Maroc. Recul des indices du commerce extérieur au deuxième trimestre

Les indices du commerce extérieur sont ressortis en baisse au titre du deuxième trimestre 2023, en glissement annuel, selon les données publiées récemment par le Haut-commissariat au plan (HCP). Ainsi, et d’après l’organisme public chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, l’indice des valeurs unitaires à l’importation a enregistré une baisse de 12,2% au cours du deuxième trimestre 2023 par rapport au même trimestre de 2022. A titre de rappel, le même indice avait enregistré une hausse de 1,2% au cours du premier trimestre 2023 en comparaison avec le même trimestre de l’année 2022. La décélération de l’indice des valeurs unitaires à l’importation résulte principalement de la baisse des valeurs unitaires de l’«énergie et lubrifiants » de 36,1%, des «demi-produits» de 10,6%, de l’«alimentation, boissons et tabacs» de 11,8%, des «produits bruts d’origine minérale» de 58% et des «produits bruts d’origine animale et végétale» de 9,7%, a indiqué le Haut-commissariat au plan. Dans une note d’information relative aux indices du commerce extérieur au T2-2023, l’institution, dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, souligne en outre que les indices des valeurs unitaires des «produits finis d’équipement industriel» et des «produits finis de consommation» sont ressortis pour leur part en hausse respectivement de 7,3% et 3,2%. Ce qui a ainsi atténué la baisse de l’indice global des importations. Il est à rappeler que la hausse de l’indice des valeurs unitaires à l’importation observée au premier trimestre avait été justifiée principalement par l’augmentation des valeurs unitaires des «produits finis de consommation» de 7,4%, de l’«alimentation, boissons et tabacs» de 4,8%, de l’«énergie et lubrifiants» de 2,1%, des «demi-produits» de 1,6%, des «produits finis d’équipement industriel» de 0,6% et des «produits finis d’équipement agricole» de 2,9%. Dans sa note d’information d’alors, le Haut-commissariat avait en revanche noté le recul du même indice dans les «produits bruts d’origine minérale» de 39% et les «produits bruts d’origine animale et végétale» de 0,7%. Analysant cette fois-ci l’évolution de l’indice des valeurs unitaires à l’exportation au titre du deuxième trimestre, le HCP révèle que cet indique a connu une baisse de 7,9% au cours du deuxième trimestre de 2023 par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente. D’après les explications de l’organisme, cette diminution provient essentiellement de la baisse des valeurs unitaires des «demi-produits» de 40,5% et de l’«énergie et lubrifiants» de 28,8%. Selon toujours le Haut-commissariat, cet indice a cependant connu une augmentation dans les «produits finis d’équipement industriel» de 13,4%, les «produits finis de consommation» de 6,9% et l’«alimentation, boissons et tabacs» de 6,7%. A titre de comparaison, au trimestre précédent, l’indice des valeurs unitaires à l’exportation avait, de son côté, connu une hausse de 4,1% en comparaison avec le même trimestre de l’année précédente. Cette augmentation avait été attribuée essentiellement à la hausse des valeurs unitaires des «produits finis d’équipement industriel» de 17,3%, des «produits finis de consommation» de 9,6%, de l’«alimentation, boissons et tabacs» de 9,1% et des «produits bruts d’origine minérale» de 4,6%. Quant aux indices des valeurs moyennes des «demi-produits», des «produits bruts d’origine animale et végétale» et de l’«énergie et lubrifiants», le HCP avait fait état d’une diminution respectivement de 15,6%, 0,8% et 1,7%. Ce qui avait alors contribué à atténuer l’augmentation de l’indice global des exportations durant cette période. Alain Bouithy
Maroc. Recul de l’indice de la production des industries manufacturières au deuxième trimestre

