SENEGAL-PECHE-HYDROCARBURES / Saint-Louis: les pêcheurs artisanaux invitent BP et Kosmos au dialogue en vue de leur indemnisation
L’Association des pêcheurs artisanaux de Saint-Louis invite la multinationale britannique BP et l’entreprise américaine Kosmos à venir dialoguer sur les modalités de leur indemnisation pour les pertes engendrées par l’installation de la plateforme gazière à Diattara, où ses membres avaient l’habitude de pêcher. ‘’Nous invitons ces deux sociétés à venir dialoguer avec nous’’, a déclaré Mamadou Sarr, président de la commission environnement de cette association de pêcheurs. Intervenant au cours d’une rencontre avec la presse, il a fustigé les conséquences très négatives sur l’activité de pêche, entrainées par l’installation de la plateforme gazière dans la zone la plus poissonneuse de Saint-Louis. Selon lui, ‘’en guise de compensation’’, elles ne proposent pour leur responsabilité sociétale d’entreprise que ‘’450 millions sur sept ans. Ce qui est dérisoire et représente 70 millions par an’’. Dans une note remise à la presse, les pêcheurs artisanaux demandent ‘’un soutien financier substantiel’’. Ils estiment que BP et Kosmos ‘’doivent créer des fonds d’indemnisation pour compenser les pertes économiques subies par les pêcheurs.’’ Il sollicite l’intervention du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, afin que ces deux entreprises respectent leurs obligations légales vis-à-vis de la communauté des pêcheurs de Saint-Louis, évaluée à plus de 5.000 membres. M. Sarr indique que les pêcheurs artisanaux n’excluent pas d’ester en justice pour être rétablis dans leur droit pour avoir été spoliés avec l’installation de la plateforme qui a eu des conséquences négatives sur leurs activités. La communauté sait bien ce qu’elle veut et elle est en train de se concerter avec ses avocats pour voir la suite à donner à cette affaire, a indiqué M. Sarr. Les pêcheurs ont émis d’autres doléances dans leur note remise à la presse. Ces doléances portent, entre autres, sur ‘’la mise en place de zones tampons entre le Sénégal et la Mauritanie afin de protéger les écosystèmes marins essentiels à la survie des activités de pêche’’. Ils réclament de même l’octroi de licences de pêche, par la Mauritanie, pour la pêche à la ligne et les petites pirogues. En juin 2021, en réponse à une enquête d’Unearthed, le projet de journalisme distingué de Greenpeace en Angleterre et SourceMaterial, BP avait assuré avoir ‘’réalisé une étude d’impact solide, en collaborant de manière transparente avec un large éventail d’intervenants tout au long du processus’’. La multinationale britannique avait fait valoir que ‘’les opérations prévues en Mauritanie et au Sénégal ne se dérouleront pas dans des réserves naturelles intégrales ou des zones naturelles faisant parties du patrimoine mondial de l’UNESCO (…)’’. ‘’Sur nos interactions avec les communautés de pêcheurs à proximité de la zone d’emprise du projet, nous sommes convaincus que l’activité de la pêche peut durablement coexister avec nos opérations. Notre étude d’impact environnemental et social est également arrivée à la même conclusion’’, avait-elle insisté. ‘’Nos expériences multiples dans d’autres pays où nous cohabitons avec des communautés de pêcheurs, nous montrent que les meilleures pratiques en la matière se sont construites sur un socle de transparence et de dialogue permanent. C’est pourquoi, BP a développé et maintenu un dialogue inclusif et régulier avec la communauté de pêcheurs à travers leurs différentes représentations, dans des formes et canaux divers et variés’’, avait-elle expliqué. APS
La CEDEAO exhorte le Burkina, le Mali et le Niger à privilégier le dialogue et la réconciliation, face aux incertitudes liées à leur retrait de la communauté
