Kin Orchestra, porte-étendard de la Rumba congolaise au féminin, vise la scène du festival Visa For Music

Kin Orchestra, porte-étendard de la Rumba congolaise au féminin, vise la scène du festival Visa For Music

Kin Orchestra, un groupe composé exclusivement de musiciennes originaires de la République Démocratique du Congo, espère participer à la 12ᵉ édition du prestigieux festival Visa For Music, prévu du 19 au 22 novembre 2025 à Rabat, au Maroc. La démarche de celles que l’on appelle affectueusement « Les Léopards de la musique féminine de la RDC », s’inscrit dans une volonté de valoriser le talent féminin congolais sur la scène internationale plus précisément au Maroc où elles n’ont encore jamais joué. Cette initiative est chaleureusement soutenue par la communauté africaine notamment congolaise résidant au Maroc, qui voit en cet  ensemble un symbole de fierté et de représentation culturelle. L’ensemble Kin Orchestra a été créé en 2020 à l’initiative de Charly Maïwan, producteur culturel, manager, initiateur et promoteur du Festival Mondial de Musique de Femmes d’ici et d’ailleurs (FMMF), lors d’un séjour à Kinshasa. Son objectif était de mettre en lumière les talents féminins congolais dans le domaine musical, et d’ouvrir ces artistes à des collaborations ainsi qu’à des scènes internationalement reconnues. Le groupe a fait sa première apparition publique dans la province du Kongo Central, plus précisément dans la ville de Muanda, où il a donné deux concerts à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, en mars 2021. À l’heure où la Rumba congolaise est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le groupe Look La Prod Events – spécialisé dans la promotion de la culture africaine, et plus particulièrement de la Rumba congolaise au Maroc – apporte son soutien à Kin Orchestra dans son projet de se produire sur les scènes marocaines. Il rappelle à ce titre : « Kin Orchestra propose un répertoire qui valorise la Rumba, avec des interprétations des grands compositeurs congolais de toutes les époques tels que Tabu Ley Rochereau, Papa Wemba, Pépé Kallé, Koffi Olomide, Mbilia Bel, Pongo Love, etc. » Fredrich Gunther Mbemba

ADIEU MICHEL BOYIBANDA!

ADIEU MICHEL BOYIBANDA!

SOUVENIRS. Une grande figure de la chanson congolaise s’en est allée le mercredi 09 octobre 2024 à Brazzaville. Chanteur, Michel Boybanda a composé plusieurs chansons d’une chaleur émotionnelle évidente. Nous trouvons l’essentiel de son œuvre dans la discographie de l’OK Jazz où il fut un excellent chanteur ténor. Excellent interprète, il s’est spécialisé, également dans les mélodies étrangères, notamment, afro-cubaines. Michel Boyibanda est né le 22 février 1940, à Makungu, dans le département de la Sangha  (Nord Congo). Il connait une enfance heureuse dans ce beau village noyé dans les cacaoyers. Il monte à Ouesso pour l’école. Son Cepe (Certificat d’études primaires) en poche, il aborde, à Brazzaville et Dolisie, des études agricoles. Il renonce, vite, pour se lancer, corps et âme, dans la grande aventure artistique. Le 7 avril 1958, il partage, avec quelques amis, l’engouement de la vie kinoise. Il se lie à Jean Mokuna « Baguin » ou « Baguino » et François Boukaka dit « Franklin », pour donner naissance, le 18 novembre 1958, au « Bar Domingo », à Kinshasa, à l’orchestre Negro-Band. Au bout de deux ans (1960) d’existence, l’ensemble s’installe à Brazzaville.  Les adeptes de la fameuse rumba « Odemba » découvrent un ensemble d’avenir. D’où la tentation de le comparer, à tort, à l’OK Jazz, dès ses premières productions phonographiques. De toutes les façons tout y approche, mais ce n’était pas l’OK Jazz. Pourtant, cheville ouvrière de Negro-Band, Michel Boyibanda veut prendre la place laissée par Joseph Bukasa « Jojo » dans l’orchestre Bantous de la capitale. Et il la prend, au grand dam de ses « Ngembos ». Il en devient pour tout dire, un puissant ténor, renforcé en 1964 par Joseph Mulamba dit « Mujos », en provenance de Kinshasa. Grisé par le succès, Michel Boyibanda atterrit dans l’OK Jazz, le 18 avril 1964. En 1968, il fait partie des musiciens de l’Ok Jazz (Isaac Musekiwa, Kwamy, Brazzos, Mulamba Mujos, Tshamala « Picolo » …) qui se rebellent pour aller former, sous la houlette de Denis Losono (impresario), l’orchestre « Révolution » qui ne fait pas long feu. Aussi Michel Boyibanda réintégre-t’il sans trop de difficulté, en juillet 1969 L’OK Jazz qui à partir de 1972, se restructure et prend le nom de « Tout Puissant OK Jazz », renforcé en 1973, par deux nouveaux chanteurs : Sam Mangwana et Kiambukuta « Josky ». Ainsi est née la fameuse ligne d’attaque dominée par le duo Ndombe Opetum et Michel Boyibanda. Plusieurs compositions, à son actif, lui assurent de la notoriété. Et il restera quatorze ans dans l’écurie du « Grand Maître Franco », en composant dans tous les genres avec vigueur, clarté et perfection. Sa meilleure œuvre est « Nzete », tirée de l’album mémorable du 20ème anniversaire du Tout Puissant OK Jazz en 1976 ; C’est en novembre 1978 que Michel Bovibanda tourne le dos à cet ensemble pour former l’orchestre brazzavillois « Rumbaya » des Trois Frères (Youlou-Mabiala Loko-Massengo et Michel Boyibanda. Hélas ! Il ne dure que le temps d’une rose. Et le musicien, le chroniqueur musical de la « Semaine Africaine » d’ironiser : « Les Trois Faux Frères ». On lui fit la guerre, mais il eut raison. Depuis, Michel Boyibanda a décidé de faire cavalier seul, après plusieurs tentations en vain, de la reconstitution du Negro Band. Mais, Michel Boyibanda n’a pas manqué de violon d’Ingres ; le football dont il a entrainé des équipes amateures dans l’arrondissement 7 Talangai. Tout comme, malgré son long mauvais état de santé, il est resté proche des siens (L’Union de Musiciens congolais) Adieu l’artiste ! Nous ne t’oublierons pas. Clément OSSINONDE/Starducongo

