les économies avancées. Sachant que le changement climatique devrait avoir un impact significatif sur les perspectives économiques et les résultats du développement dans les EMDE, il nécessite des investissements bien plus importants qu’actuellement. Les banques de ces pays devraient donc jouer un rôle plus important pour combler le déficit de financements climatiques. « Les marchés émergents et les économies en développement sont caractérisés par d’importants déficits de financement dans les investissements sobres en carbone et résilients au changement climatique. Il nous faut intensifier l’action climatique et mobiliser l’investissement privé, explique Axel van Trotsenburg, directeur général senior de la Banque mondiale chargé des politiques de développement et des partenariats. Cela nécessite des efforts collectifs et le secteur bancaire occupe une place indispensable dans ce processus de transition. Il peut en effet jouer un rôle déterminant pour le financement d’une trajectoire de développement verte, bas carbone et durable. » Dans le monde entier, les autorités bancaires testent de nouvelles stratégies pour soutenir le financement de la lutte contre le changement climatique, sans transiger sur les impératifs que sont la stabilité du secteur financier et l’inclusion des personnes qui n’y ont peu ou pas accès. Afin d’accroître le volume de « prêts climatiques », le rapport souligne notamment la fonction essentielle des taxonomies vertes et durables, un système de classification qui détermine les activités et investissements propres à mener les pays vers des objectifs environnementaux ou autres spécifiques. Aujourd’hui toutefois, l’adoption de ces taxonomies ne concerne que 10 % des EMDE, contre 76 % des économies avancées. « L’adaptation est sous-financée : dans les marchés émergents et les économies en développement (hors Chine), seuls 16 % des financements domestiques et internationaux sont consacrés à l’adaptation. Et de cette petite proportion, 98 % proviennent soit de fonds publics, soit de financements d’aide, souligne Pablo Saavedra, vice-président de la Banque mondiale pour le pôle Prospérité. Au-delà de l’augmentation du financement climatique par les banques, la réduction de ce déficit suppose qu’il y ait de grands marchés des capitaux et de l’assurance dans les pays en développement pour financer sur le long terme des infrastructures essentielles résilientes au climat. Et il est tout aussi important d’améliorer l’accessibilité financière pour tous, en particulier les groupes vulnérables. » Intitulé en anglais Finance and Prosperity 2024, le rapport est le premier d’une future série annuelle conçue pour analyser les évolutions et les vulnérabilités du secteur financier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Cette édition approfondit deux sujets : le lien entre banques et dettes souveraines, et l’enjeu climatique pour le secteur bancaire. À partir de nouvelles données, le rapport met en évidence des divergences dans la résilience et la stabilité des secteurs financiers. Selon l’analyse de 50 pays — ce qui représente 93 % du total des actifs bancaires dans les EMDE —, 30 % des secteurs financiers de ces pays seront exposés à des risques importants dans les douze prochains mois. En effet, dans la majorité de ces pays, il n’existe pas de cadre politique adapté ni de capacités institutionnelles suffisantes pour relever les défis de la stabilité financière. Le rapport attire également l’attention sur le poids excessif de la dette publique dans les avoirs des banques nationales. C’est là un talon d’Achille pour certaines économies, en particulier celles dont les politiques macroéconomiques sont moins rigoureuses et qui sont en butte à des problèmes de viabilité de leur dette publique. Ainsi entre 2012 et 2023, l’exposition des banques à la dette publique a augmenté de plus de 35 %. Le rapport recommande aux pays d’accroître les réserves des banques bien en amont, de renforcer l’efficacité des filets de sécurité financière, de réaliser des tests de résistance et de mettre en place toute une série d’outils essentiels. Parmi ces outils, citons de solides mécanismes de gestion de crise interinstitutions, une aide d’urgence pleinement opérationnelle en cas de crise de liquidité, des cadres de résolution de défaillance bancaire robustes et des systèmes de garantie des dépôts correctement financés, afin de réduire la probabilité de tensions financières et de répercussions sur l’ensemble de l’économie. En outre, les pays en développement devraient envisager d’introduire des exigences de divulgation de l’exposition des banques à la dette publique afin d’inciter celles-ci à une plus grande prudence face au risque et de favoriser la discipline de marché.
