Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19

Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19

Le tourisme international continue de se remettre de la pandémie de Covid-19,  a constaté récemment l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon une nouvelle analyse de cette institution spécialisée des Nations unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme, la reprise du tourisme est sur le point d’atteindre 65% des niveaux d’avant la pandémie d’ici la fin de l’année 2022. Une bonne nouvelle pour les professionnels de ce secteur lourdement frappé par la pandémie. D’après les estimations de l’OMT rendues publiques récemment, 700 millions de touristes ont voyagé à l’international entre janvier et septembre. Ce qui correspond à plus du double (+133%) du chiffre enregistré à la même période en 2021 et équivaut à 63% des niveaux de 2019. Ces données suggèrent que le secteur est « en bonne voie pour atteindre 65% de ses niveaux prépandémiques cette année, conformément aux scénarios de l’OMT », a souligné l’organisation dans un communiqué. La même source attribue cette évolution à « une forte demande refoulée, une amélioration des niveaux de confiance et la levée des restrictions dans un nombre croissant de destinations ». Selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées mensuelles étaient inférieures de 64% aux niveaux de 2019 en janvier 2022 et avaient atteint -27% en septembre. Ces données recueillies suggèrent que 340 millions d’arrivées internationales ont été enregistrées au cours du seul troisième trimestre de 2022, soit près de 50% du total des neuf mois. Continuant de mener la reprise mondiale, l’Europe a reçu 477 millions d’arrivées internationales entre janvier et septembre 2022 représentant 68% du total mondial. Elle a ainsi atteint 81% des niveaux prépandémiques. Précisons que « ce chiffre représente plus du double de celui de 2021 (+126%), les performances étant tirées par une forte demande intrarégionale et des voyages en provenance des États-Unis », comme le relève l’OMT soulignant que la région a connu une performance particulièrement forte au troisième trimestre, où les arrivées ont atteint près de 90% des niveaux de 2019. En glissement annuel, de janvier à septembre 2022, le Moyen-Orient a de même vu les arrivées internationales plus que tripler (+225%), ce qui l’a permis de remonter à 77% du niveau pré-pandémique. La même tendance a été observée du côté de l’Afrique (+166%) et des Amériques (+106%) qui ont également enregistré une forte croissance par rapport à 2021. Selon les chiffres, ces deux  régions ont atteint respectivement 63% et 66% des niveaux de 2019. En ce qui concerne la région Asie-Pacifique (+230%), il apparaît que « les arrivées ont plus que triplé au cours des neuf premiers mois de 2022, reflétant l’ouverture de nombreuses destinations, dont le Japon à la fin du mois de septembre », a indiqué l’OMT constatant toutefois que les arrivées en Asie-Pacifique sont restées inférieures de 83% aux niveaux de 2019. A propos de la Chine, un marché source clé pour la région, les données montrent qu’elle est restée fermée. Après analyse des arrivées et admissions, il ressort que plusieurs sous-régions ont atteint entre 80% et 90% de leurs arrivées prépandémiques en janvier-septembre 2022. C’est notamment le cas de l’Europe occidentale (88%) et l’Europe méditerranéenne du Sud (86%) qui ont enregistré la reprise la plus rapide vers les niveaux de 2019. L’OMT constate la même tendance au niveau des Caraïbes, de l’Amérique centrale (82% chacun) et de l’Europe du Nord (81%) qui ont également affiché d’excellents résultats. L’analyse montre, en outre, qu’au cours des neuf mois précédant septembre  «l’Albanie, l’Éthiopie, le Honduras, Andorre, Porto Rico, la République dominicaine, la Colombie, le Salvador et l’Islande sont les destinations qui ont enregistré des arrivées supérieures aux niveaux prépandémiques». Les mêmes chiffres suggèrent qu’au cours du mois de septembre dernier, « les arrivées ont dépassé les niveaux prépandémiques au Moyen-Orient (+3% par rapport à 2019) et dans les Caraïbes (+1%) et ont été proches en Amérique centrale (-7%), en Europe du Nord (-9%) et en Europe du Sud et Méditerranée (-10%) », a poursuivi l’institution spécialisée. Au cours des sept à neuf premiers mois de 2022, on apprend par ailleurs que certaines destinations ont en parallèle enregistré des augmentations notables des recettes du tourisme international. L’OMT cite le cas notamment de la Serbie, de la Roumanie, de la Turquie, de la Lettonie, du Portugal, du Pakistan, du Mexique, du Maroc et de la France. Abordant la question de la reprise qui a été également constatée dans les dépenses du tourisme émetteur par les principaux marchés émetteurs, l’OMT souligne les bons résultats de la France, où les dépenses ont atteint -8% dans l’année par rapport à 2019. L’organisation note à ce propos que « d’autres marchés ont fait état de fortes dépenses au cours des six à neuf premiers mois de 2022, notamment la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, le Qatar, l’Inde et l’Arabie saoudite ». Alain Bouithy