L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole est ressorti en baisse au titre du deuxième trimestre 2023, a annoncé le Haut-Commissariat au plan (HCP). Après une hausse de 1,9% enregistrée au premier trimestre, il a accusé un recul de 3,5% au cours du deuxième trimestre 2023 par rapport à la même période de 2022, a indiqué l’organisme public dans une récente note d’information relative à l’Indice de la production industrielle, énergétique et minière (IPIEM) du deuxième trimestre 2023. Selon les explications de l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, cette évolution résulte notamment de la baisse de l’indice de la production de l’«industrie chimique» (10,2%), de celui des «industries alimentaires» (5,5%), de celui de la «fabrication de produits à base de tabac» (27,6%), de celui de la «métallurgie» (12,2%), de celui de l’«industrie de textiles» (11,7%) et de celui de l’«industrie automobile» (3,1%). Le Haut-Commissariat justifie aussi ce recul par la baisse de l’indice de la production de la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» (1,8%), de celui de la «fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» (3,1%) et de celui de l’«industrie du cuir et de la chaussure» (11,4%). D’après l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, l’indice de l’«industrie pharmaceutique» a, en revanche enregistré une hausse de 28,5% au cours de ce même trimestre. La tendance à la hausse a également été observée au niveau de l’indice de la production de la «fabrication de boissons » et de celui de l’«industrie de l’habillement», qui ont bondi respectivement de 11,8% et de 4,9%. Sur cette période, les indices de production de la «fabrication d’équipements électriques» et de la «fabrication de produits en caoutchouc et en plastique» ont suivi la même tendance, enregistrant respectivement 6,1% et 6,2%, a fait savoir le HCP. A titre de rappel, au premier trimestre 2023, la hausse de l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole avait été attribuée l’augmentation de l’indice de la production de l’«industrie automobile» de 27,9% et de celui de la «fabrication de produits métalliques, à l’exclusion des machines et des équipements» de 20,1%. L’évolution observée au terme du trimestre précédent avait également été attribuée à la hausse des indices de production de la «fabrication d’équipements électriques» (23,3%), de l’«industrie de l’habillement» (2,8%), de la «fabrication des boissons» (4,7%) et des «industries alimentaires» (0,7%). En revanche, l’institution avait fait état dans une note d’information d’alors de la baisse de l’indice de l’«industrie chimique» de 6,5%, celui de la «fabrication de produits à base de tabac» de 6,0%, celui de la « fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» de 2,7%, celui de la «métallurgie» de 8,8% et celui de la «fabrication de textiles» de 7,8%. Dans sa récente note, le Haut-Commissariat a, par ailleurs, annoncé que l’indice de la production des industries extractives a enregistré une baisse de 18,6% à fin juin dernier, résultant de la baisse de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 19,4% et de la hausse de celui des « minerais métalliques» de 1,5%. Toujours selon l’institution, l’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une hausse de 1,6% au deuxième trimestre. Alain Bouithy
Maroc: le taux de chômage grimpe de 11,2% à 12,4% au deuxième trimestre 2023, selon le HCP

MARCHE DU TRAVAIL. Le nombre de chômeurs a augmenté de 156.000 personnes au titre du deuxième trimestre de l’année 2023, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Entre le deuxième trimestre de 2022 et celui de 2023, il est passé de 1.387.000 à 1.543.000 chômeurs. Ce qui correspond à une hausse de 11%, résultant d’une augmentation de 92.000 chômeurs en milieu urbain et de 64.000 en milieu rural, a souligné l’organisme public dans une récente note d’information relative à la situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2023. D’après les données publiées par le HCP, « le taux de chômage est passé, au cours de la même période, de 11,2% à 12,4% (+1,2 point), de 15,5% à 16,3% en milieu urbain (+0,8 point) et de 4,2% à 5,7% en milieu rural (+1,5 point) ». Dans le détail, la hausse du chômage a concerné l’ensemble des catégories de la population, a-t-il souligné de même source. Selon le HCP, il a augmenté de 1,1 point pour les hommes, passant de 9,9% à 11%, et de 1,9 point pour les femmes, de 15,1% à 17%. Les mêmes données montrent qu’il a également enregistré une hausse de 1,2 point parmi les diplômés, passant de 18% à 19,2%, et de 0,9 point parmi les non diplômés, de 3,6% à 4,5%. Dans sa note, il ressort en outre que « la hausse du taux de chômage a concerné toutes les tranches d’âge. Elle est plus prononcée parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+3,4 points), passant de 30,2% à 33,6%, et parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans (+1,1 point), passant de 18,7% à 19,8% ». La note fait aussi état de la hausse du sous-emploi dont le volume du sous-emploi a parallèlement connu une augmentation, durant la même période, de 939.000 à 983.000 personnes, de 500.000 à 549.000 dans les villes et de 439.000 à 434.000 à la campagne. Ainsi, précise-t-on, le taux de sous-emploi est passé, au niveau national, de 8,5% à 9%, de 7,7% à 8,4% en milieu urbain et de 9,6% à 9,9% en milieu rural. Soulignons enfin que le taux de sous-emploi des hommes (10,1%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5%) et qu’ »en milieu urbain, il est de 8,7% pour les hommes contre 7,2% pour les femmes et en milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes avec 12,3% que parmi les femmes (2,1%) ». Martin Kam
Maroc. L’inflation devrait refluer à 7% au deuxième trimestre

Bank Al-Maghrib a publié récemment son rapport trimestriel sur la politique monétaire (RPM), à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l’année 2023. Parmi les principaux sujets abordés dans ce document, qui présente l’ensemble des analyses sous-tendant ses décisions, figurent les perspectives à court terme de l’inflation. Ainsi, selon les prévisions de la Banque centrale, à court terme, l’inflation devrait refluer à 7% au deuxième trimestre 2023 après 9,1% le trimestre précédent. Pour rappel, après avoir atteint un pic de 10,1% en février, l’inflation était revenue à 8,2% en mars avant de ramener sa moyenne à 9,1% au titre du premier trimestre 2023. Un rythme du reste en ligne avec la prévision communiquée par Bank Al-Maghrib dans son précédent RPM. D’après les explications fournies par l’organisme public et contenues dans son récent rapport, « ce ralentissement serait lié principalement à celui de sa composante sous-jacente qui devrait revenir à 6,4% au lieu de 8,2%, en raison de l’apaisement des pressions d’origine externe ». Les projections de BAM tablent aussi sur un recul des prix des carburants et lubrifiants de 13,6% au deuxième trimestre contre une hausse de 19,2% au trimestre précédent. Ce qui, souligne Bank Al-Maghrib, reflète l’évolution prévue des cours internationaux des produits pétroliers. Tenant compte des données des marchés de gros, l’institution publique prévoit en outre que les prix des produits alimentaires à prix volatils devraient à l’opposé rester à des niveaux élevés. En conséquence, en comparaison annuelle, ils devraient ressortir en progression de 25,6% au deuxième trimestre, a-t-elle fait savoir. En l’absence de nouvelles décisions gouvernementales y afférentes, la Banque centrale table par ailleurs sur une augmentation des tarifs des produits réglementés de 1% en moyenne entre avril et juin au lieu de 0,6% un trimestre auparavant. Il est important de noter, qu’après le rebond à 9,1% observé au premier trimestre 2023, l’inflation a décéléré à 7,8% en avril, ramenant sa moyenne au titre des quatre premiers mois de l’année à 8,8%. Comme le souligne BAM dans son rapport, « cette évolution reflète la baisse des prix des carburants et lubrifiants ainsi que le ralentissement de l’inflation sous-jacente et des prix des produits alimentaires à prix volatils qui ont plus que compensé l’accroissement plus marqué des tarifs réglementés ». En effet, hormis les tarifs réglementés qui ont vu leur progression s’accélérer à 0,9% en avril au lieu de 0,6% au premier trimestre 2023, les autres composantes ont connu un ralentissement au cours de ce mois. C’est notamment le cas des prix des carburants et lubrifiants qui se sont repliés de 7,3% en avril contre une augmentation de 19,2% en moyenne au premier trimestre 2023. Quant aux produits alimentaires à prix volatils, quoiqu’en légère décélération, leurs prix ont continué d’évoluer à des taux élevés en avril, soit 24%, a constaté Bank Al-Maghrib dans son rapport. Toujours selon le rapport, l’inflation sous-jacente a de son côté connu un retournement de sa tendance haussière entamée depuis fin 2021, reculant de 8,5% en février à 7,9% en mars et ramenant sa moyenne à 8,2% au premier trimestre de 2023. Le rapport constate en outre que cette décélération s’est poursuivie en avril durant lequel elle est revenue à 7,3%, au lieu d’une moyenne de 8,2% au premier trimestre. Comme l‘explique BAM, cette évolution est tirée principalement par le ralentissement de 15,1% à 12,8% de sa composante alimentaire, avec en particulier la baisse du rythme de progression des prix des « huiles » de 35,4% à 27,8% et des « produits à base de céréale » de 6% à 2,5%. L’organisme public justifie qu’hors produits alimentaires, les prix ont augmenté de 3,8% en avril, un taux qu’il juge quasi inchangé par rapport au premier trimestre. Selon ses prévisions, elle devrait revenir à 6,4% au deuxième trimestre. Alain Bouithy
