Centrafrique : clin d’œil de Faustin-Archange Touadéra à l’armée

Centrafrique : clin d’œil de Faustin-Archange Touadéra à l’armée

Lors de son adresse à la Nation, le 12 août, le président de la République centrafricaine a félicité son armée tout en promettant d’augmenter ses capacités opérationnelles. Déclaration faite après la levée totale, par le Conseil de sécurité de l’Onu, de l’embargo sur les armes à destination du pays. Une sanction qui a duré plus de 11 ans. Cette sortie du président Faustin-Archange Touadéra est intervenue à l’occasion de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine, le 13 août 2024. Pour le numéro 1 centrafricain, qui se dit d’ailleurs satisfait, l’armée réunit en son sein les valeurs de l’unité nationale. « Valeurs héritées de nos ancêtres »   « Aucune indépendance n’est réelle sans une armée forte et professionnelle. J’ai rappelé, en plusieurs circonstances, que l’armée concentre en elle-même les valeurs de l’unité nationale, de la discipline, du patriotisme, de la loyauté, du sacrifice et de l’engagement au service de la Nation ; valeurs héritées de nos ancêtres que nous devons pérenniser et transmettre aux générations futures », a fait savoir Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine. Dans son discours, Faustin-Archange Touadéra place le 64ème anniversaire de l’indépendance sous le signe de la montée en puissance de l’armée centrafricaine. Cette armée qui vient à peine d’être délivrée de l’embargo qui pesait sur elle pendant plus de 11 ans. La célébration du 64ème anniversaire de l’accession de la République centrafricaine à la souveraineté internationale a été marquée, notamment à Bangui, par une parade militaire au camp Kassaï. Parade qui a impliqué plusieurs unités de l’armée nationale et de la Mission des Nations Unies en RCA. C’était pour le président une occasion de venter l’effectif, le matériel et la formation offerte aux soldats centrafricains par des instructeurs centrafricains et étrangers, dans le cadre des coopérations militaires qui lient la RCA à ses partenaires. Une confiance renouvelée « Je tiens à féliciter et encourager nos officiers, sous-officiers et hommes du rang pour leur professionnalisme, leur patriotisme exemplaire et leur sens aigu de sacrifice suprême qui ont permis de restaurer l’autorité de l’Etat sur notre territoire (…). Je tiens à leur renouveler toute ma confiance, mon admiration ainsi que mon engagement à tout mettre en œuvre pour les doter de moyens nécessaires pour l’accomplissement de leurs missions régaliennes », a renchéri Faustin-Archange Touadéra. La dotation de l’armée centrafricaine en moyens militaires et logistiques reste un défi pour ce pays qui sort à peine sous l’embargo des Nations-Unies.

Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra annonce la tenue d’un référendum constitutionnel

Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra annonce la tenue d’un référendum constitutionnel