Maroc. Les inégalités sociales, la pauvreté et la vulnérabilité s’accentuent

Maroc. Les inégalités sociales, la pauvreté et la vulnérabilité s’accentuent

Les pouvoirs publics vont avoir fort à faire pour réduire les inégalités sociales, la pauvreté et la vulnérabilité dont l’ampleur est révélée ou plus tôt confirmée dans une récente étude réalisée par le Haut-commissariat au plan (HCP). Le premier enseignement tiré de cette étude, qui porte sur l’évaluation de l’impact de court terme des contextes de la pandémie de Covid-19 et du choc inflationniste sur la situation des inégalités sociales, confirme ce que l’on savait déjà  ou presque : les effets induits par la pandémie de Covid-19 ont porté un sérieux coup au niveau de vie des ménages. Chiffres à l’appui, l’étude rapporte que sous les effets de la crise sanitaire, le niveau de vie des ménages a annuellement régressé de 2,2% entre 2019 et 2021, de 2% en milieu urbain et de 2,6% en milieu rural. Dans une note intitulée «Evolution des inégalités sociales dans un contexte marqué par les effets de la Covid-19 et de la hausse des prix», l’organisme public explique qu’entre octobre 2019 et décembre 2021, le niveau de vie moyen des ménages, mesuré par la dépense de consommation par tête en valeur nominale, a baissé de 20 400 DH à 20 040 DH au niveau national, de 24 620 DH à 24260 DH dans les villes et de 12 800 DH à 12 420 DH à la campagne. Selon la note, rendue publique récemment, « sur cette période, le niveau de vie des 20% des ménages les moins aisés a connu une baisse de 7.000 DH à 6.860 DH, soit une baisse annuelle moyenne de 2,3% en termes réels. Celui des 20% des ménages les plus aisés a chuté de 2,5%, passant de 47.780 DH à 46 620 DH ». Quant au niveau de vie des 60% des ménages intermédiaires, le Haut-commissariat constate qu’il a baissé de 15.730 DH à 15.570 DH, soit une baisse annuelle moyenne de 1,9%.Après analyse, il apparaît que « les ouvriers, les commerçants et les exploitants agricoles sont les plus touchés par les effets de la crise sanitaire», a souligné le HCP. Ainsi, selon la catégorie socioprofessionnelle des chefs de ménages, l’étude montre que le niveau de vie moyen a annuellement baissé de 3,6% pour les «Ouvriers non qualifiés», passant de 14.130 DH en 2019 à 13.440 DH en 2021; 3,6% pour les « Artisans et ouvriers qualifiés» (17850 à 16.970 DH); 2,8% pour les «Commerçants et les intermédiaires commerciaux» (19.920 DH à 19.270 DH); 2,4% pour les «Exploitants et ouvriers agricoles» (12.950 DH à 12.650 DH); 1,8% pour les «Responsables hiérarchiques et cadres supérieurs.Les conséquences de toutes ces variations sur la structure de consommation n’ont évidemment pas tardé à se manifester. En effet, sous les effets de la crise sanitaire, les ménages en sont venus à réduire fortement les dépenses allouées aux «Equipements et meubles de maison», lesquelles ont été marquées par une baisse, aux prix constants, à raison de 19,1% par an. Ils ont eu le même reflexe pour ce qui est des dépenses attribuées aux activités de loisirs qui ont également enregistré une baisse annuelle à deux chiffres, soit 14,3%, a souligné le HCP notant par ailleurs que cette tendance à la baisse s’établit à 5,9% pour les dépenses d’habillement, à 2,4% pour les dépenses alimentaires, à 2% pour les dépenses de transport. Dans sa note, le HCP relève que les dépenses allouées aux «Soins médicaux»  et aux «Biens et services de communication» ont à contrario enregistré une hausse annuelle respectivement de 10,9% et 4,6%. D’après les explications de l’institution publique, « ce rebond est lié au surcoût de dépense des mesures de précaution pour lutter contre la propagation de la Covid-19 et à l’intensification des usages des technologies de communication depuis le début de la crise sanitaire».  Quoi qu’il en soit, le Haut-commissariat note que le « repli du niveau de vie s’est traduit par une accentuation des inégalités sociales, de la pauvreté et de la vulnérabilité». En effet, «la part des dépenses afférentes aux 20% des ménages les plus aisés est passée de 46,1% au cours de la période d’avant-pandémie à 47,7% en 2021, contre une baisse de 7% à 6,5% pour les 20% des ménages les moins aisés». Autre constat, et non des moindres, sur la même période, il ressort que « les inégalités sociales ont connu une hausse de près de deux points de pourcentage, passant de 38,5% à 40,3% au niveau national, de 37,2% à 39,1% en milieu urbain et de 30,2% à 31,9% en milieu rural ». Ce n’est pas tout. Les contrecoups de la pandémie de Covid-19 sur le bien-être socioéconomique des ménages se sont traduits par une augmentation de l’incidence de la pauvreté absolue de 1,7% en 2019 à 3% en 2021 au niveau national, de 3,9% à 6,8% en milieu rural et de 0,5% à 1% en milieu urbain. Comme si cela ne suffisait pas, l’étude révèle, par ailleurs, que le taux de vulnérabilité a connu une importante hausse, passant de 7,3% en 2019 à 10% en 2021 au niveau national, de 11,9% à 17,4% en milieu rural et de 4,6% à 5,9% en milieu urbain. S’agissant des effets de l’inflation catégorielle sur le niveau de vie des ménages, l’étude montre que, de janvier à juillet 2022, les prix à la consommation ont augmenté plus vite et le taux d’inflation moyen, en glissement annuel, a atteint 5,5%, soit un niveau 5 fois supérieur à celui enregistré entre 2017 et 2021. Le Maroc se retrouve avec le niveau de pauvreté et de vulnérabilité monétaires de 2014 Selon une analyse des résultats de cette étude,  «cette inflation moyenne cache des évolutions différenciées selon le milieu de résidence : la hausse des prix, en glissement annuel, a été en moyenne plus élevée pour les ménages ruraux (6,2%) que pour les ménages urbains (5,2%) », a-t-il estimé précisant que cette poussée inflationniste est essentiellement tirée par la hausse des prix des produits et services du quotidien, le transport et l’alimentaire.L’étude précise en outre que plus de la moitié de la hausse des prix (58%) est due à la composante «Produits alimentaires»,  22%

