Burkina Faso : suspension nationale des exportations d’amandes de karité
Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi la suspension des exportations d’amandes de karité sur toute l’étendue du territoire national. Dans un communiqué, le ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises a expliqué que cette mesure, prise à effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre, avait pour objectif de rendre disponible les amandes de karité utilisées comme matière première par les unités de transformation au niveau national. Il a souligné qu’il s’agissait de s’aligner sur la dynamique du gouvernement visant « à soutenir le développement » des industries nationales. Selon les données de la Banque africaine de développement, la filière karité au Burkina Faso, dominée principalement par les femmes, génère des revenus d’exportation considérables, passant de 52,7 millions de dollars en 2016 à 61,8 millions en 2019. Le pays produit environ 400.000 tonnes d’amandes de karité chaque année. Xinhua
Maroc. Les exportations du secteur aéronautique bondissent de 17,6% à fin mai
Les exportations marocaines ont progressé de +4,4%, soit +8,02 milliards de dirhams (MMDH) au terme des cinq premiers mois de l’année 2024, a annoncé l’Office des changes. Selon les chiffres publiés par l’institution publique dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, elles se sont établies à 191,73 MMDH à fin mai contre 183,70 MMDH durant le même mois de l’année 2023. Dans le détail, les exportations du secteur de l’aéronautique se sont chiffrées à 10,68 MMDH à fin mai 2024 contre 9,08 MMDH une année auparavant. Comparativement à la même période de l’année écoulée, elles ont enregistré une croissance de 17,6% équivalant à +1.596MDH. Cette évolution est justifiée par l’accroissement des ventes du segment de l’assemblage de +27,8% (+1,50 MMDH) à 6,9 MMDH. Elle s’explique aussi par la légère hausse des exportations du segment de l’EWIS de +2,2% (+80 MDH) à 3,7 MMDH, d’après l’Office. En hausse de 12% (+7,23 MMDH) à plus de 67,46 MMDH contre 60,23 MMDH durant la même période de l’année précédente, les exportations de l’automobile se sont de leur côté également envolées. Cette performance s’explique par l’accroissement des ventes du segment de la construction de 11,7 % (+3,08 MMDH) à 29,3 MMDH contre 26,27 MMDH un an auparavant, de 11% du segment du câblage (+2.349MDH) à 23,68 MMDH au lieu de 21,33 MMDH et de 21,9% du segment de l’intérieur véhicules et sièges (+709MDH) à 3,94 MMDH au lieu de 3,23 MMDH. Egalement en hausse, les exportations des phosphates et dérivés ont pour leur part progressé de 5,3% (+1,61 MMDH) à 32 MMDH contre 30,39 MMDH un an plus tôt, a en outre fait savoir l’Office dans son bulletin. Selon la même source, cette évolution s’explique par la progression des ventes des engrais naturels et chimiques de +7,3% (+1,61 MMDH) à 23,63 MMDH (au lieu de 22,01 MMDH, un an auparavant) et des phosphates de +23% (+627 MDH) à 3,35 MMDH (contre 2,72 MMDH). Cette hausse est cependant atténuée par la baisse des ventes de l’acide phosphorique de 11,2% (-631MDH), à 5,02 MMDH au lieu de 5,65 MMDH au terme de la même période de l’année dernière, a fait remarquer l’Office. Dans son bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, l’Office fait en revanche état de la baisse des ventes des secteurs de l’électronique, du textile ainsi que de l’agriculture et agro-alimentaire. En ce qui concerne les exportations du secteur de l’électronique et l’électricité, les chiffres montrent qu’elles ont accusé un recul de 6,7% (-492 MDH), chutant à 6,89 MMDH à fin mai dernier contre 7,38 MMDH durant la même période de 2023. Cette contre-performance s’explique par la baisse des ventes des composants électroniques de 23% (-757 MDH) à 2,53 MMDH contre 3,29 MMDH un an auparavant et des sièges, meubles, matelas