Maroc. Quatrième réunion annuelle de suivi de la Convention anticorruption dans le secteur financier

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) et les trois autorités du secteur financier, Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), ont tenu, récemment, leur quatrième réunion annuelle de haut niveau dédiée au suivi de la Convention de coopération dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption dans ce secteur, signée entre les quatre institutions en novembre 2019. Cette réunion a été l’occasion d’échanger sur l’évolution du phénomène de la corruption aux niveaux international et national, et de mesurer les efforts déployés durant ces dernières années pour créer les conditions d’une transition réussie vers une nouvelle ère de prévention et de lutte contre la corruption au Maroc. La réunion a ensuite été consacrée à l’examen du bilan de la mise en œuvre de la Convention susmentionnée au titre de l’année 2023 et à l’approbation de la feuille de route pour 2024. L’année 2023 a, ainsi, été marquée par le déploiement d’un programme de formation et de sensibilisation qui a bénéficié à plus de 930 cadres et responsables relevant des acteurs sectoriels et des autorités signataires de la Convention. En outre, des actions de partage d’expériences entre les quatre autorités et les acteurs de l’écosystème national se sont poursuivies à travers, notamment la tenue de la 2ème édition du Forum des organismes nationaux certifiés ISO 37001 et de plusieurs ateliers d’échange autour des dispositifs de maîtrise du risque de corruption, en particulier les dispositifs de gestion des conflits d’intérêts. Parallèlement, l’AMMC et l’ACAPS ont finalisé le déploiement et la certification de leurs systèmes de management anticorruption selon la norme ISO-37001, avec l’objectif d’étendre cette dynamique à leurs écosystèmes respectifs, à l’image de l’approche adoptée par Bank Al-Maghrib pour le secteur bancaire. En effet, plusieurs établissements de crédit ont parachevé, en 2023, le déploiement ou encore la certification de leurs dispositifs anticorruption, conformément à la directive de Bank Al-Maghrib relative à «la prévention et la gestion par les établissements de crédit du risque de corruption», publiée en mai 2022. S’agissant de l’année 2024, les efforts visant le développement des capacités des acteurs sectoriels, notamment en matière de gestion du risque de corruption et de renforcement du cadre réglementaire y afférent, seront poursuivis. Il en est de même de la dynamique d’échange et de partage d’expériences avec les autres secteurs et acteurs concernés à l’échelle nationale et internationale. Les quatre autorités ont renouvelé leur engagement à renforcer leur coopération en vue de relever les défis liés à la prévention et à la lutte contre la corruption.
Niger : le Fonds africain de développement accorde un financement de 16 millions de dollars pour appuyer l’approfondissement du secteur financier et l’inclusion financière

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé, le 24 novembre 2022 à Abidjan, un financement de 16 millions de dollars américains sous forme de prêt et de don au Niger pour mettre en œuvre le Projet d’approfondissement du secteur financier et d’inclusion financière. Le projet va permettre d’assurer une meilleure mobilisation des ressources longues pour les prestataires de services financiers et d’améliorer l’inclusion financière des populations vulnérables notamment les femmes, les jeunes, les populations vivant en milieu rural et les micros, petites et moyennes entreprises. De façon spécifique, le projet va contribuer à mettre en place un mécanisme de financement propice et adapté aux besoins des micros, petites et moyennes entreprises à travers la capitalisation du Fonds de développement de l’inclusion financière et le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des prestataires de services financiers, notamment les systèmes financiers décentralisés. Cela leur permettra de développer des produits et services financiers adaptés aux besoins des populations. Tout ceci, dans une perspective d’une plus grande résilience du secteur financier et de la réduction de la pauvreté au Niger. Ahmed Attout, chef de la Division du développement des marchés de capitaux à la Banque africaine de développement a déclaré à propos de ce financement : « Nous nous réjouissons de cette collaboration entre le Groupe de la Banque africaine de développement et le Niger. En renforçant les capacités du Fonds de développement de l’inclusion financière et des prestataires de services financiers, ce projet va contribuer à diversifier les sources de financement des petites et moyennes entreprises nigériennes et augmenter l’inclusion financière au Niger ». Le ministre nigérien des Finances, Ahmat Jidoud a salué « cet appui de la Banque africaine de développement qui va renforcer les capacités techniques et financières à plus long terme des prestataires des services financiers au Niger, en particulier les systèmes financiers décentralisés, ce qui permettra d’élargir l’accès aux services financiers au plus grand nombre de nos populations, notamment celles vivant en milieu rural ».