Les entreprises pharmaceutiques ont contribué à la catastrophe des droits humains en 2021

Les entreprises pharmaceutiques ont contribué à la catastrophe des droits humains en 2021

Les grands groupes pharmaceutiques ont monopolisé la technologie liée aux vaccins contre le COVID-19, se sont opposés au partage de la propriété intellectuelle, ont facturé leurs vaccins à des prix élevés et les ont vendus en majeure partie à des pays riches. C’est ce qu’observe Amnesty International dans le cadre d’une nouvelle évaluation des pratiques des principaux laboratoires élaborant les vaccins contre le virus. Dix milliards de doses de vaccins contre le COVID-19 ont été produites l’année dernière, ce qui était largement suffisant pour atteindre l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 40 % de la population mondiale d’ici la fin de l’année 2021. Pourtant, le rapport intitulé Quand l’argent dicte les décisions : La réponse des entreprises pharmaceutiques à la crise des vaccins contre le COVID-19, qui est une mise à jour du rapport de septembre 2021 d’Amnesty International intitulé «Une double dose d’inégalité. Les laboratoires pharmaceutiques et la crise des vaccins contre le COVID-19», révèle que seulement un peu plus de 4 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu présentaient un schéma vaccinal complet à la fin de l’année dernière. « Plus de 1,2 milliard de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur auraient pu être vaccinées à la fin de l’année 2021 si les pays à revenu élevé et les fabricants de vaccins avaient pris au sérieux leurs obligations et responsabilités en matière de droits humains », a déclaré Danièle Gosteli Hauser, experte économie et droits humains à Amnesty International Suisse.  « Si les pays à revenu élevé ont accaparé les vaccins, épuisant impitoyablement les stocks avant que les régions plus pauvres du monde ne puissent y accéder, les entreprises pharmaceutiques ont également joué un rôle majeur dans cette catastrophe des droits humains, laissant les personnes les plus vulnérables livrées à elles-mêmes. Ces entreprises ont tourné le dos à celleux qui avaient le plus besoin de vaccins et ont simplement continué de faire des affaires comme si de rien n’était, plaçant les profits au-dessus des êtres humains. Si nous voulons que l’année 2022 soit la dernière de cette pandémie, nous devons changer de cap dès maintenant pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS de voir 70 % de la population mondiale vaccinée en juillet 2022. » En 2021, Pfizer/BioNTech et Moderna ont projeté des revenus allant jusqu’à 54 milliards de dollars américains, et pourtant, moins de 2 % de leurs vaccins ont été envoyés à des pays à faible revenu. Tandis que les entreprises chinoises Sinovac et Sinopharm ont envoyé respectivement seulement 0,5 % et 1,5 % de leurs vaccins à des pays à faible revenu. Johnson & Johnson et AstraZeneca ont effectué une meilleure distribution, 50 % de leurs stocks ayant été envoyés à des pays à revenu faible ou à revenu intermédiaire inférieur (dont un grand nombre de doses ont été fournies à titre de « dons » par des pays à revenu élevé et non pas dans le cadre d’accords commerciaux). Cependant, les deux entreprises refusent toujours de partager leur technologie et leur propriété intellectuelle dans le cadre des initiatives coordonnées par l’OMS et abandonnent maintenant leur modèle tarifaire sans but lucratif. Chiffres éloquents « Malgré les milliards de dollars de financement public, ces entreprises continuent de placer leur cupidité avant leurs responsabilités en matière de droits humains. Il est extrêmement inquiétant que l’on donne la priorité aux profits plutôt qu’aux êtres humains, alors même que plus de 5,6 millions de personnes sont mortes du COVID-19 à ce jour. Combien de variants devons-nous affronter avant que les pays à revenu élevé et les entreprises pharmaceutiques réalisent que les personnes dans les pays à faible revenu doivent également avoir accès aux vaccins, et non pas seulement celles des pays riches ? », a déclaré Danièle Gosteli Hauser. Des éléments fournis jusqu’au 31 décembre 2021 par Airfinity, une entreprise scientifique et pharmaceutique, indiquent : AstraZeneca a produit presque 2,4 milliards de doses de vaccin en 2021 et en a fourni 1,7 % à des pays à faible revenu et 70 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, soit une augmentation par rapport à l’évaluation précédente. Johnson & Johnson a produit un peu plus de 300 millions de doses en 2021 et en a fourni 20 % à des pays à revenu faible et 31 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, soit une augmentation considérable par rapport à l’évaluation précédente. Moderna a produit 673 millions de doses en 2021 et en a fourni 2 % à des pays à faible revenu et 23,5 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, ce qui représente une augmentation considérable par rapport à l’évaluation précédente, mais n’est toujours pas suffisant pour atteindre le niveau nécessaire. Pfizer/BioNTech a produit 2,4 milliards de doses en 2021 et en a fourni 1 % à des pays à faible revenu et 14 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, ce qui représente une légère augmentation par rapport à l’évaluation précédente, mais reste bien en dessous de l’objectif de 50 % fixé par Amnesty International. Sinopharm a produit un peu plus de 2,2 milliards de doses en 2021, dont la plupart ont été destinées à la Chine. L’entreprise a fourni 1,5 % de ses doses à des pays à faible revenu et 24 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur, ce qui est en dessous de ce qui est nécessaire pour assurer une distribution équitable de ses vaccins. Sinovac a produit un peu plus de 2,4 milliards de doses en 2021, dont la plupart ont été destinées à la Chine. L’entreprise a fourni 0,4 % de ses doses à des pays à faible revenu et 20,5 % à des pays à revenu intermédiaire inférieur. Pas de partages des technologies Le rapport d’Amnesty montre également que ces entreprises ne partagent pas leur propriété intellectuelle, leurs connaissances et leur technologie, érigeant ainsi des obstacles à un accès équitable aux vaccins, et font activement pression contre l’assouplissement des droits de la propriété intellectuelle. « La lutte pour un accès équitable aux vaccins et loin d’être terminée », a déclaré Danièle Gosteli Hauser. « Nous continuerons d’appeler les entreprises pharmaceutiques à donner la priorité aux livraisons aux pays à faible revenu, afin d’arriver à l’objectif fixé par l’OMS

