Congo-Littérature. Les rideaux de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO) tombent sur Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa
La septième édition de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO 024), organisée par le Pen centre Congo Brazzaville, s’est close le 21 septembre 2024 à la librairie Les Manguiers du journal Les Dépêches de Brazzaville par la remise du Grand prix Jean Malonga aux lauréats Juste Désiré Mondélé, Louis Bakabadio et Nicole Mballa. Cette édition a eu lieu sur le thème, « Ouvrir un livre, le lire est un droit ». Il sied de signaler que les trois récipiendaires sont des écrivains. Le premier, Juste Désiré Mondélé, est membre du gouvernement, le second, est conseiller spécial du Chef de l’Etat et la dernière est agent d’une société privée à Pointe-Noire. Cette édition était sous la houlette du président de l’Union Nationale des Ecrivains et Artistes Congolais (UNEAC), l’écrivain Henri Djombo qui a salué cette initiative du Pen Centre de Brazzaville et de son président, Florent Sogni Zaou. Cette septième édition a connu la participation de deux écrivains de la ville océane, Hugues Eta et Nicole Mballa et d’un de la République démocratique du Congo en la personne de Martin Pape. Le récipiendaire Juste Désiré Mondélé est auteur de titres comme « Evolutions et mutations de l’Etat en République du Congo » sorti des ateliers de l’Harmattan en 2021 et « Enjeux et perspectives : diversification économique au Congo-Brazzaville » publié par les éditions Picolec. Le second récipiendaire n’est autre que l’universitaire Louis Bakabadio, économiste et auteur de plusieurs ouvrages dont « Le grand remplacement. Le nouveau paradigme de l’émergence économique en Afrique » paru en 2017 et « Leçons d’économie politique dans la poésie parabolique Kongo » géré par les éditions l’Harmattan en 2003. Madame Nicole Mballa est quant à elle, auteure d’un recueil de poèmes, « L’étoile est ma demeure » en 2020 et d’un roman, « Les calebasses brisées » en 2016 sans oublier. Son second roman est, « Le silence des infortunes » sorti des éditions Les lettres mouchetées en juillet 2024 à Paris en France. Quatre écrivains ont animé chacune des sept tables rondes qui ont connu une ambiance particulière, soit un total de plus de 25 écrivains. Cette édition s’est ouverte par l’artiste Fortuné Batéza qui a tenu en haleine toute la salle par une liste d’écrivains congolais présents ou non dans la salle. Il y a été également noté la présence de l’animateur des éditions Hémar, le professeur Mukala Kadima Nzuji. Cette foule était aussi constituée des élèves des niveaux Seconde, Première et Terminale de l’école Emmanuel située au quartier Moukondo de Brazzaville. Les élèves de Terminale en ont profité pour rencontrer l’auteur du roman, Sarah, ma belle cousine, qui vient d’entrer dans les programmes scolaires. Les tables rondes ont été animées par les écrivains Pérez Etienne Epagna, Eugenie Opou, Octave Mouandza et Jean Rodrigue Ngakosso, sous la modération de Willy Gom ; de Rosin Loemba, Malachie Ngouloubi et Moïse Bobongo sous l’œil de Rémy Mongo-Etsion pour la première journée. La deuxième et la troisième ont reçu Martin Pape de la RDC, Florent Sogni Zaou, Daniel Isaac Itoua et Ken Phinéas sous le contrôle du représentant de Léwalet Mandah ; de Chardin Nkala, de Hugues Etat, de Willy Gom et Emile Gankama dirigés par Rosin Loemba. La dernière de la journée qui a été gérée par Fidèle Biakoro a connu la participation d’Henri Djombo, la jeune Candide Yoka et Ferréol Gassackys. La dernière table ronde a reçu les écrivains Juste Désiré Mondélé, Nicole Mballa et Télémine Kiongo sous la coordination de Guli Tsoumou Gavoka. Il y a été également présenté, une fois encore, « Le manguier, le fleuve et la souris » de Denis Sassou-N’guesso par Grégoire Lefouoba et Valère Mabiala-Mapa qui y ont tenu le public en haleine. La huitième édition est programmée pour septembre 2025, selon le président du Pen et responsable de la Rentrée Littéraire du Congo (RELICO). Prodeo Baptiste
Congo-Université Marien-Ngouabi : Une notoriété à défendre, selon Louis Bakabadio
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR. « Notre université s’expose à une concurrence intellectuelle et esthétique avec les autres universités et comme elle est la plus ancienne, elle a une notoriété à défendre. Il nous faut une bonne gouvernance et la qualité », a dit le Conseiller spécial du président de la République, chef du département de l’Education, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, à l’ouverture des travaux du Comité de direction de l’Université Marien-Ngouabi (UMNG). Ce Comité a adopté le 27 juin 2023 à Brazzaville, en session ordinaire, son budget 2024 à 60 millions 970 706 000 FCFA contre 52 millions 092 543 000 FCFA en 2023, soit une augmentation de 17,04%. Ce budget prend en compte la charge financière du point d’indice 450, la charge financière des promus du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) en 2023 et 2024, le rappel relatif au passage du point d’indice de 350 à 375 aux promus du Cames 2018-2023 ainsi qu’aux nouvelles recrues et aux avancements, la prise en charge des heures supplémentaires et complémentaires des agents, de vacations et d’encadrements des mémoires et thèses des années académiques 2020-2021 et 2021-2022. Il a également validé les rapports d’activités 2022-2023, les comptes administratifs et de gestion, le programme d’activités 2023-2024 ainsi qu’une résolution sur la rationalisation du processus d’inscription. A son avis, pour le déploiement de l’enseignement supérieur dans le pays devient une réalité. Du côté de l’océan Atlantique, c’est-à-dire à Pointe-Noire, il va y avoir trois universités. A Brazzaville, il y en a deux sans compter les formes privées d’organisation de l’enseignement supérieur, a-t-il souligné. Pour lui, il y a également la nécessité de reconstruire l’UMNG et de finaliser les infrastructures en chantier. Il a aussi insisté sur la gestion moderne de la scolarité, la diversification des offres de formation, l’éclatement de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, l’ouverture du département des mathématiques, l’offre des enseignements sur le droit de l’environnement et sur les énergies renouvelables ainsi que sur les sciences de l’environnement. Florent Sogni Zaou