Burkina/Oumarou Paul Koalaga: « la junte doit s’entourer de diplomates aguerris pour les conseiller à mieux négocier avec la CEDEAO »

La junte au pouvoir au Burkina Faso junte « doit pouvoir s’entourer de diplomates aguerris pour les conseiller à mieux négocier avec la CEDEAO afin d’éviter des sanctions plus lourdes avec des conséquences comme ce qu’on voit au Mali », selon le spécialiste des relations internationales Oumarou Paul Koalaga. Dans un entretien accordé à notre confrère Lefaso.net, ce diplomate de formation et, par ailleurs, directeur exécutif de l’Institut de stratégie et de relations internationales (ISRI), pense que « la junte est très consciente du fait qu’aujourd’hui, les choses vont se faire dans les instances sans le Burkina Faso ». Il estime ainsi qu’ »après la rencontre avec les émissaires, après avoir expliqué les objectifs, l’orientation et comment elle compte revenir au sein de ces instances, il faut des engagements précis sans chercher à faire du dilatoire, à vouloir ruser avec les experts ». Selon lui, « ce qu’il faut faire, c’est expliquer clairement les choses et demander un accompagnement ». Car, a-t-il poursuivi, il n’a pas échappé à la junte qu’après la suspendu du Burkina Faso des instances de la CEDEAO, « les sanctions qui doivent suivre après vont d’abord cibler les personnalités de la transition pour mettre la pression sur elles. Si elles montrent de bons gages, elles vont éviter d’autres sanctions ». Pour lui, « mieux vaut montrer une bonne volonté de sortie de crise ». Pour la simple raison que: « si on n’est pas dans une posture de bras de fer, les choses devraient pouvoir aller ». Pour rappel, la CEDEAO a suspendu le Burkina Faso de ses instances vendredi 28 janvier, après le coup d’Etat orchestré par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) présidé par le lieutenant-colonel Paul Henri SANDAOGO DAMIBA. Adrien Thyg