Situation délirante chez le voisin oriental du Maroc
OPINION. Il est vrai que le Président algérien, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, avait dû rentrer précipitamment d’Allemagne pour Alger afin de signer la Loi de Finances 2021 avant le 31 décembre 2020 et de de promulguer la révision de la Constitution adoptée par référendum le 1er novembre 2020. Mais voilà que le Monsieur Tebboune a été renvoyé en Allemagne, le 10 janvier 2021, par les Généraux de l’armée algérienne, dont le Chef d’Etat-Major Sieur Chengriha, se faire soigner suite à une complication de sa COVID-19, ouvrant une nouvelle période d’absence et d’incertitude à la tête de l’Algérie. Or la véritable question qui se pose est comment est-il possible qu’après 60 ans d’indépendance, l’Algérie, un des pays les plus riches d’Afrique n’ait plus confiance en sa propre médecine pour des affaires bénignes ? Pour répondre à cette interrogation, il faut voir l’état lamentable des hôpitaux algériens dans d’avant 1960 et le mépris infligé envers les personnels soignants qui font que tous s’enfuient vers des cieux plus cléments et enrichissant. La honte ! Le président Algérien va se faire soigner à l’étranger et personne dans l’establishment ne trouve à redire puisque les portes au pillage des caisses de l’Etat algérien sont grandes ouvertes. De l’argent que tout ses dirigeants algériens auraient mieux fait d’investir dans le système de santé. Regardez Cuba ils exportent leurs savoir faire en médecine et pourtant ils n’ont ni gaz ni pétrole. S’agissant de la situation politique régnant actuellement en Algérie, celle-ci est plus que déplorable en raison d’une lutte sans merci entre clans militaires dirigés par ses Généraux et surtout suite à la déficience du renseignement militaire mais aussi l’incohérence et à l’anarchie dans les prises de décisions, ainsi qu’au flottement de sa diplomatie et l’aggravation de la crise socio-économique. Sur le plan économique, second échec à mettre au bilan peu reluisant de sieur Tebboune, force est de constater qu’il n’existe aucune volonté de donner une visibilité permettant d’encourager l’investissement algérien ou étranger car il n’y a jamais eu le moindre programme économique à moyen ou à long terme en Algérie et c’est ce qui explique ce tâtonnement permanent. Ce que l’on constate, en revanche, c’est une dépréciation du dinar de 25% et un déficit budgétaire annoncé à 16,5 milliards d’Euros par la Loi de Finances 2021. Une situation économique aggravée de plus par les conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19 au moment même où l’économie algérienne reste très dépendante des hydrocarbures. Quelle que soit la réalité des dirigeants algériens, ils manquent tous de légitimité légitimité populaire et sont incapables d’avancer la moindre offre politique. Il n’y a eu qu’une décision unilatérale qu’ont représenté l’amendement de la Constitution et le référendum, imposé en pleine débâcle sanitaire et politique. Comme l’a si bien dit Karim Tabbou, porte-parole de l’Union Démocratique et Social, figure populaire du mouvement algérien « Hirak », « il y a 60 ans, le 08 janvier 1961, les Français d’Algérie et de France votaient à 75% en faveur de l’autodétermination de l’Algérie. Mais depuis 1962, le peuple Algérien a connu une succession de tricheries, de coups d’État. Mais aujourd’hui, les Algériens ont pris la décision importante de s’occuper eux-même de leurs propres affaires ». En effet que faire d’un Président qui n’a de Président que le nom, d’un ancien Premier Ministre qui avoue avoir vendu des lingots d’or au black. Une corruption généralisée, Un point c’est tout. Une société où l’intégrisme règne, le tout sur un fond de fierté mal placée, voila ce qu’est devenu l’Algérie, pays maudits par les Hommes. Au final, les victoires répétitives du Maroc ont fini par enfoncer le clou, notamment après la débâcle algérienne à El Guerguerat et surtout l’Historique décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Le régime vert-kaki a, en outre, échoué au niveau géostratégique, notamment en Libye et au Sahel où le terrorisme bat son plein. Est-ce le début de la fin ou la fin du début ? Un plus que proche avenir nous le dira avec certitude et bon vent à ces galopins de dirigeants algériens. Farid Mnebhi.