Tunisie : un déficit commercial de plus de 450 millions d’euros en mars
Le déficit commercial de la Tunisie s’est établi à 1,54 milliard de dinars (environ 457 millions d’euros) en mars dernier, contre 1,6 milliard de dinars un mois auparavant, selon les chiffres publiés par l’Institut tunisien de la statistique (INS). Cette évolution reflète une baisse, en glissement mensuel, de 1,3% des exportations et de 2% des importations, précise l’INS dans son dernier bulletin sur les indicateurs du commerce extérieur, notant que le taux de couverture a atteint 77%. Au mois de mars, les exportations ont enregistré leur troisième baisse mensuelle consécutive, ajoute l’INS, attribuant cette évolution à la contraction des exportations dans plusieurs secteurs, à l’exception du secteur de l’énergie qui reprend de l’activité après trois mois de baisse continue. Durant la même période, la Tunisie a vu une diminution des importations de tous les groupes de produits à l’exception des produits énergétiques, ayant connu une hausse significative de 196%. Les exportations de la Tunisie vers l’Union européenne (UE) ont accusé une légère baisse de 0,8%, tandis que ses importations en provenance de l’UE se sont repliées de 16,7%.
Maroc/Office des changes. Le déficit commercial s’allège de 6,1% à fin octobre 2023
selon les données publiées par l’Office des changes, à fin octobre 2023, les échanges commerciaux de marchandises ont accusé une baisse tant au niveau des importations qu’au niveau des exportations. Les importations se sont établies à 591,51 milliards de dirhams (MMDH) contre 615,79 MMDH, soit un recul de 3,9% (-24,28 MMDH) a en effet noté l’organisme public marocain soulignant que cette baisse est plus importante que celle enregistrée au niveau des exportations (-2,4% ou -8,57 MMDH). L’Office en déduit que le déficit commercial s’est allégé de 6,1% pour s’établir à 241,375 MMDH à fin octobre 2023 contre 257.082MDH à fin octobre 2022 alors que le taux de couverture a gagné 0,9 point au cours de la même période. Dans le détail, la baisse des achats de biens est due, essentiellement, au recul des importations des produits énergétiques, des demi produits et des produits bruts. En effet, les approvisionnements en produits énergétiques ont régressé de 22% (-28,44 MMDH), suite, en grande partie, à la baisse des importations du gas-oils et fuel-oils de 16,64 MMDH après le recul des prix de -17,4% conjugué à la baisse des quantités importées de 10,5%. En parallèle, les achats des demi produits ont accusé une baisse de 12,6% suite à la diminution des achats de l’ammoniac de 61,5% ou -10,73 MMDH; tandis que les importations des produits bruts ont reculé de 23,9% (-9,13 MMDH (29,14 MMDH contre 38,27 MMDH) sous l’effet de la baisse des achats des soufres bruts de 61,9% ou -10,68 MMDH. Pour leur part, les achats des produits alimentaires ont affiché une quasi-stabilité à 73,27 MMDH. En revanche, les importations des produits finis de consommation ont bondi de 12,1%, suite principalement à la hausse conjointe des achats des parties et pièces pour voitures de tourisme de 27,9% et des voitures de tourisme de 21,3%. Toujours selon l’Office, les importations des biens d’équipement ont augmenté de 14,6% (+16,82 MMDH passant de 115,60 MMDH à fin octobre 2022 à 132,42 MMDH à fin octobre 2023. En ce qui concerne les exportations de marchandises, les données montrent qu’elles se sont situées à 350,13 MMDH à fin octobre 2023 contre 358,71 MMDH un an auparavant, ce qui traduit un recul de 2,4% correspondant à -8,57 MMDH. Le recul concerne, principalement, les exportations des phosphates et dérivés. En revanche, les ventes du secteur de l’automobile, celles de l’électronique et électricité et celles du textile et cuir ont affiché une augmentation. Ainsi, poursuit l’Office, les exportations des phosphates et dérivés se situent à 57,62 MMDH à fin octobre 2023 (101.790MDH à fin octobre 2022), précisant que cette baisse a concerné les ventes des engrais naturels et chimiques (-41,1%), celles de