et articles d’éclairage qui ont dégringolé de 42,9% (-12 MDH) passant de 28 MDH en mai 2023 à 16 MDH au terme des cinq premiers mois de 2024. « Cette baisse est contrebalancée par la hausse des exportations des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques (+107 MDH) », a cependant noté l’institution, indiquant qu’elles ont bondi de 16,2% à 766 MDH au lieu de 659 MDH, il y a un an. En recul de 4% (-830 MDH), les ventes du secteur textile et cuir se sont établies à 19,87 MMDH au lieu de 20,70 MMDH enregistrés un an auparavant. Ce recul est tributaire, principalement, de la baisse des ventes des chaussures de 12,9% (-183 MDH) à 1,23 MMDH au lieu de 1,41 MMDH, des vêtements confectionnés de 3,6% (-494 MDH) à 13,17 MMDH (au lieu de 13,66 MMDH) et de 1,5% des articles de bonneterie (-56 MDH) à 3,76 MMDH (contre 3,82 MMDH). Concernant le secteur de l’agriculture et agro-alimentaire, ses exportations se sont repliées de 0,7% (-313 MDH), passant de 42,03 MMDh à fin mai 2023 à 41,72 MMDH à fin mai 2024, suite au recul des ventes de l’industrie alimentaire de 2,2%(-406 MDH) à 18,36 MMDH et de l’agriculture, sylviculture, chasse de 0,1% (-32 MDH) à 22,26 MMDH. Signalons cependant que « ce recul est atténué par la hausse des ventes de l’industrie tabac (+124MDH) », comme le fait remarquer l’Office dans son bulletin précisant qu’elles ont progressé de +32,5% à fin mai 2024 (124 MDH) pour s’établir à 506 MDH au lieu de 382 MDH un an auparavant. Alain Bouithy
Maroc. Le secteur aéronautique conserve son dynamisme
Le secteur aéronautique conserve une forte dynamique à fin février 2024, selon les données rendues publiques récemment par l’Office des changes. Portées par l’accroissement des ventes du segment de l’Assemblage et de celui de l’EWIS (Electrical Wiring Interconnection System), les ventes du secteur ont progressé de +18,7% (correspondant à +613 millions de dirhams) par rapport à la même période de l’année écoulée. Les exportations ont ainsi atteint 3,89 milliards de DH au cours des deux premiers mois de 2024 contre 3,27 MMDH durant la même période de l’année 2023. Dans son récent bulletin sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, l’organisme public précise que les exportations du segment de l’Assemblage ont bondi de +29,1%, soit +588 MDH, tandis que celles de l’EWIS se sont accrues de +1,8% (+23MDH) atteignant respectivement 2,6 milliards de DH au lieu de 2,01 milliards de DH en 2023 et 1,26 milliard de DH contre 1,24 milliard de DH au cours de l’année dernière. Dans son bulletin, l’Office des changes annonce également une amélioration de 12% (correspondant à +2,6 MMDH) des exportations du secteur automobile au titre de la même période à 24,27 MMDH contre 21,66 MMDH en 2023. L’évolution des ventes de ce secteur s’explique par la hausse des ventes des segments «Intérieur véhicules et sièges» et «Construction» qui ont progressé respectivement de +24,2% (257 MDH) à 1,32 MMDH (au lieu de 1,06 MMDH en 2023) et +13,5% (+1,276 MMDH) à 10,708 MMDH (au lieu de 9,432 MMDH en 2023). Cette hausse provient également de la hausse des ventes du segment «Câblage» qui a progressé de +9% durant cette même période, soit +692 MDH, pour atteindre 8,38 MMDH en 2024 contre 7,69 MMDH l’année écoulée, a indiqué l’Office des changes dans son bulletin. La même source fait également état de l’augmentation des exportations des phosphates et dérivés qui ont franchi les 11,6 MMDH à fin février dernier, progressant ainsi de 8,2% en glissement annuel, soit +880MDH, à 11,66 MMDH au lieu de 10,78 MMDH durant la même période de l’année dernière. Cette évolution s’explique par l’accroissement des ventes du segment «Engrais naturels et chimiques» de +10,7% (+795 MDH) à 8,26 MMDH, de celui de l’«Acide phosphorique» de +2,7% (+57MDH) à 2,14 MMDH et de «Phosphates» de +2,3% (+28MMDH) à 1,261MMDH. Au niveau