Promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes au cœur de la conférence « Africa Talks Jobs »
Du fait de la croissance de la population de l’Afrique, chaque année un nombre important de jeunes demandeurs d’emploi font leur entrée sur un marché du travail qui n’est pas en mesure d’offrir un emploi pour tous. Afin de créer des emplois pour la jeunesse et favoriser une Afrique prospère, le développement des compétences et l’entrepreneuriat chez les jeunes sont essentiels. Pour s’attaquer au chômage chez les jeunes, plus de 160 représentants de la jeunesse, des entreprises, du milieu de l’investissement, de l’enseignement, de l’élaboration des politiques et de la société civile venus de toutes les régions d’Afrique, ainsi que des partenaires européens se sont retrouvés à la Commission de l’Union africaine (CUA) à Addis-Abeba les 30 et 31 octobre 2018. Les participants ont discuté de la manière de fournir à la prochaine génération de l’Afrique les compétences utiles qui augmentent la productivité des entreprises – notamment des façons d’engager le secteur privé dans le développement des compétences – et de la manière de promouvoir l’entrepreneuriat et les startups dirigées par des jeunes. Le Commissaire de l’UA en charge des ressources humaines, des sciences et de la technologie, S.E. la professeure Sarah Anyang Agbor, a souligné que « les partenariats stratégiques et la collaboration avec le secteur privé sont la clé pour exploiter au mieux la démographie de la jeunesse, créer de l’emploi et promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes. » Les parties prenantes ont exposé les recommandations clés suivantes en matière de politique pour promouvoir le développement des compétences et de l’entrepreneuriat : Du fait de l’obligation d’un écosystème d’entrepreneurial favorable, l’Union africaine et les États membres doivent améliorer les cadres politiques et mettre en œuvre des approches adéquates en matière de politique, institutionnelle et réglementaire pour promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes. Un changement de paradigme concernant le rôle du secteur éducatif dans la préparation des jeunes pour l’entrepreneuriat doit avoir lieu. Mettre l’accent sur la formation à l’entrepreneuriat dans tout le système éducatif, de la petite enfance à l’EFTP et à l’enseignement supérieur. Adapter les programmes d’études et la pédagogie de manière à souligner les expériences d’apprentissage concret et l’acquisition de compétences pratiques. Renforcer les partenariats entre le secteur privé et les pourvoyeurs d’éducation, afin de mettre à profit des ressources techniques et financières pour soutenir les startups dirigées par des jeunes via l’établissement de pôles d’incubation et de centres d’entrepreneuriat nationaux et régionaux. Mettre en œuvre le cadre de règles EFTP pour répondre au besoin des personnes, qu’elles soient éduquées de manière formelle ou informelle. Renforcer la collecte de données et l’accès à l’utilisation d’informations précises, pertinentes et fiables sur le marché du travail pour la prise de décision et le jumelage emploi-travailleur. Impliquer davantage les jeunes dans le dialogue et la formulation de moyens de développement pour l’orientation de carrière et l’emploi. Les recommandations ont été remises à S.E. la professeure Sarah Anyang Agbor, qui a remercié tous les participants « pour avoir marqué le premier anniversaire d’Africa Talks Jobs avec des démarches concrètes sur la manière de traduire les mots en actions concrètes. » Pour suivre les recommandations en matière de politique, l’Union africaine continuera d’échanger des bonnes pratiques et de mener des actions dans le cadre de la plateforme « Africa Creates Jobs ». La conférence a été organisée par la CUA, le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et l’organisation parapluie continentale pour le secteur privé – Business Africa. Elle a bénéficié du soutien de l’Union européenne (UE) ainsi que du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) par l’entremise du programme de l’Université panafricaine, de l’Initiative pour les compétences en Afrique (SIFA) et du Programme continental pour le développement agricole en Afrique (CAADP). Anja Pauls, responsable pays au BMZ pour la coopération avec les institutions panafricaines, a accueilli favorablement les discussions animées, le processus commun d’apprentissage et le dévouement inestimable du secteur privé. « Le BMZ est ravi de pouvoir soutenir l’Union africaine dans la promotion de son pouvoir rassembleur via la conférence Africa Talks Jobs et se réjouit à l’idée de poursuivre son lien amical et son partenariat avec la CUA, Business Africa et le NEPAD. » La conférence « Africa Talks Jobs » est suivie par la Journée africaine de la jeunesse le 1er novembre. À l’occasion de cette journée, l’UA lance des célébrations qui dureront un mois, comprenant des ateliers, des débats et des tables rondes consacrées aux politiques sur le thème de « Raising Youth Voices Against Corruption in Africa » (Faire entendre la voix des jeunes contre la corruption en Afrique). APO