l’acide phosphorique (-46,4%) et celles des phosphates (-51,8%). Les ventes du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire ont de leur côté enregistré une légère baisse à fin octobre 2023, attribuable à la baisse conjointe des ventes de l’agriculture, sylviculture et chasse (-1,6% ou -486MDH) et de l’industrie alimentaire (-1,1% ou -401MDH). Quant aux ventes des autres extractions minières, elles ont en parallèle accusé un léger recul de 2,2% ou -102MDH, alors que les exportations du secteur de l’aéronautique ont affiché une quasi-stabilité à 17,65 MMDH. Il est à noter que les exportations du secteur textile et cuir se sont accrues de 5,5% ou +2,07 MMDH, suite « à la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+7,1% ou +1.684MDH) et des articles de bonneterie (+6,2% ou +446MDH) », a expliqué l’Office soulignant que les ventes des chaussures ont reculé de 3,9% (-113MDH). S’agissant des ventes du secteur de l’électronique et électricité, les chiffres suggèrent qu’elles ont bondi de 28,4% (+4,27 MMDH) pour atteidre 19,33 MMDH à fin octobre 2023 au lieu de 15,05 MMDH à fin octobre 2022. Quant aux ventes du secteur automobile, elles ont affiché une hausse de 30,5% (+27,20 MMDH) s’établissant ainsi à 116,38 MMDH à fin octobre 2023, gràce à l’accroissement des ventes du segment de la construction (+10,87 MMDH), celui du câblage (+9,64 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+1,91 MMDH). Martin KAM
Maroc. L’allègement de la facture énergétique fait reculer le déficit commercial à 169,47 MMDH
Le déficit commercial s’est légèrement amélioré à fin juillet 2023. D’après les données publiées par l’Office des changes, il a reculé de 6,5% pour s’établir à plus de 169,47 milliards de dirhams (MMDH) contre 181,33 MMDH à fin juillet 2022. Il s’agit du deuxième mois de recul consécutif. Dans le détail, les importations ont reculé de 2,3% (-9.768MDH) au titre des sept premiers mois de l’année 2023 pour se situer à 419,61 MMDH contre 429,38 MMDH à fin juillet 2022, indique l’Office dans un document sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de juillet. Selon la même source, les exportations ont de leur côté légèrement bondi de 0,8% (+2.095MDH) s’établissant à 250,14 MMDH contre 248,04 MMDH une année auparavant. L’Office des changes relève par ailleurs que les chiffres montrent que le taux de couverture a gagné 1,8 point pour s’établir à 59,6% contre 57,8% une année auparavant, a indiqué l’organisme public. Toujours selon le même document, la baisse des importations de biens est attribuée essentiellement au recul des achats des produits énergétiques, des demi-produits et des produits bruts. En effet, comme l’explique l’Office, la facture énergétique a reculé de 20,9% (18,33 MMDH) se situant à 69,38 MMDH à fin juillet 2023 contre 87,71 MMDH à la même période de l’année écoulée. Les importations des demi produits ont pour leur part accusé une baisse de 13,1% (-13,09 MMDH) suite au recul des achats de l’ammoniac qui sont passés de 12,22 MMDH à fin juillet 2022 à 4,97 MMDH cette année. Quant aux achats des produits bruts, ils ont baissé de 23,4% (-6,64 MMDH) atteignant 21,68 MMDH durant cette période contre 28,32 MMDH à fin juillet 2022. Si les importations des produits alimentaires ont baissé de 2,7% (52.913MDH contre 54.373MDH), cela n’a pas été le cas pour les importations des biens d’équipement qui ont enregistré une hausse de 22,9% (+17.761MDH) passant ainsi de 77.675MDH à fin juillet 2022 à 95.436MDH à fin juillet 2023. S’agissant des importations des produits finis de consommation, les chiffres suggèrent qu’elles ont augmenté de 14,5%, « suite principalement à la hausse conjointe des achats des parties et pièces pour voitures de tourisme de 33,5% et des voitures de tourisme de 28,4% », selon les explications de l’Office des changes. Dans son rapport, l’organisme public a également indiqué que l’augmentation des exportations de marchandises a concerné, principalement, le secteur de l’automobile, celui de l’électronique et électricité