de l’électronique et l’électricité, les données suggèrent une progression des ventes de +6,6% (+243 MDH) à 3,9 MMDH au lieu de 3,663 MMDH, suite à des hausses enregistrées au niveau des segments «Fils et câbles» (+29,1%), «Appar. pour coup. ou connex. Des circuits électr.» (49,5%) et «Composants électroniques» (+29,6%). En ce qui concerne les exportations du secteur «Agriculture et agro-alimentaire», il ressort des chiffres qu’elles ont accusé un recul de 0,7%, soit -117MDH, pour n’atteindre que 17,26 MMDH contre 17,37 MMDH au cours de la même période de l’année dernière. Une baisse a également été notée du côté du secteur «Textile et cuir» qui a reculé de 1,7% (-124 MDH) à 7,32 MMDH au lieu de 7,448MMDH. Alain Bouithy
Maroc. Les exportations subissent le contrecoup de la baisse des phosphates et dérivés
Les ventes du secteur automobile sont ressorties en forte hausse au cours des onze premiers mois de l’année 2023, selon les dernières statistiques de l’Office des changes. Portées par l’accroissement des ventes du segment de la construction (+12,64 milliards de dirhams), celles du câblage (+10,42 MMDH) et celles de l’intérieur véhicules et sièges (+2,19 MMDH), elles ont affiché un accroissement de 30,2% équivalant à +30,26 MMDH, à fin novembre dernier, s’établissant ainsi à 130,64 MMDH. Cette évolution laisse présager un record historique au terme de l’année écoulée. Il est important de noter que la hausse des exportations dans le secteur automobile a permis de contrebalancer la décélération des exportations des phosphates et dérivés au cours de la même période. En effet, selon les indicateurs mensuels des échanges extérieurs au titre du mois de novembre 2023, les exportations de marchandises ont affiché une quasi-stabilité se situant à 392,44 MMDH à fin novembre 2023. Et d’après les explications de l’Office, « cette évolution est due à une baisse des exportations des phosphates et dérivés contrebalancée par la hausse des ventes du secteur automobile, celles du secteur de l’électronique et électricité et celles du secteur textile et cuir ». A ce propos, les dernières statistiques de l’Office des changes montrent que les exportations des phosphates et dérivés ont reculé durant cette période pour se situer à 67,22 MMDH contre 108,39 MMDH à fin novembre 2022. Précisons que cette baisse a concerné les ventes des engrais naturels et chimiques (-35,3% ou -26,33 MMDH), celles de l’acide phosphorique (-44,2% ou -9,30 MMDH) et celles des phosphates (-43,6% ou -5,53 MMDH), comme cela est indiqué. Ces chiffres rendus publics récemment suggèrent en revanche que les ventes du secteur de l’électronique et électricité sont pour leur part ressorties en hausse de 27,3% (+4,56 MMDH) atteignant 21,29 MMDH à fin novembre 2023 contre 16,72 MMDH à fin novembre 2022. En ce qui concerne les ventes du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire, les indicateurs des échanges extérieurs montrent qu’elles ont accusé une légère baisse à fin novembre 2023, « attribuable à la baisse conjointe des ventes de l’industrie alimentaire (-0,8% ou -339MDH) et de l’agriculture, sylviculture et chasse (-0,7% ou -244MDH). Ils suggèrent par ailleurs que les exportations des autres extractions minières ont reculé légèrement de 1,7% (-86MDH) durant les onze premiers mois de l’année écoulée. Quant aux exportations du secteur textile et cuir, les chiffres montrent qu’elles se sont accrues de 5,7%, soit +2,31 MMDH au terme de cette même période, grâce « à l’augmentation des ventes des vêtements confectionnés (+7,4% ou +1,90 MMDH) et des articles de bonneterie (+5,9% ou +465MDH) ». En revanche, les ventes des chaussures ont accusé une baisse de 4,6% correspondant à -147MDH ; tandis que les exportations du secteur aéronautique sont parallèlement restées quasiment stables portant sur un montant de 19,63 MMDH à fin novembre 2023. Alain Bouithy