Bangui, 30 mai 2023 – Centrafricaines ; – Centrafricains ; – Mes Chers Compatriotes ; Notre pays, la République centrafricaine a, durant des décennies, connu des crises militaro-politiques sanglantes qui ont porté gravement atteinte à l’unité nationale, à la dignité de l’homme centrafricain et au travail, bases fondamentales de notre société. C’est sur les cendres encore chaudes de ces crises sanglantes qu’a été adoptée la Constitution du 30 mars 2016. Cette loi fondamentale, promulguée le jour de mon investiture à la Magistrature suprême de l’Etat, le 30 mars 2016, avait pour vocation de réguler la vie de la Nation, fixer les modalités de conquête et d’exercice du pouvoir de l’Etat, encadrer l’exercice du pouvoir politique et distribuer les compétences ainsi que les limites à l’activité des Institutions de l’Etat. Le 30 mars 2016, lors de ma première prise de fonction et le 30 mars 2021 pour mon second quinquennat, j’ai juré suivant les termes de cette Constitution, de l’observer scrupuleusement. C’est ce que j’ai fait jusqu’aujourd’hui, vous en êtes témoins. Cependant, en dépit des résultats obtenus dans la pratique de cette loi fondamentale issue du Forum de Bangui, celle-ci reste néanmoins caractérisée par l’empirisme qui s’expliquait par l’urgence des tâches à accomplir pour un retour définitif à l’ordre constitutionnel et comporte des dispositions qui pourraient compromettre le développement économique, social, culturel et politique de notre Pays. C’est pourquoi, dès la promulgation de cette Constitution du 30 mars 2016, certains courants politiques centrafricains ainsi qu’une majorité de nos populations l’ont trouvée insuffisante pour des motifs divers et variés, notamment en ce qu’elle ne propose pas de solutions appropriées aux causes des conflits militaro-politiques récurrents que connaît le pays ; qu’elle n’affirme pas clairement la souveraineté de l’Etat centrafricain ni l’indépendance nationale, ni le droit à l’autodétermination du peuple centrafricain ; bref, qu’elle ne reflète pas suffisamment les aspirations profondes du peuple centrafricain. Aussi, à l’instar des autres pays du monde, la République Centrafricaine connaît des évolutions profondes et de long terme, des bouleversements aux effets destructeurs dont la pandémie du Covid-19, la crise environnementale provoquée par les changements climatiques, les menaces contre la paix et la sécurité mondiales résultant du terrorisme, de l’extrémisme violent, de la criminalité transfrontalière et de la radicalisation qui appellent la réforme profonde de l’Etat. Avec la disparition progressive des causes qui avaient engendré cet ordre supérieur et la nécessité de corriger les imperfections soulevées par les différents courants d’opinions, j’avais proposé dans mon Projet de Société auquel vous avez massivement adhéré lors du scrutin présidentiel du 27 décembre 2020, la réforme profonde de l’Etat à l’effet de l’adapter à l’évolution de notre société et du monde. Cet ambitieux projet de réforme de l’Etat n’a pour objectif que de promouvoir nos valeurs, de permettre à notre jeune démocratie d’être plus dynamique, d’améliorer le fonctionnement régulier des institutions en mettant plus d’accent sur la transparence et la redevabilité, de rêver d’un avenir radieux et meilleur pour la République Centrafricaine, notre cher et beau Pays en partage. Mes Chers Compatriotes ; Dois-je vous rappeler que depuis le Dialogue républicain, une grande majorité de la population et des forces vives de la Nation se sont exprimées à travers des pétitions, des mémorandums, des marches organisées sur l’ensemble du territoire national, m’invitant à doter la République Centrafricaine d’une nouvelle Constitution qui reflète les aspirations profondes du peuple à la paix, à la sécurité, à la stabilité, à la souveraineté effective, à la croissance et à l’émergence du pays. Les plus récents appels ont été ceux lancés, le 30 mars dernier, à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de mon second quinquennat, par une partie de l’opposition démocratique, réclamant une nouvelle Constitution pour la République Centrafricaine. Mes Chers Compatriotes ; Vous m’avez fait confiance en m’élisant massivement, en dépit du contexte difficile de l’époque, à la Magistrature suprême de l’Etat. A l’expiration du premier mandat, vous avez surmonté d’autres défis énormes pour me renouveler votre confiance, dès le premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Ainsi que je l’ai affirmé en de nombreuses circonstances, mon seul objectif est de mériter cette confiance renouvelée, en répondant toujours à vos attentes, en me soumettant à la volonté du peuple souverain, car la démocratie en elle-même est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Rien n’est au-dessus du peuple souverain. Le peuple est au-dessus de la Constitution. Président démocratiquement élu, je ne peux rester insensible aux demandes pressantes et légitimes du Peuple souverain de doter notre pays d’une nouvelle Constitution. J’ai donc décidé, après consultation du président de la Cour constitutionnelle et du président de l’Assemblée nationale, conformément à l’article 90 de la Constitution du 30 mars 2016 et l’article 2 de la Loi du 13 janvier 2023, fixant les procédures du référendum en République Centrafricaine, de soumettre au référendum, le projet d’une nouvelle Constitution de la République centrafricaine. A ceux qui auraient des raisons de redouter de l’avènement d’une nouvelle Constitution, je voudrais d’ores et déjà les rassurer, si besoin en était encore, que l’organisation d’un référendum constitutionnel, dans les conditions requises par la Constitution, ne saurait être valablement analysée comme une volonté du Président de la République d’empêcher l’alternance politique, gage de la démocratie et de l’Etat de droit. L’alternance sera toujours organisée, si la nouvelle Constitution est adoptée, à travers des élections libres, démocratiques, transparentes, ouvertes à tous les citoyens. Dans les prochains jours, vous serez entretenus sur les principales réformes proposées. Vive la démocratie ! Vive la République centrafricaine ! Que Dieu bénisse la République centrafricaine et son Peuple ! Je vous remercie.

Centrafrique : les BRICS annoncent l’installation prochaine de leur siège sous-régional Afrique centrale à Bangui

Centrafrique : les BRICS annoncent l’installation prochaine de leur siège sous-régional Afrique centrale à Bangui

