Côte d’Ivoire. Lancement du FAFEIX, premier Forum sur la réhabilitation des sites miniers en Afrique, du 19 au 21 février 2025 à Yamoussoukro

Côte d’Ivoire. Lancement du FAFEIX, premier Forum sur la réhabilitation des sites miniers en Afrique, du 19 au 21 février 2025 à Yamoussoukro

Le Forum Africain de l’Environnement dans les Industries Extractives (FAFEIX) vise à susciter des discussions constructives, favoriser l’établissement de partenariats stratégiques et d’inciter à des actions concrètes en faveur d’une exploitation des ressources naturelles plus durable et inclusive sur le continent africain. Organisé par l’ONG Agir pour l’Environnement dans les Industries Extractives (AEIE), le FAFEIX constitue donc une opportunité singulière de rassembler les principaux acteurs, à savoir les représentants gouvernementaux, les entreprises, la société civile, les chercheurs ainsi que les experts, en vue d’aborder les défis et les opportunités inhérents à la gestion environnementale et sociale des industries extractives en Afrique. Engagé à être un vecteur de changement positif, cet événement s’inscrit résolu- ment dans une démarche visant à promouvoir une croissance économique verte. « Notre vocation est d’être une source d’expertise pour la rénovation des sites extractifs et de promouvoir les pratiques environnementales et sociales au sein du secteur extractif africain », justifie M. Bohoussou Kouakou Raymond, président de l’ONG AEIE. « L’Afrique regorge d’immenses ressources minières et énergétiques. A l’instar de nombreux pays du continent, la Côte d’Ivoire possède un énorme potentiel. Du pétrole au gaz naturel, en passant par l’or, le diamant, le fer, la bauxite et le cobalt, ces ressources sont au cœur de notre économie », explique M. Bohoussou Kouakou Raymond, président de l’ONG AEIE. Ces importantes réserves de minerais font de la Côte d’Ivoire un terrain propice à l’exploration et à l’exploitation minière, comme en témoigne la récente découverte d’un important gisement d’or de classe mondiale dans le nord- ouest du pays. Elle constitue l’un des principaux leviers de la croissance des pays fournissant des revenus substantiels aux Etats et créant des emplois aux niveaux national et local. « L’Afrique regorge d’immenses ressources minières et énergétiques. A l’instar de nombreux pays africains, la Côte d’Ivoire possède un énorme potentiel. Du pétrole au gaz naturel, en passant par l’or, le diamant, le fer, la bauxite et le cobalt, ces ressources sont au cœur de notre économie », explique M. Bohoussou Kouakou Raymond, président de l’ONG AEIE. Ces importantes réserves de minerais font de la Côte d’Ivoire un terrain propice à l’exploration et à l’exploitation minière, comme en témoigne la récente découverte d’un important gisement d’or de classe mondiale dans le nord-ouest du pays. Elle constitue l’un des principaux leviers de la croissance des pays fournissant des revenus substantiels aux Etats et créant des emplois aux niveaux national et local. En Côte d’Ivoire, selon le Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, les entreprises minières ont généré, en 2021, un chiffre d’affaires cumulé de 1 154 milliards F CFA, pour un volume d’investisse- ment de 197 Milliards F CFA. Cela a permis à l’Etat de récolter des recettes fiscales s’élevant à 227 Milliards F CFA. Cependant, l’explosion de l’industrie minière n’est pas sans conséquences sur l’environnement. L’impact de l’extraction des minerais sur l’environnement ne se réduit pas aux conséquences directes sur les sources d’eau ou le territoire mais doit également prendre en compte les émissions de gaz à effets de serre (GES) générées par cette activité. « Les déforestations massives, les pertes de biodiversité, la pollution des eaux, la dégradation des sols et les impacts sur la santé des popula- tions locales sont des réalités bien trop fréquentes dans les zones minières. À cela s’ajoutent les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent aux changements climatiques, un défi mondial majeur », alerte M. Bohoussou Kouakou Raymond. Au regard de ces réalités, « nous voulons créer un cadre de discussions et de solutions concrètes autour des défis et des opportunités que présente la réhabilitation des sites miniers en Afrique. », ajoute-t-il. Du 19 au 21 février 2025, les participants au FAFEIX auront l’occasion d’aborder plusieurs théma- tiques essentielles : Le cadre réglementaire de la réhabilitation des sites miniers en Afrique ; Les innovations technologiques et les meilleures pratiques dans ce domaine ; Le rôle crucial des jeunes et des femmes dans la réhabilitation des sites miniers ; La gestion des déchets et résidus miniers, et bien sûr ; La contribution de la réhabilitation minière à la lutte contre les changements climatiques. En marge des conférences et tables rondes, le FAFEIX abritera des ateliers de formation afin de renforcer les compétences des acteurs du secteur, ainsi que des expositions destinées à mettre en lumière les initiatives les plus innovantes. Il se conclura par une remise de prix destinée à récom- penser les meilleurs acteurs dans le domaine de la sauvegarde environnementale dans les indus- tries minières. Également au programme, une visite de terrain pour illustrer concrètement les défis et les solutions liés à la réhabilitation minière. AMA