L’organe régional a adopté cette position à l’issue d’une session extraordinaire de son Conseil de Médiation et de Sécurité (CMS) qui s’est tenue le 8 février 2024 à Abuja, au Nigeria, tout en soulignant l’impérieuse nécessité de mettre l’accent sur la diplomatie et l’esprit d’unité, face aux défis qui se posent à l’échelle régionale. A l’issue des travaux, le Ministre des Affaires étrangères du Nigeria et Président en exercice du Comité de médiation et de sécurité, l’Ambassadeur Yusuf Tuggar, a déclaré que la décision prise par le Burkina, le Niger et le Mali de se retirer de l’organisation constitue un défi supplémentaire, mais que les autres membres, animés par l’esprit de coopération, sont déterminés à relever ce défi, en défendant les valeurs de la Communauté. Il a poursuivi en ces termes “Nous devons mettre à profit la dynamique créée au cours de la présente session et poursuivre nos efforts en vue d’encourager les pays membres concernés à accepter le dialogue, dans un esprit de compréhension et de réconciliation”. L’Ambassadeur Tuggar a souligné l’impact préjudiciable que ce retrait du Burkina, du Mali et du Niger pourrait avoir pour leur citoyens. Il a déclaré dans ce cadre que « Le choix fait ces trois pays de sortir de la CEDEAO aura pour effet non seulement de créer de grandes difficultés pour leurs populations, mais également de saper les efforts d’intégration régionale. ». Il a également réaffirmé l’engagement de la CEDEAO à promouvoir le dialogue, la diplomatie et la réconciliation, qui constituent les fondements de son approche en matière de résolution des conflits au sein de la communauté. En ce qui concerne les implications de ces décisions sur le processus d’intégration plus large, l’Ambassadeur Tuggar a estimé qu’il s’agit d’un léger recul, plutôt que d’une perturbation complète de l’intégration africaine. Il a évoqué les déplacements importants des populations au sein de la région et les liens qui les unissent, soulignant le niveau élevé des réalisations accomplies, en dépit des difficultés actuelles. Outre les questions relatives à l’intégration régionale et la diplomatie, le Conseil s’est également penché sur le problème urgent du terrorisme. Une décision importante prise à cet égard est celle concernant l’appel à l’activation de la Force en attente de la CEDEAO, pour lutter contre la menace existentielle du terrorisme qui plane sur la communauté, y compris sur le Burkina, le Mali et le Niger. En dépit des sanctions imposées à leur encontre, la CEDEAO a continué de soutenir ces pays dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme. Pour sa part, le Président de la Commission, S.E. Dr Omar Alieu Touray, a affirmé que la CEDEAO demeure déterminée à œuvrer en faveur de la réalisation des aspirations de ses citoyens relatives à une gouvernance responsable et démocratique. « Nous sommes passés d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des Peuples, où les exigences de gouvernance démocratique et de transparence ont une importance primordiale, » a-t-il déclaré, avant de souligner que l’organisation entend tout mettre en œuvre en vue de promouvoir ces idéaux dans chacun de ses pays membres. Avant la clôture de la session, la CEDEAO a réitéré son engagement en faveur de la bonne gouvernance, du renforcement des institutions, ainsi que du bien-être de ses citoyens. La Communauté est unie dans ses efforts pour le dialogue, la réconciliation et la lutte contre le terrorisme – toutes choses qui incarnent l’esprit de coopération et d’unité définissant la CEDEAO. CP
L’Algérie invite les factions en conflit au Mali à reprendre le dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise
L’Algérie a invité les parties maliennes en conflit à reprendre le dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise dans le pays, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères publié mercredi. Cet appel a été fait par l’Algérie après que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a organisé lundi une cérémonie à Bamako, capitale malienne, pour marquer la fin de dix ans de sa présence dans le pays. Dans le communiqué, l’Algérie a réitéré sa « ferme conviction » que l’Accord d’Alger signé en 2015 demeure « le cadre idoine pour la résolution de la crise au Mali et pour la préservation, par des moyens pacifiques, de l’intégrité territoriale du Mali, de sa souveraineté et de son unité nationale ».
