Fort recul des prix des produits de base à l’échelle mondiale

Les prix des produits de base ont enregistré leur plus forte baisse depuis la pandémie de Covid-19, a indiqué la Banque mondiale dans la dernière édition de son rapport Commodity Markets Outlook. Selon ce document rendu public récemment, « les cours mondiaux des produits de base devraient refluer cette année à un rythme sans précédent depuis le début de la pandémie de COVID-19, assombrissant les perspectives de croissance de près de deux tiers des économies en développement qui dépendent de l’exportation de ces produits ». La Banque mondiale prévient toutefois que la baisse des prix ne devrait guère soulager les quelque 350 millions de personnes qui souffrent d’insécurité alimentaire dans le monde. En effet, quand bien même les cours des denrées devraient reculer de 8 % en 2023, l’institution internationale estime qu’ils atteindront un record qui n’a été dépassé qu’une seule fois depuis 1975. Les auteurs dudit rapport rappellent, en outre, que l’inflation annuelle des prix alimentaires ressortait à 20 % à l’échelle mondiale au mois de février, ce qui correspond au « niveau le plus élevé de ces vingt dernières années ». Pour Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président de la Banque mondiale pour l’Économie du développement, « la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’est largement dissipée en raison du ralentissement de la croissance économique, d’un hiver peu rigoureux et des réallocations dans le commerce des matières premières ». Il faut cependant garder à l’esprit que, dans bien des pays, cela ne soulagera pas vraiment les consommateurs. Et pour cause : « en termes réels, les prix des denrées alimentaires resteront à un niveau parmi les plus élevés de ces cinq dernières décennies », a-t-il expliqué. Ainsi que l’estime Indermit Gill, « les gouvernements devraient éviter les restrictions commerciales et protéger les populations les plus pauvres en recourant à des programmes ciblés de soutien aux revenus plutôt qu’à des mesures de régulation des prix. » Toujours selon le rapport, en 2023, les prix des produits de base devraient globalement reculer de 21 % par rapport à 2022 ; tandis que ceux de l’énergie devraient refluer de 26 %. Quant au cours du pétrole brut (Brent), tout porte à croire qu’il devrait s’établir en moyenne à 84 dollars le baril cette année, soit une baisse de 16 % par rapport à la moyenne de 2022. Selon les prévisions de la Banque mondiale, « en Europe et aux États-Unis, les prix du gaz naturel devraient être divisés par deux entre 2022 et 2023, tandis que ceux du charbon devraient perdre 42 % en 2023 ». Dans son rapport, l’institution internationale prévoit en outre que les prix des engrais devraient pour leur part chuter de 37 % cette année. « Ce qui constituerait la plus forte baisse sur un an depuis 1974 », a fait savoir la Banque mondiale précisant qu’ils sont toutefois encore proches du niveau record atteint lors de la crise alimentaire de 2008-2009. Quoi qu’il advienne, Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale et directeur de la cellule Perspectives, constate que « la baisse des prix des produits de base au cours de l’année écoulée a permis de réduire l’inflation globale dans le monde ». Ce dernier estime néanmoins que «les banques centrales doivent rester vigilantes car de nombreux facteurs pourraient faire grimper les prix et raviver les pressions inflationnistes. L’économiste fait allusion notamment à « une offre de pétrole plus limitée que prévu, une reprise de l’économie chinoise plus consommatrice de matières premières, une intensification des tensions géopolitiques ou des conditions météorologiques défavorables. » Il est important de savoir qu’en dépit des baisses marquées attendues cette année, « les prix de toutes les principales catégories de produits de base resteront nettement supérieurs à leurs niveaux moyens sur la période 2015-2019 », selon les estimations de la Banque mondiale. L’institution financière prévoit également que « les prix du gaz naturel en Europe seront près de trois fois supérieurs à la moyenne de 2015-2019 », et que ceux de l’énergie et du charbon resteront tout aussi plus élevés que la moyenne pré-COVID. Sous l’effet de la faiblesse de la demande mondiale et de l’amélioration de l’offre, « les prix des métaux, qui ont légèrement augmenté en début d’année devraient chuter de 8 % par rapport à l’année dernière ». C’est du moins l’avis de Valerie Mercer-Blackman, économiste principale au sein de la cellule Perspectives de la Banque mondiale qui estime cependant qu’à plus long terme, «la transition énergétique pourrait faire grimper de manière significative la demande de certains métaux, notamment le lithium, le cuivre et le nickel.» Alain Bouithy