et celui du textile et cuir. Il ressort ainsi du document que les ventes du secteur automobile ont affiché un accroissement de 37,4% (+22,33 MMDH) à 82,02 MMDH à fin juillet 2023 contre 59,69 MMDH à fin juillet 2022. Selon les explications de l’Office, «cette évolution fait suite à la hausse des ventes de tous les segments du secteur à savoir, le segment de la construction (+31,4% ou +9,08 MMDH), celui du câblage (+43,9% ou +7,87 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+36,2% ou +1,48 MMDH)». Le même document annonce en outre que les ventes du secteur de l’électronique et électricité ont parallèlement augmenté de 34,6% (+3,46 MMDH) pour s’établir à 13,48 MMDH à fin juillet 2023 contre 10,01 MMDH à fin juillet 2022. Quant aux exportations du textile et cuir, elles se sont accrues de 11,5%, soit +2.956MDH, en raison de « la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+15,4% ou +2.491MDH), des articles de bonneterie (+5,2% ou +263MDH) et des chaussures (+5,1% ou +98MDH) », a précisé l’Office. Notons qu’au cours des sept premiers mois de l’année 2023, les ventes du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire ont en revanche accusé une légère baisse, attribuée essentiellement au recul des exportations de l’industrie alimentaire (-2,2% ou -551MDH). Si les ventes de l’agriculture, sylviculture et chasse sont restées stables durant la même période, celles du secteur aéronautique ont plutôt baissé de 1% (-124MDH). Soulignons enfin que les exportations des phosphates et dérivés se sont établies à 40,86 MMDH à fin juillet 2023 contre 68.376MDH une année auparavant, à la suite de « la baisse des ventes des engrais naturels et chimiques (-36,5% ou -17.262MDH), de celles de l’acide phosphorique (-46% ou -6.188MDH) et de celles des phosphates (-53% ou -4.064MDH) », a fait savoir l’Office notant que le niveau enregistré à fin juillet 2023 reste supérieur à ceux enregistrés durant la même période entre 2019 et 2021. Alain Bouithy
Maroc. Le déficit commercial continue de grimper à fin mars
Le déficit commercial a atteint 72,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin mars 2023 contre 64 MMDH à fin mars 2022 grimpant de 13,5% au terme des trois premiers mois de l’année en cours, a indiqué l’Office des Changes. En effet, les importations ont augmenté de 10,1% (+17 MMDH) au titre du premier trimestre de l’année 2023 pour se situer à 182,1 MMDH contre 165,3 MMDH à fin mars 2022, selon les données publiées par l’organisme public. Les mêmes données montrent que les exportations se sont de même élevées à 109,5 MMDH contre 101,3 MMDH une année auparavant enregistrant une hausse de 8% (+8,1 MMDH). Dans le détail, la hausse des importations de biens a touché la majorité des groupes de produits. C’est notamment le cas des importations des biens d’équipement qui ont affiché une hausse de 22% (+7,0 MMDH) s’élevant à 39 MMDH à fin mars 2023 contre 32 MMDH à fin mars 2022. Dans son rapport sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de mars 2023, l’Office attribue cette évolution, essentiellement, à la croissance des achats des moteurs à pistons (+49,1% ou +1,4 MMDH) et ceux des parties d’avions (+37,3% ou +1,0 MMDH). A noter que les importations des produits finis de consommation ont bondi de 15,1%, suite principalement à la hausse des importations des parties et pièces pour voitures de tourisme de 46,2% atteignant 8,2 MMDH à fin mars 2023 contre 5,6 MMDH à fin mars 2022. S’agissant des importations des produits énergétiques et celles des produits alimentaires, les chiffres suggèrent qu’elles ont enregistré respectivement des hausses de 15,7% et 16,9%. L’Office constate, en revanche, que les achats des produits bruts ont accusé une baisse de 6,5% ou -674MDH suite au recul des achats des soufres bruts et non raffinés de 45,3% (-2,0 MMDH). Autre baisse annoncée, celle des importations des semi produits qui ont reculé de 6,7% (-2,6 MMDH), suite à «la diminution des achats de l’ammoniac de 46,6% ou -2,5 MMDH (2,8 MMDH à fin mars 