Le FMI disposé à aider le Maroc « face aux risques découlant d’une conjoncture mondiale très incertaine »

Le FMI disposé à aider le Maroc « face aux risques découlant d’une conjoncture mondiale très incertaine »

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a examiné lundi 6 dernier, en séance informelle, une demande au titre de la ligne de crédit modulable (LCM) en faveur du Maroc, pour un montant de 5 milliards de dollars. Dans un communiqué, l’organisme international rappelle que ce mécanisme vise à aider « les pays à se prémunir contre des chocs extérieurs en adoptant des cadres de politique économique très solides et en établissant un bilan de bons résultats économiques grâce à un accès considérable et immédiat à des ressources du FMI, sans conditionnalité a posteriori ». La même source annonce que les autorités marocaines entendent traiter la ligne de crédit modulable comme un dispositif de précaution. « Compte tenu de la solidité des cadres de politique économique et du bilan du Maroc, poursuit le communiqué, la DG du FMI, Kristalina Georgieva, a l’intention de recommander l’approbation d’un accord au titre de la LCM en faveur du Maroc ». Le FMI est disposé à continuer d’aider le Maroc à faire face aux risques découlant d’une conjoncture mondiale très incertaine, affirme le communiqué. La décision du conseil d’administration de l’institution est attendue dans les prochaines semaines. Adrien Thyg

La Banque africaine de développement approuve une ligne de crédit de 50 millions de dollars et de 50 millions d’euros en faveur de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC)

La Banque africaine de développement approuve une ligne de crédit de 50 millions de dollars et de 50 millions d’euros en faveur de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC)

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 24 janvier 2022 à Abidjan, une ligne de crédit à double monnaie pour le financement du commerce en faveur de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), d’un montant de 50 millions de dollars et de 50 millions d’euros. Un cofinancement supplémentaire de 30 millions de dollars proviendra du Fonds « Africa Growing Together » (AGTF), une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine. La BIDC utilisera cette facilité d’une durée de trois ans et demi pour fournir un financement direct aux entreprises locales. Une part de la facilité sera canalisée vers des banques locales sélectionnées pour l’octroi de prêts à des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures et les transports. Les bénéficiaires finaux sont les petites et moyennes entreprises (PME), les coopératives d’entreprises locales et les agriculteurs de l’Afrique de l’ouest. S’exprimant peu après l’approbation par le Conseil d’administration, le directeur général adjoint pour la région Afrique de l’ouest, Joseph Ribeiro, a indiqué que les institutions régionales de financement du développement telles que la BIDC sont des partenaires clés de la Banque africaine de développement et servent des marchés et des segments de clientèle essentiels au développement global du continent. « Elles jouent un rôle important dans la promotion du commerce et de l’intégration régionale. Il s’agit du premier soutien financier de la Banque à la BIDC, et nous nous réjouissons à l’idée d’un partenariat encore plus solide dans un avenir proche », a-t-il déclaré. Le responsable du financement du commerce de la Banque, Lamin Drammeh, a souligné le besoin crucial d’un tel soutien dans la région. « Nous sommes ravis de travailler avec la BIDC pour accroître l’accès au financement du commerce dans la région de la CEDEAO, en mettant l’accent sur la chaîne de valeur agricole, les PME et les entreprises appartenant à des femmes », a-t-il déclaré. « Les institutions régionales comme la BIDC complètent les efforts de la Banque pour combler le déficit de financement du commerce en Afrique et constituent un moyen efficace d’acheminer les fonds nécessaires aux pays et secteurs mal desservis », a-t-il ajouté. La Banque africaine de développement estime que le déficit annuel de financement du commerce en Afrique est d’environ 81 milliards de dollars. Comparativement aux multinationales et aux grandes entreprises locales, les PME et autres entreprises nationales ont plus de difficultés à accéder au financement du commerce.

BH Bank : la BAD accorde une ligne de crédit de 100 millions d’euros à la banque publique tunisienne

BH Bank : la BAD accorde une ligne de crédit de 100 millions d’euros à la banque publique tunisienne

La Banque africaine de développement (BAD) annonce avoir approuvé récemment une ligne de crédit de 100 millions d’euros en faveur de la banque publique tunisienne BH BANK afin de soutenir le secteur privé tunisien. « La ligne de crédit permettra à BH Bank de renforcer ses activités de financement en direction des entreprises intervenant dans les secteurs de la santé, du logement social, de l’industrie et des énergies renouvelables » , souligne la banque africaine. Les acteurs privés vont ainsi pouvoir bénéficier de prêts d’investissement à long terme et à coût abordable leur offrant de nouvelles possibilités d’investissement et de développement, ajoute-t-elle dans un communiqué. Directeur général de la BAD pour la région Afrique du Nord, Mohamed El Azizi affirme que « ce nouveau financement servira de levier pour renforcer les capacités de production et stimuler la croissance du pays ». Pour la directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique et représentante pour la Tunisie, Yacine Diama Fal: « la ligne de crédit vient consolider nos efforts pour donner au secteur privé tunisien de nouvelles perspectives de développement qui créeront de l’emploi pour les jeunes ». En phase avec les cinq priorités stratégiques de la Banque (« High 5 »), ce financement répond aux objectifs de la Tunisie en matière de développement du secteur privé. « Grâce à cette facilité, Stefan Nalletamby, directeur du département du développement du secteur financier à la Banque, estime que « les entreprises tunisiennes auront à disposition d’importantes ressources » et qu’elles « pourront désormais élargir leurs possibilités d’investissement et favoriser les conditions d’une croissance inclusive et partagée ». Martin Kam