Congo. Vœux de nouvel an 2023 au président de la république par les corps constitués nationaux et les forces vives de la nation : une brève analyse du discours du président de l’assemblée nationale Isidore Mvouba

ACTUALITE. Le 6 janvier 2023, le Président de l’assemblée nationale, a adressé ses vœux de nouvel an au président de la République chef de l’État qui avait à ses côtés son épouse devant les membres du Gouvernement et ses collègues parlementaires, ainsi que les hauts responsables des Institutions de la République.. Dans son allocution, revisitant le discours du Président de la République, Isidore Mvouba a rappelé au peuple congolais le bilan très positif réalisé par le gouvernement sur instructions du chef de l’État. Aussi, a-t-il insisté sur le grand effort de développement consenti cette année qui vient de se terminer, effort qui doit se poursuivre sans relâche pour respecter le programme socioéconomique combien cher au Président de la République. Le social, vu dans le rétroviseur des réalisations de l’année passée, a été agréablement ausculté par le Président de l’assemblée : « Comment ne pas souligner l’opérationnalisation de nouveaux hôpitaux généraux, en harmonie avec le programme du gouvernement Santé pour tous ! », s’est-il exclamé. Et de noter la continuation de la mise en œuvre de notre Lisungui dont la volonté d’accorder une attention soutenue aux pensions de retraite, aux bourses des étudiants. L’actualité que l’on pourrait lier aux phénomènes du changement climatique avec ses inconvénients, n’a pas échappé au Président de l’assemblée dans le volet social. Aussi, a-t-il rappelé l’attention du gouvernement aux victimes des inondations, ainsi qu’autres catastrophes à nous imposées par les caprices de la nature. La part de modernisation des outils de communication en ce qui concerne le numérique est grandement manifeste par le déploiement de la fibre optique, avec une « numérisation des services publics [accompagnant] l’émergence de ce secteur de Start up [qui] sont de nature à améliorer la vie des Congolaises et Congolais ». Du monde de l’enseignement, on peut dire que le fonctionnement régulier des universités Denis Sassou N’Guesso et Marien Ngouabi, ainsi que le projet de celle de Loango du côté de l’océan Atlantique, a redonné à l’enseignement supérieur ses lettres de noblesse. Dans la relation enseignement-jeunesse, il faut louer cette nouveauté de l’année 2022 marquée par la facilité d’aller à l’emploi qui va se consolider à travers une diplomatie économique, celle-ci étant axée sur un partenariat public-privé désormais codifié. Aussi, ce partenariat public-privé, aura pour objectif primordial la création des richesses et des emplois de masse. De l’emploi et s’adressant implicitement au Président de la République dont il a emprunté un segment de son dernier discours, Isidore Mvouba redit ce qui suit : « L’intégration dans la Fonction Publique de milliers de jeunes en 2020 et en 2022 indique votre volonté de trouver une solution pérenne à la sempiternelle question de l’emploi des jeunes ». De la société, un grand bouleversement positif chez les femmes : la loi dite Mouebara a changé leur quotidien ; la gente féminine se voit désormais protégée par cette loi contre les violences souvent soutenues par des habitudes rétrogrades de nos traditions et coutumes. La lutte contre la Covid-19 menée sous l’autorité du chef de l’État, ainsi que son intervention au sujet du maintien de la paix et la stabilisation en Afrique, sans oublier son leadership remarquable contre le dérèglement climatique ont été rappelés au peuple congolais. On peut dire que le Président de l’assemblée n’a pas été loin du discours de fin d’année du Président de la République en rappelant à ce dernier la pertinence de sa pensée : « C’est ici l’occasion de saluer la pertinence du Plan 2022-2026 inspiré de votre projet de société Ensemble, poursuivons la marche » sur lequel se repose l’espoir du peuple congolais ». Aussi, à travers cette allocution qui n’a pas oublié de jeter un regard sur l’international, on peut affirmer, sans ambages, qu’à travers les vœux du Président de l’assemblée au Président de la République en présence des corps constitués nationaux et des forces vives de la nation, l’horizon des Congolais parait éclairci pour un meilleur vivre-ensemble au cours de cette nouvelle année 2023. Noël Kodia–Ramata
Centrafrique: le médiateur de la République ouvre une série d’échanges avec les forces vives de la Nation

Pendant que le pays traverse une crise politico-sécuritaire, le médiateur de la République appelle les centrafricains à cultiver le dialogue. C’est sur cet élan que El Hadj Moussa Laurent Ngon Baba a amorcé, ce 28 juin 2021 à Bangui, les discussions avec les Forces vives de la Nation. Une occasion pour le Conseil national de la Jeunesse de porter à la connaissance du médiateur ses lassitudes. Alors que le pays s’apprête à affronter une concertation nationale dit dialogue républicain, l’appel du médiateur se veut préventif pour faire l’économie des conflits. Selon le médiateur de la République, cette initiative vise à cultiver et vulgariser l’idée du dialogue et de la concertation dans tout règlement de différends. « C’est une démarche spécifiquement au niveau du Conseil national de la médiation. A ne pas comparer aux audiences accordées par le chef de l’Etat dans le cadre de la consultation sur le dialogue. Nous ne parlons pas que du dialogue républicain. Cependant, j’ai saisi l’occasion pour lancer un appel aux centrafricains afin que nous épousions l’idée du dialogue et de concertation. En le faisons, nous prévenons en même temps la crise » a fait savoir El Hadji Moussa Laurent Ngon Baba, médiateur de la République. Pour le Conseil national de la jeunesse, présent à ces échanges, dialoguer pour prévenir la crise est une bonne démarche. Cependant selon les responsables, il y a des sujets qui fâchent. Notamment, l’omission de certaines couches sociales et la présence des représentants de groupes armés dans le nouveau gouvernement. « On a pris en compte des groupes armés. On a pris en compte certaines entités. On a encore omis la jeunesse centrafricaine. Nous pensons que cela n’est pas juste. Pour nous, ce sont des choses qui conduisent à des frustrations et entrainent dans ce que nous connaissons tous » a fustigé Pamela Derom, présidente du Conseil national de la jeunesse centrafricaine. Ces échanges avec les Forces vives se poursuivent avec représentants des partis politiques de la majorité présidentielle ainsi que ceux de l’opposition. Les centrales syndicales sont également attendues afin d’exprimer leurs attentes au panel des médiateurs nationaux réunis pour la circonstance.