Le Sénégal exige les réponses : le pays commémore le 80ᵉ anniversaire du massacre perpétré par l’administration coloniale française

Le Sénégal exige les réponses : le pays commémore le 80ᵉ anniversaire du massacre perpétré par l’administration coloniale française

Les historiens estiment que des centaines de soldats ouest-africains ayant combattu pour la France ont été tués en 1944 par l’armée française après avoir réclamé des salaires impayés. Biram Senghor se rend régulièrement au cimetière militaire de Thiaroye, un village de pêcheurs situé près de Dakar, la capitale du Sénégal, pour se recueillir devant une tombe différente à chaque fois. Cet homme de 86 ans n’a aucun moyen de savoir quelle tombe appartient à son père, M’Bap Senghor, l’un des centaines de tirailleurs ouest-africains qui ont combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, mais qui ont été tués le 1ᵉʳ décembre 1944 par l’armée française après avoir réclamé des salaires impayés. Dans ce cimetière où ils sont censés être enterrés, toutes les tombes sont anonymes et l’emplacement exact des dépouilles est inconnu, tout comme le nombre de victimes… Lire la suite sur Euronews

RD Congo/ Denis Mukwege : Il règne une indifférence assourdissante face à la situation à l’est de la RDC

RD Congo/ Denis Mukwege : Il règne une indifférence assourdissante face à la situation à l’est de la RDC

« Nous vivons des atrocités », dénonce le très médiatique gynécologue et Prix Nobel de la paix 2018, le Denis Mukwege rappelant que « des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité sont commis à l’est de la RDC depuis bientôt un quart de siècle ». Dans un entretien accordé à notre confrère Letemps.ch, le médecin congolais constate « malheureusement, il règne une indifférence assourdissante face à la situation de cette partie du monde, où le corps des femmes est utilisé comme champ de bataille ». Connu dans le monde comme l’homme qui répare les femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC), Denis Mukwege précise qu’« à Panzi, nous avons déjà soigné plus de 50 000 personnes de sexe féminin, allant des bébés aux personnes âgées. Elles subissent des viols et des mutilations d’une extrême violence, on va jusqu’à brûler leurs parties génitales ». Une situation ahurissante que « nous avons dénoncé cette situation il y a vingt ans, mais n’avons jamais eu de solution qui permette à la population locale de vivre en paix », regrette Denis Mukwege actuellement menacé de mort après avoir dénoncé un massacre de plus en RD Congo. Adrien Thyg

RD Congo. APPEL A LA PAIX

RD Congo. APPEL A LA PAIX

TRIBUNE. Depuis mon tweet du dimanche 26 juillet dénonçant le récent massacre survenu à Kipupu en territoire de Mwenga au Sud Kivu, j’ai reçu diverses correspondances haineuses et des membres de ma famille ont été intimidés et menacés. Il y a 22 ans, je découvrais les conséquences dramatiques de la guerre sur le sol congolais, dans la région des Kivus et dans d’autres provinces de notre pays. Depuis, je n’ai cessé de militer pour la recherche de la vérité et l’application de la justice, sans lesquelles nous ne pouvons espérer une paix durable. Peu importe la période, peu importe la région du monde, aucun mensonge, aucune construction falsifiée de l’Histoire n’a jamais réussi à pérenniser la paix. Bourreaux et victimes n’ont aucun avenir s’ils sont condamnés à vivre dans le mensonge. Je demande depuis bientôt 10 ans, l’examen du rapport Mapping réalisé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Droits de l’Homme. Ce rapport contient une compilation de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de génocide détaillés de 1993 à 2003. Sans que l’on analyse ces crimes qui jalonnent l’Histoire du Congo, sans que justice ne soit rendue pour ces crimes, aucun peuple impliqué dans ces conflits ne pourra se relever ou ne pourra vivre en paix. Il semble que préconiser la création d’une juridiction spéciale pour juger les crimes au Congo fasse peur à certaines personnes qui déversent leur haine sur les réseaux sociaux en opposant les uns aux autres, souvent sur la base de mensonges. La réconciliation entre les peuples et l’instauration de réparations pour les victimes ne peuvent se faire sans que nous recherchions, sans relâche, la vérité. « Dire la vérité, c’est le début du changement ». Ceci est valable pour une victime de violences sexuelles comme pour une victime de guerre, de génocide ou de n’importe quel traumatisme. Aucune malversation intellectuelle, aucune menace, aucune utilisation de la peur, ne m’empêchera de m’exprimer sur la réalité des atrocités que vivent les populations de mon pays et dont je soigne les séquelles tous les jours dans mon hôpital à Bukavu. Depuis 2012, après deux tentatives d’assassinat, je continue de recevoir des menaces de mort. Je vis dans mon hôpital sans pouvoir en sortir sauf lors de mes voyages à l’étranger. Qui a intérêt à m’assassiner ? Pourquoi ma recherche de la vérité et mon désir de justice dérangent ? La recherche de la vérité est un processus extrêmement difficile, je comprends que je sois attaqué et menacé par des gens qui ont choisi un camp, ce n’est pas mon cas, mon combat est la disparition de tous les massacres dans mon pays. Chaque massacre est un massacre de trop. Aucune vie n’a plus de valeur qu’une autre. Par le serment d’Hippocrate, j’ai décidé de dédier ma vie à aider mon prochain sans distinction de classes sociales, de genre ou d’origines ethniques. Nous continuerons toujours à répondre à la violence par l’amour. Face à ces cycles de violences et de représailles qui ne profitent qu’à ceux qui cherchent à maintenir le chaos dans notre pays pour mieux le piller, nous lançons un appel à la justice, à la coexistence pacifique et à la paix. Bukavu le 30/07/2020.Denis Mukwege.Prix Nobel de la Paix 2018

