Réorganisation administrative et territoriale : remise de la nouvelle carte administrative du Mali, celles des 19 régions et celle du district de Bamako au Chef de l’État

Réorganisation administrative et territoriale : remise de la nouvelle carte administrative du Mali, celles des 19 régions et celle du district de Bamako au Chef de l’État

Le Président de la Transition, SE le Colonel Assimi GOITA, Chef de l’État, a reçu le vendredi 19 mai 2023 la première carte administrative du Mali et les cartes des 19 régions et du district de Bamako. La remise a été faite par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAIGA, ministre d’État et Porte-parole du Gouvernement. Cette cérémonie a enregistré la présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition (CNT), des Présidents des institutions de la République, des Gouverneurs de région et des Maires. A l’entame de ses propos, le Président de la Transition, après avoir reçu la nouvelle carte, a exprimé toute sa joie. « C’est avec plaisir que je reçois ce matin la nouvelle carte administrative issue de la réorganisation territoriale de notre pays, dont les textes ont été promulgués le 13 mars 2023 », a-t-il expliqué après la réception de la nouvelle carte administrative du Mali. Selon ses explications, cette carte administrative, mise à jour, « constitue la consécration de la volonté du Gouvernement de matérialiser les circonscriptions administratives et les Collectivités territoriales du Mali, conformément aux recommandations des Assises nationales de la Refondation (ANR) ». Le Président GOITA est convaincu que cette nouvelle carte administrative contribuera à la refondation de l’État pour une gouvernance forte et efficace. Dans le cadre de l’élaboration de cette nouvelle carte, le processus de la réorganisation territoriale s’est servi de principes directeurs et des critères précis afin d’opérationnaliser les régions et le district de Bamako et permettre ainsi le maillage du territoire en prenant en compte les critères démographiques sociologiques et d’accessibilité des populations à l’administration. Le Chef de l’État a rappelé que l’activité de réorganisation administrative du territoire vise, d’une part, à prendre en charge la prescription de la Feuille de Route de la Transition, de « parachever la réorganisation territoriale » et, d’autre part, d’exécuter le Plan d’Action du Gouvernement (PAG) adopté par le Conseil National de Transition (CNT). En outre, « elle contribue à la prise en compte des préoccupations formulées dans le sens d’une impulsion du processus de décentralisation en capitalisant les réussites et les difficultés enregistrées par des acteurs locaux ». Dans son allocution à la suite de la réception de cette carte, le Chef de l’État a expliqué que pour la bonne conduite de cette organisation administrative du territoire, « il est institué une codification numérique en vue de faciliter l’identification des circonscriptions administratives, des Collectivités territoriales, ainsi que des villages, fractions et quartiers ». Le Président de la Transition a saisi cette occasion pour féliciter les membres du Gouvernement pour leur solidarité autour de ce projet, notamment pour leur engagement constant. Il les a félicités pour avoir su relever ce défi « important de conduite du processus de réorganisation administrative et territoriale par la conception et la production de cette carte administrative du Mali ». Ce processus de réorganisation administrative et territoriale a été l’œuvre d’une équipe pluridisciplinaire exclusivement constituée de cadres nationaux. Le Président GOITA a exhorté à faire de ces cartes, des outils de planification du développement économique et social des territoires du Mali. En tant qu’outil de développement, de planification, d’orientation et de suivi des actions au profit des populations, « la carte administrative est et demeure un véritable outil de base », a indiqué le Chef de l’État. Cette carte administrative servira de référentiel pour l’amélioration d’autres cartes, notamment géographiques, historiques, pédologiques, démographiques, sanitaires, éducatives, militaires et de télécommunication, a conclu le Président de la Transition.

