Maroc/Projections de croissance de l’économie nationale: Le ballet des pronostics des différentes institutions financières se poursuit de plus belle

Maroc/Projections de croissance de l’économie nationale: Le ballet des pronostics des différentes institutions financières se poursuit de plus belle

Les prévisions de croissance de l’économie marocaine se succèdent mais ne se ressemblent pas. Comme chaque année, semaine après semaine, mois après mois, les institutions financières nationales et internationales se relaient pour livrer leurs pronostics de l’année en cours et à venir. Les unes prédisent un ralentissement de l’économie nationale pendant que d’autres s’attendent à une légère amélioration. Tour d’horizon des anticipations. S’il est encore très tôt pour se fier à l’une de ces prévisions, une chose est cependant certaine : ces anticipations restent largement dépendantes de l’évolution de l’inflation et de la sécheresse dont on sait qu’elles peuvent à tout moment changer le cours des pronostics. En revanche, toutes semblent s’accorder sur le fait que l’année 2025 sera meilleure que 2024. BERD. La dernière anticipation en date a été relevée par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). L’institution basée à Londres  annonce que la croissance de l’économie marocaine devrait s’établir à 2,9% en 2024, grâce notamment au redressement des exportations et de la demande intérieure dans les secteurs manufacturier et touristique. Tel est le principal enseignement du dernier rapport sur les perspectives économiques régionales de cette institution, relevant la baisse continue de l’inflation qui a atteint 1,3% en juillet 2024, suite au recul des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. BAM. Cette prévision est légèrement inférieure par rapport l’anticipation de Bank Al Maghrib (BAM) qui table sur un ralentissement de la croissance économique à 2,8% cette année, après une accélération à 3,4% en 2023, avant de rebondir à 4,4% en 2025. «Cette prévision recouvre une contraction de 6,9% de la valeur ajoutée agricole en 2024, puis une progression de 8,6% en 2025, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 55 millions de quintaux », a expliqué la Banque centrale à l’issue de la troisième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2024. D’après l’institution publique, la croissance non agricole devrait continuer à s’améliorer, passant de 3,6% en 2023 à 3,9% en 2024 et en 2025. Une performance liée principalement aux industries manufacturières et extractives ainsi qu’aux activités en relation avec le tourisme. Alors qu’elle évolue à des niveaux modérés depuis le début de l’année, reflétant essentiellement la baisse des prix des produits alimentaires à prix volatils et le ralentissement de sa composante sous-jacente, l’inflation globale devrait décélérer de 6,1% en 2023 à 1,3% cette année avant de s’accélérer à 2,5% en 2025. Comme l’a expliqué le Conseil de BAM, cette projection tient compte « notamment des changements annoncés concernant les subventions des prix des produits de base, et sous l’hypothèse d’une variation limitée à moyen terme des prix des produits alimentaires à prix volatils». HCP. Le Produit intérieur brut devrait afficher une croissance de 3% en 2024 au lieu de 3,4% en 2023, avait indiqué deux mois plus tôt le Haut-commissariat au plan (HCP). Tirant profit d’une consolidation des activités non agricoles et d’une reprise du secteur agricole sur la base d’un scénario moyen inférieur pour la production céréalière durant la campagne agricole 2024/2025, l’économie nationale devrait poursuivre son amélioration en 2025. Dans sa note sur le Budget économique 2025 publiée en juillet dernier,  l’institution précise que « ces perspectives prennent en compte les tendances internationales, notamment la quasi-stabilisation des prix des matières premières et l’accroissement de la demande mondiale adressée au Maroc, prévue à 3% en 2025 après 1,5% estimé en 2024 ». Et d’ajouter que ces prévisions considèrent également la reconduction de la politique budgétaire en vigueur durant l’année 2024. FMI. Dans la même période, le Fonds monétaire international (FMI) annonçait pour sa part que la croissance devrait s’établir à 3,1% cette année et 3,3% en 2025. D’après les