Congo. A vous qui souhaitez donner du sens à la culture Téké : L’ouvrage de Mouayini Eugénie Opou est bien  indiqué

Congo. A vous qui souhaitez donner du sens à la culture Téké : L’ouvrage de Mouayini Eugénie Opou est bien  indiqué

LIVRES. En effet, comment est venue l’idée à Mouayini Eugenie Opou d’écrire ce document à valeur d’archive. Elle est mère de six enfants, dont cinq filles et un garçon. Son époux et elle avaient prénommé la dernière fille : Ericka Starlette. Devenue adulte et très portée par la culture traditionnelle, elle se mit en quatre pour changer les prénoms étrangers par les appellations de sa tradition d’origine. Elle se nomma désormais : NKIRANDZA MWAYINI, noms auxquels  ils ont ajouté NGUETA, suivi de « NKI » amoureusement  ajouté par les parents. En fait, NKIRANDZA signifie la reine ou l’esprit des eaux. MWAYINI veut dire qu’elle a pris cette route pour partir et quand elle reviendra, elle réunira la tribu. NGUETA ou NGAH ETABA c’est le propriétaire des étangs. Désormais sa vie de tous les jours est intimement liée aux influences des noms qu’elle porte. Elle se sent en accord et en harmonie non seulement avec les esprits de ses ancêtres , mais avec elle-même. Mouayini Eugénie Opou qui désire accomplir dignement son devoir de « bibliothèque vivante » tant qu’elle aurai de l’énergie nécessairement  vitale et tant  que son , cette génération très portée par les valeurs culturelles ancestrales, continuera , dit-elle à soutenir son projet : celui destiné au peuple Téké. Le Peuple Téké regroupe un ensemble des clans très généreux, hospitaliers et de vieilles civilisations bantoues, dont les racines, longues et profondes, s’étalent du Haut Oguoué au Gabon, à Kinshasa, le bas Kasaï et Bolobo en RDC, en passant par les Plateaux Tio et le Plateau de cataractes au Congo-Brazzaville, en Angola, au Tchad, en Centrafrique ; peuplade du Moyen-Congo à cheval sur le fleuve. AVELOT, un émissaire européen venu en Afrique disait  du royaume TIO, nous citons : « L’Empire des Batékés était à cheval sur le Congo-Kinshasa , en amont du royaume KONGO. Il était gouverné par le grand MAKOKO « OUNKOO » qui passait pour le grand souverain de toute l’Afrique et avait treize rois vassaux ». L’existence d’un individu est jalonnée des différentes appelations qui constituent autant d’aspects de son identité. Du bas fleuve Congo au nord-ouest du Plateau par MPOUW au Pool jusqu’au haut  fleuve Congo, qu’il soient Bina, Mbana, Asi-impila, Asi bana, Asi kamou, Boubangui, Bakwe, Boma, Ndzikou ou Njinjou, Lali, Foumou, Téké de Brazzaville, Woumou, Nzabi, Yaka, Mbéti, Mfouninga, Téké Alima,Koukouya, Gangoulou, Ngangouoni, Ntsayi, Sesseh, ou Bambama etc… les noms Tio ous invitent à revisiter les merveilleux passages de la savane des Plateaux Tékés. Ceci étant, il s’agit d’un livre très riche,  qui constitue  un véritable parcours de la mémoire. Une parfaite étude qui est le résultat de la volonté manifeste de la nouvelle génération qui reconnait la valeur intrinsèque de la culture ancestrale d’un peuple. Enfin, qui est l’auteure Mouayini Eugénie Opou ?  Elle est une femme de lettres, romancière du royaume Téké. Elle défend inlassablement les valeurs ancestrales téké. Clément Ossinondé

LITTERATURE CONGOLAISE. Une peur morbide : 2è ouvrage de Jessy E. Loemba aux éditions LC

LITTERATURE CONGOLAISE. Une peur morbide : 2è ouvrage de Jessy E. Loemba aux éditions LC