Les prix mondiaux des denrées alimentaires sur un trend baissier pour le sixième mois d’affilée

Les prix des denrées alimentaires sont restés sur un trend baissier à l’échelle mondiale, pour le sixième mois consécutif en septembre, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soulignant que les prix des huiles végétales sont les premiers responsables du recul enregistré en septembre. « Le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires a affiché une baisse pour le sixième mois consécutif en septembre, avec un net recul des cours des huiles végétales qui a fait plus que contrebalancer la hausse des prix des céréales », a indiqué l’agence onusienne dans un récent rapport. En effet, comme l’explique l’organisation internationale dans son rapport, « le fléchissement de septembre tient à la forte chute des cours internationaux des huiles végétales et à la baisse modérée de ceux du sucre, de la viande et des produits laitiers ». Selon une analyse de la FAO, les baisses observées au cours du mois de septembre de ces produits ont largement neutralisé le rebond du sous-indice des prix des céréales. En s’établissant en moyenne à 136,3 points en septembre, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a accusé une baisse de 1,1% par rapport au mois d’août. L’organisation précise toutefois que le niveau de l’indice demeure supérieur de 5,5% à sa valeur d’il y a un an et de noter qu’il suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés. A l’origine de la baisse observée au cours du mois dernier, l’Indice FAO des prix des huiles végétales a cédé 6,6% (10,8 points) au cours du même mois. Avec une valeur moyenne affichée de 152,6 points, il a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis février 2021. Dans le détail, les données recueillies montrent un fléchissement des cours internationaux des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza. D’après les analystes de la FAO, la persistance de stocks importants d’huile de palme, qui a coïncidé avec la hausse saisonnière de la production en Asie du Sud-Est, a tiré vers le bas les prix de cette denrée. Le repli du sous-indice est justifié par « la hausse des disponibilités d’huile de soja à l’exportation en Argentine, l’offre accrue d’huile de tournesol de la région de la mer Noire et la baisse des prix du pétrole brut », a expliqué l’organisation. En atteignant une valeur moyenne de 147,8 points en septembre, l’Indice FAO des prix des céréales a progressé de 1,5% (2,2 points) par rapport au mois d’août et de 11,2% (14,9 points) de plus qu’en septembre 2021. Dans le détail, « les prix internationaux du blé ont enregistré un rebond de 2,2%, sous l’effet de préoccupations concernant l’état des cultures en Argentine et aux Etats-Unis d’Amérique où prédomine un temps sec ». Pour les experts de la FAO, cette progression a aussi pour causes le rythme rapide des exportations de l’Union européenne, qui se double d’une forte demande interne, et l’incertitude accrue qui pèse sur le prolongement de l’initiative céréalière de la mer Noire au-delà du mois de novembre. S’agissant des prix mondiaux du maïs, les données révèlent qu’ils n’ont quasiment pas bougé. Et pour cause : la vigueur du dollar américain a permis de « contrebalancer la pression exercée par la contraction des perspectives d’approvisionnement, alors que les prévisions de production ont encore été revues à la baisse aux Etats-Unis d’Amérique et dans l’Union européenne ». Quant à l’Indice des prix de tous les types de riz, la FAO note qu’il a progressé de 2,2%, en grande partie en raison des changements apportés par l’Inde à sa politique d’exportation. Commentant l’évolution de l’Indice FAO des prix des produits laitiers en septembre dernier, l’agence onusienne annonce