2023 contre 5,4 MMDH à fin mars 2022). En ce qui concerne les exportations de marchandises, l’Office indique que leur accroissement a concerné la majorité des secteurs, essentiellement, le secteur de l’automobile, celui du textile et cuir et celui de l’électronique et électricité. Ainsi, les ventes du secteur automobile ont affiché une augmentation de 44,8% ou +10,4 MMDH s’établissant à 33,9 MMDH à fin mars 2023 contre 23,4 MMDH à fin mars 2022. Selon les explications de l’Office, «cette évolution fait suite à la hausse des ventes de tous les segments du secteur, à savoir, le segment de la construction (+45,2% ou +4,6 MMDH), celui du câblage (+47,3% ou +3,6 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+32,8% ou +590MDH) ». En parallèle, les exportations du textile et cuir se sont accrues de 16,6% ou +1,7 MMDH au titre des trois premiers mois de l’année 2023, en raison de « la hausse des exportations des vêtements confectionnés (+20,3% ou +1,3 MMDH), des articles de bonneterie (+9,7% ou +196MDH) et dans une moindre mesure des chaussures (+15,1% ou +125MDH)», peut-on lire dans le document publié par l’Office. La même source indique par ailleurs que les ventes du secteur de l’agriculture et agroalimentaire se sont stabilisées à 25,2 MMDH à fin mars 2023 contre 25,1 MMDH au titre du premier trimestre de l’année 2022. Selon ledit document, «cette évolution est attribuable à la hausse des exportations de l’industrie alimentaire de 6,4% ou +714MDH (11,9 MMDH à fin mars 2023 contre 11,2 MMDH à fin mars 2022), atténuée par la baisse des exportations de l’agriculture, sylviculture et chasse de 6,2% ou -843MDH (12,7 MMDH à fin mars 2023 contre 13,6 MMDH à fin mars 2022)». Quant aux exportations des phosphates et dérivés, il ressort des données qu’elles se sont situées à 18,3 MMDH à fin mars 2023 contre 24,5 MMDH une année auparavant. D’après l’Office des changes, « cette évolution s’explique par le recul des ventes des engrais naturels et chimiques (-22,9% ou -3,7 MMDH), de celles de l’acide phosphorique (-30,8% ou -1,5 MMDH) et de celles des phosphates (-29,1% ou -893MDH)». Alain Bouithy
Maroc. Le déficit commercial n’en finit pas de se creuser
Le déficit commercial du Maroc continue de se creuser. A fin février 2023, il s’est établi à près de 44,92 milliards de dirhams (MMDH) au lieu de 38,14 MMDH un an plus tôt. Il s’est donc accéléré de 17,8% par rapport à la même période de l’année 2022, selon les données publiées récemment par l’Office des changes qui établit le taux de couverture à 60% contre 61,5% une année auparavant. A titre de comparaison, le déficit commercial s’était creusé de 10,6% à fin janvier 2023 pour atteindre 21,77 MMDH contre 19,69 MMDH à fin janvier 2022. Rappelons également qu’il s’était creusé de 56,5% (-311,63 MMDH contre -199,17 MMDH) au titre de l’année 2022. Pour bien comprendre ce nouveau déficit commercial, l’Office des changes note qu’au titre des deux premiers mois de l’année 2023, les importations ont augmenté de 11,6% (+11,80 MMDH) se situant à 113,63 MMDH contre 101,83 MMDH à fin février 2022 ; alors que les exportations se sont élevées à 68,71 MMDH contre 63,69 MMDH une année auparavant enregistrant une hausse de 7,9% (+5,02 MMDH). Plus de détails concernant l’évolution des échanges extérieurs sont fournis par l’Office dans un document sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de février. Le document rendu public récemment indique que la hausse des importations de biens a touché la majorité des groupes de produits. La facture énergétique a ainsi connu une progression de 29,6% (+4,74 MMDH) en raison « de la hausse des approvisionnements de l’ensemble des produits énergétiques, en l’occurrence ceux en gas-oils et fuel-oils (+1,67 MMDH) due à l’accroissement des prix de 29,2% (8.940 DH/T à fin février 2023 contre 6.921 DH/T un an auparavant) », souligne l’Office notant cependant un recul de 5,1% des quantités importées. Suite à la croissance, entre autres, des achats des moteurs à pistons de 41,6% : 2,63 