Maroc/Office des changes. Le déficit commercial s’allège de 6,1% à fin octobre 2023
selon les données publiées par l’Office des changes, à fin octobre 2023, les échanges commerciaux de marchandises ont accusé une baisse tant au niveau des importations qu’au niveau des exportations. Les importations se sont établies à 591,51 milliards de dirhams (MMDH) contre 615,79 MMDH, soit un recul de 3,9% (-24,28 MMDH) a en effet noté l’organisme public marocain soulignant que cette baisse est plus importante que celle enregistrée au niveau des exportations (-2,4% ou -8,57 MMDH). L’Office en déduit que le déficit commercial s’est allégé de 6,1% pour s’établir à 241,375 MMDH à fin octobre 2023 contre 257.082MDH à fin octobre 2022 alors que le taux de couverture a gagné 0,9 point au cours de la même période. Dans le détail, la baisse des achats de biens est due, essentiellement, au recul des importations des produits énergétiques, des demi produits et des produits bruts. En effet, les approvisionnements en produits énergétiques ont régressé de 22% (-28,44 MMDH), suite, en grande partie, à la baisse des importations du gas-oils et fuel-oils de 16,64 MMDH après le recul des prix de -17,4% conjugué à la baisse des quantités importées de 10,5%. En parallèle, les achats des demi produits ont accusé une baisse de 12,6% suite à la diminution des achats de l’ammoniac de 61,5% ou -10,73 MMDH; tandis que les importations des produits bruts ont reculé de 23,9% (-9,13 MMDH (29,14 MMDH contre 38,27 MMDH) sous l’effet de la baisse des achats des soufres bruts de 61,9% ou -10,68 MMDH. Pour leur part, les achats des produits alimentaires ont affiché une quasi-stabilité à 73,27 MMDH. En revanche, les importations des produits finis de consommation ont bondi de 12,1%, suite principalement à la hausse conjointe des achats des parties et pièces pour voitures de tourisme de 27,9% et des voitures de tourisme de 21,3%. Toujours selon l’Office, les importations des biens d’équipement ont augmenté de 14,6% (+16,82 MMDH passant de 115,60 MMDH à fin octobre 2022 à 132,42 MMDH à fin octobre 2023. En ce qui concerne les exportations de marchandises, les données montrent qu’elles se sont situées à 350,13 MMDH à fin octobre 2023 contre 358,71 MMDH un an auparavant, ce qui traduit un recul de 2,4% correspondant à -8,57 MMDH. Le recul concerne, principalement, les exportations des phosphates et dérivés. En revanche, les ventes du secteur de l’automobile, celles de l’électronique et électricité et celles du textile et cuir ont affiché une augmentation. Ainsi, poursuit l’Office, les exportations des phosphates et dérivés se situent à 57,62 MMDH à fin octobre 2023 (101.790MDH à fin octobre 2022), précisant que cette baisse a concerné les ventes des engrais naturels et chimiques (-41,1%), celles de l’acide phosphorique (-46,4%) et celles des phosphates (-51,8%). Les ventes du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire ont de leur côté enregistré une légère baisse à fin octobre 2023, attribuable à la baisse conjointe des ventes de l’agriculture, sylviculture et chasse (-1,6% ou -486MDH) et de l’industrie alimentaire (-1,1% ou -401MDH). Quant aux ventes des autres extractions minières, elles ont en parallèle accusé un léger recul de 2,2% ou -102MDH, alors que les exportations du secteur de l’aéronautique ont affiché une quasi-stabilité à 17,65 MMDH. Il est à noter que les exportations du secteur textile et cuir se sont accrues de 5,5% ou +2,07 MMDH, suite « à la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+7,1% ou +1.684MDH) et des articles de bonneterie (+6,2% ou +446MDH) », a expliqué l’Office soulignant que les ventes des chaussures ont reculé de 3,9% (-113MDH). S’agissant des ventes du secteur de l’électronique et électricité, les chiffres suggèrent qu’elles ont bondi de 28,4% (+4,27 MMDH) pour atteidre 19,33 MMDH à fin octobre 2023 au lieu de 15,05 MMDH à fin octobre 2022. Quant aux ventes du secteur automobile, elles ont affiché une hausse de 30,5% (+27,20 MMDH) s’établissant ainsi à 116,38 MMDH à fin octobre 2023, gràce à l’accroissement des ventes du segment de la construction (+10,87 MMDH), celui du câblage (+9,64 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+1,91 MMDH). Martin KAM