Une peur morbide (1), un ensemble de quatre textes hors du commun, un ouvrage sorti des sentiers battus pour lecteur habitué à découvrir en général des recueils de nouvelles se fondant sur plus d’une dizaine de textes.  Plongée dans ce livre où l’auteur, par la multiplication des personnages et la mise en cause du suspense, casse la dynamique de la nouvelle traditionnelle. Se révèle dans ces textes un regard scriptural averti d’un écrivain à la recherche d’une nouvelle forme de l’écriture tout en ne s’échappant à sa mission de « moraliser » la société. Une société de jeunes en déliquescence : le héros face à la mort Les personnages de cet ouvrage sont presque jeunes et se confrontent aux réalités de leur société où parfois la mort serait une fatalité du destin, comme on le constate dans le texte éponyme. Le héros de ce récit, de surcroit africain, ne comprend pas l’attitude de l’Occidental qui minimise la mort quand il voyage par avion : « Je crois que nous ne sommes pas bien compris (…). J’ai simplement dit (…) que la mort ne vient pas du ciel. Chez nous, en Occident, c’est un principe avéré qu’un avion qui décolle doit forcément atterrir » (pp.19-20). Et le récit d’avancer avec le thème de la mort : nous le constatons  à travers le personnage de M. Roblot qui conçoit la mort comme une omniprésence chez l’homme : des univers tels l’hôpital, l’eau, les airs sont synonymes d’une éventuelle mort. Il  rappelle quelques péripéties tragiques comme l’accident du Titanic (p.21), l’épouvantable tragédie ferroviaire de Mvoungouti au Congo (p.21) ainsi que les tristes souvenirs de la catastrophe du DC 10 de la compagnie multinationale UTA (p.23). Mais la jeunesse apparait aussi dans certains paramètres sociaux et sociétaux dans « Cour commun » et « Une vanité » où la majorité des jeunes sont confrontés à certaines réalités de leur pays.  « Cour commune » nous fait découvrir Petit-Mago, enfant de la rue, passionné du ballon rond, et qui serait un bon footballeur. Il échoue dans ses études avant d’être au service des politiques : il devient un enfant-soldat pendant la guerre qui embrase la capitale. Aussi, devient-il un voyou pendant cette guerre civile : « Le port de l’uniforme associé à celui de la kalach lui avait donné l’illusion qu’il pouvait tout (…). C’est ainsi qu’il devint pilleur et voleur à la fois… » (p.30). Ses relations sont désagréables avec ses collègues du camp militaire tel Ondongo. Et dans ce récit, se développe l’isotopie de la présence militaire : Petit-Mago est lieutenant après ses études dans « une école de formation d’officiers précédée d’un passage en école préparatoire » (p.33). Ondongo est un ex-combattant recruté dans l’armée et nommé ensuite caporal-chef à titre exceptionnel : il a contribué à la chute de l’ancien régime. L’homme retrouvé mort dans un hôtel suite à des ébats sexuels est un officier de l’armée : « Richard-Dorian (…) s’était perdu dans les excitants (…). La pauvre dame qui s’était pourtant présentée au rendez-vous à l’heure convenue, n’avait fait que constater les dégâts : le cœur de l’officier avait subitement arrêté de battre alors même qu’il venait à peine de se mettre en tenue d’Adam » (p.42). La présence militaire revient aussi dans « Une vanité » à travers la correspondance entre l’ancien  et son bleu marqué par son échec au cours de sa formation à l’étranger : « (…) j’ai failli à ma mission. J’ai échoué sur la dernière marche à l’école du commissariat » (p.54). Se dégage dans leurs échanges épistolaires la problématique du destin de l’homme : « Notre vie n’a pas toujours été ce que nous aurions aimé qu’elle fut. Notre destin est quelquefois hors de portés de nos espérances » (p.64). La jeunesse apparait particulièrement dans le dernier texte avec d’autres paramètres sociaux et sociétaux. « Bual bua fua » : une autre façon d’écrire la nouvelle Ce récit se détache des trois autres par sa longueur un peu plus consistante. C’est l’histoire d’un personnage énigmatique qu’est Machiti. Plusieurs thématiques tournent au tour de ce dernier qui évolue dans une société dont les vices sont décriés par l’auteur. Et le refrain « Bual bua fua », (instance linguistique congolaise que l’auteur traduit (note p.71) par « Le pays est à terre ; le pays est livré au chaos. Tout est sens dessus sens dessous ») justifie ce pessimisme qui définit le récit. L’oncle Makaya-Makaya, adepte de la tradition, s’oppose à sa sœur Mbi-Fani qui a regagné son homme en ville, ne respectant pas les principes élémentaires du mariage traditionnel. Il sépare sa sœur de son homme et adopte son neveu. A travers le portrait des amis de Machiti, sont mis à nu certains vices de la société congolaise dénoncés par l’auteur.  Georges s’inquiète du métissage dans nos sociétés : « Pas étonnant que certains enfants issus du métissage (…) soient plongés dans une quête infinie d’identité » (p.100). Avec Rodrigue, ce sont les gouvernants qui sont décriés pour leur mauvaise gestion de la cité puisque « les gens sont nommés ministres à vie et bénéficient d’une prime à la médiocrité » (P.102). Richard, de son côté, vit « dans un pays où les gens n’ont aucune culture de livre » (p.106). « Bual bua fua », un texte qui nous plonge dans certaines tristes réalités  d’une société que les politiques tireraient par le bas.   Une peur morbide : une intertextualité avérée Une spécificité dans ce recueil de nouvelles : l’intertextualité qui est agréablement développée dans le texte éponyme. On remarque dans son coulé narratif des titres de certains ouvrages sans pour autant en tâcher la littéralité de la diégèse. Cette technique de découvrir un livre dans un autre livre pousse le lecteur à être concomitamment en face de deux ou plusieurs récits : « Lacara dans Les Balançoires ne fantasmait-elle pas à la vue des aéronefs qu’elle apercevait au décollage comme à l’atterrissage, depuis la demeure familiale de Ouenzé ? Moussa Ndiaye n’avait-il pas dans Drôles d’histoires françafricaines ou la fesse de l’affaire, jubilé à l’idée de quitter Dakar… ? » (p.11). Et dans cette peur morbide que développe le héros tout au long du récit se découvrent aussi Ce foutoir est pourtant mon pays et Un voyage à New York (p.12) qui appellent un peu plus loin des textes tels Tremblement de terre au ministère des Affaires alimentaires (p.17) et Mvoungouti ou le rêve dans la tombe (p.21) qui spécifient le spectre de la mort. A propos de cette technique de