Assimi Goita, le président intérimaire du Mali, se dit ouvert au dialogue malgré des sanctions
Le président intérimaire du Mali, Assimi Goïta, a déclaré que Bamako restait ouverte au dialogue, rapporte la chaîne d’information chinoise, CGTN.
Tchad: les évêques estiment que les conditions d’un bon dialogue ne sont pas réunies
Dans son traditionnel message de Noël livré à la fin de chaque année, la conférence épiscopale tchadienne estime pour l’heure que les conditions pour un dialogue national inclusif, crédible et sincère ne sont pas réunies. Les évêques ont conclu après plus de dix jours de réflexion que « pour beaucoup de nos concitoyens, le processus du dialogue national inclusif constitue un grand espoir pour assurer une paix durable dans notre pays. Mais dans sa forme comme dans son contenu, ce dialogue dit « inclusif » semble être loin de recueillir l’unanimité de tous les Tchadiens ». Le message de Noël, livré à la fin de chaque année, analyse la situation du pays et donne la position de l’Église catholique… Lire la suite sur RFI
La déclaration de Force Majeure de Total sur le GNL du Mozambique est un appel au dialogue et un pare-feu mondial contre le terrorisme
Nous sommes déçus de la récente décision de Total de déclarer une situation de force majeure sur son projet de gaz naturel liquéfié au Mozambique. Alors que la Chambre africaine de l’énergie («AEC») est solidaire avec Mozambique, Total ainsi que tous les autres investisseurs du projet, nous pensons que la déclaration de force majeure aurait pu être évitée et intervient prématurément. Nous encourageons toutes les parties impliquées à avoir une conversation meilleure et plus ouverte afin de trouver une solution pratique et pragmatique, pour que la situation de force majeure cesse et que le projet reprenne, au profit non seulement de Total, mais aussi des entreprises internationales et locales, et en particulier pour le peuple mozambicain. La force majeure est reconnue en vertu de la loi mozambicaine sur le pétrole, qui dispose que «les titulaires de droits d’exploitation pétrolière peuvent légalement suspendre l’exécution des opérations pétrolières en raison d’un événement de force majeure» (article 15 h) de la loi mozambicaine sur le pétrole). Si la déclaration de force majeure de Total est un instrument juridique à sa disposition pour obtenir ses objectifs et ses obligations envers ses bailleurs et le gouvernement, nous sommes fermement convaincus que Total fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir le Mozambique et son peuple. Total n’est pas seulement une entreprise internationale, elle est également une entreprise africaine, car c’est l’un de ses investisseurs et employeurs les plus importants. Le lien de Total avec les Africains va bien au-delà de ses investissements au niveau macro. Alors que de nombreuses autres entreprises multinationales ont quitté le continent, Total est resté et nous pensons que cet engagement envers le continent et le Mozambique en particulier continuera à perdurer. «Le Mozambique continue d’être l’une des options les plus attrayantes pour produire du gaz au monde en raison de sa neutralité carbone, qui représente une solution viable au changement climatique. Une opportunité si rare pour l’Afrique et le monde. » A déclaré NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie «L’industrie de l’énergie continue continue de faire face au multiples problèmes d’insécurité, d’engagement communautaire, de changement climatique, et de la pauvreté énergétique. Une plus grande coopération entre les parties prenantes est nécessaire pour trouver des solutions bénéfiques», a ajouté Ayuk. Le Mozambique peut avoir d’importants problèmes de sécurité pour le moment, mais le Mozambique ne fait pas partie des pays les plus touchés par le terrorisme, selon l’Indice mondial du terrorisme 2020. Parmi ces pays figurent l’Irak, le Nigéria, le Pakistan, l’Inde et la Libye, où Total continue d’opérer. Nous attendons avec impatience que Total adopte la même position au Mozambique que dans ces pays plus touchés par le terrorisme, et avec le gouvernement et les autres parties impliquées, trouve une solution pour poursuivre en toute sécurité son projet de gaz naturel