Madagascar : les exportations en forte augmentation en 2022
Les exportations malgaches ont connu une nette augmentation de 31% l’an dernier par rapport à 2021, selon le rapport annuel de la Banque centrale de Madagascar publié jeudi. En valeur, les exportations ont atteint 3,546 milliards de dollars, en comparaison avec 2,707 milliards de dollars en 2021 et 1,948 milliard de dollars en 2020. Cette croissance a été impulsée par l’augmentation des ventes de divers produits tels que le girofle, le nickel, le cobalt, le textile et les produits pétroliers, selon l’institution. Les importations ont également enregistré une hausse, atteignant 5,175 milliards de dollars en 2022, marquant une croissance de 24,1% par rapport aux 4,171 milliards de dollars de 2021. Cette hausse est principalement attribuable aux achats croissants de matières premières pour la production locale, de riz avec un volume débarqué de 745.546 tonnes en 2022, comparé aux 632.124 tonnes en 2021, ainsi qu’aux importations de biens d’équipement. La croissance des importations a été plus rapide par rapport à celle des exportations entre 2021 et 2022 avec un déficit de la balance commerciale de 990,6 millions de dollars pour 2022. L’inflation a maintenu son accélération, atteignant 10,8% en glissement annuel fin 2022, comparé à 6,2% en 2021 et 4,5% en 2020. Sur l’ensemble de l’année, la variation moyenne s’est élevée à 8,2%, dépassant les 5,8% de 2021 et les 4,2% de 2020.
Togo: les exportations de café et cacao enregistrent une nouvelle embellie en 2022
Les exportations togolaises de café et cacao ont poursuivi leur hausse au titre de l’année 2022, selon les données relatives à cette période. « En 2022-2023, 3.500 tonnes de café et 9.000 tonnes de cacao ont ainsi été vendues hors du pays, a annoncé il y a quelques jours, le comité de coordination de la filière (CCFCC), à la faveur du lancement de la nouvelle campagne de commercialisation 2023-2024 », rapporte Republiquetogolaise.com. Rapportées aux données de la campagne précédente, ces transactions révèlent des hausses respectives de 9% et 63% sur ces deux produits, a indiqué le site officiel de la République togolaise. Pour 2023, poursuit la même source, « les directives sont principalement orientées vers l’augmentation de la production. Il s’agira notamment, a indiqué le Comité, de produire plus de 2.000 tonnes de café et 3.000 tonnes de cacao ». Martin Kam
Maroc. Les exportations des dérivés de phosphates se sont significativement accrues à fin septembre
Les exportations des dérivés de phosphates en volume ont été sur une bonne dynamique au troisième trimestre 2023, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Après analyse de l’évolution des exportations du secteur des phosphates et dérivés, la DEPF a observé un accroissement significatif des volumes exportés des dérivés à fin août 2023, correspondant à une progression de +6,9%, « recouvrant une performance de +33,4% durant les mois de juillet et août 2023, bénéficiant de la bonne dynamique des exportations des engrais (+46,9%) ». Les données montrent en revanche que « la valeur des expéditions des dérivés a reculé, sous un effet prix, de 37,7% à fin août 2023, après +66,8% à fin août 2022 », a constaté la DEPF, relevant du ministère de l’Economie et des Finances, dans sa note de conjoncture du mois d’octobre 2023. En conséquence, poursuit la DEPF, « la valeur des exportations de phosphates et dérivés a accusé