Les soldes mondiaux des transactions courantes augmentent sous l’effet de la pandémie

Les soldes mondiaux des transactions courantes augmentent sous l’effet de la pandémie

Les soldes mondiaux des transactions courantes (la somme des déficits et des excédents absolus de tous les pays) devraient encore augmenter en 2021, affirment Martin Kaufman et Daniel Leigh, deux économistes au Fonds monétaire international (FMI). Dans un post de blog, le sous-directeur au département de la stratégie, des politiques et de l’évaluation et le chef de division au département des études du FMI, ont toutefois estimé que cette tendance ne devrait pas durer. Il faut dire que « les dernières prévisions des services du FMI indiquent que ces soldes diminueront dans les années à venir, à mesure que l’excédent de la Chine et le déficit des Etats-Unis baisseront, pour atteindre 2,5% du PIB mondial d’ici 2026 », ont-ils fait savoir de même source. Dans leur analyse, les deux économistes ont cependant pris la peine de prévenir : la réduction des soldes pourrait être retardée si de grands pays déficitaires, comme les Etats-Unis, entreprennent une nouvelle expansion budgétaire. Elle le serait aussi si le rééquilibrage des finances publiques est plus rapide que prévu dans les pays dont les transactions courantes sont excédentaires, comme l’Allemagne, ont-ils poursuivi. Par ailleurs, « une résurgence de la pandémie et un durcissement de la situation financière mondiale qui perturberaient les flux de capitaux vers les pays émergents et les pays en développement pourraient également exercer une influence sur les soldes », ont soutenu les experts du FMI. Il est important de rappeler ici qu’en dépit du choc de la crise et en raison certainement de son impact mondial, les déficits et les excédents excessifs de transactions courantes n’ont globalement quasiment pas changé au cours de l’année écoulée. Ils représentaient environ 1,2% du PIB mondial », selon les deux économistes. Comme ils le font en outre remarquer dans leur note publiée au début du mois d’août, « la plupart des facteurs de déséquilibre extérieur excessif sont antérieurs à la pandémie et comprennent des déséquilibres budgétaires ainsi que des distorsions structurelles et de compétitivité ». Citant leur dernier rapport sur le secteur extérieur, les deux économistes disent avoir constaté que la réaction mondiale à la pandémie a encore augmenté les soldes mondiaux des transactions courantes, qui sont passés de 2,8% du PIB mondial en 2019 à 3,2% du PIB en 2020. « Ces soldes devraient encore se creuser pendant que la pandémie continue de sévir dans une grande partie du monde », ont-ils prévenu soulignant que sans la crise, les soldes mondiaux des transactions courantes auraient continué à diminuer. S’il est vrai que les déficits et excédents extérieurs ne sont pas nécessairement préoccupants, les deux auteurs attirent cependant l’attention sur le fait que « des déséquilibres excessifs, supérieurs à ce que justifieraient les données fondamentales de l’économie et des politiques économiques appropriées, peuvent avoir des effets déstabilisants sur les pays en alimentant les tensions commerciales et en augmentant la probabilité d’ajustements perturbateurs des prix des actifs ». Sur les fluctuations spectaculaires des déficits et des excédents des transactions courantes observées au cours de l’année 2020, les experts du FMI les ont attribuées à quatre grandes tendances alimentées par la pandémie : diminution des voyages, effondrement de la demande de pétrole, explosion du commerce des produits médicaux et changement intervenu au niveau de la consommation des ménages. Selon ces derniers, « tous ces facteurs ont contribué à une plus forte augmentation du déficit des transactions courantes dans certains pays, qui ont acheté plus qu’ils n’ont vendu, ou à un plus grand excédent de transactions courantes, quand ils ont vendu plus qu’ils n’ont acheté ». Ce n’est pas tout. « En plus de ces facteurs externes, la pandémie a donné lieu à des emprunts publics massifs pour financer les soins de santé et procurer un soutien économique aux ménages et aux entreprises, ce qui a entraîné d’importantes conséquences inégales sur les balances commerciales », ont-ils souligné avant de proposer quelques solutions. Alain Bouithy