liquéfié. Lorsque les multinationales de l’énergie ont pris la décision d’arrêter les projets de développement de gaz naturel au Myanmar et que certaines ont déclaré la force majeure, Total est resté et a clairement fait valoir que le public avait tout à perdre face aux pénuries d’électricité. Le champ de gaz exploité par Total fournit environ la moitié du gaz naturel du Myanmar utilisé pour la production d’électricité. Si Total arrête la production de gaz, «Nous sommes convaincus que la junte n’hésitera pas à recourir au travail forcé», déclarait à l’époque Patrick Pouyanné, PDG de Total. Au Mozambique, si cela s’éternise et n’est pas résolu, nous donnons le dessus aux terroristes et à l’Etat islamique. «Lorsque nous nous arrêtons en tant qu’industrie, nous nourrissons le discours de haine contre les projets énergétiques en Afrique, et nous donnons à ces« haineux »des instruments pour critiquer davantage nos efforts de bonne foi pour rendre l’Afrique meilleure pour les Africains. Ce n’est pas le moment de permettre cela. C’est le moment de prendre position, de trouver des solutions et de continuer à exploiter nos ressources ». A conclu Ayuk Tout le monde doit s’opposer à l’attaque lâche sur la ville de Palma. Tous ceux qui ont du bon sens doivent comprendre que les activités terroristes et les attaques contre les infrastructures énergétiques ne sont pas seulement contre Total et les investisseurs énergétiques, mais aussi contre le Mozambique et le monde entier et tous ceux qui croient que le gaz du Mozambique est une solution à la crise climatique. Non seulement ce projet de gaz naturel liquéfié et les revenus d’une entreprise et de ses bailleurs sont en jeu, mais la vie du simple Africain et du peuple mozambicain le sont. Nous ne devons pas oublier que tous ces efforts et projets sont et doivent être dans l’intérêt de la population. Les Mozambicains attendent avec impatience les avantages que leur gaz leur procurera, et nous devrions nous concentrer a les soutenir. Nous ne devons ni concéder ni abandonner. Nous devons trouver un moyen de lutter pour le projet et pour les Mozambicains. Soyons unis. Ensemble, trouvons une solution pour relancer le projet Mozambique LNG. De nombreuses sociétés de entreprises locales et internationales ont investi beaucoup d’argent dans les personnes, le renforcement des capacités, les matériaux et le financement, en croyant au projet. De tels efforts ne doivent pas être abandonnés.
Le dialogue du chasseur et de la gazelle
TRIBUNE. On imagine mal comment conçoit-on un dialogue avec des gens qui vous menacent armes au poing, utilisant la prison comme argument, distribuant au gré les droits de circuler, de se réunir ou de voyager selon le degré d’allégeance à leur pouvoir, qui changent les textes quand ça les dérange ou n’appliquent simplement pas ceux qui les contraignent. Est-il possible d’accorder le moindre crédit à un gouvernement de la république qui est payé au noir mais qui vous appelle à l’examen de la situation économique du pays ? Quand le chef de la police est retraité depuis des années mais poursuit ses fonctions illégalement sous prétexte qu’il a combattu pour prendre ce pouvoir et que c’est à la même personne que la sécurisation de la démocratie est confiée, à quoi peut-on s’attendre comme conclusion de droit de ce dialogue? Lorsqu’une guerre intérieure décidée par l’Etat assassine et déplace des milliers de congolais, qu’on annonce son arrêt un beau matin après avoir traité le terroriste de partenaire de paix, sans réparation pour les victimes, sans lumière sur les faits, de quel sujet majeur encore ce gouvernement peut-il se sentir obligé de rendre des comptes ou d’exécuter vos recommandations ?A-t-on besoin de dialoguer pour régler des questions aussi logiques et simples, prévues par les textes, et qui sont d’une importance majeure pour un Etat qui se veut de droit et un gouvernement qui souhaite susciter la confiance des toutes les forces vives appelées à dialoguer? Il n’y a en réalité aucun besoin de théâtraliser un dialogue qui visiblement ne servira que de vitrine à un régime qui brille par sa volonté de gouverner hors des convenances. Les attentes des populations, des organisations d’intérêts