Le saxophoniste David Diambouana « Féfé », le précepte d’une réussite congolaise à l’international
David Diambouana « Féfé » reste l’un des bons exemples de réussite de la musique congolaise au Sénégal, construite sur sa maîtrise du saxophone et son talent scénique. Sa popularité auprès des mélomanes africains au Sénégal explique le respect qu’il inspire à de nombreux artistes. Originaire du Congo-Brazzaville, la figure montante de la musique congolaise en 1960 débarque au Cercul jazz de Franklin Boukaka et Ntouta Mamadou comme bassiste. Avec le Cercul jazz, David entame une grande tournée africaine (centrale et ouest) bien remplie. Au retour de cette tournée et après avoir fait vibrer l’Afrique cette année, David Diambouana décide de quitter le Cercul Jazz pour entreprendre une carrière solo à Pointe-Noire. Sa musique aux sonorités « afro-rumba » douces et sensuelles ont fait sensation dans la Boîte de Nuit « La Créole » accompagné de son acolyte Pierre Racin. Pointe-Noire sera également le lieu de passage de la basse au saxophone. Ancien flûtiste « Féfé » n’a pas du mal à maîtriser ce nouvel instrument. De 1963 à 1970, le saxophoniste David Diambouana est un des artistes congolais qui a le plus marché au Cameroun où il s’était installé. Un succès international qui lui permet de donner des concerts à grand succès. De retour à Brazzaville en 1970, Diambouana intègre l’orchestre Mando-Negro « Kwalakwa », il fait montre d’un véritable saxophoniste de jazz. Sa composition « Bahy » est nommée dans la catégorie « chanson révélation » 1970, avant de participer avec Mando-Negro à la Foire internationale du Zaïre à Kinshasa. David Diambouana, un artiste-musicien qui rayonne à international La notoriété du saxophoniste David ne cesse de croître en dehors des frontières du Congo. 1971 la République Centrafricaine l’attire, car il est contacté par Charly Perrier qui l’enrôle dans son orchestre « Tropical-Fiesta » de Bangui. Puis c’est un voyage de six mois en Grèce. C’est indéniable, cette tournée est un succès et une véritable école. Mais Diambouana ne rentre pas à Bangui avec le groupe. Il passe une année de plus en Grèce avant d’atterrir en 1972 à Dakar au Sénégal. Depuis lors, le saxophoniste congolais s’est lancé progressivement dans une conquête de l’Afrique et de l’Europe. Il a évolué respectivement avec l’orchestre congolais « Les Zoulous » de Côte-d’Ivoire, l’orchestre de Bonkana Maiga à la RTI (radio télévision ivoirienne) – 1979 séjour à Paris et sortie en 1982 de son premier 33 tours « Ngombélé ». Enfin, membre de l’orchestre « Super étoile » de Dakar de Youssou Ndour. Sénégal Port d’attache À grands renforts de tournées dans plusieurs groupes et plusieurs pays, de performance dans les concerts, Diambouana s’est inscrit dans une prestigieuse liste des musiciens africains : celle de ceux qui ont conquis tous les publics. Depuis 1985 Diambouana est à la tête de son propre groupe « Santa Maria » et basé à Dakar au Sénégal. Son côté exotique ne passe pas inaperçu, en Afrique et en Europe où il effectue régulièrement des tournées. Ses textes font partie intégrante de son succès. Mais pour les européens, l’accroche est plus dans la musique elle-même. Le mélange de musiques afro beat et d’éléments de world music sont des repères pour tous les mélomanes largement influencés par ces genres. Clément Ossinondé