que celui-ci s’est établi en moyenne à 142,5 points, perdant ainsi 0,6% (0,8 point) au cours de ce mois. Ce recul reflète « dans une large mesure les effets de la dépréciation de l’euro par rapport au dollar américain, à quoi s’ajoutent les incertitudes du marché et des perspectives de croissance économique peu réjouissantes à l’échelle mondiale », selon les explications de la FAO. L’Indice FAO des prix de la viande s’est de son côté replié de 0,5% (0,6 point) après s’être établi en moyenne à 121,4 points en septembre dernier. Après analyse, il ressort qu’« il s’agit de la troisième baisse mensuelle consécutive de l’indice, dont la valeur demeure toutefois supérieure de 8,7 points (7,7%) à celle enregistrée au même mois de l’année dernière », a constaté l’institution internationale. Il ressort de la même analyse que les prix de la viande de bovins ont connu une baisse « du fait du niveau élevé des disponibilités à l’exportation au Brésil et d’une liquidation importante du cheptel bovin dans certains pays producteurs ». La FAO note cependant que les prix de la viande de volaille ont légèrement fléchi sous l’effet d’une demande atone à l’importation et que ceux de la viande porcine ont à l’inverse été en hausse suite à une offre insuffisante d’animaux prêts à l’abattage dans l’Union européenne. L’autre constat relevé durant le mois de septembre dernier, c’est le recul de 0,7% de l’Indice FAO des prix du sucre. Sous l’effet en grande partie de perspectives de production encourageantes au Brésil, d’une baisse des prix de l’éthanol et des fluctuations des taux de change, il a cédé 0,8 point par rapport au mois précédent. Précisant qu’il s’agit de la cinquième baisse mensuelle consécutive de cet indice. Lequel a atteint son niveau le plus bas depuis juillet 2021, a rappelé l’organisation. Alain Bouithy
Les prix des denrées alimentaires poursuivent leur trend baissier à l’échelle mondiale

Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont accusé un recul en avril 2020, poursuivant ainsi leur tendance baissière pour le troisième mois consécutif. L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une moyenne de 165,5 points au cours du mois dernier, équivalant à une baisse de 3,4% par rapport au mois de février et à un recul de près de 10% par rapport au mois de janvier, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Mis à part les prix des céréales, qui n’ont que légèrement diminué, ceux des autres produits, à commencer par celui du sucre, ont connu d’importantes baisses par rapport au mois précédent, a souligné l’agence onusienne relevant que les impacts économiques et logistiques de la pandémie du nouveau coronavirus Covid-19 ont entraîné des réductions importantes de la demande pour plusieurs denrées alimentaires. En effet, l’Indice FAO du prix du sucre a reculé de 14,6% par rapport au mois de mars, atteignant ainsi son plus bas niveau en l’espace de 13 ans. Il s’agit du deuxième mois consécutif de baisse pour ce produit. Cette forte baisse est attribuée à la chute des prix mondiaux du pétrole brut qui « a eu pour effet de réduire la demande pour la canne à sucre destinée à produire de l’éthanol, et de ce fait, influençant la production de sucre et les stocks disponibles à l’exportation », a expliqué la FAO. Dans un communiqué rendu public récemment, l’organisation internationale a constaté que les mesures de confinement prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie ont au même moment engendré des pressions à la baisse sur la demande dans de nombreux pays. Selon les données statistiques, l’Indice FAO du prix des huiles végétales a accusé un recul de 5,2% au cours du même mois d’avril, son niveau le plus bas depuis août 2019, suite à la baisse de valeur des huiles de palme, de soja et de colza. Il a ainsi affiché une valeur moyenne de 131,8 points, soit 7,2 points de moins qu’au mois précédent. Pour l’agence onusienne, il ne fait aucun doute que « la baisse de la demande pour le biocarburant a également joué un rôle tout comme la baisse de la demande en provenance du secteur alimentaire et une production plus importante que prévu d’huile de palme en Malaisie, et de soja aux Etats-Unis ». En chute pour le deuxième mois consécutif, l’Indice FAO des prix des produits laitiers a, pour