Maroc. Le secteur de la construction anticipe une stabilité des effectifs au deuxième trimestre

Les chefs d’entreprises opérant dans le secteur de la construction anticipent une augmentation de leur activité au deuxième trimestre 2023, selon l’enquête trimestrielle de conjoncture réalisée par le Haut-commissariat au plan (HCP). D’après les explications de l’institution publique, dirigée par Ahmed Lahlimi Alami, cette évolution résulterait, d’une part, de la hausse d’activité attendue dans la branche de «Génie civil» et, d’autre part, de la diminution d’activité prévue au niveau de la branche des «Travaux de construction spécialisés». Dans une note d’information rendue publique récemment, le Haut-commissariat souligne que «cette évolution dans le secteur de la construction serait accompagnée par une stabilité des effectifs employés». Au premier trimestre 2023, les résultats de l’enquête trimestrielle de conjoncture du HCP montrent que l’activité dans le secteur de la Construction aurait connu une stabilité au cours des trois premiers mois de l’année 2023. Cette évolution aurait été due, d’une part, à la hausse d’activité dans le «Génie civil» et, d’autre part, à la baisse d’activité dans la branche des «Travaux de construction spécialisés », explique l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc dans sa note. La même source rapporte également que les carnets de commande dans la construction se seraient situés à un niveau inférieur à la normale et l’emploi aurait connu une stabilité. Le Haut-commissariat estime, dans ces conditions, que le TUC dans le secteur de construction se serait établi à 68% au titre du premier trimestre dernier. Signalons en outre qu’au cours de cette même période, 19% des entreprises de la construction déclarent avoir rencontré des difficultés d’approvisionnement en matières premières. L’enquête révèle, par ailleurs, que près de la moitié des entreprises opérant dans ce secteur (44%) estime que la trésorerie aurait été «difficile» durant ce même trimestre. Il est important de rappeler que les anticipations avancées par les chefs d’entreprises du secteur de la construction lors de la précédente enquête de conjoncture (réalisée au titre du premier trimestre 2023), avaient fait ressortir, globalement, une stabilité de l’activité. Selon les anticipations d’alors, cette évolution résulterait, d’une part, de la hausse d’activité attendue dans la branche de la «construction de bâtiments» et, d’autre part, de la diminution d’activité prévue au niveau de la branche des «Travaux de construction spécialisés». Dans sa note d’information publiée en mars dernier, le Haut-commissariat avait en outre indiqué que cette évolution dans le secteur de la construction serait accompagnée par une stabilité des effectifs employés. Trois mois plus tôt, au quatrième trimestre 2022, les chefs d’entreprise avaient estimé que l’activité dans le secteur de la construction aurait connu une stabilité. Dans sa note d’alors, le Haut-commissariat avait attribué cette évolution, d’une part, à la hausse d’activité dans la branche de la «construction de bâtiments» et, d’autre part, à la stabilité d’activité dans le «Génie civil» et les «Travaux de construction spécialisés». Le HCP avait en outre noté que: «les carnets de commande dans la construction se seraient situés à un niveau inférieur à la normale et l’emploi aurait connu une stabilit», estimant ainsi que le TUC dans le secteur de la Construction se serait établi à 67%. Par ailleurs, l’organisme public avait rapporté que «28% des entreprises de la construction auraient rencontré des difficultés d’approvisionnement en matières premières» au cours du dernier trimestre de l’année écoulée. 49% avaient également jugé la trésorerie «difficile» durant cette même période. Enfin, rappelons également que 39% des entreprises de la construction avaient déclaré avoir réalisé des dépenses d’investissement en 2022 destinées, principalement, au remplacement d’une partie du matériel. Alain Bouithy