MMDH contre 1,86 MMDH, les importations des biens d’équipement sont de leur côté ressorties en hausse de 16,7%, apprend-on. Les importations des produits finis de consommation se sont pour leur part accrues de 11,9% (+2,42 MMDH); tandis que les achats des produits bruts ont accusé une baisse de 4,7%, après le recul des achats des soufres bruts et non raffinés de 49,8% : 1,47 MMDH à fin février 2023 contre 2,94 MMDH à fin février 2022. Quant aux importations des demi-produits, les données montrent qu’elles ont reculé de 3,2%, du fait de la diminution des achats de l’ammoniac de 30,6% (2,03 MMDH à fin février 2023 contre 2,93 MMDH à fin février 2022). Toujours selon l’Office, l’accroissement des exportations de marchandises – qui se sont situées à 68,72 MMDH contre 63,70 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 7,9% (+5,02 MMDH) – a concerné la majorité des secteurs, essentiellement, le secteur de l’automobile, celui de l’électronique et électricité et celui du textile et cuir. En hausse de 40,5% (+6,24 MMDH), les ventes du secteur automobile se sont élevées à 21,66 MMDH à fin février 2023 contre 15,42 MMDH à fin février 2022. Pour l’Office des changes, cette progression s’explique par la « hausse des ventes de tous les segments du secteur, à savoir le segment de la construction (+44,7% ou +2,92 MMDH), celui du câblage (+43,8% ou +2,20 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+20% ou +255MDH). Sur la même période, les exportations du secteur électronique et électricité ont bondi de 36,4% ou +975MDH, se situant à 3,65 MMDH à fin février 2023, en raison principalement de la hausse des ventes des composants électroniques de 57,7% (1,40 MMDH à fin février 2023 contre 887MDH à fin février 2022) et celles des fils et câbles (+33,9% :1,37 MMDH au titre des deux premiers mois de l’année 2023 contre 1,02 MMDH une année auparavant). En hausse de 15,1%, au titre des deux premiers mois de l’année 2023, les ventes du textile et cuir ont connu une augmentation grâce à la hausse des exportations des vêtements confectionnés (+18%), des chaussures (+20,6%), et dans une moindre mesure des articles de bonneterie (+7,6%). En parallèle, les exportations des phosphates et dérivés se sont élevées à 10,96 MMDH à fin février 2023 contre 14,68 MMDH à fin février 2022, après le recul observé au niveau des ventes des engrais naturels et chimiques (-22,3%), de celles de l’acide phosphorique (-37,8%) et de celles des phosphates (-17,5%). Alain Bouithy
Le déficit commercial du Maroc augmente de 10,6% en un an
Le déficit commercial du Maroc a atteint 21,77 milliards de dirhams (MMDH) à fin janvier 2023 contre 19,69 MMDH au cours de la même période de l’année 2022. Selon les données publiées par l’Office des changes, il a ainsi augmenté de 10,6% en un an, alors que le taux de couverture s’est établi à 60% contre 61,5% une année auparavant. L’augmentation du déficit est expliquée par l’évolution observée au niveau des importations et des exportations qui ont bondi respectivement de 6,3% (+3,21 MMDH) et 3,6% (+1,13 MMDH) en l’espace d’un an. En effet, à fin janvier 2023, les importations se sont situées à 54,40 MMDH contre 51,18 MMDH à fin janvier 2022 tandis que les exportations se sont élevées à 32,63 MMDH au lieu de 31,50 MMDH une année auparavant, a indiqué l’Office dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de janvier 2023. Selon la même source, la hausse des importations de biens a touché la majorité des groupes de produits. C’est notamment le cas de la facture énergétique qui a augmenté de 30% correspondant à +2,42 MMDH. La raison de cette évolution est à chercher du côté de «la hausse des approvisionnements de l’ensemble des produits énergétiques, en l’occurrence ceux en gas-oils et fuel-oils (+684MDH) due à l’accroissement des prix de 35,5% (8.962 DH/T à fin janvier 2023 contre 6.613 DH/T un an auparavant) », a expliqué l’organisme public relevant, en revanche, que les quantités importées ont accusé un recul de 13,1%. Toujours selon le document, les