sa part, baissé de 3,6% en avril. Il s’est ainsi établi à 196,2 points en moyenne, ce qui correspond à 7,3 points de moins qu’en mars et 18,8 points (8,8%) de moins que sa valeur d’avril 2019. D’après les analystes de l’agence, les prix du beurre et de la poudre de lait ont enregistré « des chutes vertigineuses face à la hausse des disponibilités à l’exportation et des stocks mais aussi de la faiblesse de la demande pour les importations et de la baisse des ventes aux restaurants dans l’hémisphère nord ». Concernant l’Indice FAO du prix de la viande dont la demande et l’approvisionnement ont été affectés en même temps, les statistiques indiquent qu’il s’est établi en moyenne à 168,8 points. Ce qui traduit une baisse de 4,7 points équivalant à un recul de 2,7% par rapport au mois de mars. Les analystes de la FAO ont en outre constaté que la relance partielle de la demande pour les importations en provenance de Chine s’est avérée insuffisante pour permettre d’équilibrer une chute des importations ailleurs. Par ailleurs, les principaux pays producteurs ont connu des problèmes logistiques et une forte chute de la demande en provenance du secteur alimentaire suite aux mesures de confinement, ont-ils souligné. Pour Upali Galketi Aratchilage, économiste à la FAO, cité dans le communiqué, tout indique que « la fermeture des restaurants et la baisse des revenus des ménages ont entraîné une baisse de la consommation et des pénuries de main-d’œuvre du côté du traitement. Cela a eu un impact sur les systèmes de production des principaux pays producteurs de bétail ». Quant à l’Indice FAO des prix des céréales, il apparaît qu’il a légèrement baissé pour avoisiner les 164 points en moyenne, soit un niveau légèrement inférieur à celui affiché au mois de mars dernier. Mais en dépit de cette baisse, la FAO a affirmé qu’il reste supérieur de près de 4 points (2,4%) à sa valeur du même mois de l’année écoulée, a fait savoir l’agence relevant que les prix mondiaux du blé et du riz ont de leur côté fortement augmenté tandis que ceux du maïs ont fortement chuté. En effet, dans son rapport, l’organisation a constaté que « les prix mondiaux du riz ont augmenté de 7,2% depuis mars, suite aux restrictions temporaires à l’exportation appliquées au Vietnam puis aussitôt annulées ». Tout comme ceux du blé qui « ont augmenté de 2,5% face à des prévisions indiquant que le quota des exportations en Russie serait rapidement atteint ». Alain Bouithy
Stabilité des prix des denrées alimentaires en décembre à l’échelle mondiale

A l’exception des produits laitiers et du sucre, les prix mondiaux des produits alimentaires ont affiché globalement une stabilité en décembre, a indiqué l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La hausse des prix mondiaux des céréales a cependant permis de compenser la baisse des cotations pour le sucre et les produits laitiers, a constaté la FAO notant que « l’Indice FAO des prix des produits alimentaires affichait une moyenne de 161,7 points et a donc augmenté par rapport aux 161,6 points enregistrés le mois précédent ». Dans un communiqué rendu public récemment, l’agence a également noté que son « indice s’est établi en moyenne à 168,4 points, en baisse de 3,5% par rapport à 2017 et quasiment 27% en dessous de son plus haut niveau de 230 points atteint en 2011». En détail, il apparaît que l’Indice FAO des prix des céréales a connu une augmentation d’1,8% de novembre à décembre et de 9,6% depuis décembre 2017 », selon les données relevées par l’organisation onusienne. En raison des mauvaises conditions climatiques dans l’hémisphère Sud, la FAO a noté que les prix du blé et de maïs ont également connu une hausse au cours de cette période, tandis que ceux du riz ont baissé pour le sixième mois consécutif. D’un point de vue annuel, « les prévisions les plus récentes de la FAO font état d’une baisse de la production mondiale de blé et de maïs en 2018, tandis que celle du riz devrait établir un nouveau record », a ajouté la FAO assurant que les fournisseurs mondiaux des principales céréales sont plus que suffisants et les stocks sont toujours abondants. En ce qui concerne les prix de l’huile végétale, il ressort que l’indice a augmenté de 0,4% en décembre. Ce qui, a expliqué l’agence, met un terme à dix