projections de l’institution financière internationale, l’inflation devrait osciller autour de 2,2% en 2024 et 2,5% l’année d’après, tandis que le taux de chômage atteindrait 12% au terme de l’année 2024 avant de baisser légèrement à 11,5% en 2025. Bien que faisant preuve de résilience, l’économie marocaine verrait sa croissance ralentir à 2,9% en 2024, en raison d’un secteur agricole faible, mais le PIB non agricole devrait rester stable, selon le dernier rapport économique de la Banque mondiale pour le pays publié au cours du même mois de juillet. En dépit des vents économiques mondiaux contraires, une poussée inflationniste et le tremblement de terre d’Al Haouz, l’institution de Bretton Woods a noté une progression de l’économie marocaine de 3,4% au titre de l’année 2023. Selon les explications de la Banque mondiale, «les principaux moteurs de cette accélération ont été la reprise du secteur touristique, les niches manufacturières orientées vers l’exportation, notamment dans les secteurs automobile et aéronautique, ainsi que le redémarrage de la consommation privée». Cependant, la croissance économique du pays devrait ralentir à 2,9% en raison d’une mauvaise campagne agricole, quand bien même le PIB non agricole devrait rester stable, a-t-elle prévenu. BAD. Sous l’effet d’une hausse des investissements, « la croissance du PIB devrait modérément augmenter pour atteindre 3,5% en 2024 et se renforcer pour atteindre 3,8% en 2025 », selon les projections de la Banque africaine de développement (BAD). Dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2024, publié en mai de cette année, la banque africaine annonce que «l’inflation devrait diminuer légèrement pour atteindre 4,1% en 2024 et 3,8% en 2025, en raison de la baisse des cours mondiaux des denrées alimentaires». Tout comme le déficit budgétaire pourrait diminuer progressivement pour atteindre 4,4% du PIB en 2024 et 4,2 % en 2025, grâce à la reprise économique et à la baisse des subventions sur les prix du butane». MEF. L’autre institution nationale et non des moindres à avoir rendu publiques ses prévisions, le ministère de l’Economie et des Finances qui s’attend à un taux de croissance de l’économie marocaine à 3,3% au terme de l’année 2024. Selon les projections de ce département, dirigé par Mme Nadia Fettah, la croissance économique nationale devrait s’améliorer à 4,6% en 2025. S’exprimant lors d’une réunion conjointe des Commissions des finances des deux Chambres du Parlement en juillet dernier, la ministre s‘est voulue prudente expliquant que «ces

Plus de 1 000 institutions financières participent au webinaire organisé dans le cadre du programme des Ponts du Commerce Arabo Africains, visant à développer l’Investissement, le commerce et le transfert de la technologie au niveau régional

Dans le cadre du programme des Ponts du Commerce Arabo Africains (AATB), trois entités du Groupe de la BID ont organisé un webinaire sur les principales composantes de financement du commerce et des investissements destinés à favoriser l’intégration régionale. La Société Islamique d’Assurance des Investissements et des Crédits à l’Exportation (SIACE), la Société Islamique pour le Développement du Secteur privé (SID) et la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), en collaboration avec le Forum des Affaires du Groupe de la BID (THIQAH) ont réuni au cours de ce webinaire plus de 1 000 institutions de développement, fonds souverains, banques, sociétés d’investissement et de capital-investissement, ainsi que des représentants clés des gouvernements et du secteur privé. L’événement, qui s’est concentré sur les piliers du Programme AATB tels que l’investissement, le commerce et l’assurance, a mis en évidence les opportunités d’Investissement potentielles existant entre les deux régions arabe et africaine, en particulier dans les industries à haute valeur ajoutée, telles que l’agroalimentaire, la santé et les produits pharmaceutiques, les matériaux et équipements de construction, ainsi que les machines et équipements électriques. Des projets et activités impliquant la croissance des investissements commerciaux et le transfert du savoir-faire et de technologie entre les pays arabes et africains ont été explorés dans le but de promouvoir les partenariats