Burkina Faso : le gouvernement déclare l’état d’urgence dans huit régions du pays

Le gouvernement burkinabè a adopté vendredi en Conseil des ministres un décret portant déclaration de l’état d’urgence dans huit régions sur les 13 que compte le Burkina Faso, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’état d’urgence est déclaré dans huit régions du territoire national, à compter du 30 mars 2023, à partir de 00H00, conformément à la loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso, a indiqué le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres. La mesure concerne quatre provinces de la région de la Boucle du Mouhoun (nord-ouest), une province du Centre-Est, les cinq provinces de l’Est, deux provinces des Hauts-Bassins (ouest), deux provinces de la région du Nord, les quatre provinces de la région du Sahel, une province de la région des Cascades et les trois provinces du Centre-Nord. L’adoption de ce décret permet de renforcer l’existence des moyens juridiques dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans ces régions, a expliqué le gouvernement. Le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a effectué un séjour de 48 heures dans la région du Centre-Nord, a réaffirmé jeudi son engagement à lutter contre le terrorisme auquel le pays est confronté depuis 2015.

Centrafrique : regain de violences dans plusieurs régions

Centrafrique : regain de violences dans plusieurs régions

Les violences armées ont repris dans certaines régions de la République centrafricaine. Les groupes armés multiplient des attaques contre les positions des Forces armées centrafricaines (Faca) et contre certains symboles de l’Etat. Depuis le début de la saison sèche, on assiste à une détérioration du climat sécuritaire dans plusieurs régions de la République centrafricaine. Des affrontements sont signalés ça et là. En cause, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) prennent pour cible les positions des Faca ainsi que des civils. Selon des sources locales, depuis près d’une semaine, des affrontements opposent les éléments des Forces armées centrafricaines aux rebelles dans les villages Ngarba et Nda, dans le Bamingui-Bangoran. Cependant, il est encore difficile d’avoir un bilan exact de ces affrontements, car les autorités locales refusent de s’y prononcer. Or, d’après nos sources, quelques blessés dans les rangs des Faca ont été ramenés à l’hôpital de Ndélé et à Bangui dans la matinée du jeudi 26 janvier 2023. D’après ces mêmes sources, les éléments de l’UPC se seraient procurés d’un drone, ce qui augmenterait leur capacité de nuisance. Dans les villages périphériques de Ndélé, l’inquiétude gagne les habitants. D’autres affrontements opposant l’armée nationale à des hommes armés se sont déroulés cette semaine non loin de Gordil dans la Vakaga. « Nous avons appris que nos Faca de Ndélé se battent avec des rebelles dans la brousse. La population a vraiment peur. Même moi qui vous parle, j’ai peur aussi » s’inquiète un habitant de Ndele. Des attaques récurrentes   Entre-temps, les rebelles de 3R se font parler d’eux tous les jours dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Après le saccage du poste douanier de Béloko, le samedi 21 janvier, les localités de Foh, Besson, Koundé et Galo sont constamment visées par ces hommes armés. Ces derniers pillent, violent, volent tous ceux qu’ils rencontrent sur leur chemin. A titre d’illustration, il y a 5 jours, ces hommes en armes ont dépouillé un groupe de commerçants sur l’axe Bouar-Bozoum à hauteur du village Bokayan. Dans la foulée, un conducteur de taximoto, qui voulait s’échapper, a été abattu sur le champ. Même son de cloche dans la préfecture de l’Ouham-Pendé où les éléments de 3R continuent de semer la terreur au sein de la population. Le député suppléant de Ngaoundaï 1, kidnappé en début de semaine, vient d’être libéré. Toutefois, les habitants de Bozoum, Bossemptélé et Koui signalent la présence des hommes armés qui se regroupent de plus en plus autour de leurs villes. Attaques terroristes Contactées par Radio Ndeke Luka, plusieurs autorités centrafricaines se réservent de commenter ce regain tension, indiquant qu’un travail de fond se fait en vue de sécuriser le pays et protéger la population. De son côté, le ministre de la défense, Claude Rameaux Biro, dénonce «des attaques lâches et terroristes contre des populations civiles». Ce regain de violences survient alors que le gouvernement annonce avoir le contrôle presque total du territoire national.