mois consécutifs de déclin, grâce notamment à un rebond des prix de l’huile de palme. A propos des huiles toujours, il apparaît aussi que « les prix mondiaux de l’huile de soja ont continué leur tendance baissière en raison des stocks conséquents aux Etats-Unis et de la faiblesse de la demande en provenance de l’Union européenne », a souligné la FAO Pour l’ensemble de l’année 2018, l’organisation a noté que le sous-indice était 15% inférieur à celui de l’année précédente avec une forte baisse enregistrée par les prix de l’huile de palme. Commentant l’évolution de l’Indice FAO des prix de la viande durant le mois de décembre, l’agence a constaté une hausse de 0,8% consécutive à « des prix plus élevés pour la viande porcine, stimulés par une forte demande mondiale en importations, en particulier de la part du Brésil ». Poursuivant l’analyse des données récoltées, l’organisation a relevé une baisse de l’Indice de 2,2% en 2018. Quant aux chiffres se rapportant aux prix des produits laitiers, ils révèlent que l’indice a affiché un recul de 3,3% depuis novembre, marquant ainsi son sixième mois de baisse consécutive. Selon les explications de l’agence, cette situation est attribuée à la baisse des cotations des prix pour le beurre, le fromage et le lait entier en poudre. Pour ce qui est de l’évolution de l’Indice au cours de l’année 2018, il apparaît qu’il a connu une chute de 4,6% depuis 2017 du fait de « la baisse des prix de l’ensemble des produits laitiers pendant la seconde moitié de l’année ». Pour sa part, l’Indice FAO des prix du sucre a baissé d’1,9% en décembre. En cause : «Les prévisions faisant état d’une croissance plus rapide de la production de sucre en Inde et la chute des prix mondiaux du pétrole brut qui a eu pour effet de faire diminuer la demande en canne en sucre utilisée pour fabriquer de l’éthanol, tout en augmentant les stocks destinés à la production de sucre, notamment au Brésil, le plus grand producteur au monde », a expliqué la FAO ajoutant que, dans l’ensemble en 2018, l’Indice a chuté de près de 22 pour cent depuis 2017. Alain Bouithy
Hausse des prix des denrées alimentaires au niveau international

Selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a enregistré une légère hausse au cours du mois de février, affichant une moyenne de 170,8 points. Soit une hausse de 1,1% par rapport au mois dernier et une baisse de 2,7% par rapport à son niveau de l’année précédente. « La hausse des cours internationaux des produits laitiers et des céréales a contribué à l’augmentation en glissement mensuel de la valeur de l’Indice FAO des prix des produits alimentaires », a expliqué l’agence onusienne, indiquant que les prix du sucre et des huiles végétales ont quant à eux baissé alors que ceux de la viande sont restés stables. A en croire les analystes de la FAO, la hausse des prix des produits alimentaires de base et des produits laitiers à travers le monde a largement compensé la baisse du prix des huiles végétales. Ce qui aurait ainsi entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires dans le monde en février. A noter que l’Indice FAO des prix des produits céréaliers, qui regroupe le blé, le riz et les principales céréales secondaires dont le maïs a connu une hausse pour la deuxième fois d’affilée en un mois. Il a, en effet, enregistré une hausse de 2,5%. Stimulé par des conditions climatiques défavorables, qui ont eu un effet négatif sur les prévisions liées à la production hivernale de blé aux Etats-Unis et celle de maïs en Argentine, l’Indice FAO des prix des produits céréaliers (blé, riz et les principales céréales secondaires dont le maïs) s’est établi en moyenne à 160,8 points au cours du mois dernier. Cette évolution correspond à une augmentation de 2,5% par rapport au mois de janvier et de 6,8% par rapport à son niveau de février 2017. L’organisation a relevé qu’il s’agit du deuxième mois consécutif de forte hausse de la valeur de l’indice en glissement mensuel, après une période de relative stabilité d’août à décembre, l’année dernière. Tout en sachant que les niveaux de stocks seront appelés à atteindre un nouveau record, la FAO a indiqué dans un communiqué qu’elle a également revu à la baisse ses projections pour les récoltes de blé à travers le monde pour l’année 