une baisse de 39,8% au terme des huit premiers mois de 2023, avoisinant les 46,9 milliards de dirhams, après la croissance exceptionnelle enregistrée l’année dernière (+ 67,7%) ». Autre baisse relevée dans sa note, celle de la valeur ajoutée du secteur extractif qui continue de reculer, bien que plus modérément pour le deuxième trimestre consécutif. En effet, les chiffres suggèrent qu’« elle s’est repliée de 9,4% au deuxième trimestre 2023, après une baisse de 11,8% au premier trimestre 2023 et de 15,7% au quatrième trimestre 2022 », a fait remarquer la Direction notant que la valeur ajoutée du secteur a reculé, en moyenne, de 10,6% au terme du premier semestre 2023, après un retrait de 6% un an auparavant. Toujours selon la DEPF, au troisième trimestre 2023, « ce ralentissement du rythme baissier de l’activité se serait poursuivi, comme en témoigne le recul de la production de phosphate brut, composante importante du secteur, de 14,7%, au titre des deux premiers mois de ce trimestre ». Ceci, après une baisse de 18,3% observée au cours des deux premiers mois du deuxième trimestre 2023. Autre constat : le recul de la production des dérivés de phosphates qui s’est significativement atténué. Selon les données, il a atteint -0,6% durant les deux premiers mois du troisième trimestre 2023, après un reflux de 13,8% au cours des deux premiers mois du deuxième trimestre 2023. D’après une analyse de la DEPF, cette évolution a bénéficié, notamment, d’une augmentation de la production des engrais de 2,4%, au titre des deux premiers mois du troisième trimestre 2023. Il est à noter qu’après des reculs de 15,4% et de 3,8% respectivement un an auparavant, il apparait également qu’« à fin août 2023, la production de phosphate brut s’est repliée de 21,2% et celle de ses dérivés de 11,5% », comme l’a souligné la note de conjoncture. Les cours du phosphate brut ont bondi de 0,4% sur un mois et de 16% depuis début 2023 A l’échelle internationale, il est important de noter que les cours du phosphate brut ont atteint en septembre dernier leur plus haut niveau depuis mars 2009, soit 347,5 dollars la tonne. Ce qui représente une hausse de 0,4% sur un mois et de 16% depuis début 2023. Toujours selon la DEPF, les prix du DAP sont par contre restés quasi-stables à 528 dollars la tonne en septembre, marquant ainsi une remontée de 16% depuis leur creux de juin et des baisses de 16% depuis début 2023 et de 30% depuis un an. Dans sa note, ce département ajoute : « sur les neuf premiers mois de 2023, la forte hausse des cours du phosphate brut (+33% en glissement annuel) contraste avec une chute de ceux du DAP (-31%) ». La DEPF estime que « la reprise modérée des cours phosphatés au troisième trimestre est liée, notamment, à une augmentation saisonnière de la demande sur les marchés clés de l’Inde, du Brésil et d’autres marchés régionaux d’Asie et d’Amérique latine, ainsi qu’à une remontée des prix énergétiques ». Elle explique en outre que les prix des produits phosphatés sont, notamment, soutenus par une demande ferme de l’Inde, le plus grand importateur mondial de DAP, rappelant que les subventions publiques encouragent les agriculteurs indiens à utiliser les engrais et que le groupe OCP et l’Inde ont scellé des accords pour la fourniture de 1,7 million de tonnes d’engrais phosphatés en 2023. Quoi qu’il en soit, la Direction des études et des prévisions financières est persuadée que « la reprise des cours des produits phosphatés est freinée par la hausse des exportations de la Chine et de la Russie, la baisse des prix des céréales et la modération des coûts du gaz naturel et des intrants (ammoniac, soufre) ». Elle constate par ailleurs, en termes de perspectives, que le marché des phosphates reste confronté à des incertitudes sur l’offre, la demande et l’évolution des prix énergétiques et agricoles. Alain Bouithy