Maroc/Afrique : deux décennies d’une coopération Sud-Sud exemplaire, selon un ouvrage de Monsieur Amine Harastani Madani

Maroc/Afrique : deux décennies d’une coopération Sud-Sud exemplaire, selon un ouvrage de Monsieur Amine Harastani Madani

Ce serait une hérésie de vouloir discourir sur l’Union Africaine sans aborder la place du Maroc au sein de cette organisation régionale qu’y est la sienne. Le Maroc, contributeur actif, s’en est séparé pour protester pour violation de la légalité internationale par les organes de la défunte Organisation de l’Union Africaine, pour y retourner, par la suite, dans le cadre de l’Union Africaine. Doit-on parler de retour ou d’admission ? Indépendamment de la réponse apportée à cette question, il convient de revenir aux sources, non pas dans un élan nostalgique, mais pour donner aux retrouvailles du Maroc avec son continent d’appartenance un sens le plus large. C’est ce que vient d’accomplir le chercheur marocain, Amine Harastani Madani, dans son livre titré « 1999 – 2020, le Maroc en Afrique : Diplomatie, Sécurité & Développement », une publication éditée par le prestigieux think tank Policy Center for the New South (PCNS). Cet ouvrage retrace les liens entre le Maroc et l’Afrique au Sud du Sahara, tout en démontrant l’existence de liens politiques entre l’Empire Almoravide et l’Empire du Ghana à l’aube du 11ème siècle ou encore la conquête de l’Empire Songhaï par les Saadiens et l’établissement du Pachalik de Tombouctou au 16ème siècle. Toutefois, le sujet du livre est bien plus contemporain et couvre la période s’ouvrant après l’indépendance du Maroc en 1956. Les 20 dernières années sont crucialesdans ces relations mais l’auteur a tenu à rappeler l’implication du Maroc dans la construction africaine depuis les années 1960, notamment le Groupe de Casablanca qui a joué un rôle majeur et fût à la genèse de la défunte Organisation de l’Union Africaine. C’est pourquoi, affirme Monsieur Amine Harastani Madani, le départ du Maroc de l’organisation continentale africaine en 1984 ne signifiait point l’arrêt des relations bilatérales. Dès 1999, une nouvelle stratégie de coopération et d’investissement fut développé par le Maroc, notamment dans les secteurs de la banque, des télécommunications, des assurances, de l’immobilier et de l’agriculture, dans un cadre gagnant-gagnant et sur un socle de relations politiques, culturelles, spirituelles et diplomatiques. Cette nouvelle démarche, comme l’écrit l’auteur, a pour socle la constitutionnalité du renforcement de la coopération Sud-Sud, puisque dès le préambule de la Constitution marocaine et aux côtés de la définition de son unité forgée par la convergence de composantes arabo-islamiques, amazighe et saharo-hassanie nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, se trouve l’engagement du renforcement de la coopération Sud-Sud ; Une stratégie qui n’est pas dirigée contre un quelconque pays ou continent souligne Monsieur Amine Harastani Madani. Aussi, l’Afrique se doit de faire confiance à l’Afrique, comme l’a si bien dit le Roi Mohammed VI. C’est pourquoi, mise en place d’un système économique, d’abord régional, puis continental intégré, sera la clé de voûte de ce partenariat, et les flux d’investissements directs étrangers démontrent cette confiance car, en tant que premier investisseur en Afrique de l’Ouest et second investisseur dans toute l’Afrique, le Maroc a su créer la confiance et la crédibilité, conditions sine qua non de ce partenariat. Dans cet ouvrage de qualité, Monsieur Amine Harastani Madani affirme que la complémentarité économique, régionale et continentale est un atout majeur, avec des PIB structurellement différents qui pourraient donner un souffle nouveau à l’économie africaine et à l’expérience marocaine. Par exemple, avec la première plateforme automobile en Afrique, cela prouve, s’il le fallait encore, des gisements existants en Afrique. Sans oublier que se faire confiance signifie aussi se prendre en charge et ne plus compter sur l’assistance pour résoudre ses défis en termes de sécurité, de sortie du sous-développement et de la pauvreté. Enfin, se faire confiance implique la victoire contre l’afro-pessimisme et la réforme du secteur public afin qu’il aide l’initiative privée à fleurir dans les domaines tant attendus en Afrique que sont l’agriculture, l’industrie et les technologies. Un ouvrage d’actualité en cette 21ème année de l’accession du Roi Mohammed VI au Trône de ses Glorieux Ancêtres. Pour rappel, Monsieur Amine Harastani Madani, né en 1991 à Rabat (Maroc), est ingénieur de formation, diplômé de l’Ecole Centrale de Paris, et titulaire d’un troisième cycle en Relations Internationales Approfondies du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques de Paris. Que du solide ! Farid Mnebhi.