Ambition Africa 2023 : la Guinée renforce le partenariat avec la France

La 5e édition du forum d’affaires Ambition Africa, rendez-vous annuel incontournable des relations économiques entre l’Afrique et la France s’est tenu à Bercy les 17 et 18 octobre. La Guinée a répondu présent à l’appel. Organisé sous l’égide du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ce forum d’affaires organisé par Business France a été ouvert par M. Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État en charge du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, et M. Laurent Saint-Martin, Directeur Général de Business France. Malgré un contexte économique complexe, marqué par la multiplicité des crises, l’Afrique recèle des opportunités de croissance majeures, qui expliquent le succès historique de l’édition 2023 qui a réuni 1 800 participants, dont de nombreuses entreprises africaines et françaises. Des centaines de rendez-vous d’affaires ont été organisés au cours des deux journées du forum, permettant de nouer de nouveaux partenariats économiques. La France a eu l’honneur d’accueillir la ministre guinéenne de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI), Madame Diaka Sidibé, signe de la solidité de notre partenariat bilatéral et de l’importance que nous accordons mutuellement aux projets portés par ce département pour le tissu éducatif et économique local. La visite de la ministre à Paris fut une belle occasion de renforcer le dialogue sur un certain nombre de domaines. Il convient d’évoquer notamment la coopération universitaire avec l’Ecole polytechnique de Paris et le lycée du Parc à Lyon, avec lesquels la ministre a signé une convention de partenariat. Ce partenariat s’inscrit dans un projet phare de madame Diaka Sididé, celui des créer des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). La mise en place de ces classes préparatoires, option Mathématiques physique, Sciences de l’ingénieur, permettra aux jeunes guinéens et guinéennes d’accéder par voie de concours aux grandes écoles d’ingénieurs françaises dont Polytechnique. Ces classes sont destinées à former des ingénieurs de haut niveau dans les secteurs scientifique et technique, porteurs pour le développement économique de la Guinée. L’engagement et la volonté de la Ministre de faire aboutir ce projet, a permis l’ouverture des premières classes guinéennes en septembre 2023. La ministre Diaka Sidibé a pu mettre à profit cette mission pour rencontrer ses homologues français du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), et du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MEJ). Ces rencontres devraient déboucher, entre autres, sur des accords de partenariat destinés à l’accompagnement et au développement des CPGE Guinéennes.

1er Forum « Invest in Senegal » du 6 au 8 juillet: Près de 3000 participants attendus