Maroc. Réduction des disparités de création de la richesse entre les régions

Maroc. Réduction des disparités de création de la richesse entre les régions

Les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé plus de la moitié de la richesse nationale au terme de l’année 2020,  a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP). Selon les chiffres publiés par l’organisme public, aux prix courants, ces trois régions ont concentré respectivement 32,2%, 15,9% et 10,9%  des richesses produites par le Maroc, générant ainsi 59% à la richesse nationale. Dans une note d’information relative aux résultats des comptes régionaux pour l’année 2020, produits selon la nouvelle année de base 2014, le Haut-commissariat indique que cinq autres régions ont généré 32,7% du PIB.  En l’occurrence : Marrakech-Safi (7,9%), Fès-Meknès (7,7%), Souss-Massa (6,5%), Béni Mellal-Khénifra (5,4%) et l’Oriental (5,2%). Selon la même source, « la région de Drâa-Tafilalet et les trois régions du Sud n’ont contribué qu’à hauteur de 8,1% à la création du PIB en valeur, avec 3,2% et 4,9% respectivement ». Après analyse des données recueillies, il ressort que «les disparités de création de la richesse entre les régions ont diminué», a fait savoir le Haut-commissariat dans sa note d’information. Selon l’organisme public, «l’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 70,8 milliards de DH en 2019 à 65,5 milliards en 2020 ». Les disparités sont, en revanche, plus prononcées en ce qui concerne la croissance économique régionale, a fait savoir le Haut-commissariat dans sa note d’information. En effet, en volume, les comptes régionaux de 2020 font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB entre les régions, a indiqué le HCP relevant que trois régions ont pu enregistrer des taux de croissance positifs, en dépit d’une conjoncture économique marquée par les effets de la crise sanitaire. Le Haut-commissariat cite ainsi le cas des régions du Sud que sont Laâyoune-Saguia al Hamra (21,5%), Guelmim-Oued Noun (3,6%) et Dakhla-Oued Ed-Dahab (1,9%). Selon les données recueillies, «quatre régions ont enregistré des taux de croissance négatifs moins accentués que la moyenne nationale (-7,2%). Il s’agit des régions de Drâa-Tafilalet (-0,9%), de Béni Mellal-Khénifra (-2,2%) et de Rabat-Salé-Kénitra (-5,9%)», a souligné le HCP dans sa note. Il est à noter que la région de Casablanca-Settat a marqué un taux de croissance, proche de la moyenne nationale, de -7,9%, a fait savoir le Haut-commissariat de même source. Après analyse des données, il apparait que « les quatre régions restantes ont présenté des taux de croissance négatifs plus accentués que la moyenne nationale ; allant de (-13%) dans la région de Marrakech-Safi à (-8,4%) dans la région de Fès-Meknès», ressort-il de la note. S’agissant de la contribution régionale aux activités économiques nationales, la note du HCP indique que les activités du secteur primaire sont restées l’apanage d’un nombre limité de régions. Des données analysées, il ressort que sept régions ont créé plus de quatre cinquièmes de la valeur ajoutée du secteur, a constaté le Haut-commissariat. Selon  l’institution, « les régions de Rabat-Salé-Kénitra, de Fès-Meknès, de Casablanca-Settat, de Marrakech-Safi, de Souss-Massa, de Béni Mellal-Khénifra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué pour 81% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire en 2020 au lieu de 84,1% en 2019 ». En ce qui concerne les activités du secteur secondaire, le HCP indique qu’elles sont concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui ont participé pour 62,4% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2020 au lieu de 61,4% en 2019. Quant aux activités tertiaires, les données montrent que la richesse créée par celles-ci (56,5%) est attribuable à trois régions : Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima. A titre de rappel, l’économie nationale, sous l’effet de la crise sanitaire, a enregistré, au titre de l’année 2020, un PIB en volume de 1150,7 milliards de DH avec un recul de 7,2% par rapport à l’année 2019. Selon le Haut-commissariat au plan, aux prix courants, le PIB a marqué une valeur de 1152,4 milliards de DH avec une diminution de 7,1%. Alain Bouithy