France/Musique. Voici l’été et la Guinguette africaine de Suresnes

France/Musique. Voici l’été et la Guinguette africaine de Suresnes

MUSIQUE. EN EFFET, La GUINGUETTE AFRICAINE DE SURESNES s’est donné pour objectif de porter gchaque année un projet d’envergure autour de l’engagement des jeunes. Cette année, Bravo ! KALY DJATOU pour la réalisation ce 20 juillet 2024 d’un grand concert consacré à la Rumba. KALY DJATOU qu’on ne présente plus, est en tout cas un admirable technicien de la guitare et de la chanson, capable d’en exploiter en solo toutes les ressources, de s’intégrer à une formation de studio ou de se mettre au service d’un vocaliste. Toutefois, tous les goûts seront permis : la danse sous toutes ses formes. Une programmation variées, de qualité et éclectique à découvrir le samedi 20 juillet 2024. Dore et déjà, Cette année encore les nombreuses activités riches en émotions et en surprises. Enfin, la Guinguette africaine de Suresnes à pour objectif de développer les relations intercururelles et de promouvoir les musiques, danses et actes culinaires africaines. Clément Ossinondé

RD Congo. Regard sur le passé. La discographie de Paul KAMBA et le groupe « Victoria Brazza »

RD Congo. Regard sur le passé. La discographie de Paul KAMBA et le groupe « Victoria Brazza »

RETRO. 1948 – Paul Kamba rencontre à Leopoldville (Kinshasa) l’un des premiers éditeurs du Congo-Belge, auprès de qui il fera l’une des expériences les plus décisives de sa carrière ; l’enregistrement aux éditions « Ngoma » (de l’éditeur grec Nico Jeronimidis) de quelques disques caractéristiques du style vocal et instrumental du groupe, en compagnie d’excellents musiciens dont le génial Jacques Elenga Eboma qui en 1952, deux ans après la mort de Paul Kamba, est admis aux éditions « Opika » des frères Benatar, comme chanteur et réalise avec les musiciens Gobi, Baloji « Tino Baroza », Albert Taumani, Fud Candrix, Isaac Musekiwa, Joseph Kabasele, etc. Des œuvres qui constituent une exceptionnelle réussite, telles : « O mboka Faignond » et « Dit Ebo ». Enfin on a pu savourer avant cette époque, précisément entre 1948 – 1950 l’essentiel de la discographie de Paul KAMBA et « Victoria Brazza » aux éditions « Ngoma » : Disque 271 – « Victoria » – « Marie Thérèse » Disque 272 – « Catherine » – « Victoria ya mama » Disque 273 – « Obela mpoko » – « Liwele ya Paulo » Disque 275 – « Djiguida » – « Masenga Fala » Clément Ossinondé