Massacre de Gdeïm Izik : la justice marocaine a rendu son verdict dans le procès des activistes polisariens mis en cause

Massacre de Gdeïm Izik : la justice marocaine a rendu son verdict dans le procès des activistes polisariens mis en cause

Une sentence exemplaire a été prononcée, le 19 juillet 2017, par la Chambre Criminelle, près la Cour d’Appel à Salé, à l’encontre de 25 casseurs et meurtriers à la solde des terro-polisariens et de son tuteur, l’Algérie. Pour mémoire, les tristes évènements du 08 novembre 2010 dans le camp de Gdeïm Izik, près de Laâyoune, au Sahara marocain, spécialement monté par des activistes pro-polisariens, ont vu une boucherie qui n’a d’égale que celles commises par DAESH faisant 11 morts et près de 160 blessés parmi les forces de sécurité, non armées, et 04 civils blessés. L’horreur avait atteint son paroxysme, lorsque ces sinistres individus, armés de sabres et de coutelas, se mirent à égorger des éléments des forces de l’ordre puis à souiller et profaner leur cadavre en urinant dessus. Des faits qui ne peuvent être contestés et, aujourd’hui, avec ce verdict, justice a été rendue aux défunts, à leur famille et aux blessés. En effet, la Chambre Criminelle, près la Cour d’Appel à Salé, a prononcé des peines allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité à l’encontre des 25 accusés impliqués dans les événements du camp de Gdeïm Izik dont ci-après le détail : huit prévenus condamné à perpétuité, trois à 30 ans de réclusion, cinq à 25 ans, trois à 20 ans, un à 6 ans et demi, un à 4 ans et demi et deux (en liberté provisoire) à deux ans de prison ferme. Les deux prévenus condamnés à 6 ans et demi et 4 ans et demi seront libérés, le 19 juillet 2017, pour avoir purgé leur peine en détention préventive. Ce procès, ouvert à la presse étrangère et nationale et marqué par la nombreuse présence d’observateurs internationaux, s’est conclu par un jugement à la hauteur des faits reprochés, comme le souhaitaient les avocats de la partie civile et les familles des victimes. Par ailleurs, tous les avocats observateurs étrangers, présents à ce procès, d’une totale transparence, ont qualifié ce verdict de « juste et équitable », affirmant que « la Cour a reconnu les souffrances des familles des victimes et la gravité des crimes commis à Gdeim Izik ». Comme à l’accoutumée, les dirigeants algériens et leurs affidés polisariens ont activé le peu d’ONG’s encore à leur solde pour véhiculer des mensonges. C’est le cas de la directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human RightsWatch, Sarah Leah Whitson, de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) et de certains eurodéputés. Des ONG’s et des eurodéputés qui n’ont pipé mot sur les conditions de vie horribles des subsahariens et des noirs africains en territoire algérien où une véritable chasse aux noirs a été lancée par les plus hautes autorités algériennes, Premier Ministre en tête. Au final, ce procès constitue, comme l’a très bien souligné Maître Emanuel Tawil, avocat au barreau de Paris, un « enseignement magistral », celui d’une « justice véritablement équitable ». Tous les droits de la défense ont été respectés sans interruption, preuve que ce procès, n’en déplaise aux parties hostiles au Maroc, à son intégrité territoriale et à sa souveraineté nationale, est « la démonstration de la réalité d’une procédure qui a été pleinement respectueuse de ce que doit être un jugement équitable ».