Développement du marché boursier: La CGEM et la Bourse de Casablanca s’allient autour d’une nouvelle feuille de route

Développement du marché boursier: La CGEM et la Bourse de Casablanca s’allient autour d’une nouvelle feuille de route

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et la Bourse de Casablanca ont décidé de s’allier autour d’une nouvelle feuille de route pour le développement du marché boursier. Le 28 novembre à Casablanca, Chakib ALJ, Président de la CGEM, Nezha HAYAT, Présidente de l’AMMC, Kamal MOKDAD, Président du Conseil d’Administration de la Bourse de Casablanca et Tarik SENHAJI, DG de la Bourse de Casablanca, ont en effet procédé,à la validation d’une feuille de route commune visant la dynamisation du marché boursier. La cérémonie s’est déroule en présence de M. Mohamed HORANI, Président de l’Association Marocaine des Entreprises Faisant Appel Public à l’Epargne (APE), souligne un communiqué.  « Cette feuille de route, fruit d’une approche consultative et fédératrice de l’écosystème lié à l’entreprise et son financement (Association APE, APSB, ASFIM, AMIC et conseillers financiers) s’articule autour de 4 piliers de développement majeurs », indique la même source. Il s’agit du renforcement du soutien institutionnel ; du développement du cadre incitatif ; de l’accompagnement des entreprises privées et publiques, notamment les PME membres de la CGEM à travers un programme dédié ; et du déploiement d’une communication pour une meilleure visibilité du marché. La feuille de route engagera également les parties prenantes nécessaires, tant du secteur public que privé. Précisons que l’ambition des parties prenantes est de contribuer de manière concrète et effective à atteindre les objectifs fixés par le Nouveau Modèle de Développement (NMD) pour le marché des capitaux, notamment augmenter, à horizon 2035, le nombre de sociétés cotées à 300 et faire passer la capitalisation boursière totale à 70% du PIB.   « Cette feuille de route vient renforcer l’étroite collaboration historique entre les parties pour la dynamisation et le développement du marché boursier national », relèvent les parties prenantes de même source rappelant qu’en mars 2023, la CGEM et la Bourse de Casablanca avaient signé un MoU pour la promotion du marché boursier auprès des entreprises membres de la CGEM et en décembre 2021, les deux parties avaient œuvré, avec l’appui de l’AMMC pour la création de l’APE. Martin Kam et CP

Maroc. Amine Mernissi : L’année 2023 écrira une nouvelle feuille de route pour l’immobilier

Maroc. Amine Mernissi : L’année 2023 écrira une nouvelle feuille de route pour l’immobilier

IMMOBILIER. « L’année 2023 écrira une nouvelle feuille de route pour l’immobilier », a déclaré l’expert en immobilier, Amine Mernissi, estimant que « la loi de Finances 2023 en a jeté les premiers jalons ». Mais pour l’auteur du guide « Répons’IMMO », « l’essentiel reste de donner une visibilité à un secteur vital. Après, il y a la conjoncture nationale qui est aussi dépendante d’une conjoncture mondiale mouvante, voire menaçante ». Il appelle ainsi à rester humble. « Disons que la confiance est l’alpha et l’oméga, tant pour les opérateurs qui ont besoin de pouvoir continuer à travailler dans un secteur difficile et complexe que pour les acquéreurs qui doivent se sentir soutenus et protégés quand il s’agit de réaliser l’achat d’une vie», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la MAP. A la question de savoir si l’année 2023 serait propice pour investir dans l’immobilier, Amine Mernissi estime que «c’est toujours le bon moment d’investir dans l’immobilier et ce, en tout temps, quand trois conditions sont réunies, à savoir le besoin, l’opportunité et la capacité ». A ce propos, l’expert immobilier conseille toutefois de « bien évaluer ses besoins et même être capable de les anticiper ». Avant de trouver par la suite la bonne opportunité, « celle qui vous fait dire « j’ai fait une affaire déjà en achetant, avant de penser à la revente » », a-t-il insisté. L’examen de sa situation financière ne doit pas être mis de côté, selon lui. Et pour cause : il faut « être en capacité de s’engager sur le long terme, car l’immobilier est un investissement au temps long qui requiert préalablement réflexion et pondération ». A propos du bilan du secteur immobilier au cours de l’année qui s’achève, Amine Mernissi estime que 2022 a été une année en demi-teinte pour ce secteur. Et pour cause, « les actifs immobiliers, qu’ils soient neufs ou anciens, n’ont pas connu la même conjoncture ou la même trajectoire en 2022 », a-t-il fait remarquer. Mais avant de poursuivre son argumentaire, l’expert fait un constat : l’Indice des prix des actifs immobiliers (IPAI), publié trimestriellement par la Banque Centrale et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), analyse le marché de la seconde main uniquement, tant au niveau de l’évolution des prix que celui des transactions et ce, dans différentes villes du Royaume. Selon lui, « il ne couvre pas le marché primaire, à savoir l’immobilier neuf ». A ses yeux, « c’est donc une analyse partielle de la réalité du marché ». Etant donné que l’immobilier neuf n’est couvert par aucun indice officiel, Amine Mernissi note qu’il est « appréhendé seulement à travers des données éparses, glanées chez les promoteurs, les notaires, les établissements de crédit, les agents immobiliers, les architectes ». Quand bien même il s’agit des remontées du terrain émanant des différents acteurs de la chaîne de valeur constituant l’écosystème immobilier, ce dernier affirme que cela « ne réduit en rien la valeur et la pertinence de ces informations également ». Sur le marché immobilier secondaire, à savoir de seconde main,  l’expert pense que 2022 a connu une meilleure conjoncture que le marché primaire. Une analyse  que corroborent les derniers chiffres de l’IPAI pour le troisième trimestre 2022. Lesquelles données montrent que « les indicateurs reviennent en territoire positif, et sur une année glissante, les transactions ont fait un bond à deux chiffres (+45%) alors que l’indice des prix a augmenté certes, mais somme toute de façon limitée (+1,3%) », a-t-il rappelé. S’agissant du marché primaire, le constat qui se dégage est que « les différentes sources consultées s’accordent à dire que 2022 a été une année difficile, marquée d’abord par le renchérissement des prix des intrants et une inflation multisectorielle importante qui a impacté le pouvoir d’achat des ménages », a poursuivi ce dernier. Etant donné que la hausse des prix a été annoncée par les acteurs immobiliers comme inéluctable dans les mois à venir pour les actifs neufs dont la mise en chantier date de 2022, Amine Mernissi estime que « les acquéreurs ont préféré se tourner par effet d’anticipation et/ou prudence, vers le marché de la seconde main pour aller y chercher des opportunités ». Il en veut pour preuve que ce constat est confirmé par les chiffres de l’IPAI. Qu’à cela ne tienne, « la réalité est que les opportunités d’investissement existent aussi bien dans le neuf que dans l’ancien, sauf que dans le neuf, il faut choisir en période de crise, le « bon » développeur. Celui qui a les moyens de tenir ses engagements tant au niveau des délais que des prix », a-t-il conclu. Alain Bouithy