entre les communautés des affaires dans les 2 régions en général, et entre les membres de l’AATB en particulier. Le webinaire a été inauguré par les discours d’ouverture de M. Oussama Kaissi, directeur général de la Société Islamique d’Aassurance des Investissements et des Crédits à l’Exportation (SIACE), de M. Ayman Sejiny, directeur général de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (SID) et de M. Hani Salem Sonbol, directeur général de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC). Le webinaire a également permis de faire un bilan sur les progrès considérables dans la promotion des projets impliquant la croissance des investissements et du commerce et le transfert de technologies entre les deux régions et d’aborder les défis qui limitent la communauté des affaires et les autorités concernées en matière de commerce et d’investissement dans les pays des deux régions. Dans son discours d’ouverture, M. Oussama Kaissi a déclaré « Malgré les dégâts considérables engendrés par la pandémie, la SIACE croit profondément que grâce au programme AATB et nos efforts continus, nous sommes en mesure de proposer des solutions adaptées de renforcement des capacités, de sécurité économique, en fournissant aux citoyens des pays arabes et africains les connaissances et les moyens matériels nécessaires pour construire un avenir meilleur« . Malgré la tragédie qu’ a présenté la pandémie, ces temps sans précédent ont réuni les institutions de développement pour rechercher des solutions et encourager l’innovation, nous apprenant que la meilleure façon  pour avancer, c’est d’être ensemble. La SIACE estime que grâce au programme AATB, nos efforts multilatéraux peuvent améliorer les réponses à la pandémie, les efforts de renforcement des capacités et la sécurité économique, en fournissant aux citoyens des pays arabes et africains les connaissances et les moyens matériels nécessaires pour bâtir un avenir meilleur. M. Hani Salem Sonbol, a renforcé ce sentiment en déclarant « Depuis son lancement en 2017, l’AATB est devenue la principale plate-forme pour stimuler le commerce et les investissements entre les régions arabe et africaine, avec des initiatives importantes qui renforcent la croissance et la stabilité dans les pays bénéficiaires. Le programme facilite le soutien financier et technique des activités liées au commerce et à l’investissement visant à promouvoir le commerce intra-régional par des interventions spécifiques et des composantes dédiées au financement du commerce et de l’investissement« . “La SID dirigera le pilier investissement du programme AATB, qui vise à allouer des ressources à des projets d’investissements ayant un impact dans les pays arabes et africains, comprenant des plans de relance pour surmonter les effets négatifs de Covid-19. Nous avons pour objectif d’étendre les partenariats existants avec des institutions financières et à en créer de nouveaux afin d’aboutir à des projets financiers qui profitent aux pays membre sous l’égide du programme AATB« , a déclaré M. Ayman Sejiny. Modérée par M. Nasser M. Al-Thekair, Directeur Général, Développement du commerce et des affaires à l’ITFC, cette première session a examiné les principales caractéristiques et les avantages du pilier investissement de l’AATB pour les institutions financières et les principaux réseaux de partenaires. Une table ronde dédiée aux avantages du programme AATB a réuni des intervenants clés, notamment M. Aymen Kasem, Directeur de la Division du Développement du Commerce, de l’ITFC, M. Essaied Ben Ahmed, Infrastructure & Corporate Finance Global Markets & Fixed Income de la SID, et M. Ismail Filali Allach, directeur national de la division de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord du Maroc de la SIACE. L’AATB est un programme multi-donateurs, multi-pays et multi-organisations, qui vise à promouvoir et à accroître le commerce et l’investissement entre les pays africains et arabes en tirant parti de partenariats commerciaux. Actuellement, les pays membres sont le Bénin, le Cameroun, l’Égypte, le Maroc, le Sénégal, le Togo et la Tunisie et ses partenaires et membres sont la BID, l’ITFC, la SIACE, Afreximbank, La Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) et le Fonds de l’OPEP. Par APO