L’industrie du jeu assiégée durant la pandémie via les cyberattaques

Pendant la pandémie de COVID-19, l’industrie du jeu a connu une plus grande croissance des cyberattaques que tout autre secteur, selon le fournisseur de réseau de diffusion de contenu (CDN) Akamai. Les attaques d’applications web contre les sociétés de jeux ont augmenté de 340 % entre 2019 et 2020 et même de 415 % entre 2018 et 2020. « En 2020, Akamai a suivi 246 064 297 attaques d’applications web dans l’industrie du jeu, ce qui représente environ 4 % des 6,3 milliards d’attaques que nous avons suivies à l’échelle mondiale », peut-on lire dans le rapport Gaming in a Pandemic d’Akamai. La société a constaté que les cybercriminels se rendaient souvent sur Discord pour coordonner leurs efforts et partager les meilleures pratiques sur diverses techniques telles que l’injection SQL (SQLi), l’inclusion de fichiers locaux (LFI) et les scripts intersites (XSS). SQLi est la méthode la plus utilisée, avec 59 % des attaques, tandis que les attaques LFI sont responsables de près d’un quart des attaques et que les attaques XSS arrivent en troisième position avec seulement 8%. Les attaques d’applications Web ne sont toutefois que la partie émergée de l’iceberg proverbial. Les attaques par bourrage d’identifiants ont été un autre point sensible, l’industrie du jeu ayant été frappée par plus de 10 milliards d’attaques au cours de l’année 2020, soit une augmentation de 224 % par rapport à 2019. Akamai a enregistré des millions de ces attaques visant le secteur chaque jour, avec un pic de 76 millions d’attaques enregistrées en avril, 101 millions en octobre et 157 millions en décembre 2020. Le credential stuffing, ou attaque par bourrage d’identifiants, est une attaque automatisée de prise de contrôle de compte au cours de laquelle les mauvais acteurs utilisent des bots pour marteler les sites web de tentatives de connexion, en utilisant des identifiants d’accès volés ou ayant fuité. Une fois qu’ils ont trouvé la bonne combinaison entre un identifiant volé et d’un autre site, ils peuvent exploiter les données personnelles des victimes. Ces attaques sont devenues si courantes l’année dernière que des listes de noms de connexion et de mots de passe en vrac pouvaient être achetées sur les marchés du dark web pour des prix aussi bas que 5 dollars par million d’enregistrements. La recrudescence des attaques pourrait être en partie imputée à de mauvaises pratiques de cyber-hygiène, comme la réutilisation des mêmes mots de passe pour plusieurs comptes et l’utilisation de mots de passe faciles à deviner. « Le recyclage et l’utilisation de mots de passe simples font des attaques par bourrage d’identifiants un problème constant et un outil efficace pour les criminels. Une attaque réussie contre un compte peut compromettre tout autre compte où la même combinaison de nom d’utilisateur et de mot de passe est utilisée », explique Steven Ragan, chercheur en sécurité et auteur du rapport. Pour endiguer le flux d’attaques par bourrage de crédits, les joueurs et les internautes feraient bien de commencer l’utiliser l’authentification multifactorielle et les gestionnaires de mots de passe, qui réduisent considérablement les risques de vol des identifiants d’accès par les cybercriminels. Outre les attaques sur le Web et les attaques par usurpation d’identité, les acteurs de la menace ont également mené des attaques par déni de service distribué (DDoS). Bien que le nombre d’attaques ait diminué de 20 % d’une année sur l’autre, les attaques DDoS contre l’industrie du jeu ont représenté près de la moitié de toutes les attaques observées par Akamai en 2020.