Près de 3000 participants du monde entier sont attendus au 1er Forum « Invest in Senegal », prévu du 6 au 8 juillet prochain à Diamniadio, à 30 km de la capitale sénégalaise Dakar, ont indiqué les organisateurs.« Nous attendons pas moins de 2000 à 3000 personnes. Nous avons déjà des confirmations de plus de 1700 personnes qui viendront de 40 à 50 pays du monde entier. C’est un forum important. 51 projets matures d’un coût global de 2 mille milliards de FCFA ont été retenus pour être présentés aux investisseurs qui vont séjourner à Dakar. Ceux-ci sont répartis sur l’ensemble du territoire national et sont portés à la fois par le public et le secteur privé », a déclaré lundi le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion de l’Investissement et des Grands Travaux (APIX-SA), Abdoulaye Baldé, lors d’une rencontre avec la presse axée sur les préparatifs de l’événement. Des rencontres entre les porteurs de projets publics, privés et investisseurs sont prévus au cours de ces trois jours d’échange. « Des panels entre les startups et les investisseurs seront organisés dans des salles bien aménagées afin d’échanger et leur permettre d’avoir des intentions de financement », explique-t-il. La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa), a été retenue comme invitée d’honneur de cet événement. Cette invitation prestigieuse sera honorée par la présence du Président Alassane Ouattara qui sera accompagnée d’une forte délégation d’investisseurs, a ajouté Abdoulaye Baldé. « C’est le premier forum du genre que nous organisons pour la promotion de l’investissement au Sénégal sur les directives du chef de l’Etat », a précisé M. Baldé. Pour sa part, Djiby Diagne, président du comité scientifique du forum a indiqué qu’ »entre 50 et 70 exposants notamment des entreprises sont attendues durant cet évènement ». « L’objectif est de mobiliser 2000 milliards FCFA. Même si la Côte d’Ivoire est l’invité d’honneur, il y aura aussi d’autres pays africains tels que le Ghana, le Nigéria, des pays européens, les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis, la Chine, la Turquie, entre autres, qui sont attendus à cette rencontre », a-t-il révélé. Placé sous le Haut Patronage du président Macky Sall, cet événement de dimension mondiale, organisé en partenariat avec Global View Africa, cabinet d’évènementiel panafricain spécialisé dans la promotion de forum à l’échelle internationale, est une plateforme pour impulser le développement des marchés dans une logique d’intégration du commerce local et continental, avait indiqué l’APIX dans un communiqué. L’objectif visé est de tirer les bénéfices de la ZLECAF, mais également assurer la promotion des opportunités d’investissements au Sénégal et en Afrique, selon la même source. Le forum vise notamment à favoriser des rencontres B to B entre les investisseurs, l’Etat et les entreprises du secteur privé participants au Forum, accroître les partenariats public-privé, les joint-ventures et faire la promotion des PME, et mobiliser des financements pour les projets intégrateurs régionaux. La manifestation vise également à attirer le maximum de capitaux et de talents dans le but de renforcer l’élan actuel de croissance du Sénégal et l’intégration économique régionale. L’industrialisation en sera le fer de lance ainsi que l’accroissement de l’exportation des services à valeurs ajoutées. La cérémonie d’ouverture sera présidée par le président de la République en compagnie de son homologue Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, invitée d’honneur de ce forum. Un panel présidentiel et des panels ministériels vont se tenir juste après la cérémonie d’ouverture.

Le Congo-Brazzaville va accueillir un forum sur le leadership des jeunes africains

La capitale de la République du Congo, Brazzaville, accueillera du 30 au 31 mars, au Palais des congrès, la première édition de Brazzaville international leadership youth forum (BILYF), a appris mardi Xinhua du ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique. Convoqué sur le thème « Relever les défis du développement de l’Afrique », ce forum, rendez-vous de la jeunesse du continent, se fixe comme objectif de relever les défis de développement socio-économique de l’Afrique et d’encourager l’engagement actif et participatif des jeunes dans la gouvernance, l’entrepreneuriat, le leadership et la prise de décision. Selon le ministère congolais, le BILYF constituera le point de départ d’une dynamique des jeunes du continent ayant décidé de prendre en main leur destin commun et celui de toute l’Afrique. « BILYF, c’est plus qu’un forum, c’est une expérience. Il se veut être innovant et pragmatique, car il ne s’agit plus de faire l’inventaire de ce que l’on devrait faire pour la jeunesse, mais de savoir comment mieux soutenir et financer ses activités », a précisé le ministère dans un communiqué de presse.