importations des biens d’équipement ont de leur côté augmenté de 16,8%, en raison de la hausse de 74,6% des achats des moteurs à pistons qui sont passés de 780MDH à fin janvier 2022 à 1.36 MMDH à fin janvier 2023. A noter que les importations de produits alimentaires se sont pour leur part accrues de 4,2% équivalant à +287MDH; tandis que les achats des produits bruts ont en revanche baissé de 18,4% (-633MDH) suite au recul de 61,2% des achats des soufres bruts et non raffinés qui se sont élevés à 586 MDH au premier mois de l’année contre 1,51 MMDH à la même période de l’année écoulée. En parallèle, l’Office des changes annonce une baisse de 7,1% (-881MDH) des importations des demis produits qu’il attribue « à la diminution des achats de l’ammoniac de 57,6% ou -1.109MDH (818MDH au titre du mois de janvier 2023 contre 1,92 MMDH à fin janvier 2022) ». En ce qui concerne les exportations de marchandises, il ressort des chiffres de l’Office des changes que leur accroissement a concerné la majorité des secteurs, essentiellement le secteur de l’automobile, celui de l’électronique et électricité et celui du textile et cuir. Ainsi, les ventes du secteur automobile ont affiché une augmentation de 44,8% (+3,09 MMDH) s’établissant à 10 MMDH à fin janvier 2023 contre 6,91 MMDH à fin janvier 2022. Selon les explications de l’Office, « cette évolution fait suite à la hausse des ventes des principaux segments du secteur, à savoir le segment de la construction (+48,4% ou +1,27 MMDH), celui du câblage (+51% ou +1,19 MMDH) et celui de l’intérieur véhicules et sièges (+26,6% ou +159MDH)». D’après les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de janvier 2023, à fin janvier 2023, les exportations du secteur électronique et électricité se sont accrues de 39,2% (+490 MDH), s’établissant à 1,74 MMDH. L’Office des changes justifie cette évolution, principalement, «par la hausse des ventes des composants électroniques de 73,4% (723 MDH à fin janvier 2023 contre 417 MDH à fin janvier 2022) et celles des fils et câbles (+28,2% : 636MDH au titre du mois de janvier 2023 contre 496MDH une année auparavant) ». Au titre du premier mois de l’année 2023, les données recueillies montrent que les ventes du textile et cuir ont bondi de 14,1% (+424 MDH), suite «à la hausse des exportations des principaux segments de ce secteur, en l’occurrence des vêtements confectionnés (+19,3% ou +349MDH) et des chaussures (+26,7% ou +69MDH) », a fait savoir l’Office indiquant que les exportations des articles de bonneterie demeurent, quant à elles, quasiment stables (+0,8% ou +5MDH). Quant aux exportations des phosphates et dérivés, il ressort des mêmes données qu’elles se sont établies à 5,39 MMDH à fin janvier 2023 contre 8,77 MMDH à fin janvier 2022. Comme le relève l’Office, « cette évolution s’explique par la hausse des exportations des phosphates (+3,9% ou +31MDH) et par le recul des ventes des engrais naturels et chimiques (-38,1% ou -2,26 MMDH) et celles de l’acide phosphorique (-56,7% ou -1,15 MMDH) ». Alain Bouithy
Maroc. Le déficit commercial a grimpé de 56,5% en 2022
Le déficit commercial s’est détérioré sur l’ensemble de l’année 2022, selon l’Office des changes. Après s’être établi à plus de 199,2 MMDH en 2021, il a atteint plus de 311,6 milliards de dirhams (MMDH) au terme de l’année écoulée. Ce qui traduit une hausse de 56,5% par rapport à l’année précédente. Comme le relève l’Office des changes dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs de l’année 2022, les importations se sont accrues de 39,6% (+209.157MDH) sur les douze mois de l’année pour se situer à 737,7 MMDH au lieu de 528.6 MMDH une année auparavant. En parallèle, les exportations se sont établies à 426,1 MMDH au titre de la même année 2022 contre 329,4 MMDH en 2021, correspondant à une hausse de 29,4% équivalant à plus de 96,7 MMDH, a affirmé l’Office des changes. Des indicateurs des échanges extérieurs, il ressort que la hausse des importations de biens s’explique par l’augmentation des achats de