En plein contexte de pandémie, le soutien de la Banque mondiale à la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord dépasse les 4,75 milliards de dollars pour l’exercice 2021

La riposte de la Banque mondiale à la pandémie de COVID-19 a été conçue pour aider à sauver des vies et préserver les moyens de subsistance des populations les plus pauvres et les plus vulnérables, tout en maintenant les perspectives d’une croissance durable dans les pays en développement. Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), le soutien de la Banque permet, non seulement d’aider les pays à répondre aux besoins immédiats découlant de la pandémie (notamment via la sécurisation des vaccins), mais aussi de renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale. Parallèlement, la Banque mondiale apporte un soutien financier et une assistance technique visant à renforcer la résilience aux chocs économiques et environnementaux auxquels sont confrontés les pays de la région. Au cours de l’exercice ayant pris fin le 30 juin 2021, de nouveaux montants ont été alloués à la région MENA : 3,98 milliards de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, qui soutient les pays à revenu intermédiaire ; 658 millions de dollars de l’Association internationale de développement, le fonds de la Banque pour les pays les plus pauvres du monde ; et 114 millions de dollars alloués à l’Autorité palestinienne. « La pandémie a mis à rude épreuve la situation déjà précaire de la région MENA et de sa population. Elle a également révélé l’urgence et la nécessité de continuer à entreprendre de nouvelles réformes », a déclaré Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « Malgré les efforts continus de la Banque mondiale pour soutenir les pays de la région, il reste beaucoup à faire pour répondre aux conséquences sociales, sanitaires et économiques de la pandémie. Nous restons déterminés à œuvrer aux côtés des pays de la région dans leur lutte contre la pandémie ainsi que dans leurs efforts pour forger un développement durable et inclusif. » Cette année, la Banque mondiale a approuvé 35 nouvelles opérations dans la région MENA, dont des opérations axées sur la riposte à la COVID-19 – au niveau des systèmes de santé et des entreprises, et en matière de protection sociale – ainsi que celles axées sur les investissements intelligents face au changement climatique pour une reprise résiliente. Parmi ces opérations, 200 millions de dollars ont été alloués à l’Égypte pour des initiatives visant à réduire la pollution de l’air dans le Grand Caire ; 500 millions à la Jordanie pour stimuler les investissements publics et privés intelligents face au changement climatique et pour aider à l’accélération de la reprise, la création d’emplois et le renforcement des opportunités de croissance verte ; et 250 millions au Maroc pour soutenir l’inclusion économique des jeunes dans les zones rurales et pour améliorer l’efficacité commerciale et la durabilité environnementale des chaînes de valeur agroalimentaires. En Tunisie, la Banque a fourni 300 millions de dollars pour des transferts monétaires au bénéfice d’environ un million de ménages vulnérables et plus de 100 000 enfants. Au Yémen, 203,9 millions de dollars supplémentaires de subventions ont permis de renforcer la protection sociale d’urgence, en ciblant les ménages en situation d’insécurité alimentaire grâce à un programme de transferts monétaires. Outre le renforcement des systèmes de santé, la Banque a également répondu aux demandes de soutien concernant les vaccins contre la COVID-19 : 34 millions de dollars ont ainsi été réaffectés à l’achat de vaccins pour les citoyens et réfugiés du Liban, la première opération financée par la Banque mondiale pour l’achat et la distribution du vaccin dans le monde. La Banque a également approuvé un soutien aux programmes de vaccination contre la COVID-19 en Tunisie (100 millions de dollars) et un financement supplémentaire, y compris un cofinancement, pour la Jordanie (63,5 millions de dollars) et le Yémen (20 millions de dollars). L’impact de la pandémie sur la région a été exacerbé par d’autres crises, telles que la volatilité des prix du pétrole et l’augmentation des troubles dans certains pays en situation de fragilité. Après l’explosion du port de Beyrouth en août 2020 et les violences enregistrées à Gaza en mai 2021, la Banque mondiale a travaillé avec les Nations unies et l’Union européenne pour évaluer les dommages et les besoins immédiats. Au Liban, un fonds fiduciaire multidonateurs a également été mis en place pour permettre le relèvement immédiat des populations et des entreprises vulnérables et pour soutenir les efforts déployés par le gouvernement pour accélérer les réformes et préparer la reprise et la reconstruction à moyen terme.