Forum sur la non-violence pour diffuser une culture de paix

Forum sur la non-violence pour diffuser une culture de paix

1,6 millions de personnes meurent à cause de la violence chaque année. C’est l’une des principales causes de décès chez les 15 à 44 ans. L’exposition à la violence peut avoir de graves effets sur la santé à court et à long terme : sentiment d’insécurité, problèmes de comportement, dépression, anxiété et troubles de stress post-traumatique. C’est en tenant compte de ces faits que jeudi le 28 avril 2022, Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light (HWPL) en partenariat avec la délégation permanente du Mali auprès de l’UNESCO ont organisé le Forum sur la non-violence pour la diffusion d’une culture de la paix. Ce forum a rassemblé environ 180 personnes, dont les discours exposés ont mis en lumière l’état actuel de la violence domestique et scolaire apparue depuis la pandémie de la COVID-19. M. Amadou Opa Thiam, ambassadeur à la délégation permanente du Mali auprès de l’UNESCO a ouvert le forum avec ces mots : « Permettez-moi donc, de saluer et féliciter, très chaleureusement, « HWPL France », qui a bien compris qu’il était désormais grand temps de passer à l’action. Cette violence doit cesser. Elle n’a plus sa place au XXIème siècle. Le changement positif y afférent est bien possible (…) À ces développements positifs, doivent s’ajouter des actions au niveau des promesses faites par les États, et des engagements internationaux qu’ils ont pris. Cela est d’autant nécessaire que les lois nationales ainsi que les politiques étatiques ne valent que lorsqu’elles sont respectées. » En effet, différentes solutions ont été partagées pour le travail en coopération, cette volonté de coopérer a alimenté le temps de discussion au cours duquel la nécessité de renforcer la communication et la sensibilisation a été mise en premier plan. Mme Anna Bossman, ambassadeur à la délégation permanente du Ghana auprès de l’UNESCO a exposé : « Bien sûr, en tant qu’avocat spécialisé dans les droits de l’homme et fervent défenseur des droits des femmes et des enfants, de l’égalité des sexes, mais aussi de la liberté d’expression dans un environnement en ligne sécurisé, j’ai eu des frissons lorsque j’ai entendu dire que les violences domestiques avaient considérablement augmenté au cours des derniers épisodes de confinement ou que le harcèlement n’avait pas de frontières dans l’espace virtuel. C’est ainsi que je voudrais signaler l’importance de bâtir et de promouvoir ensemble une culture de paix et de non-violence. Elle doit rester primordiale dans nos esprits et dans nos cœurs.  » Dr Maria Hadjielia Drotarova, Maître de conférences à CTL Eurocollege, Limassol a également exposé quelques solutions établies en Chypre : « Comme nous le savons, l’éducation est le fondement, le socle de la transformation humaine. Véritable source de socialisation, l’éducation a le potentiel de renforcer un sentiment de paix chez son destinataire. L’enseignement supérieur, qui est un niveau d’éducation très important, joue un rôle prépondérant dans ce sens. De nos jours, nous constatons que l’éducation à la paix est devenue une question importante et une préoccupation majeure pour les chercheurs et les éducateurs du monde entier. En effet, dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, tels que les universités et les collèges, les résultats d’apprentissage des étudiants liés à la paix devraient être introduits dans chaque cours d’enseignement général. Par conséquent, les apprenants parmi les étudiants qui n’ont pas la chance d’être introduits dans de tels programmes tout au long de leur scolarité auront la chance de le faire au niveau de l’université ou du collège. » Suite à ce forum, Hwpl prévoit de multiplier des échanges au travers de rassemblements mensuels, visant à aborder des thématiques spécifiques, à partager des bonnes pratiques et outils au sein d’un réseau d’acteurs pluridisciplinaires qui œuvrent à la résolution des violences scolaires et intra-familiales. À propos de Hwpl Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light (Hwpl) est une organisation internationale non gouvernementale qui œuvre pour la cessation des conflits et des guerres afin d’atteindre la paix dans le monde. Présente dans plus de 170 pays, y compris les pays du Maghreb, elle a été créée le 25 mai 2013 en Corée du Sud par le président Man Hee Lee.

Tchad : fin du forum en prélude au dialogue national

Tchad : fin du forum en prélude au dialogue national

La société civile tchadienne a préféré, lors de ce forum, se focaliser sur la réforme de l’Etat car la question du fédéralisme au Tchad semble s’imposer ces jours-ci dans le débat politique. Cette solution constitutionnelle apparait aux yeux de certains Tchadiens comme celle qui pourrait favoriser une meilleure répartition des pouvoirs. Pour le consultant indépendant Baniara Yoyana, « le vivre ensemble est mal en point aujourd’hui. Est-ce qu’il n’est pas bon aujourd’hui que chacun se développe localement tout en ayant à l’esprit que le Tchad reste un pays unique avec un gouvernement central, que cette fois-ci on propose qu’il soit fédéral et que les gouvernements locaux soient gérés à leur niveau. Mais que les gens ne se mettent pas en tête que la fédération veut dire sécession ou séparation du pays »… Lire la suite sur DW

Côte d’Ivoire: la capitale économique, Abidjan, abrité la 2ème édition du forum sur les mines et le pétrole

Côte d’Ivoire: la capitale économique, Abidjan, abrité la 2ème édition du forum sur les mines et le pétrole

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a abrité la deuxième édition du Forum de la CEDEAO sur les mines et le pétrole du 10 au 12 décembre. « Un rendez-vous d’échange d’expériences et de mise en exergue des potentialités minières de la sous-région ouest-africaine », rappelle dans le reportage ci-dessous la correspondante de la chaîne de télévision chinoise, Christina Gnahouré.