2018. Dans ce document, l’agence a fait état de l’augmentation de l’Indice FAO des prix des produits laitiers de 6,2% en février. Il s’est établi en moyenne à 191,1 points en février, soit une hausse de 11,2 points par rapport à janvier, mais encore légèrement en deçà de sa valeur à la même période l’année dernière, a-t-elle indiqué. A noter que les cotations internationales pour le beurre, le fromage et les poudres de lait entier et écrémé ont connu également une augmentation. D’après la FAO, la forte demande mondiale de quatre catégories de produits laitiers qui constituent l’Indice et la production laitière moins importante que prévue en Nouvelle Zélande expliqueraient en grande partie l’évolution de ces cours internationaux. A propos des cours du beurre, qui avaient atteint récemment un pic en septembre 2017, avant de baisser pendant quatre mois consécutifs, l’organisation onusienne a indiqué qu’ils ont progressé de presque 6%. Soutenus par une forte demande en Europe et en Asie, les cours du fromage et du lait entier en poudre ont également progressé, « tandis qu’une demande mondiale solide a tiré les prix du lait écrémé en poudre vers le haut », a observé la FAO. Des observations de l’agence, il ressort aussi que l’Indice FAO du prix de la viande est resté globalement inchangé alors que les prix de la viande de volailles ont chuté pour la quatrième fois consécutive. Cette situation a permis de compenser la hausse des cotations de prix pour la viande bovine. Soulignons que l’Indice FAO du prix de la viande s’est établi en moyenne à 169 points en février, « un niveau identique à sa valeur légèrement révisée de janvier 2018, et en hausse de près de 5% par rapport à sa valeur à la même période l’année dernière », précisé l’agence. De son côté, l’Indice FAO du prix des huiles végétales s’est établi en moyenne à 158 points en février, soit 3,1%. Ce qui correspond à 5,1 points de moins qu’en janvier. Alors que plusieurs prévisions faisaient état d’un surplus de la production mondiale pour cette année, il accuse son niveau le plus bas des derniers dix-neuf mois. A en croire la FAO, les prix de l’huile de palme sont ceux qui ont le plus baissé. Une situation qu’elle attribue à la hausse des stocks en Malaisie et en Indonésie alors que « des projections tablant sur une production exceptionnelle de soja aux Etats-Unis a évidemment pesé sur les cotations de soja ». Enfin, avec une baisse de 3,4% équivalant à une valeur moyenne de 193 points, l’Indice FAO du prix du sucre a atteint son plus bas niveau en l’espace de deux ans. Alors que la production des principaux producteurs, comme la Thaïlande et l’Inde, continuait de croître, l’agence a noté que la tendance à la baisse des prix internationaux du sucre s’est poursuivie. « Les marchés du sucre sont restés déprimés, car on prévoit une envolée de la production en 2017-2018 dans l’Union européenne, à la faveur de l’amélioration des rendements de la betterave et de la suppression des quotas de production de l’année dernière, qui a entraîné une expansion des cultures », a-t-elle ajouté. Quand bien même la production mondiale de blé est appelée à chuter cette année, la FAO a revu ses prévisions à la hausse pour les niveaux de stocks de la fin de la saison en leur faisant atteindre 14 millions de tonnes. L’agence a estimé que les conditions mondiales d’approvisionnement pour les principales céréales demeurent bonnes. L’organisation a assuré que « les stocks mondiaux de blé et de céréales secondaires sont appelés à atteindre des niveaux record pendant la campagne de commercialisation en cours, atteignant respectivement 272,7 et 309,8 millions de tonnes ». Comme l’a rappelé l’organisation, l’Indice FAO des
Les cours mondiaux des denrées alimentaires fléchissent à nouveau