politiques, civiles et internationales sont connues et figurent dans les lois du pays, réitérés par une ribambelle de mémorandums et de recommandations très précises. Quand même les mieux intentionnés souhaiteraient dialoguer au moins pour nettoyer le dispositif électoral, faut-il leur rappeler que toutes les critiques à cet effet ont également déjà été formulées à plusieurs reprises depuis 17 ans, en vain ? C’est dans une salle réunissant 10 opposants réels ou supposés face à 100 ou 200 supporters du régime qui tiendront la présidence et le secrétariat de la mascarade, qu’ils se feront enfin entendre? Soyons sérieux! L’intérêt d’une certaine opposition est de rester dans les bonnes grâces du régime en jouant consciemment leur rôle de faire-valoir. Soit. La médiocrité est de ce monde, il faut faire avec. Mais on peut encore croire qu’au fond de nombreux d’entre eux persiste ce besoin de modifier le rapport de force. Une occasion en or vous est donnée de dire clairement non à une mascarade de dialogue, face à ce manque de volonté du pouvoir de régler les problèmes les plus simples, qui sont à sa portée, tant de fois soulignés sans même être contestés par ceux d’en face. Il ne tient qu’à vous de faire bloc pour grandir enfin, et refuser de servir une fois de plus d’amuseurs de service. Ô, nous entendons également et assez distinctement les soupires de nombreux d’entre vous qui rêvent de récupérer le capital populaire des opposants exclus de la vie politique, certains emprisonnés et particulièrement le plus populaire d’entre eux, j’ai cité Jean Marie Michel Mokoko. En se précipitant à un dialogue sans lui, ils espèrent conclure rapidement des accords avec le régime et pourquoi pas des élections rapides avant toute libération. Vous avez pourtant déjà joué cette carte en 2017, et vous n’êtes toujours pas plus populaires, toujours pas plus influents, toujours pas plus indépendants, toujours pas plus dans le partage du gâteau avec le régime. Recommencez, vous buterez toujours sur la double barrière d’un peuple qui sait reconnaître dans l’isoloir ceux qui se battent pour lui, et d’un autocrate qui ne partage pas. Si vous passez à table avec lui, il mangera qui il veut, comme il veut, quand il veut. Si vous lui résistez, il sera bredouille et à nu. S’il vous faut aller aux élections parce que vous y tenez tant, allez y. Sans accord de dialogue vous y serez plus influents qu’avec un accord qui n’engagera – et ne liera – que vous et pas lui. Que la présente interpellation soit retenue comme témoignage pour la mémoire collective, afin que ces opposants ne reviennent pas faire semblant de ne pas avoir été entendu à la suite d’un hypothétique dialogue léonin. Nous savons tous que vous saviez ce qui vous attendait. Rien, si non, pire. Hervé Mahicka
Sénégal : l’opposition doit répondre favorablement au dialogue
Après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le Président Macky Sall vainqueur au premier tour avec 58, 26% des suffrages valablement exprimés a fait une déclaration pour appeler l’opposition, la classe politique, la société civile a un dialogue constructif et inclusif Les lanceurs d’alertes du Sénégal apprécient à sa juste valeur la démarche du Président Macky Sall qui va dans le sens d’un apaisement de la tension qui prévaut entre le pouvoir et l’opposition qui se regardent en chien de faïence. Nous avons tous redouté des lendemains post-électoraux troubles du fait tout simplement que le pouvoir et l’opposition ne se parlent pas, ce qui est une anomalie dans une démocratie digne de ce nom. (Et c’est cela qui avait motivé la contribution que nous avons fait paraitre sous le titre : « Personne n’a le droit de brûler le Sénégal » Notre conviction est que tout le monde doit répondre positivement à l’appel au dialogue, car le Président Macky Sall qui a pris l’initiative de cette invite, à une claire conscience de la nécessité que le seul moyen d’assurer la stabilité de notre pays est d’instaurer un climat de paix. C’est donc au Président Macky Sall de faire des propositions à la dimension de l’espoir que son appel a suscité dans le cœur de ses concitoyens, avec une feuille de route, un schéma, un cadre et un plan de travail avec un timing, et