Essaouira: la 7ème édition du Forum des droits de l’Homme consacrée à l’égalité et la parité

Essaouira: la 7ème édition du Forum des droits de l’Homme consacrée à l’égalité et la parité

Pour la septième année consécutive, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) organisent le Forum des droits de l’Homme durant les matinées du 22 et 23 juin 2018. Organisé à l’occasion de la 21ème édition du Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, ce forum est depuis 2012 un espace de débat et d’échanges entre des intervenants nationaux et internationaux sur des problématiques actuelles de nos sociétés, soulignent les organisateurs. Soulignons qu’après deux premières éditions consacrées successivement à la jeunesse et à la culture, l’Afrique a constitué trois ans durant la thématique centrale du forum (histoire, femmes et diasporas africaines). Quant à l’édition 2017, elle était consacrée aux liens entre digital et culture. A noter que cette septième édition est consacrée à l’égalité et la parité. Questions transversales par excellence, l’égalité, la non-discrimination et la parité ont fait l’objet de débats passionnés ces dernières années. Pour rappel, le CNDH y a consacré plusieurs avis, rapports et activités en accompagnement du chantier de mise en œuvre des dispositions constitutionnelles relatives aux droits des femmes. Il faut dire que depuis l’adoption de la constitution de 2011, qui a consacré l’égalité et la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, plusieurs lois ont été adoptées. A titre de rappel, l’équipe d’organisation du Forum cite, entre autres, la loi n° 79.14 portant création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination (APALD), la loi n° 103/13 relative à la lutte contre les violences faites à l’égard des femmes, loi n° 78.14 qui a établi le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance (CCFE) et la loi n° 66-16 modifiant et complétant la loi n° 77-03 relative à la communication audiovisuelle, qui consacre la promotion de la culture de l’égalité entre les sexes et la lutte contre la discrimination basée sur le sexe. Par ailleurs, et en réponse aux mobilisations du mouvement des droits des femmes, elle rappelle que « les lois organiques relatives au Parlement et aux collectivités territoriales ont permis de hisser la représentation des femmes dans les instances élues au niveau national et territorial ». Toutefois, les organisateurs constatent que les avancées réelles enregistrées dans l’ordre juridique interne ne se traduisent malheureusement pas dans le quotidien des femmes, notamment les plus vulnérables à la pauvreté et à l’exclusion. Dans un rapport intitulé L’état de l’égalité et de la parité au Maroc publié en 2015, le CNDH avait rappelé ces avancées, mais avait noté une « évaporation progressive des promesses constitutionnelles » et la persistance de nombreuses discriminations légales et de fait, soulignent-ils. Dans ce document, le CNDH avait notamment mis en exergue le retard dans l’installation des deux instances constitutionnelles ayant pour objectif de contribuer à l’effectivité des dispositions relatives à l’égalité de genre et à la parité dans tous les domaines (l’APALD et le CCFE). En plus des écarts entre hommes et femmes dans l’accès à l’emploi et aux activités socio-économiques, de l’importante prévalence des violences subies par les femmes dans l’espace privé et public, du droit des femmes à mettre fin à une grossesse non désirée, de la liberté vestimentaire et du mariage des mineures, etc., des débats passionnés ont marqué l’actualité des dernières semaines. Considérée, dans un passé récent, comme tabou, la revendication de l’égalité successorale dans le cadre d’une refonte globale et profonde du Code de la famille et en conformité avec la constitution et les engagements internationaux du Maroc, État partie à la CEDAW, fait désormais partie du débat public. L’occurrence actuelle de ces débats, à la fois inédits et féconds, reflète les mutations profondes de la société marocaine dont, parmi les plus significatives, la baisse de la fécondité et son corollaire, la diminution de la taille des ménages, la prédominance de la famille nucléaire, l’important recul de l’âge au premier mariage et l’accès quasi paritaire des filles à l’éducation, notamment en milieu urbain. Mais ces débats sont également l’expression des injustices et discriminations criantes persistantes à la fois dans l’ordre juridique et dans les choix opérés par des politiques publiques aveugles à la dimension genre et encore fortement imprégnées du paradigme « Monsieur gagne-pain et madame au foyer ». Ce sont ces enjeux et défis que le Forum des droits de l’Homme qui se tient en marge de la 21ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, se propose de débattre en y consacrant plusieurs moments déclinés en quatre grandes questions.