Présentes à Bangui depuis le 20 novembre 2022, sur invitation des autorités centrafricaines, les alliances Brics poursuivent leur séjour en République centrafricaine. Reçue en audience par le président de la République, Faustin-Archange Touadéra ce lundi 21 novembre, cette institution constituée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du sud, entend financer le développement de l’énergie dans le pays. Par ailleurs, elle se dit ouverte aux projets des autorités centrafricaines. Plusieurs points ont été inscrits au centre des échanges, qui ont eu lieu ce lundi, entre le gouvernement centrafricain et l’équipe des Brics. De ces points ressortent la signature de coopération entre les deux parties, l’installation à Bangui du siège sous-régional Afrique centrale ainsi que la mise en place d’un programme d’investissements dans divers domaines, notamment le secteur énergétique et les télécommunications. « Donner un contenu en matière de développement » « Le point central, c’est de faire de Bangui la capitale des Brics pour toute l’Afrique centrale. L’autre point clé est de faire un programme d’investissements et de coopération avec les Brics. A cet effet, il nous faut donner un contenu en matière de développement. Ce programme sera proposé par la partie centrafricaine. Ainsi, un accord sera signé entre la RCA et les Brics » a fait savoir Ahoua Don Mello, représentant Afrique des alliances Brics. L’Energie au centre des priorités Si le gouvernement centrafricain n’a pas encore énuméré ses projets, les Brics de leur côté, disposent déjà de plusieurs pistes. « Nous pensons que c’est l’énergie qui supporte tous les autres secteurs de développement. Vous ne pouvez pas faire de l’industrie sans énergie. Le commerce, la banque, vous ne pouvez pas les faire sans l’énergie. Tous les autres secteurs sont impactés par celle-ci. Car, elle est la base » a conclu le représentant Afrique des alliances Brics. Dans les prochains jours, le gouvernement centrafricain devra mettre sur table ses projets afin de permettre aux deux parties de parvenir à la signature d’un accord de coopération. Les Brics sont l’ensemble des pays initiateurs du groupe. Considérés comme les plus grands pays émergents du monde, ces Etats forment une banque, équivalente à la Banque mondiale. Il s’agit du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

Centrafrique : F.A Touadéra écourte le mandat du président de la Cour constitutionnelle

Centrafrique : F.A Touadéra écourte le mandat du président de la Cour constitutionnelle

Deux semaines après sa mise à la retraite, le président de la République Faustin-Archange Touadéra met fin au mandant du président de la Cour constitutionnelle. Dans un décret lu, ce 25 octobre 2022, sur les ondes de la radio nationale, le chef de l’Etat a rapporté partiellement le décret entérinant la désignation des juges constitutionnels. Cette mesure concerne exclusivement madame Danièle Darlan, président de la Cour. Signé la veille, le décret a finalement été lu, ce mardi en fin de journée. S’appuyant sur la mise à la retraite du président de la Cour, Faustin-Archange Touadéra met officiellement un terme aux fonctions de Danièle Darlan à la tête de la plus haute juridiction du pays. « Vu l’arrêté 169 du 10 octobre 2022 portant mise à la retraite de certains fonctionnaires, sur rapport du ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions de la République, le conseil des ministres entendu, sont et demeurent rapportées les dispositions du décret 17.133 du 10 avril 2017, entérinant l’élection des membres du bureau de la Cour constitutionnelle, en ce qui concerne exclusivement madame Danièle Darlan pour empêchement définitif » précise le décret. Cette décision du président de la République est intervenue malgré la mise au point, vendredi 21 octobre de la Cour constitutionnelle, sur l’inamovibilité de ses membres. ‘’Le renouvèlement des membres de la Cour constitutionnelle se fait intégralement… le mandat du président en tant que juge constitutionnel est indépendant de l’évolution de sa carrière d’enseignante’’, avait indiqué Jean-Pierre Waboué, Vice-président de la Cour. La constitutionnalité du décret doit encore cependant être examinée par les juges constitutionnels, la procédure en urgence doit être vidée dans huit jours francs. Mais en attendant, la veille de la lecture du décret sur les ondes de la radio nationale, le doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques a convoqué une assemblée générale extraordinaire pour procéder au remplacement du représentant des enseignants du supérieur à la Cour constitutionnelle. Restaurer l’ordre constitutionnel Aussitôt, les réactions n’ont pas tardé du côté de l’opposition démocratique. Pour le parti Kwa Na Kwa, en mettant fin aux fonctions du président de la Cour constitutionnelle, le président de la République a décidé une fois de plus de violer la Constitution.  Pour sa part, le président du Patrie assure qu’il appartient à la Cour de « restaurer formellement l’ordre constitutionnel ». Tandis que, François Akandji-Kombé, coordonnateur du groupe de la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (G16), appelle-lui à la « résistance ». La mise à la retraite du président de la Cour constitutionnelle, alimente les débats ces derniers jours dans le pays et à l’étranger. Dans une note adressée au gouvernement, Danièle Darlan a rappelé que sa retraite ne constitue pas un motif d’empêchement définitif, comme fait allusion l’article 100 de la Constitution ; et que « Une fois élu, le juge est indépendant de tout corps ou de toute corporation. Il ne siège pas à la cour en tant que représentant du corps qui l’a élu ». Depuis plus d’un mois, les relations se dégradent entre l’exécutif et la Cour constitutionnelle. Ceci, après avoir retoqué quelques dispositions du projet Sangocoin et la procédure de la rédaction d’une nouvelle loi fondamentale.