des termes de références clairement définis. Nous croyons que les bases d’une discussion existent, car ils y’a les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions qui prennent en charge une bonne partie des préoccupations et des revendications de la classe politique. Tous les problèmes devront posés sur la table, aucune question ne devra être occultée, aucun sujet ne devra être tabou. La paix et la sécurité du Sénégal imposent à la classe politique toutes chapelles confondues de se faire violence, et de donner à notre pays une chance ultime de régler définitivement tous les contentieux dont certains sont déjà clairement identifiés. Comme : La concertation et le consensus sur le fichier électoral L’Accès libre des organisations politiques au fichier électoral L’Accès libre et équitable aux médias publics La Sécurisation de la carte d’électeur Le Respect du calendrier républicain La Rationalisation et la Règlementation des partis politiques L’Option du bulletin unique qui est devenu obligation Le Statut du chef de l’opposition conformément à l’article 58 de la constitution qui stipule que : « La Constitution garantit à l’opposition un statut Une Réforme totale pour une indépendance de la justice ( ce qui ne voudra pas dire une république des juges ) La Révision de la loi sur le parrainage Une Autorité Indépendante pour organiser et superviser toutes les élections La Réforme du conseil constitutionnel La Nomination de juges indépendants et de membres de la société civile sans étiquette politique qui seront chargés de proclamer les résultats La Séparation des votes des militaires et des civils Le Financement des partis politiques –Une Gestion transparente du Pétrole, du Gaz et de toutes les ressources dont dispose le Sénégal Permettre à tout sénégalais qui dispose de sa carte d’électeur le droit de voter –La Moralisation du champ politique Et l’Interdiction totale de la transhumance politique. C’est à ces prix-là que le Sénégal deviendra une démocratie achevée, seul gage qui pourra nous faire échapper aux convoitises diaboliques, et aux démons de la division. L’espace politique doit être pacifiée, et pour cela nous invitons tous les acteurs à avoir le sens de la mesure et du respect de son prochain. Nous exhortons l’opposition à répondre donc favorablement à l’appel au dialogue du Président Macky Sall pour que personne ne puisse demain lui reprocher de ne privilégier que des ambitions personnelles au détriment de l’intérêt collectif. La présence de Président Abdou Diouf dans le processus doit aussi être un motif rassurant, car c’est par lui que notre pays a pu disposer d’un code consensuel celui de 1992, qui a permis à notre pays de connaitre deux alternances, le meilleur code dont notre pays a pu disposer depuis l’indépendance jusqu’à aujourd’hui. Nous conjurons le Président Abdoulaye Wade de répondre favorablement à l’appel du Président Macky Sall, d’éliminer en lui tout ressentiment, et d’avoir un esprit de dépassement. Des politiciens professionnels et des « Joueurs de Poker » cherchent à saboter et torpiller l’appel du Président Macky Sall. L’alerte que nous lançons est que nous avons remarqué qu’il y’a aussi bien dans le camp du pouvoir que de l’opposition des individus qui cherchent à torpiller ou à s’aborder l’appel Président Macky Sall, ces politiciens professionnels qui ne se soucient nullement de l’avenir de notre pays doivent être clairement identifiés, et publiquement dénoncés, car ils sont les véritables ennemis du Sénégal. Nous demandons au Chef de l’Église Catholique, aux Chefs Religieux Musulmans, aux Chefs de Confréries de tous bords, aux chefs traditionnels et Coutumiers, aux Régulateurs et Médiateurs Sociaux de se porter garants du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, et d’exiger de toutes les parties de s’engager sur l’honneur, pour que toutes les décisions qui en ressortiront soient scrupuleusement respectées par toutes les parties. Toutes les décisions et conclusions issues de ce dialogue devront s’appliquer à tout le monde. En tout état de cause le Président Macky Sall sait mieux que quiconque qu’il y’a une vie après la présidence. Amadou Moustapha GAYE Président des Lanceurs d’Alertes du Sénégal.