l’ensemble des groupes de produits. Selon les analystes de l’Office des changes, au cours de l’année écoulée, la facture énergétique a plus que doublé pour atteindre 153,5 MMDH, suite essentiellement à « l’accroissement des achats du gasoil et du fuel-oil (+40,3 MMDH) portés par la hausse des prix qui ont presque doublé (10.283DH/T contre 5.195DH/T), et dans une moindre mesure par celle des quantités (+7,2%) ». Les importations des demi-produits ont de leur côté bondi de 46,4%, en raison de la croissance des achats de l’ammoniac qui se sont élevés à 21,4 MMDH contre 6,9 MMDH, un an auparavant. Quant aux importations des produits alimentaires, les chiffres montrent qu’elles ont connu un accroissement de 44,9%, équivalant à plus de 26,9 MMDH, après la hausse des approvisionnements en blé qui ont presque doublé sous l’effet prix en hausse de 40,8%. Au même moment, les quantités importées ont grimpé de 28,7% ; tandis que les achats de l’orge ont affiché également une hausse de +2,5 MMDH (3,2 MMDH au terme de l’année 2022 contre 743MDH une année auparavant). Il est à noter que les importations des produits bruts ont augmenté de 49,9%, suite à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont atteint plus de 8 MMDH. En ce qui concerne les exportations de biens, l’Office des changes souligant que celles-ci ont bondi de 29,4% (+96.696MDH) atteignant 426,1 MMDH contre 329,4 MMDH un an auparavant. Et de préciser que « cet accroissement concerne les exportations de la totalité des secteurs, à leur tête, les phosphates et dérivés, le secteur de l’automobile et celui de l’agriculture et agroalimentaire ». A propos de phosphates et dérivés, les indicateurs suggèrent que les ventes de ceux-ci se sont accrues de 43,9% pour s’établir à 115,5 MMDH à fin 2022 contre 80,3 MMDH à fin 2021. Il est à préciser que « cette hausse est attribuable à l’augmentation des exportations des engrais naturels et chimiques (+27.8 MMDH) due à l’effet prix en hausse de 74,4% (8.326DH/T à fin 2022 contre 4.775DH/T à fin 2021) », selon les explications de l’organisme public qui fait état, en revanche, d’une baisse des quantités exportées de 11,8%. Au titre de l’année 2022, il ressort en outre que les ventes du secteur automobile ont affiché un accroissement de 33% (+27,6 MMDH) s’élevant à 111.289MDH. D’après l’Office des changes, cette hausse a concerné les ventes du segment de la construction (+40%), celles du segment du câblage (+28,9%) et dans une moindre mesure celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges (+3,7%), a-t-elle relevé ajoutant que le secteur automobile s’est positionné en tant que deuxième meilleur secteur exportateur derrière les phosphates et dérivés au terme de l’année écoulée. Analysant l’évolution des exportations du secteur agricole et agroalimentaire, l’Office constate qu’elles se sont chiffrées à 81,2 MMDH en 2022 contre 69,9 MMDH au cours de l’année précédente, ce qui représente une hausse de 16,2% (+11,3 MMDH). La hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+19,9% ou +7.266MDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+11,4% ou +3.579MDH), expliquent cette évolution. Selon les indicateurs des échanges extérieurs au titre de 2022, sur l’ensemble de l’année 2022, les exportations du textile et cuir ont affiché une croissance de 20,7% (+7,5 MMDH) due, principalement, à la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+21,9% ou +4.9 MMDH), des articles de bonneterie (+12,5% ou +944MDH) et des chaussures (+32% ou +857MDH). Alain Bouithy
Maroc. Le déficit commercial continue de s’aggraver à fin octobre