Afrique – Prix Anzisha 2021 : les candidatures sont ouvertes en raison de la rareté des besoins en matière de création d’emplois pendant la pandémie

Le Prix Anzisha a procédé au lancement de l’appel 2021 pour la plus grande récompense d’Afrique pour les jeunes entrepreneurs âgés de 15 à 22 ans. Les candidatures sont désormais ouvertes pour la dernière cohorte et les entrepreneurs qui y parviendront ont une chance de gagner un prix commun de 100 000 USD et rejoindre le prestigieux programme de bourses du Prix Anzisha. Bien que la pandémie de COVID-19 soit en train de perturber le monde, les jeunes entrepreneurs créent des opportunités d’emploi pour leurs communautés et pairs. L’année dernière, le Prix Anzisha, un partenariat entre l’African Leadership Academy et Mastercard Foundation, a célébré 10 ans de soutien aux plus jeunes entrepreneurs africains. À ce jour, les 142 propriétaires d’entreprises participant au programme ont créé plus de 2 500 emplois. L’emploi des jeunes demeure un défi majeur dans de nombreux pays et le taux de chômage élevé en Afrique constitue l’un des principaux obstacles à la prospérité de la croissance sur le continent. Les jeunes entrepreneurs sont une indication que la population jeune pourrait constituer un atout nécessaire pour la transformation du climat de l’emploi sur le continent. « Le monde de l’emploi a radicalement changé alors que nous sommes confrontés à une pandémie. Les jeunes entrepreneurs sont restés inébranlables et ont aidé leur communauté à surmonter les difficultés. Nous sommes ravis de célébrer les 20 prochains jeunes chefs d’entreprise qui sont, sans aucun doute, essentiels à la création d’emplois sur le continent », a déclaré Melissa Mbazo-Ekpenyong, Directrice adjointe du Prix Anzisha. Les jeunes entrepreneurs sont parmi les plus touchés par la crise de la COVID-19. Une étude internationale de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que près de 90 % des jeunes entrepreneurs signalent un impact négatif sur leur entreprise, notamment une réduction de la demande de la clientèle, des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement et perturbations dans la distribution. Malgré cela, nombreux d’entre eux continuent de créer des opportunités et emplois pour leurs communautés. L’Égyptienne Alaa Moatamed, 21 ans, lauréate du Prix Anzisha l’année dernière et co-fondatrice de Presto – un système de livraison automatisé mettant en relation les vendeurs et la clientèle ainsi que les fournisseurs – a pu accroître les recettes de l’entreprise en fournissant des services de livraison aux petites entreprises pour faire face à la demande pendant la pandémie de COVID-19. Elle emploie actuellement 11 personnes de moins de 25 ans et prévoit d’accroître ce nombre. Bien que certains entrepreneurs aient été contraints de modifier leur modèle d’entreprise, cette pandémie a mis en évidence la nécessité d’accroître certains services. La Malgache Matina Razafimahefa, 22 ans, qui a reçu 15 000 USD en tant que première finaliste 2020, est la fondatrice de Sayna – une école d’entreprise, Edtech, à basée Madagascar. Cette entreprise recherche, forme et produit de jeunes Africains hautement qualifiés dans le domaine des compétences numériques spécifiques à l’industrie. Malgré une certaine perte de revenus due à la COVID-19, l’entreprise a pu s’orienter vers les plateformes d’apprentissage en ligne qui ont soutenu sa croissance. À ce jour, Sayna a formé et placé plus de 2 000 personnes dans des emplois à travers plusieurs pays africains. « Pour stimuler la reprise économique sur le continent, nous devons exploiter toutes les ressources disponibles. Cela inclut les jeunes entrepreneurs, notamment les jeunes entrepreneures. Il faut pour cela faire preuve d’intentionnalité. L’engagement des Prix Anzisha à l’identification et soutien des très jeunes entrepreneurs n’a fait que gagner en importance à la suite de la pandémie. De ce fait, la créativité, l’agilité et l’ingéniosité des jeunes n’en sont que plus précieuses », a déclaré Daniel Hailu, responsable régional de Mastercard Foundation pour l’Afrique orientale et australe. Le déclenchement de la pandémie de COVID-19 a démontré que les entreprises dirigées par des femmes sur le continent sont plus susceptibles de fermer que celles dirigées par des hommes. Pour le renforcement du soutien aux entrepreneures, ce programme encourage les jeunes femmes à faire acte de candidature pour accéder aux différentes offres de la bourse et devenir des modèles pour d’autres jeunes femmes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat. Bien que l’avenir de l’emploi ait été altéré par une pandémie, la création d’emplois par de jeunes entrepreneurs demeure une solution importante au chômage des jeunes. Soutenir et investir dans les jeunes entrepreneurs est une entreprise intelligente pour un avenir économiquement fort. Il est conseillé aux entrepreneurs de télécharger le guide de candidature ou de postuler pour le prix sur www.anzishaprize.org/postuler. Pour plus d’informations sur le Prix Anzisha, pour postuler et désigner un(e) entrepreneur(e), veuillez consulter le site web du prix Anzisha : Site web : www.anzishaprize.org/postuler Site web : www.anzishaprize.org/désigner Facebook : www.facebook.com/anzishaprize Par APO