Maroc/Lutte contre la corruption : Bank Al-Maghrib, l’AMMC, l’ACAPS et l’INPPLC approuvent la feuille de route 2022

En partenariat avec l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), les autorités du secteur financier que sont Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) ont tenu, le 25 février dernier, leur deuxième réunion annuelle de haut niveau dans le cadre de la Convention de Coopération dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption dans le secteur financier, signée entre les quatre institutions en novembre 2019. Cette réunion a été consacrée à l’examen du bilan de la mise en œuvre de ladite Convention au titre de l’année 2021, et à l’approbation de la feuille de route pour l’année 2022. L’année 2021 a été marquée par la réalisation de plusieurs actions visant à soutenir la dynamique sectorielle dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption. Ainsi, la campagne de sensibilisation à grande échelle, entamée en 2020, a été poursuivie en 2021 au profit de plus de 160 cadres et dirigeants, représentant près de 120 acteurs du secteur financier (établissements de paiement, intervenants du marché des capitaux, sociétés d’assurances et de réassurance, et organismes de la prévoyance sociale). Elle a été couronnée par l’élaboration d’un guide destiné à l’ensemble des acteurs du secteur pour une meilleure appropriation desconcepts et méthodes liés aux dispositifs anticorruption. Parallèlement, la finalisation d’une cartographie des risques de corruption dans le secteur bancaire devrait permettre une définition adaptée des actions de maîtrise associées. La feuille de route pour l’année 2022 vise le renforcement des actions de sensibilisation et de formation spécialisées, le développement des opportunités de partage d’expertise avec les acteurs nationaux et internationaux, l’accompagnement à la mise en place de dispositifs anticorruption en ligne avec la norme ISO 37001 et l’élaboration de directives en vue de les encadrer. Les quatre autorités renouvellent ainsi leur engagement à consolider et à renforcer la coopération sectorielle dans la prévention et la lutte contre la corruption, dans le sillage de la stratégie nationale en la matière. Avec CP
De nouvelles armes contre la corruption dans le secteur financier (Maroc)

La prévention et la lutte contre la corruption dans le secteur financier s’intensifient avec la signature, jeudi 28 novembre dernier à Rabat, d’une convention de coopération entre quatre grandes institutions opérant dans le monde de la finance. En effet, à la veille des Journées internationale et nationale de lutte contre la corruption, célébrées respectivement les 9 décembre et 10 janvier prochains, Bank Al-Maghrib, l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) ont procédé à la signature d’une convention de coopération qui fixe les domaines et les modalités de coopération entre les parties signataires, en matière de prévention et de lutte contre la corruption dans le secteur financier. «Cette action qui s’inscrit dans le sillage de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, traduit la volonté commune des quatre institutions de renforcer le cadre de gouvernance régissant l’accomplissement de leurs missions respectives, en la matière», ont souligné les parties signataires dans un communiqué conjoint. L’échange d’expériences et d’expertises dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption, l’organisation d’actions de sensibilisation et de formation au profit de leur personnel et des acteurs du secteur financier, ainsi que l’élaboration d’études et d’analyses permettant de renforcer la maîtrise du risque de corruption. Tels sont les principaux domaines couverts par cette convention dont la mise en œuvre se traduira par l’élaboration d’un plan d’action dédié et la publication d’un bilan annuel de sa réalisation. Si le fléau de la corruption n’est plus considéré comme un tabou, «les principales institutions internationales s’accordent pour le reconnaître comme une entrave au développement, dans la mesure où il fragilise les institutions, compromet la confiance entre les acteurs sociaux et menace l’économie et la paix sociale», a déclaré le wali de Bank Al- Maghrib, Abdellatif Jouahri, lors de la cérémonie de remise du certificat ISO 37001 à BAM. A ce propos, il est à noter que Bank Al-Maghrib a obtenu la certification à la norme ISO 37001 de son Système de management anti-corruption, pour l’ensemble de ses processus métier et support, au terme de l’audit effectué par le Cabinet Euro-Compliance, en octobre 2019. La cérémonie de remise du certificat a eu lieu le 28 novembre, à Rabat, en présence des membres du Conseil de la banque, de ses partenaires institutionnels et de représentants de la société civile. «Cette certification vient renforcer les actions entreprises par Bank Al-Maghrib, en matière d’éthique et de déontologie, en dotant la banque d’un dispositif de lutte anti-corruption intégré et structuré», a indiqué BAM dans une note rendue publique le jour même. Piloté par le haut management de BAM, le système est construit autour des principales composantes. A savoir : une politique anti-corruption, publiée en interne et en externe ; un dispositif de gestion des risques spécifiques aux activités de la banque ; des actions continues de sensibilisation et de formation ainsi qu’un système d’alerte éthique ouvert au personnel et aux partenaires. «A travers ce système, Bank Al-Maghrib a également pour ambition de contribuer activement, aux côtés de l’ensemble des acteurs du secteur financier, à la dynamique de lutte anti-corruption et ce, dans le sillage de la stratégie nationale adoptée en la matière», souligne la banque centrale dans sa note. Pour Abdellatif Jouahri, «la confiance que notre institution doit inspirer pour mener les missions qui lui sont dévolues et qui ont été récemment élargies par son nouveau statut, exige de nous un ancrage sans faille à l’éthique et un engagement permanent, empreint de rigueur et d’intégrité». Alain Bouithy