Selon les chiffres publiés récemment par l’Office des changes, le déficit commercial s’est creusé de 56,4% au titre des dix premiers mois de l’année 2022. En hausse de 44,2% (+188.617MDH), les importations ont atteint 614.935MDH à fin octobre 2022 contre 426.318MDH à la même période de l’année 2021. Quant aux exportations, elles se sont accrues de 36,4% (+94.536MDH) pour se situer à 354.095MDH à fin octobre 2022 contre 259.559MDH une année auparavant. Dans le détail, selon les explications de l’Office des changes, la hausse des importations de biens résulte de l’augmentation des achats de la totalité des groupes de produits. Il ressort, en effet, des indicateurs mensuels des échanges extérieurs de l’Office que la facture énergétique a plus que doublé atteignant 128.313MDH au terme des dix premiers mois de l’année en cours. « Cette évolution est tributaire de l’accroissement des achats de l’ensemble des produits énergétiques, essentiellement ceux du gas-oil et fuel-oil (+35.281MDH) portés par la hausse des prix qui ont plus que doublé (10.250DH/T contre 4.971DH/T), et dans une moindre mesure par celle des quantités (+8,9%) », a expliqué l’Office. Sur la même période, les importations des demi-produits ont augmenté de 51,3%, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac qui ont atteint 17.449MDH contre 5.295MDH un an auparavant. Il est à noter que les importations des produits alimentaires ont affiché un accroissement de 54,4% équivalant à +25.920MDH au cours de cette même période. Cette évolution est attribuable à l’accroissement des approvisionnements en blé qui ont plus que doublé sous l’effet prix, en hausse de 52,7%, souligne-t-on de même source précisant que les quantités importées ont en parallèle augmenté de 48,4%. Quant aux achats de l’orge, les données montrent qu’ils ont connu également une hausse importante de +2.438MDH, soit 3.180MDH à fin octobre 2022 contre 742MDH une année auparavant. Soulignons également l’accroissement de 58,8% des importations des produits bruts, suite à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont plus que doublé pour atteindre +8.758MDH. Selon toujours les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, à fin octobre 2022, les exportations de biens se sont établies à 354.095MDH contre 259.559MDH un an auparavant. Ce qui correspond à une hausse de 36,4% équivalant à +94.536MDH. Après analyse des données, il apparaît que cet accroissement a concerné les exportations de l’ensemble des secteurs, à leur tête, les phosphates et dérivés, le secteur de l’automobile et celui de l’agriculture et agroalimentaire. En hausse de 63%, les ventes des phosphates et dérivés se sont établies à 100.137MDH à fin octobre 2022 contre 61.416MDH à fin octobre 2021, suite à « l’augmentation des exportations des engrais naturels et chimiques (+30.724MDH) due à l’effet prix qui a doublé (8.770DH/T à fin octobre 2022 contre 4.411DH/T à fin octobre 2021) », a expliqué l’Office des changes soulignant, en revanche, une baisse de 10% des quantités exportées. Au niveau du secteur automobile, les chiffres suggèrent que les ventes ont crû de 36,7% (+23.921MDH) au titre des dix premiers mois de l’année 2022 pour atteindre 89.180MDH. Il s’agit du niveau le plus élevé atteint durant la même période au cours des cinq dernières années. Dans le détail, la hausse a concerné les ventes du segment de la construction (+54%) et celles du segment du câblage (+24,6%), alors que les exportations du segment de l’intérieur véhicules et sièges sont restées quasistables sur la même période. Pour leur part, les exportations du secteur agricole et agroalimentaire se sont établies à 66.957MDH à fin octobre 2022 contre 55.844MDH au titre de la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 19,9% ou +11.113MDH. Ceci, en raison de la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+22,1% ou +6.663MDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+16,9% ou +4.042MDH), a relevé l’Office. Quant aux exportations du textile et cuir, les données recueillies font état d’un accroissement de 24,4% ou +7.358MDH à fin octobre, attribuable, principalement, à la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+26,2% ou +4.939MDH), des articles de bonneterie (+16,6% ou +1.025MDH) et des chaussures (+31,5% ou +688MDH). Précisons que la part de ce secteur dans le total des exportations s’est situe à 10,6% durant cette période contre 11,6% à fin octobre 2021. Alain Bouithy