Maroc/Souveraineté numérique : Les recommandations de l’IMIS pour un État-Stratège

Maroc/Souveraineté numérique : Les recommandations de l’IMIS pour un État-Stratège

L’Institut marocain d’intelligence stratégique a annoncé récemment la publication de son dernier Policy Paper, intitulé  » Souveraineté Numérique : Pourquoi le Maroc ne peut y échapper « . Rédigé par Mouad Agouzoul, sous la direction du Directeur de Recherche à l’IMIS, Professeur Ahmed Azirar, et avec la participation de Karim Amor et Victor Pauvert, ce document innovant traite de la souveraineté numérique et de la manière dont le Maroc doit progressivement construire et gérer cet outil stratégique sur le long terme. Il introduit dans ce sillage la notion d’Actifs Numériques d’Importance Vitale (ANIV), en vue de conquérir progressivement une autonomie en matière de numérique. L’objectif affiché par les experts de l’IMIS est d’identifier les domaines stratégiques permettant de poser les fondations solides d’une politique numérique souveraine et pragmatique, tenant compte des réalités du terrain et des limites en capital auxquelles est confronté le Royaume. Bien que la souveraineté numérique pâtit de l’absence d’une réelle définition partagée par l’ensemble des experts, les auteurs de ce Policy Paper tentent d’adjoindre aux initiatives publiques le prisme d’analyse spécifique de ce concept. Le document propose aussi de compléter et de prolonger les travaux engagés par les pouvoirs publics pour accélérer la dynamique de modernisation et de numérisation du Royaume, tels que la stratégie « Maroc Digital 2030 » et la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle. Face à l’urgence d’agir pour renforcer la souveraineté numérique du Maroc, les auteurs explorent et répertorient les domaines critiques à valoriser dans la stratégie de souveraineté numérique. Ils visent également, à travers cette analyse, à cartographier les intérêts critiques, les protagonistes clés du numérique et la manière pour l’écosystème marocain de générer une cyberforce en capacité d’agir sur le théâtre de la cyberguerre pour préserver les intérêts vitaux du Royaume. Dans ce contexte marqué par la mondialisation croissante des activités numériques, ce Policy Paper propose un certain nombre de recommandations pragmatiques à destination du secteur public et privé, accompagnées d’une feuille de route de mise en œuvre et d’un modèle de gouvernance, en prenant en compte les perspectives de co-développement et de collaboration sur le continent africain et dans la relation Sud-Sud-Nord.

Le Think-Tank ID3 de Diana Holding publie un Policy Paper sur la transition agricole au Maroc

Le Think-Tank ID3 de Diana Holding publie un Policy Paper sur la transition agricole au Maroc

Sous la direction d’Estelle Forget, experte internationale en développement durable, et avec la collaboration de Jean-Marie Samson, ingénieur agronome, le Think-Tank du groupe Diana Holding, ID3, a rendu public un Policy Paper intitulé « Post-pandémie, stress hydrique et transition écologique : quelle transition agricole pour le Maroc ? ». Cette étude s’attache à analyser les enjeux du secteur de l’agriculture au Maroc et soulève trois grandes problématiques majeures : la dégradation de l’environnement, la fragilité économique ainsi que la sécurité/souveraineté alimentaire. Les experts d’ID3 considèrent que la crise du Covid-19, la hausse du coût de l’énergie accentuée par la résurgence des conflits, les canicules et sécheresses à répétition ont été un révélateur des fragilités du secteur agricole au Maroc. Face à ces crises multiformes, ils appellent donc à préserver l’environnement, favoriser une chaîne d’approvisionnement logistique résiliente et pérenniser les exploitations et les systèmes de productions. Pour anticiper l’avenir et garantir une souveraineté alimentaire, l’étude préconise une nouvelle approche qui repose sur les piliers suivants : favoriser l’innovation et l’intelligence collective, stopper le gaspillage alimentaire en sensibilisant les consommateurs, renforcer les partenariats régionaux et s’inspirer des bonnes pratiques internationales. Enfin, le rapport propose 5 lignes de force afin d’organiser la montée en puissance du secteur :  Mobiliser les parties prenantes pour structurer la filière agricole, Expérimenter en renforçant les partenariats d’innovation avec les universités et centres de recherche, Analyser en consolidant les bonnes pratiques internationales et les innovations techniques, Réduire le gaspillage alimentaire ainsi que Neutraliser l’impact des cultures sur l’environnement en se réinterrogeant sur les choix des cultures.