En avril, les bonnes perspectives d’approvisionnement de nombreux produits de base auraient fait plonger légèrement les prix mondiaux des denrées alimentaires. C’est en tout cas ce qui ressort des derniers chiffres rendus publics récemment par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Si l’on en croit les estimations de l’agence onusienne, l’Indice des prix des produits alimentaires de la FAO s’est inscrit en recul d’1,8% par rapport à mars, atteignant ainsi en moyenne 168 points en avril. En revanche, il serait resté supérieur de 10% à son niveau de l’année précédente. La nouvelle baisse de l’Indice des prix alimentaires aurait été provoquée principalement par deux produits, en l’occurrence le sucre et les huiles végétales. « L’Indice des prix du sucre a été le principal responsable de la baisse. Il a dégringolé de 9,1% en un mois du fait à la fois de l’abondance des approvisionnements en provenance du Brésil et de la faiblesse persistante de la demande d’importation mondiale », a expliqué l’agence. Comme le sucre, les huiles végétales sont l’autre facteur de baisse de l’indice des denrées alimentaires. Et pour cause : elles ont connu une chute de 3,9% durant la même période en raison du repli de la demande d’huile de palme et des bonnes perspectives de récoltes et de plantations de soja en Amérique du Sud et du Nord. A noter qu’en avril, l’Indice des prix des céréales a fléchi de 1,2% du fait du repli des prix du blé Quand bien même les prix internationaux du riz se sont raffermis, ceux du blé auraient reculé au point d’avoir provoqué le fléchissement de 1,2% de l’Indice des prix des céréales. Pour sa part, l’Indice des prix des produits laitiers a connu une chute de l’ordre de 3,3%. Ce recul proviendrait de l’entrée en haute saison de la production de ce produit dans l’hémisphère nord, a expliqué la FAO. Ce qui aurait alors favorisé l’approvisionnement à court terme. La tendance était plutôt à la hausse en ce qui concerne l’Indice des prix de la viande qui enregistrerait une hausse d’1,7%. A noter que l’analyse des dernières données a incité la FAO à revoir ses prévisions mondiales de la production céréalière pour 2017 qui indiqueraient à présent une baisse annuelle probable de 0,4% à partir de 2016. Et ce en dépit de la hausse d’environ 1% du taux d’utilisation. Publié récemment avec le Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, le résultat net des nouvelles projections ferait ainsi ressortir une baisse à 25,8% du ratio stocks-utilisation des céréales en 2017/18. Dans ce cas, ce chiffre serait historiquement élevé mais légèrement inférieur au niveau de la saison actuelle, ont indiqué les experts de l’organisation soulignant que les nouvelles prévisions mondiales de la production céréalière sont extrapolées à partir des chiffres d’avril. Car, comme l’a expliqué l’agence, « le Brésil s’attend à bénéficier de rendements de maïs plus importants que prévu, ce qui permettrait de porter la production mondiale de cette culture à 1.054 millions de tonnes ». Dans une note publiée dans son portail officiel, la FAO a aussi indiqué que la production mondiale prévue de riz est restée stable à 506 millions de tonnes, alors que les prévisions pour le blé – 740 millions de tonnes – seraient également inchangées. Explication : « La diminution prévue du volume des ensemencements en Australie, au Canada, en Fédération de Russie et aux Etats-Unis serait compensée, selon toute probabilité, par un regain de vigueur dans l’Union européenne, en Inde et au Maroc », a-t-elle souligné. Quoi qu’il en soit, l’abondance du maïs et des autres céréales secondaires devrait encourager en 2017/18 une utilisation plus abondante pour l’alimentation du bétail en Chine et en Amérique du Sud, a estimé l’organisation. Toujours sur le plan de la consommation, la FAO a ajouté que «l’utilisation du riz au plan mondial devrait croître d’1,2% en raison de l’augmentation de la consommation alimentaire». Quand bien même leur composition semble devoir changer quelque peu, l’agence s’attend à ce que les inventaires mondiaux, toutes saisons confondues, frôlent en 2018 les niveaux qu’ils avaient atteints en début d’année. Selon ses prévisions pour 2018, les stocks de blé devraient augmenter de 3,3% pour atteindre un nouveau sommet de 247,6 millions de tonnes. La hausse attendue des stocks serait renforcée principalement par «la Chine qui puise, d’autre part, dans ses réserves accumulées de céréales secondaires quelque 20,5 millions de tonnes », a-t-elle prévenu. Par ailleurs, le commerce international du blé et des céréales secondaires devrait régresser en termes de volume, selon les prévisions. Alors que le commerce du riz devrait augmenter grâce à une forte demande au Proche-Orient et en Afrique au cours de cette même période.