La participation de SM le Roi au Sommet du climat et du Fonds bleu du Bassin du Congo, objet d’un nouvel ouvrage de M. Abdelhak Lamrini

La participation de SM le Roi au Sommet du climat et du Fonds bleu du Bassin du Congo, objet d’un nouvel ouvrage de M. Abdelhak Lamrini

« La participation royale au Sommet du climat et du Fonds bleu du Bassin du Congo à Brazzaville et la visite royale de travail et d’amitié en République du Congo » est l’intitulé d’un nouvel ouvrage paru récemment aux éditions du Palais royal, réalisé par l’historiographe du Royaume, porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini. L’ouvrage de 84 pages comprend un compte rendu détaillé des activités de Sa Majesté le Roi lors du Sommet du Climat et du fonds bleu du bassin du Congo à Brazzaville et de la visite de travail et d’amitié du Souverain en République congolaise, les 29 et 30 avril 2018. Images à l’appui, la nouvelle publication renferme le communiqué annonçant la participation de Sa Majesté le Roi à ce sommet et à la cérémonie d’ouverture des travaux du premier Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo (29 avril), outre le discours royal à cette occasion. L’ouvrage comprend également les interventions de plusieurs Chefs d’Etat participant au Sommet, la signature par le Souverain du Protocole instituant la Commission Climat du Bassin du Congo, le déjeuner offert par le président congolais en l’honneur des Chefs d’Etat et de gouvernement et auquel a pris part SM le Roi. Il fait état aussi de l’audience que le Souverain a accordée à Brazzaville au Président de la République d’Angola. Le livre évoque également la désignation de SAR la Princesse Lalla Hasnaa Ambassadeur de bonne volonté de la Commission climat du bassin du Congo et du fonds bleu pour le bassin du Congo, ainsi que le texte intégral de la déclaration finale des Chefs d’État et de gouvernement réunis dans le cadre de ce premier sommet, en plus des échos de la participation royale audit sommet. En outre, deux articles parus respectivement dans le quotidien congolais « Les Dépêches de Brazzaville » et l’Agence de presse bahreïnie (BNA) ainsi qu’un communiqué de la députée européenne Rachida Dati figurent dans la nouvelle publication. S’agissant de la visite de travail et d’amitié de SM le Roi en République du Congo, le livre comprend une fiche technique sur la République du Congo Brazzaville et la chronologie des conventions signées entre le Maroc et le Congo. L’ouvrage aborde les entretiens en tête-à-tête entre SM le Roi et le président de la République du Congo et la cérémonie de signature de plusieurs accords de coopération, présidée par le Souverain et le Président de la République du Congo. Le livre se penche aussi sur le lancement par SM le Roi et le Président du Congo, des travaux de construction d’un point aménagé de débarquement de poisson à Yoro à Brazzaville et sur le texte intégral du communiqué conjoint maroco-conglais rendu public au terme de la visite royale à Brazzaville. MAP