BritCham met le point sur l’impact de la pandémie sur le transport et logistique au Maroc

BritCham met le point sur l’impact de la pandémie sur le transport et logistique au Maroc

Epreuve inédite et extrêmement difficile, le confinement a impacté le secteur du transport et de la logistique au Maroc. Entre 50 et 70% des transports étaient à l’arrêt. Un véritable choc qui a conduit les acteurs du secteur à tirer de premières leçons pour envisager un avenir plus serein. Des premières pistes ont été évoquées lors de ce webinaire de la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc, intitulé “Transport & logistique : Impact de la pandémie”. Organisé ce jeudi 8 octobre. Plusieurs acteurs publics et privée de premier plan ont livré leurs visions et témoignages. Alors que le secteur du transport pèse 6% du PIB et contribue pour 15% aux recettes fiscales de l’Etat, M. Noureddine DIB, Directeur des Transports Terrestres et de la Logistique au Ministère de l’équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a tenu à rappeler le défi de la formalisation du secteur. Un défi essentiel “pour avancer”. “Cette crise nous a permis de mieux saisir l’importance de l’informel”, a déclaré le responsable ministériel. Il a aussi noté que les entreprises du secteur sont fragiles même avant la pandémie, puisqu’il s’agit des microentreprises dont 86% réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 3 millions de dirhams (MDH) par an avec une part importante de l’informel. Au vu de la non-conformité de plusieurs employeurs à la règlementation sociale, il y a beaucoup d’employés non déclarés à la CNSS, qui ont été incapables de bénéficier des mesures de soutien instaurées par le gouvernement en faveur des secteurs touchés, a-t-il déploré. Aujourd’hui, un nouveau contrat-programme du secteur est en cours. “Il faut que tous les représentants du secteur se mettent autour de la table”. Rappelant que ce contrat programme sera notamment axé sur la gouvernance du secteur, Noureddine DIB a insisté sur la nécessité de se doter d’un Observatoire qui permettra d’affiner les actions publiques à entreprendre pour le secteur. De son côté, M. Hicham MELLAKH, Président de la Commission de la Compétitivité Logistique et Énergétique de la CGEM a dressé les pistes qui pourraient permettre, selon le patronat, de sortir “plus fort” de cette crise. Parmi elles : une réforme de la TIC (Taxe Intérieur de Consommation) pour “soulager les trésoreries des entreprises marocaines”. L’idée d’un tarif dégressif aux péages autoroutiers pour les acteurs dits “formalisés” a aussi été évoquée. “Cela pourrait inciter les transporteurs de l’informel à nous rejoindre”. Aussi, le digital et la formation aux multi-transports doivent être érigés en priorités dans les prochaines années. Deux axes de développement auxquels a souscrit M. Mohamed IFRAH, Directeur Général de DHL MAROC. Acteur privé de référence mondiale dans le transport et la logistique, DHL a “aidé des entreprises marocaines à se digitaliser durant cette crise”, a fait savoir son représentant marocain. Si au Royaume, l’entreprise a pu bénéficier d’une expertise internationale en amont avec des premières expériences de gestion de cette pandémie en Chine ou en Europe, cette crise a montré la nécessité d’”innover” et “regarder de près les nouvelles technologies comme la robotique et l’IA”. Enfin, M. Aissam ECH-CHABBI, Directeur de la Stratégie, des Etudes et de l’Information à l’Agence marocaine de développement de la logistique, a rappelé que certaines bases de la stratégie nationale de la logistique restent à consolider. “La logistique est vue aujourd’hui comme un secteur de soutien à l’économie nationale alors qu’elle peut être un vecteur de développement”. Innovation, formation et investissements doivent rythmer les années post-crise. Preuve en est : le e-commerce qui a connu une croissance exponentielle durant cette crise. “Son développement va nécessiter de nouvelles capacités de stockages multimodales”. Malgré des pertes d’emplois et fermetures d’entreprises, la crise Covid 19 a mis en lumière les faiblesses du secteur du transport et de la logistique. La loi de finances 2021 et le plan de relance peuvent constituer un point d’appui important à un nouveau départ. La signature d’un nouveau programme et l’ouverture aux nouveaux défis sont un prérequis indispensable à l’émergence d’une nouvelle ère du transport et la logistique au Maroc.