Gaza: le CICR appelle au respect du cessez-le-feu pour préserver la vie et la dignité humaines

GAZA. « D’innombrables vies ont été sauvées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu il y a trois semaines », affirme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « Cette accalmie a eu un impact tangible sur le quotidien des gens, de ceux qui ont retrouvé la liberté aux familles qui ont enfin été réunies, en passant par toutes celles et ceux qui n’ont pas eu à subir les effets de nouveaux combats », note l’organisation dont le mandat strictement humanitaire découle des Conventions de Genève de 1949. Pour le CICR, le respect du cessez-le-feu ainsi observé à Gaza est une nécessité absolue pour préserver la vie et la dignité humaines. Car, tout retour en arrière risquerait de replonger les populations dans la misère et le désespoir qui ont été leur lot durant les 16 derniers mois, prévient-il dans un communiqué. L’organisation, qui appelle à la libération des personnes encore retenues en otage, rappelant que si les habitants de Gaza ont besoin d’un répit face aux violences et d’un accès à l’aide humanitaire essentielle, « cela ne sera possible que si l’accord de cessez-le-feu est maintenu ». En conséquence, elle appelle les parties à préserver le cessez-le-feu afin que ces efforts cruciaux puissent se poursuivre. Car, des centaines de milliers de vies en dépendent. « Nous restons déterminés à agir en tant qu’intermédiaire humanitaire, à la demande des parties, pour soutenir la mise en œuvre de l’accord, faciliter la libération d’otages et de détenus dans le respect de leur dignité, ainsi qu’acheminer des secours vitaux à Gaza », assure-t-elle réitérant son appel de longue date à libérer tous les otages dans des conditions sûres et dignes. L’organisation insiste aussi sur la nécessité d’autoriser l’entrée de davantage d’aide humanitaire à Gaza et à permettre à ses équipes d’accéder à tous les otages et détenus. Adrien Thyg
Israël et les territoires occupés : le CICR achève la deuxième phase des opérations de libération, permettant à davantage de familles d’être réunies

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a facilité la deuxième phase des opérations de libération, permettant ainsi à davantage de familles d’être réunies dans le cadre de l’accord convenu par les parties. Cette phase a commencé par le transfert de quatre otages de Gaza aux autorités israéliennes. Pendant cette opération, le CICR a avant tout veillé à ce que ces personnes soient transférées en toute sécurité. C’est une responsabilité qui est prise très au sérieux. Le CICR a également facilité la libération de 128 détenus et leur transfert des lieux de détention israéliens vers Gaza et la Cisjordanie, après avoir mené des entretiens visant à confirmer leur identité et évaluer leur état de santé ainsi que leur aptitude à voyager. Dans le même temps, des équipes du CICR se sont entretenues avec des détenus avant leur libération et leur transfert, qui ont été organisés séparément par les autorités. Au total, 200 détenus ont été libérés aujourd’hui. Ces activités suivent les procédures de travail habituelles du CICR en milieu carcéral partout dans le monde. Le CICR a mené ces activités à la demande de toutes les parties concernées et en étroite coordination avec celles‑ci. Pour lui, s’agissait en priorité de compléter chaque opération de façon la plus sûre et efficace, en veillant à protéger les personnes placées sous sa responsabilité. Dans le cadre du dialogue actuel entre le CICR et les parties concernées, l’importance de créer des conditions propices à ces opérations afin qu’elles se déroulent de façon la plus sûre et digne possible a été soulignée. Des mesures strictes de sécurité ont été élaborées et mises en place pour réduire au minimum les risques encourus, tout en reconnaissant que certains aspects de ces opérations ne sont pas sous le contrôle du CICR. L’organisation – notamment l’heure, l’endroit et les procédures employées – a été décidée par les parties elles‑mêmes. Des équipes spécialisées du CICR, dont des médecins, ont été mobilisées pour prodiguer des soins immédiats en cas de nécessité. Outre ces opérations de libération, le CICR travaille en collaboration avec ses partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en vue d’intensifier l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Il s’agit notamment de vivres, d’articles médicaux et de matériel destiné aux infrastructures d’assainissement et d’approvisionnement en eau et en électricité. Le CICR continue de demander aux parties de respecter leurs engagements afin de s’assurer que les prochaines opérations se déroulent de manière sécurisée. Les équipes du CICR restent prêtes à faciliter de nouvelles opérations de libération afin que d’autres familles soient réunies en Israël et dans le territoire palestinien occupé, et qu’une aide humanitaire essentielle soit acheminée à Gaza.
Au Mali, les forces de l’ordre libèrent des otages, des Français aux arrêts

Le ministère malien de la Sécurité a annoncé la libération de dix otages dans la région de Bamako. Les ravisseurs, deux Français, un Franco-malien et un Franco-sénégalais, ont été arrêtés. Une unité spéciale de sécurité malienne a secouru, le 27 novembre, dix otages maliens, dont trois femmes et six enfants, retenus dans la région de Bamako, a annoncé le général de brigade Daoud Aly Mohammedine, ministre malien de la Sécurité et de la protection civile. « Le ministre de la Sécurité et de la protection civile informe l’opinion nationale et internationale que ce jour 27 novembre vers 17h30, une unité spéciale des forces de sécurité est intervenue pour libérer des otages et appréhender les membres d’un groupe de criminels et de narcotrafiquants qui les détenaient à Missabougou, non loin de l’hôpital du Mali », a indiqué un communiqué officiel publié sur les réseaux sociaux. Les quatre criminels, deux Français, un Franco-malien et un Franco-sénégalais, ont été mis aux arrêts, est-il précisé. Tout est bien qui finit bien Selon le communiqué, les membres d’une même famille étaient retenus en otage depuis le 18 novembre. Les ravisseurs réclamaient une rançon de 900 millions de francs CFA ou de fournir des informations permettant de localiser de la cocaïne récemment interceptée par les douanes maliennes. M.Mohammedine, a par ailleurs, assuré que l’enquête se poursuivait pour démanteler ce réseau criminel ainsi que des complices. Il a invité la population à collaborer davantage avec les forces de défense et de sécurité. En novembre 2015, une prise d’otages de grande ampleur avait eu lieu à l’hôtel Radisson, au cœur de Bamako, au Mali. Un fait peut-être anodin mais qui confirmait l’insécurité qui régnait dans la capitale et partout dans le pays. Après avoir été déclaré Président de la transition le 28 mai dernier par la Cour constitutionnelle, Assimi Goïta, avait fait de la sécurité de tout le territoire malien sa priorité. Retrouvez cet article sur Sputniknews